22/09/2011
Principes d’organisation du Tourisme en Méditerranée
2 Articles d’Econostrum évoquant les besoins soulevés par le développement du tourisme, à l’échelle de la Méditerranée :
- Le projet Shif, couplant culture et nature
- Les pistes de réflexion pour un Tourisme littoral durable qui sorte de l’écueil du Tourisme qui “ne profite qu’un temps au bâtiment”.
1 Article de Museum Agropolis (paru en 2008), reprenant les objectifs de la Mission Racine en LR puis ceux de la Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral Languedoc Roussillon de 2002, bilans et perpectives
Econostrum - « Shift » : La promotion du tourisme à l’échelle euro-méditerranéenne
http://www.econostrum.info/Shift-La-promotion-du-tourisme...
Shift, un programme triennal portant sur le développement du tourisme en Méditerranée. (Photo N.B.C)
FRANCE. Lancé en 2008, le projet européen « Shift » a pour ambition de développer un tourisme durable dans six régions méditerranéennes en valorisant les atouts culturels et naturels locaux.
Les Chambres de commerce et d’Industrie de Marseille Provence et de Naples organisent la réunion de clôture du projet, mardi 20 septembre 2011, au Palais de la Bourse.
Les Chambres de commerce et d’Industrie de Marseille Provence et de Naples organisent la réunion de clôture du projet, mardi 20 septembre 2011, au Palais de la Bourse.
La région de la Macédoine de l'Est et Thrace, la CCI de Valencia, la région de l'Égée du Sud, la Confédération des entreprises de la Province d'Alicante, la CCI dl'Andalousie, Atout France, la Cité de la Culture et du Tourisme durable et la Fundacion Comunidad Valenciana Region Europea participeront également à la clôture des travaux.
La CCI de Marseille Provence, dans le cadre des préparatifs de la ville à devenir capitale européenne de la Culture en 2013, a développé des actions spécifiques, visant à stimuler l'attractivité et la compétitivité du territoire. Des circuits touristiques, sur le thème du patrimoine cinématographique du territoire, sont créés en partenariat avec la Cité de la Culture et du Tourisme durable.
Un tourisme littoral soutenable ?
http://www.econostrum.info/Un-tourisme-littoral-soutenabl...
MEDITERRANEE. Le Plan Bleu pour la Méditerranée planche sur les conditions d'un tourisme durable, capable de générer du développement pour les populations tout en misant sur un environnement à respecter. Les experts se réunissent à Marseille à mi juin 2011.
Le littoral bâti à l'encontre d'un environnement fragile, ici Antalya en Turquie (photo MN)
Les 15 et 16 juin 2011 à Marseille, douze experts du Plan Bleu pour la Méditerranée se réuniront afin de discuter les conclusions d’études de cas sur la durabilité des destinations touristiques.
Réparties du Maroc à la Turquie au Nord et au Sud de la Méditerranée, elles ont des caractéristiques différentes mais un point en commun. Elles sont balnéaires. Et l’enjeu environnemental comme l’enjeu économique sont cruciaux pour les sociétés concernées.
Les perspectives laissent penser qu’en 2025, 637 millions de touristes fréquenteront la Méditerranée, dont la moitié sur les seules zones côtières.
Une occasion pour affecter durement un environnement exceptionnel, ou pour assurer un avenir à une économie locale qui ne voudrait pas tuer la poule aux œufs d’or ? C’est tout l’enjeu.
« Nous pensons que les indicateurs de mesure de la durabilité sont insuffisants et nous cherchons à en proposer d’autres, qui rendraient compte des impacts sur l’environnement et l’économie » résume Julien Le Tellier, coordonnateur d’un projet au long cours qui focalise tant sur la côte turque d’Alanya, que sur la sarde Cabras, le littoral marocain de la région de Tétouan, l’andalouse Torremolinos et quelques autres, comme Jerba en Tunisie, Tipasa en Algérie, El Alamein en Egypte, Marsa Matrouh et l’oasis de Siwa en Egypte ou encore Rovinj en Croatie. « Leurs profils sont parfois bien différents ».
Articuler littoral et arrières pays pour un développement mieux partagé
Tétouan Chefchaouen, une articulation littoral pays intérieur,
activités balnéaires et recherche d'authentique sont ils articulables ? (DR Mohamed Berriane)
C’est que de marinas en littoraux urbanisés la durabilité des régions touristiques semble moins qu’évidente.
Le cas marocain du littoral de Tétouan en est un bon exemple. La zone a eu son heure de gloire touristique, et les hôtels y ont fleuri. Puis les habitudes des touristes internationaux ont changé ainsi que la stratégie des tours opérateurs, et ce sont des milliers de résidences secondaires de Marocains qui ont fleuri sur la côte.
Mais le «tout balnéaire » a artificialisé la côte, et appauvri la faune remarquable locale, les fonds marins, tout en accumulant les problématiques de déchets, d’eau etc. sans que ce type d’hébergement ne profite au commerce local ni à l’emploi. « Seul le bâtiment en a profité, un temps » résume le professeur marocain Mohamed Berriane.
Cet enseignant-chercheur a toutefois identifié une destination dans l’arrière pays, Chefchaouen, ville historique et possible paradis pour randonneurs. A l’heure où le désenclavement routier de la région va l’ouvrir largement à l’urbanisation, il semble opportun de créer une articulation littoral/arrière pays à travers de vrais projets de territoires qui fassent de l’environnement un atout de développement plutôt qu’un espace à bâtir, plaide Mohamed Bérriane.
Le bon moment pour une réflexion sur les critères et les objectifs
Ex Yougoslavie : après le gel touristique de la guerre, un essor ...durable (DR) ?
Cependant, si, comme dans le cas sarde de Cabras, un projet territorial d’échelle humaine est au rendez vous « on ne pourra pas faire partout du tourisme de petite densité à faibles impacts », souligne Ioannis Spilanis, professeur à l’Université grecque d’Egée.
C’est le moment de proposer des critères de durabilité au plan méditerranéen.
- L’Algérie veut relancer son tourisme après une période marquée par le terrorisme ;
- la Croatie veut développer ses atouts après la guerre des années 90, qui avait condamné le secteur ;
- la plupart des pays misent sur cette activité pour alléger les effets de la crise économique.
Le pari c’est de proposer des conditions soutenables pour cette relance annoncée ou désirée.
L’allongement des durées de la saison en proposant d’autres attraits que la plage pourrait aussi être une de ces réponses des experts, qui visent à « suggérer des options pour améliorer la performance économique du secteur, permettre une distribution plus équitable des recettes touristiques, contribuer au bien-être des sociétés locales, et maîtriser les pressions sur le milieu », selon la feuille de route du Plan Bleu.
Reste que les bouleversements en cours dans les sociétés d’Afrique du nord inciteront aussi nos experts à reposer la question des modèles touristiques à privilégier.
Littoral du Languedoc-Roussillon : vers un développement touristique intégré
par Christophe Lauriol http://www.museum.agropolis.fr/pages/savoirs/valorisation...
Le développement touristique de la côte Languedocienne à partir des années 1960 relève en premier lieu d’une logique économique. Il s’agissait de créer en Languedoc-Roussillon, une grande région touristique, en mettant en valeur ses ressources encore inexploitées, de diversifier l’économie par l’apport des multiples activités qu’engendre le tourisme, de contribuer à l’équilibre de la balance des comptes touristiques de la France en attirant des investissements étrangers et en offrant à la clientèle française et étrangère une alternative de vacances concurrentielles par rapport aux régions méditerranéennes voisines.
La politique d’aménagement pilotée par l’Etat au travers de la mission interministérielle pour l’aménagement touristique du littoral Languedoc-Roussillon, dite « Mission Racine », de 1963 à 1982 a très largement atteint ses objectifs avec la création ex nihilo de 7 stations nouvelles (la Grande Motte, le Cap d’Agde, Gruissan, Port Leucate, Port Barcarès, Port Camargue et Saint Cyprien) et le développement d’une offre d’hébergement touristique de plus de 1,2 millions de lits permettant d’accueillir plus de 7 millions de touristes chaque année (62 millions de nuitées correspondant à un apport à l’économie régionale de l’ordre de 7% du PIB).
Les zones lagunaires ont été très impactées du fait d’un remodelage complet des côtes, de part la création de ports ou encore par des démoustications importantes.
Mais l’originalité de la Mission Racine a été :
1- D’intégrer ce développement du « tourisme de masse » dans une politique de protection de l’environnement littoral tout aussi novatrice pour l’époque :
- mise en place du plan d’urbanisme d’intérêt régional (PUIR) définissant l’alternance entre secteurs à aménager et espaces naturels à protéger, dans une logique largement reprise en 1986 au travers de la loi littoral
- politique de recensement et de classement des sites. La mission a opéré une demande de classement pour 23000 ha (6 fois le sol affecté aux stations)
- lutte contre la cabanisation et le camping sauvage
- lutte contre la pollution, recherche en matière d’assainissement et de ressources en eau
- reboisement des massifs littoraux et politique d’espaces verts en station2- D’intégrer ce développement du « tourisme de masse » dans une politique sociale engagée avec la création de camps de vacances et l’ouverture des vacances pour tous.
Ainsi, le Languedoc-roussillon, par son offre touristique de masse, est devenu la deuxième région française de tourisme de littoral avec 9 millions de touristes.
Pour autant, ce mode de développement largement fondé sur l’attractivité résidentielle et touristique et sur les rentes patrimoniales qu’elle procure, a relégué au second rang les enjeux humains, environnementaux et sociaux.
Malgré les initiatives publiques pour préserver ou mettre en valeur certains espaces, on a assisté, depuis quarante ans, à une réduction du capital environnemental du littoral :
- forte consommation foncière,
- « dégazage urbain » dans les lagunes,
- accélération de l’érosion des plages,
- dégradation des paysages en raison du mitage,
- d’une urbanisation parfois médiocre,
- du développement de friches
- et de la prolifération de panneaux publicitaires…
- sur fréquentation de certains espaces naturels,
- phénomène de cabanisation…
L’espace étant largement disponible, il n’a pas été géré avec la rigueur et le discernement qui auraient été nécessaires ce qui a eu forcément un impact sur l’attractivité touristique.
Aussi, si la fréquentation touristique n’a cessée de progresser jusque dans les années 1990, le Languedoc-roussillon a connu
- une première baisse entre 1994 et 1996
- puis une nouvelle phase d’érosion depuis 2001.
En effet, l’offre du littoral est directement impactée par le contexte de croissance de la concurrence mondiale (400.000 lits en construction sur la méditerranée) et par la plus grande exigence des touristes qui pose la question du rapport qualité prix de la destination littoral Languedoc perçue
- comme vieillissante,
- trop dense, par rapport à d’autres destinations.
Mais le tourisme balnéaire est aussi largement affecté aujourd’hui par les mutations majeures qui touchent le territoire.
Celle de la croissance démographique et urbaine particulièrement forte sur la bande littorale (plus de 5000 habitants/an) :
- l’attractivité touristique s’est doublée d’une très forte attractivité résidentielle, la « ville vacances » devient une « ville loisirs » et « ville travail » seraient étroitement imbriquées.
Les modes de « consommation » de l’espace littoral sont de moins en moins différenciés : touristes, résidents des villes littorales ou habitants des agglomérations de la région viennent chercher sur le territoire les mêmes fonctions récréatives ou de ressourcement.
- le territoire devient un territoire urbain fortement soumis à la pression foncière et immobilière : on a consommé autant de foncier en 30 ans (depuis 1975) que depuis 2 millénaires !
- on peut penser que les atteintes à l’environnement impactent aujourd’hui fortement son attractivité touristique (et pas encore son attractivité résidentielle)
Autre enjeu majeur, celui accélération de l’érosion des plages et donc du devenir des lidos (lagune derrière un cordon littoral), du fait d’un stock sédimentaire qui ne se renouvelle plus, mais aussi des impacts des aménagements qui ont perturbé l’équilibre naturel (270 ouvrages, 260 ha de plages gagnées par la mer depuis 1945), une perte de 10% de la superficie qui met directement en cause l’économie touristique.
Par conséquent, plus de 20 ans après l’arrêt de la Mission Racine du fait des lois de décentralisation, les enjeux nouveaux de la croissance démographique et résidentielle, de la modernisation de l’offre touristique, de la protection de certains espaces naturels (plages ou lagunes) face à l’érosion côtière ou aux risques anthropiques, ont conduit l’Etat à relancer une politique de littoral en créant en 2002 la Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral Languedoc Roussillon pour proposer une stratégie de développement, et favoriser la coopération, dans l’action conjointe de l’Etat et des Collectivités territoriales sur le littoral.
Un Plan de développement durable du littoral a été bâti, par la Mission, autour de 15 programmes d’action. Ce plan permet une lecture transversale de toutes les actions littorales du Contrat Etat-Région et du DOCUP Objectif 2, auxquelles s’ajoutent les actions financées au titre de la Dotation de Gestion Intégrée du littoral, la DGIL, dotée de 26,4 M€ pour la période 2003-2006.
Les principales actions engagées visent notamment à :
1- Accompagner l’évolution des stations balnéaires en villes littorales pour lesquelles l’arrivée de populations permanentes nouvelles constitue une opportunité pour favoriser le développement d’une vie à l’année propice à un étalement de la saison touristique. Cela implique de promouvoir un développement urbain structuré (projet urbain), économe en foncier, un urbanisme de qualité en favorisant une dynamique de renouvellement urbain par des actions coordonnées de rénovation, des cœurs de station conjuguant rénovation pour l’habitat permanent et structuration de l’immobilier de loisirs.
2- Préserver et valoriser le capital environnemental, notamment en s’engageant dans la gestion et la réhabilitation d’espaces littoraux. Pour faire face aux atteintes de l’érosion côtière et de la sur fréquentation touristique, d’importants programmes de réhabilitation ont été engagés sur huit sites emblématiques du littoral Languedoc Roussillon : opération Grand site de la petite Camargue, lido des Petit et Grand Travers, lido de Villeneuve les Maguelonne, lido de Sète-Marseillan, réhabilitation de la côte ouest de Vias, restauration des Coussoules, sauvegarde de l’étang de Canet, restauration du site de Paulilles.
Le site de Paulilles
Situé sur le côte Vermeille, à cheval sur deux sites Natura 2000 et propriété du conservatoire du littoral. Réhabilitation, requalification et valorisation d’une friche industrielle. L’objectif est de l’ouvrir au public et de permettre aux habitant d’effectuer un travail de mémoire.
Le lido de Sète-Marseillan
Bande de terre qui sépare la mer et l’étang. Elle subit deux agressions majeures :
- la mer coupe régulièrement la route nationale provoquant des dégâts. Des mesures d’enrochement sont prises ce qui entraîne par contre la réduction des plages.
- La sur fréquentation notamment des camping-cars.
Un projet d’un budget de 50 Millions d’euros est en cours dont l’objectif est de :
- décaler la route sur la partie nord
- reconstituer les plages naturelles
- gérer la fréquentation par la création de poches de stationnement et des parties accessibles uniquement à pied, à vélo ou en transport en commun.
3- Diversifier l’activité touristique pour élargir la clientèle et la saison en développant un tourisme s’appuyant sur les ressources du territoire. L’élargissement de la saison touristique passe par la recherche de nouvelles clientèles (retraités ou étrangers qui constitue le gros de la clientèle de moyenne saison, ou inversement un tourisme de courts séjours de proximité) et donc par le développement d’une offre touristique qui enrichisse et complète le tourisme saisonnier balnéaire s’appuyant sur l’ensemble des activités touristiques présentes sur la bande littoral : espaces naturels, contenus touristiques et patrimoniaux des pays littoraux, tourisme urbain.
Désaisonnaliser l’offre touristique est une nécessité basée sur un constat simple :
- augmentation constante depuis 10 ans de la fréquentation au printemps qui devient un véritable potentiel contrairement au mois de juillet
- les attentes de la clientèle d’avant et d’après saison sont très différentes des attentes de l’été puisque davantage tournées vers la découverte du territoire, de l’authenticité.
Dans ce contexte, la valorisation des espaces naturels du Languedoc-Roussillon, et notamment des lagunes littorales (40.000 ha de plans d’eau et leurs espaces périphériques, lidos, salins, marais), d’une richesse patrimoniale reconnue au plan européen (34% de la frange littorale de 10 Km est inscrite au réseau Natura 2000), constitue une opportunité.
Aussi le développement d’une offre d’activités d’écotourisme (découverte de la nature, des activités liées à une gestion raisonnée de l’environnement...) peut venir compléter l’offre du littoral à destination des touristes mais aussi des loisirs des populations.
Un certain nombre d’initiatives locales visent ainsi à faire découvrir ces espaces encore trop méconnus, leur histoire et la culture qui y est associé, et contribuent à enrichir la perception des touristes ou des habitants de la région.
Exemples :
- le développement d’une circulation douce pour l’accès au littoral dans les départements du Gard et des Pyrénées-Orientales
- le développement d’un tourisme de nature à travers la maison de la nature au Méjean, le centre du Scamandre, les visites guidées de la Gardiole ou de la Clape.
Conclusion :
Aujourd’hui, le tourisme est directement affecté par l’évolution actuelle des territoires et notamment les effets de la croissance démographique et urbaine, la dégradation de l’environnement.
Au risque d’être trop optimiste, on peut malgré tout penser qu’il y a de vraies synergies à trouver entre tourisme, protection et valorisation de l’environnement : la préservation des richesses environnementales est un des principaux facteurs d’attractivité touristique.
Enfin, un écotourisme peut tout à fait se développer en complément du tourisme de masse et non en substitution car on n’est pas sur les mêmes échelles quantitatives, ce qui permettrait :
- de prendre conscience de l’intérêt fort qui existe entre l’activité touristique et la gestion des sites
- de faire mieux connaître les milieux lagunaires
- de construire une représentation collective plus forte pour une meilleure conscience de l’intérêt des ces zones.
Le compte rendu complet de la Table ronde-débat du 3 février 2006 à AGROPOLIS MUSEUM
Valorisation écotouristique des zones humides :
un mode de développement durable en Méditerranée et en Afrique ?
http://www.museum.agropolis.fr/pages/savoirs/valorisation...
avec Sylvie Blangy (expertise touristique, enseignante chercheuse)
et Christophe Lauriol (ODIT-Mission Littoral)
Participants à la table ronde :
Olivier Barrière (IRD, droit de l'environnement)
Guilhem Reboul (Mission Départementale du Tourisme de l'Hérault)
Marc Barral (représentant le Syndicat mixte de la Camargue gardoise)
Denis Dussuchale (directeur de l'Hôtel Ibis, Groupe ACCOR)
Daniel Crépin, modérateur (DIREN Languedoc Roussillon)
14:36 Publié dans Aménagement, Projets, Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
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