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23/06/2009

Montpellier Journal - “Le problème Frèche : copie à revoir” Tribune d’Alain ROLLAT

Le “problème Frêche” ? Copie à revoir !

Alain Rollat (photo : DR)Montpellier journal publie ci-dessous une tribune d’Alain Rollat. Elle fait suite à une proposition du journaliste, dans le cadre d’une discussion qui s’est tenue autour de l’article “Frêche meilleur rassembleur ?”, de nous livrer une analyse fouillée sur cette question.  Après être passé par Midi Libre puis par Le Monde et Centre presse, Alain Rollat a été à l’origine de la création, en 2006, de La Gazette de Sète et a signé deux livres, l’un avec et le deuxième sur Georges Frêche : Il faut saborder le PS (Le Seuil, novembre 2007), L’assassinat raté de Georges Frêche (Éditions singulières, février 2008). Voici son texte (le titre et les intertitres sont aussi de lui) :

Tout problème trouve sa solution dans ses données. Les problèmes électoraux ne font pas exception. Mais la science politique n’est pas une science exacte. La valeur d’une solution électorale reste une variable. Sa pertinence est toujours proportionnelle au degré d’exactitude des informations fournies dans l’énoncé du problème à résoudre.

Quelle est donc l’exactitude des informations fournies dans l’énoncé du « problème Frêche » par ceux qui le posent, et l’exposent, au cours de leurs démonstrations publiques, au premier rang desquels figure le quatuor héraultais composé de Christine Lazerges, ancienne députée socialiste, François Liberti, ancien maire communiste de Sète, Jean-Louis Roumegas, conseiller municipal, chef de file des Verts à Montpellier, et René Revol, maire ex-PS de Grabels ?

Leur énoncé formule un postulat qu’ils multiplient par une analyse des résultats des élections européennes pour induire une conclusion en forme d’axiome : Georges Frêche est devenu un irrémédiable facteur de division;  il ne saurait donc prétendre  rassembler les électeurs de gauche, plus dispersés que jamais depuis le 7 juin; en conséquence, sa mise sur la touche s’impose impérativement si la gauche veut espérer remporter les élections régionales de 2010.

Le postulat est connu. Tout a été dit et écrit, depuis longtemps, sur la personnalité ambivalente de Georges Frêche et sa façon d’exercer le pouvoir, en particulier par Jacques Molénat, dans son ouvrage sur « Le Marigot des pouvoirs » paru en 2004 : pour les uns « génial, charismatique, visionnaire, intrépide, sensible », pour les autres « odieux, tyrannique, égocentrique, cruel, retors », « entre amour et haine, admiration et détestation », « ainsi va Georges Frêche, depuis un quart de siècle, ce personnage hors normes… » Les données sur lesquelles ses détracteurs fondent aujourd’hui leur réquisitoire ne contiennent aucune inexactitude. Il est indubitable que Georges Frêche a singulièrement aggravé son cas depuis son élection à la présidence de notre région, en 2004. Il a si bien alimenté la détestation qu’il inspire à l’intérieur de sa propre famille politique qu’il a été exclu du Parti socialiste. La question de savoir si sa personnalité possède encore la capacité de rassembler une majorité d’électeurs est une question légitime. En outre, ni son âge – il aura 72 ans l’an prochain -  ni son état de santé - ne plaident en faveur de sa longévité politique.

Données partielles
Mais si ces données sont exactes elles n’en demeurent pas moins incomplètes. Elles n’intègrent pas le fait que le corps électoral, dans sa majorité, à Montpellier d’abord, mais aussi dans l’ensemble de la région, a toujours fait la part des choses, chez Georges Frêche, entre l’homme de verbe et l’homme d’action, jugeant l’homme à ses actes plutôt qu’à ses paroles et passant volontiers l’éponge, dans l’isoloir, sur ses pires écarts de langage. Si la population de Montpellier avait vraiment eu de Georges Frêche la perception qu’en ont aujourd’hui ses censeurs, sa relation de confiance avec la municipalité qu’il a dirigée n’aurait pas duré vingt-sept ans sans interruption. Si la seule présence de Georges Frêche sur une liste électorale suffisait vraiment, désormais, à faire fuir les électeurs, Hélène Mandroux, dont il fut le colistier, n’aurait pas été si facilement élue à sa succession.  Si ses manières personnelles et son mode de gouvernance causaient vraiment à son propre camp un préjudice irréparable les enquêtes d’opinion enregistreraient son discrédit et précipiteraient sa déchéance.

Or, bien au contraire, les enquêtes d’opinion les plus récentes indiquent que, en dépit de la dégradation de son image dans les milieux politiques, comme dans la plupart des médias, Georges Frêche conserve, dans l’opinion publique, un crédit de confiance supérieur à celui de ses concurrents et de ses rivaux déclarés. Commentant le sondage paru, en mars, dans La Gazette de Montpellier, sur les intentions de vote aux régionales, le directeur des études de l’institut BVA, Eric Bonnet, notait ainsi « le faible impact électoral des polémiques » sur la candidature de Georges Frêche (1). Et ce constat, au demeurant, n’a rien d’étonnant. Les mœurs électorales ne sont plus ce qu’elles étaient sous le règne souverain des partis politiques. Plus autonomes, plus volatiles que par le passé, moins influençables, moins contrôlables, les électorats échappent de plus en plus à l’emprise des états-majors et des notables. L’affaiblissement des systèmes politiques favorise l’individualisation de la vie publique, laquelle donne une prime électorale aux caractères les plus singuliers, en faisant prévaloir, au passage, la notoriété sur les valeurs. Les électeurs ne pensent plus de la même façon que les militants. Ils prennent même un malin plaisir, souvent, à penser à l’inverse. Les campagnes de presse, les comportements de meute, les avalanches hystériques provoquent souvent  un effet boomerang. Il suffit de surfer sur internet – par exemple sur les forums de Montpellier journal - pour constater que la diabolisation de Georges Frêche  déclenche, par réflexe, des réactions d’empathie chez ceux des militants ou des électeurs qui lui gardent une estime affective. Dans les rangs socialistes le « problème Frêche »  a même pris un tour si passionnel  que l’irrationnel y a fait irruption. Comment expliquer autrement le fait que les porte-parole du mouvement de contestation justifient leur refus de faire liste commune avec Georges Frêche par leur attachement aux « valeurs de la gauche » mais restent imperméables au déni de justice dont celui-ci est victime. Banni du PS, en janvier 2007, pour ses propos de novembre 2006 sur le nombre des « Blacks » dans l’équipe de France de football, Georges Frêche  reste exclu de son parti alors que l’exactitude de l’incrimination formulée contre lui n’a jamais été établie, l’enquête judiciaire n’a rien donné, aucune plainte n’a été déposée, alors que l’affaire, au bout du compte, a été classée sans suite… C’est ce genre d’incohérence qui creuse le fossé entre les électeurs et les « pros » de la politique. Fondé sur des données exactes mais trop partielles, pour ne pas dire partisanes, le postulat sur lequel s’appuie la coalition anti-Frêche est donc un postulat bancal. Ceci explique peut-être que la pétition du quatuor héraultais n’ait pas fait un tabac immédiat. Quoi qu’il en soit, pour l’instant, rien ne prouve que la personnalité controversée de Georges Frêche soit devenue  un obstacle si dirimant qu’elle puisse rendre impossible tout rassemblement, à gauche, aux régionales.

Raisonnement faussé
La démultiplication de leur postulat boiteux par les résultats locaux des élections européennes ne redresse pas le raisonnement de ceux qui posent le « problème Frêche » en termes d’exclusion du président sortant. Car la nature de ce scrutin et l’interprétation de ses résultats sont plus de nature à compliquer la résolution du problème qu’à la simplifier.

Le taux d’abstention est si élevé qu’il interdit toute extrapolation. Dans un tel contexte, il convient de relativiser les scores réalisés.  En outre, depuis que l’Assemblée  de Strasbourg est élue au suffrage universel,  les élections européennes, dont l’enjeu n’est pas national, sont l’occasion, pour les électeurs, de tous les votes « buissonniers ». Le vote sociétal l’y emporte souvent sur le vote politique. En particulier chez les électeurs de gauche. Depuis les années 80 il existe, en particulier, entre l’électorat du PS et celui des Verts « un effet de yoyo », selon l’expression du Centre de recherches politiques de Sciences Po (2). Aux européennes de 1999, déjà, les Verts avaient totalisé 11,24% des suffrages exprimés (3) au détriment du PS, qui n’avait pas fait mieux que 21,95%.  Le triomphe des Verts est, cette fois, historique, puisqu’ils font, au niveau national, jeu égal avec le PS (16,28% - 16,48%).  Mais rien ne garantit que, la prochaine fois, le « yoyo » ne fonctionnera pas en sens inverse. « Les voix qui se sont portées sur les listes d’Europe écologie ne nous appartiennent pas », disait Daniel Cohn-Bendit au soir du scrutin. C’était parole de sagesse. Les suffrages qui ont manifesté leur sensibilité écologique dans notre région  n’appartiennent pas non plus aux Verts du Languedoc-Roussillon. Personne ne peut encore savoir en faveur de qui ou de quoi ils s’exprimeront lors des échéances futures. Selon le directeur du département politique-opinion du CSA, au niveau national « sur 100 électeurs des listes Europe Ecologie, 40 avaient apporté leur suffrage à Ségolène Royal au premier tour de la présidentielle de 2007 ». (4) Quels seront les critères les plus déterminants, aux yeux de ces électeurs-là, lorsqu’ils voteront aux régionales ? Il est de bonne guerre militante que les représentants locaux des Verts s’approprient leurs suffrages mais, s’ils s’en croient vraiment propriétaires, ils vont au devant de désillusions. Toutes les locomotives des Verts n’ont pas le gabarit de Daniel Cohn-Bendit et les querelles intestines de la famille écolo ne sont pas moins congénitales que celles des socialistes. D’autre part, l’échec de François Bayrou ne sonne pas, ipso facto, la fin du Modem, victime de l’effet boomerang de sa campagne antisarkozyste. Son bilan électoral n’invalide pas forcément la stratégie d’alliance de Georges Frêche. En l’état arithmétique des forces politiques en présence, la gauche a encore besoin du Modem pour espérer prendre un  jour sa revanche sur Nicolas Sarkozy.

Quant à la déroute du PS, qui paie assurément le discrédit consécutif à ses interminables règlements de comptes personnels, elle ne préfigure en rien, elle non plus, l’issue des scrutins nationaux à venir. En 1994, la liste conduite par Michel Rocard subissait aux européennes l’affront de chuter à 14,49% ! Trois ans après, les socialistes remportaient pourtant les législatives. Ils avaient réussi à remonter la pente en se dotant d’une stratégie d’alliance (la gauche plurielle), d’un projet politique (les 35 heures) et d’un leader (Jospin). Pour peu qu’il sache tirer vite les leçons de la gifle que son électorat vient de lui administrer, le PS peut rebondir dès les régionales. Et rien, dans les résultats des européennes en Languedoc-Roussillon, n’autorise à « plomber » Frêche au seul motif de son appartenance à la famille déconfite. Quelle part de responsabilité personnelle pourrait-on lui imputer dans la déroute du PS ? Les socialistes de notre région n’ont pas échappé au vote sanction d’électeurs qui, jusque là, lui étaient fidèles mais il y a eu pire que leur médiocre score (15,63%) : il y a eu les 13,46% du PS en Provence, ses 15,35% en Rhône-Alpes, ses 15,51% en Basse-Normandie, sans oublier les piteux 14,69% infligés aux socialistes parisiens dans le fief de Bertrand Delanoë… Toute interprétation selon laquelle le piètre score du PS en Languedoc-Roussillon serait plus ou moins imputable à un prétendu rejet de Georges Frêche apparaît sans fondement objectif. En arguant des résultats des européennes pour relancer sa campagne contre lui, la coalition anti-Frêche s’ est livrée à un amalgame inapproprié, faussant encore davantage la conclusion qu’elle présentait comme un axiome au-dessus de tout soupçon. En politique, contrairement aux mathématiques, il n’y a jamais de facteur de division absolument irrémédiable.

Bourde politique
Faire de l’exclusion de Georges Frêche la condition sine qua non du rassemblement des forces progressistes aux régionales de 2010, c’est même ajouter une bourde politique à une erreur d’analyse. Car s’il existe un scrutin où le poids des personnalités et des bilans apparaît déterminant, c’est bien le scrutin régional. Or, s’il est un point, en Languedoc-Roussillon, qui fasse l’unanimité à gauche, et bien au-delà de la gauche, c’est bien le bilan de l’action du conseil régional sous la présidence de Georges Frêche. « Un bilan très bon », de l’avis même d’Eric Andrieu, le chef de file audois du PS, pourtant disposé, semble-t-il, à faire barrage au président sortant.  Les enquêtes d’opinion disponibles jugent ce bilan globalement positif. Celle qui a été effectuée par TNT Sofres en décembre 2008 situait à 75% le taux de satisfaction des habitants de la région (5). Dans ces conditions, comment faire avaler aux électeurs concernés que la première chose à faire, pour continuer dans cette voie, soit d’éliminer l’homme qui incarne cette réussite ? Les électeurs de notre région ne sont pas des gobies. Ce n’est pas par aveuglement ou inconscience qu’ils expriment aujourd’hui leur fidélité à Frêche dans leurs intentions de vote. C’est, d’abord, par pragmatisme. Connaissant leur Frêche depuis un quart de siècle, ils savent mieux que quiconque que ses réalisations doivent autant à ses défauts qu’à ses qualités. Il en fut de même, à Marseille, pendant quarante ans, sous le règne tout aussi « tyrannique » de Gaston Defferre.  Si la coalition anti-Frêche ne revoyait pas sa copie, à froid, sa solution - trop aléatoire - risquerait d’aboutir à une impasse suicidaire. Car elle ouvrirait la boîte de Pandore en introduisant de nouveaux facteurs de division dans l’énoncé du problème. On ne réglera pas le « problème Frêche » par l’exécution politique de Frêche. A force d’avoir vécu à couteaux tirés, le PS est en lambeaux. Dans quel état électoral se retrouverait la gauche régionale si elle donnait à son corps électoral le  spectacle de la mise au pilori de Georges Frêche sous les applaudissements de ses anciens amis… et les regards ravis de l’UMP ? Ce serait d’autant plus absurde, pour elle, que la nouvelle donne régionale donne justement aux uns et aux autres - à Georges Frêche d’un côté; aux Verts et au Front de gauche de l’autre - la possibilité, en effet, d’une solution radicale qui s’achèverait par un dénouement  à la Shakespeare : dans un massacre collectif sans rescapé.

Solution de survie
La solution du bon sens, celle de la survie,  consisterait, sans doute, à intégrer dans l’énoncé du « problème Frêche », en douceur,  les données objectives relatives à l’âge du capitaine; à la certitude que sa carrière politique, de toute façon, au plus tard, s’il est réélu, sera terminée en 2016;  à la nécessité de préparer sa succession, sans la gâcher par des initiatives irréfléchies, etc. Afin que, le moment venu, l’ancien maire de Montpellier puisse quitter la scène par la porte haute et non par la porte basse. Affaibli, mais lucide, Georges Frêche n’est plus en mesure d’imposer à tous ses vues sur tout, sauf à préférer le sabordage à la liquidation. Ses censeurs les plus virulents, eux, n’ont ni les moyens de leurs ambitions ni le temps de se les procurer. Toutes ces données plaident en faveur d’une solution négociée, équilibrée, abandonnant le recours contre-productif aux anathèmes. D’un compromis raisonnable qui fasse prévaloir l’intérêt général de la région sur tout le reste. Et qui puisse, l’an prochain, proposer au corps électoral de la région, sur la base d’un programme concerté, le rassemblement de toutes les intelligences, de toutes les forces progressistes de bonne foi, autour d’un nouveau contrat d’intérêt collectif dont Georges Frêche resterait le dépositaire, et ses alliés critiques les garants, dans le cadre d’un pouvoir exécutif équitablement partagé. Dans une région si riche en matière grise, est-ce trop demander ?

Alain Rollat

______________
(1) La Gazette de Sète n° 158. Commentaire du sondage de BVA créditant la liste de Georges Frêche de 34% des suffrages au premier tour des régionales ( en baisse de 2 points par rapport à 2004) dans l’hypothèse où la liste du président sortant serait soutenue par le PS, le PC et le PRG dans une compétition où la liste du Modem  réunirait 9% des suffrages et celle des Verts 7%. La liste Frêche l’emportant au second tour avec 55% contre 45% à la liste de l’UMP conduite par Raymond Couderc.
(2) Le Monde daté du 11 juin (Déclaration de Daniel Boy, directeur de recherche au Cevipof).
(3) Addition des suffrages de Cohn-Bendit (9,72%) et Waechter (1,52%)
(4) Le Monde daté du 10 juin.
(5) Sondage de TNT Sofres réalisé, à la demande de la Région, du 8 au 11 décembre 2008, auprès d’un échantillon de 700 personnes représentatif de la population du Languedoc-Roussillon.

Publié dans Politique. Mots clés : Alain Rollat, Christine Lazerges, Élections régionales, François Liberti, Georges Frêche, Jean-Louis Roumégas, Les Verts, Modem, Parti communiste, Parti socialiste, René Revol.

Par Jacques-Olivier Teyssier 15 juin 2009 à 23:09

42 commentaire(s)

Suivre les commentaires de cet article

  1. Anonyme said

    on 16 juin 2009

    à 10:43

    Mr Alain Rollat: votre analyse aussi brillante soit elle, ne manque pas de pértinence surtout concernant les anti-Freche, quand vous parlez de la bande “anti-Freche” ( lazerges, roumégas, liberti …), je suis completement daccord avec vous, cet a dire que pour eux s’attaquer a Freche c est d’apres moi une façon de masqué leurs médiocrités politique. Surtout Roumégas qui s’exite comme un “cabri” mettant en avant les valeurs de la gauche, pour masqué un semblant de punition infligé par Freche lors des dernieres éléctions Municipale, et une nullité politique local caratérisé, nous ne sommes pas dupe le concernant, si il existe en politique un minimum a Montpellier, c’est surtout grace Geoarge Freche.
    Pour finir et en conclusion, encore une fois Mr Rollat, vous montrez dans votre analyse, une profonde affection et meme plus , a Freche, comprenez quand meme que pour un journaliste que vous etes, ce n’est pas tres intègre, autant que vous le revendiquiez pleinement, pourkoi pas la création d’un comité de soutient à Freche, dont vous sauriez le président ????
    Aussi dans votre analyse, vous ne dite pas un mot sur le soutien a ISRAEL de Freche, surtout que ca fait polémique en ce moment (Agrexco), c’est bien dommage !!!
    Malgrés toute la pertinence de votre article, et la non intégrité par rapport a Freche, vous vous comportez en bon petit ordonance du seigneur de ces terres.

  2. Pierre-Sully said

    on 16 juin 2009

    à 10:56

    Eh bien, voila que l’autre gazettier de Frèche, plus futé et un poil plus digne que celui de Montpellier, se fends d’une copie ampoulée et très laborieuse pour apporter les “preuves” des capacités régionales de rassemblement de GF…
    Si pour la région Montpellierraine encore bien quadrillée et tenue par les petits soldats, cela peut s’entendre, en revanche, la dernière élection européenne, qui à valeur de super sondage (prés de 46% de sondés) souligne les erreurs stratégiques étonnantes de GF qui à manifestement perdu ses qualités supposées de visionnaire ! Et le dernier sondage Alduy du jour enfonce le clou, Mr Couderc doit apprécier ce genre de démonstration oiseuse,car GF est bon a prendre, pourvu qu’il soit bien son adversaire ! PS

  3. Max said

    on 16 juin 2009

    à 11:02

    Ce qui se conçoit clairement s’énonce “rapidement”, cette longue diatribe inutile est de plus anachronique puisque le “courtisan” cite les “forces progressistes” et qu’il semble maintenant qu’il faille seulement évoquer l’union de la gauche (modèle 2004) …

  4. andré.m said

    on 16 juin 2009

    à 11:43

    A quand simplement ne parlerons plus de gauche comme de droite franchement, c’est la vrai question a mon avis. quand ont y regardent de plus prés, la gauche en voulant rattraper son retard sur la droite, oublie ses fondamentaux et son idéologie premiere,et ceux dans tous les aspects de cette société.
    tres souvent nous ne savons plus qui est de gauche et qui est de droite grace a SARKO, le tord de la gauche , c’est d’avoir foncé tête baissé en mettant sa propre identité premiere de coté, préferant ainsi tombé dans les filets de la droite agile. Ce n est pas une histoire de personne, mais de la capacité à réintégré ses fondamentaux. Est ce que le “progrés” se manifeste en faisant de ses valeurs de gauche, une surenchere de celle de droite ?????? en tous cas ça y ressemble fortement.

  5. PhM said

    on 16 juin 2009

    à 12:08

    Il est toujours agréable de lire des articles bien écrits et dont l’analyse n’est pas superficielle. Cela étant dit, l’article d’Alain Rollat appellerait bien des remarques. Je me limiterai à certaines.

    Le propos d’Alain Rollat à l’instar de ceux qui soutiennent Frêche sans apprécier outre mesure sa personne revient à dire « il n’y a que le résultat qui compte or le résultat de l’action de G. Frêche pour la ville comme pour la région est positif. Il est jugé comme tel par une majorité de l’électorat donc G. Frêche reste l’homme de la situation. Qu’importe sa personnalité, son « tempérament ». C’est un visionnaire génial, on ne peut pas se priver d’un tel talent ».

    Comme homme de gauche qui n’a aucune ambition politique personnelle, je réponds ceci :

    Il n’est pas dans la culture de gauche de croire en des hommes providentiels. La « vision » de Georges Frêche n’est pas celle d’un seul homme. Elle est issue du travail de fond d’une équipe qui rassemble suffisamment de personnes compétentes pour proposer des directions d’action à long terme, audacieuses et pertinentes. Le mérite du « chef » est d’opérer des choix et de prendre des décisions. Ce n’est pas si mal. Mais de là à attribuer à un seul homme la « qualité de visionnaire » pour justifier qu’il est « indispensable », « inévitable » pour l’avenir de la région il y a un pas à franchir qui n’est guère de gauche.

    J’entends dire que personne d’autre dans la région ne possède les qualités de G. Frêche. Si on tient précisément compte du fait que son « génie » s’appuie avant tout sur les compétences d’une équipe, on peut imaginer qu’une autre personne avec la même équipe, ou une autre également de grande compétence, mette en œuvre une politique tout aussi excellente.

    Mais alors pourquoi ne pas garder G. Frêche si c’est pour garder son équipe et continuer la même action ?

    Parce que lorsqu’on est vraiment de gauche on ne peux pas se contenter du résultat. La façon de faire de la politique, la façon de se comporter au quotidien avec son entourage professionnel comme avec les citoyens, quels qu’ils soient, compte.

    A-t-on mesuré l’impact sur les jeunes des pratiques politiques d’hommes comme G. Frêche ou, à une autre époque, de Gaston Defferre ? Je constate autour de moi qu’un grand nombre de jeunes, sincèrement de gauche (autrement dit qui se comportent avec des valeurs de gauche) se détournent de plus en plus de la politique, et même du vote, en exprimant leur honte de voir que dans la région la figure emblématique de la gauche est celle de G. Frêche. Cela ne suffit pas à faire changer le sens du vote ? Non, bien sûr, mais quelle responsabilité que de détourner ainsi les générations futures de la vie politique !

    Non, G. Frêche n’est pas la cause de la déroute socialiste aux européennes puisque cette déroute est générale en Europe. Mais a contrario, son action remarquable dans la région n’a en rien réduit l’ampleur du désastre. De même qu’elle n’a en rien aidé à améliorer les résultats aux suffrages nationaux dans la région. Il est permis de penser que si G. Frêche donnait une autre image des socialistes il pourrait en aller autrement.

  6. observateur said

    on 16 juin 2009

    à 14:57

    Mr Alain Rollat dit “Tout problème trouve sa solution dans ses données. … La valeur d’une solution électorale reste une variable. Sa pertinence est toujours proportionnelle au degré d’exactitude des informations fournies dans l’énoncé du problème à résoudre.”

    Je partage entièrement son analyse et j’aimerais du coup qu’il applique cette règle de base pour étayer ses propos quand il affirme que tout le monde salue le bon bilan de Frêche à la Région.
    Quelles sont les sources d’information fiables dont il dispose pour affirmer un tel constat : le journal “Vivre en LR” du CR LR ? Les sondages payés puis commentés par la Région ? Les sondages d’opinion réalisés par la Gazette ? Les témoignages d’élus en attente d’une subvention ou de la signature d’un contrat territorial avec la Région ? …
    Mr Rollat, tout cela n’est ni très sérieux ni très scientifique. Vous savez mieux que quiconque comment peuvent se fabriquer des opinions très éloignées de la réalité à partir du moment où l’on s’en donne les moyens en matière de communication et de marketing territorial. La Gazette est bien placée pour le savoir.

    Je serais beaucoup plus convaincu si vous me citiez des études de l’INSEE, de la DIACT, du Pôle Emploi, de l’Union Européenne, etc, c’est à dire des organismes d’Etat non financés directement ou indirectement par le Conseil Régional ou par l’Agglo de Montpellier.
    Or, les chiffres que je trouve chez ces organismes sont loin d’être aussi flatteurs.
    Dernièrement, le Pôle Emploi indiquait que la Région arrivait en 4 ème position en terme de destruction d’emploi pour la période mars 2008 - mars 2009 (juste derrière la Lorraine et Champagne Ardennes).
    Selon le baromètre 2009 du cabinet Ernst & Young publié début juin, Montpellier ne figure pas dans le palmarès des villes attractives pour implanter une entreprise, contrairement à Paris (largement en tête au niveau national et 3ème au niveau mondial), Lyon (plébiscitée à 44%) et Marseille (19%), suivies de Toulouse et Lille (14%), puis Bordeaux et Strasbourg (11%).
    Etc, etc…

    De plus, quand on parle d’évaluation de politiques publiques (ici, celle de la Région), on ne se limite plus à l’emploi, même si c’est central en période de crise. A l’heure du développement durable et du changement climatique, on évalue aussi les dimensions sociales, écologiques et de gouvernance.
    Où sont ces dimensions dans votre analyse “objective” ? Nulle part !!!

  7. baf said

    on 16 juin 2009

    à 15:03

    Bof !

  8. Anonyme said

    on 16 juin 2009

    à 16:20

    c’est bien long et bien inutile
    mais après deux ouvrages de sauvetage
    expliquer qu’il vaut mieux que tout ça se règle avec l’âge du capitaine, finalement……
    c’est ça les fans, ça soutient jusqu’au bout…

  9. Cricri said

    on 16 juin 2009

    à 17:49

    Une fois de plus, Alain Rollat démontre qu’il a beaucoup d’humour et de second degré.
    Bravo et merci de m’avoir fait tant sourire en ce jour de grippe ou je suis cloué au pieu … :))

  10. Cornélius said

    on 16 juin 2009

    à 18:13

    Tout cet étalage de politique politicienne pour proposer un “exécutif équitablement partagé” comme solution pour sauver Ubu… comme si Frêche avait déjà équitablement partagé le pouvoir. Vu le contexte, il est certes capable de le promettre pour sa réélection mais de là à le croire!

  11. Maison Blanche said

    on 16 juin 2009

    à 18:30

    Un article long et fastidieux pour tenter de démontrer que Frêche est le meilleur. Sauf que M. Rollat porte des oeillères sélectives. Au lieu d’expliquer les 27 ans à la mairie par la relation de confiance avec les électeurs il devrait s’interroger sur les réseaux constitués par GF et largement alimentés par les subventions sur fonds publics. Quand il parle d’un bon bilan à la Région, moi j’observe que des dossiers qui étaient sur mon bureau en 2004, port de Sète, aéroport de Montpellier, ligne Béziers Neussargues, viaduc de Courbessac, rocades Est et Ouest de Montpellier etc.. ou les dossiers de construction de lycées, de protection du littoral, d’aide aux éditeurs en Région, ou de modération de la pression fiscale qui étaient sur les bureaux de mes collègues directeurs, sont soit en plan, soit enterrés.
    Monsieur Rollat en bon journaliste ne devrait pas se contenter de répéter les louanges tressées par les stipendiés de Frêche. Si journalisme d’investigation veut encore dire quelque chose il pourrait s’en inspirer.

  12. Anonyme said

    on 16 juin 2009

    à 18:34

    Bravo pour cette propagande visant à faire de Georges Frêche “un rassembleur de la Gauche”, de laisser supposer que personne ne pourrait faire mieux… je pense sincèrement qu’au delà des personnalités dépendantes de lui, qu’ils soient “pro” ou “anti” d’ailleurs, il existe de nombreux talents qui, hélas, n’émergeront pas tant que ce système féodal restera en place… Et puis si Georges Frêche était réellement un “grand homme”, il saurait partir comme tel, préparer sa suite et savoir passer la main. Au lieu de cela, il s’accroche au pouvoir comme un potentat du Sud préférant une politique de la terre brûlée, après lui rien de bon ne sera possible, peut-être dans l’espoir que la postérité fera de lui ce rassembleur qu’il s’imagine être.

  13. Anonyme said

    on 16 juin 2009

    à 22:11

    La preuve est faite que Montpellier Journal dérange, GF a mis de faction la sentinelle Rollat.

  14. Rhoor said

    on 16 juin 2009

    à 22:34

    @ Maison Blanche; je me demande si vous vivez bien sur notre Région car dire que les dossiers des nouveaux lycées sont toujours dans les cartons… c’est fort !
    Lycée Prévert à coté d’Alès sept 2009 , Mendès France Montpellier sept 2009, Victor Hugo Lunel sept 2008, Rosa Luxemburg Canet sept 2008…Vous voulez encore que je poursuive sur le Port de Sète ?
    Cordialement,

  15. Anonyme said

    on 16 juin 2009

    à 22:54

    Les lycées d’Ales, Lunel et Canet avaient été décidés sous la majorité de J Blanc celui de Montpellier va surtout permettre une grosse opération immobilière et justifie le volet utilité publique d’Odysséum…

  16. Anonyme said

    on 16 juin 2009

    à 23:21

    Je trouve que tout le monde crache dans la soupe très facilement…sauf Rhoor avec qui je suis d’accord: pour les lycées, ça tourne plutôt bien le programme de construction des nouveaux lycées, et y’a pas de raison que ça ne continue pas.
    “cracher dans la soupe” donc: moi qui ne suis pas montpelliérain d’origine, j’aurai bien aimé qu’un homme politique de la trempe de Frêche fasse autant pour ma ville natale que ce qu’il a fait pour Montpellier en 25 ans…ce que je vais dire va paraître facile mais je me place volontairement dans la peau du citoyen lambda (celui qui paie des impôts et qui sait pourquoi il en paie): qui n’apprécie pas d’aller nager à Antigone, d’aller arpenter la médiathèque centrale Zola, de prendre le tram, de voir son quartier embelli pas ce même tram? bien sûr, tout est critiquable, pour reprendre ce dernier exemple du tram l’échec relatif de la ligne 2 et sa boucle du Lez catastrophique, des coups de gueule et des mots de trop, pas de partage du pouvoir réel etc…mais quand Rollat parlait du bilan, si on essaie juste d’être objectif et de voir ce qu’est Montpellier aujourd’hui, c’est plutôt pas mal non???? quant à ce que fait Frêche de la région, il est encore trop tôt pour se prononcer (un mandat régional ne donne pas assez de recul), mais là encore, on ne peut pas dire que l’image de la région sorte écornée de la gestion frêchienne malgré des boulettes risibles comme la Septimanie. Et puis toujours pour prendre l’exemple des transports urbains ou suburbains (je suis un ennemi de la route), en 5 ans, sur le réseau TER, il y a eu de gros progrès effectués ne serait-ce qu’en matériel roulant (les nouveaux TER), et, même si c’est un détail, en LR on roule en classe unique sans que les TER aient vu disparaître le confort de la première classe…est-ce le cas dans toutes les régions? bien sûr que non!
    Bref, malgré l’âge, la maladie, la tyrannie supposée du “patron”, mieux vaut un second mandat avec lui (et son équipe) qu’un retour de la droite sur les bords du Lez…On peut décliner au niveau régional facilement les défauts de la division et de la surenchère de critiques très propres à la gauche dans son ensemble: cela n’a qu’un effet, redoutable: faire revenir la droite; pour moi c’est clair, Frêche sera toujours mieux et fera toujours mieux que la droite anciennement aux commandes ici!

  17. Sétois said

    on 16 juin 2009

    à 23:37

    Il faudrait donc sauver le capitaine menacé par sa santé (mentale?) et son grand âge? Belle manoeuvre politicienne d’un gazettier retraité qui visiblement n’a ni vécu ni travaillé les trente dernières années dans la région et se prend pour conseiller du prince. Rassurons-le: en effet, ici la vie politique est merveilleuse. Et les gens sont heureux. Pauvres peut-être, “cons”, paraît-il -surtout quand ils votent-, mais heureux. Bientôt une tribune de la Gazette de Montpellier dans Montpellier-Journal? Bravo pour votre ouverture d’esprit à Montpellier-Journal. Ils en ont beaucoup moins en face. Même emballée dans de la soie, ça ne sent pas très bon, la… manipulation. Un ancien du Monde après ce qu’a été le Monde ces 15 dernières années, n’est pas forcément bien placé pour expliquer la politique aux jeunes qui vivent et crèvent du mal vivre en Languedoc.
    PS, pour sourire: si chaque fois que Rollat rencontre des opinions divergentes dans les commentaires, il doit nous infliger pareille tribune frêchiste derrière, la démocratie est en danger à Montpellier-Journal!

  18. Cornélius said

    on 17 juin 2009

    à 00:03

    Sétois a raison, ça passe pour une fois mais s’il faut dorénavant supporter les tribunes des frêchistes, autant lire La Gazette, surtout que ces gens sont les derniers qualifiés pour nous apprendre la démocratie.

  19. Anonyme said

    on 17 juin 2009

    à 08:23

    @Anonyme du16 /23h21, le poids des impots n’a pas l’air de vous géner, car à combien d’€ la boulette Septimanie, boucle du tram et autres.

  20. Alain Rollat said

    on 17 juin 2009

    à 09:02

    Merci des réactions des uns et des autres. Mon post-scriptum sera bref car je ne voudrais pas agacer davantage ceux qui trouvent que j’occupe déjà trop de place sur ce forum…
    1/ Oui, j’ai été “laborieux”. J’ajoute même: chiant! Mais c’est comme çà: on ne peut pas être court et rigolo quand on analyse des choses politiques complexes. Mieux vaut, en la matière, être laborieux que sommaire.

    2/ J’ai déjà écrit que j’avais pour GF “l’affection de l’anthropologue pour le pithécanthrope de Java”. J’aurais pu parler aussi de “l’affection” de l’entomologiste pour les insectes “monstrueux”… Dans les deux cas il s’agit uniquement de l’attachement que peut avoir n’importe quel homme de plume en présence d’un personnage romanesque. Si j’ai une “affection” pour GF c’est la même que celle que j’ai exprimée quand j’ai brossé les portraits de Charles Pasqua, Jacques Delors, Jean-Marie Tjibaou, etc., personnalités hors normes… Est-ce que que ce regard “affectueux” annihile ma probité professionnelle? Je ne prétends pas être neutre, je prétends être honnête. Et comme je suis libre comme l’air, sans lien partisan, sans engagement aucun, sans obligation vis-à-vis de qui que ce soit, n’attendant rien de personne, n’ayant plus rien à prouver, travaillant en conscience au gré de mes fantaisies, mais farouchement attaché à mon devoir social de “diseur de vérités” ( vérités, au pluriel, à bas les porteurs de certitudes!…) je ne vois pas ce qui, dans ma démarche autonome ou mes écrits solitaires, pourrait amener à douter de mon intégrité. Sauf, bien entendu, à me décrire encore comme une “sentinelle” en mission. Grotesque!

    3/ J’en suis bien d’accord: les “hommes providentiels” sont l’une des plaies de la démocratie. Tout homme politique étant responsable de ses mots autant que de ses actes GF ne saurait être exonéré de ses écarts de langage. S’il a quelque part valeur d’exemple cela ne peut être que pour illustrer Machiavel ( dont l’idéal personnel restait néanmoins républicain…)

    4/ Une analyse politique n’est pas une analyse économique. Ni disposant pas d’assez d’éléments pour en juger je ne contesterai pas que les études économiques et sociales disponibles sur notre région puissent justifier un bilan critique de sa situation contrastant fort avec ce qu’en disent les “communiquants” de GF. Il n’en demeure pas moins que la perception que l’opinion publique a de l’action de GF et de sa majorité régionale est très globalement positive ainsi que l’indiquent les sondages effectués dans les conditions de rigueur habituelles par les instituts les plus fiables. C’est une vérité de fait, pas une interprétation, encore moins une instrumentalisation. Mais pourquoi pas, en effet, suite à ce forum, une tribune économique et sociale après cette tribune politique?

    PS final: Prompt rétablissement à Cricri: je suis content d’avoir rendu sa grippe souriante!

  21. Pierre-Sully said

    on 17 juin 2009

    à 09:49

    Mr Rollat, faut pas confondre, Jacques Delors, Tjibaou etc. personnalités Hors-Normes, d’accord ! Y adjoindre GF ?
    Pas dac, c’est juste un personnage Anormal, rien de plus…
    Et Calamiteux, à mon sens et à celui de bien plus de Languedociens et Catalans que vous le supposez.Et de Martine aussi…
    C’est vrai que vous écrivez “chiant”,mais c’est surtout parce que n’écrivez pas vrai, ça complique la tache de dissimuler, de contourner, d’amortir… Parce que sinon les bons journalistes ne sont jamais “chiants”

  22. Alain Rollat said

    on 17 juin 2009

    à 10:18

    Je ne faisais que rappeler le conseil de Hubert Beuve-Méry à ses journalistes politiques: “Soyez chiants!” Mais sans doute qu’à vos yeux HBM n’écrivait pas “vrai” et ses journalistes politiques n’étaient pas de “bons journalistes”… J’ai bien compris que pour vous le “bon journaliste” est celui qui écrit ce qui vous plaît…

  23. Imconpréhension said

    on 17 juin 2009

    à 11:42

    Chiants pour qui ? Pour le lecteur ou pour le détenteur du pouvoir ? Peut-être que voilà l’explication de ses diatribes inutiles …

  24. Ju said

    on 17 juin 2009

    à 13:18

    @ A.Rollat : Bien envoyé !!!
    @ Criri : à quand le débat ?
    @ ceux qui critiquent : faut lire Okapi, c’est plus facile… moins chiant… ou Picsou Mag, aussi, c’est sympa

  25. Olivier34 said

    on 17 juin 2009

    à 14:00

    Quelques commentaires sur le papier de Rollat.
    Le débat doit-il vraiment porter sur le pour ou le contre G. Frêche ? Je ne suis pas sur que ce soit la ligne la plus intéressante d’un débat nécessaire dans le cadre des futures élections régionales. Sortons de ces logiques binaires qui empêchent tout débat digne de ce nom dans la région quant à ce que doit être la future majorité régionale et surtout son projet… chose que l’on évoque peu..

    Pour ce qui est du papier de Rollat. On ne peut pas dire n’importe quoi quand même… Pour ne m’attaquer qu’à deux arguments. D’une part, les sondages post-électoraux de 2004, montraient que les élections régionales sont les élections locales qui sont le plus sensibles à la conjoncture politique nationale et celles pour lesquelles le bilan joue le moins… Pour ce qui est du sondage de la Gazette qui est cité, il est à remarquer que G Frêche sortant fait deux points de moins que Frêche candidat en 2004. Cela interroge quand même…
    Enfin, comparer les résultats du LR aux européennes aux régions plus à droite (PACA/R. Alpes) n’a pas vraiment de sens. Et pourquoi par rapport à M. Pyrénées ???

  26. cricri said

    on 17 juin 2009

    à 14:04

    M’sieur Rollat.. Dieu (désolé) sait que j’ai du respect pour vous, je vous l’ai déjà dit… particulièrement pour vos papiers sur le FN dans le Monde à l’époque ou j’étais jeune et beau et aussi pour votre lettre d’adieu au Monde, publiée sur Acrimed, que je trouve encore aujourd’hui fort bien troussée et “visionnaire”.
    MAIS vous savez aussi que sur la question, le problème, l’énigme, la controverse Georges Frêche, on risque de ne jamais être d’accord.
    Quand vous voyez qque part “la fin justifie les moyens sur le plan électoral”, moi je vois “question de principes”. Quand vous voyez “résultats probants à Montpellier en 27 années” j’y vois “campagnes de pubs bien orchestrées et clientélisme local”. Quand vous constatez que les “résultats du PS aux européennes ne doivent pas plomber Frêche”, je m’amuse à remarquer que le sus-dénommé n’est plus au PS depuis quelques temps maintenant et que la question ne devrait même pas être soulevée.
    Bref, comme vous m’avez tenté, je m’en vais vous répondre du côté de chez moi. Comme vous connaissez l’adresse, je vous invite à y passer et à me répondre quand le billet sera mis en ligne. Ce qui ne saurait tarder.
    A bientôt. Et merci pour votre patience.

  27. Anonyme said

    on 17 juin 2009

    à 14:13

    Ce qui est grotesque M.Rollat c’est de vouloir nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
    Tout le monde sait la conivence qu’il y a entre le monde journalistique et politique en France(les petits diners parisiens), rien de comparable avec le style anglo-saxon, cela dit ,je suis respectueux de la Liberté de chacun,qui doit savoir ne pas empiéter sur celle des autres.

  28. POLO said

    on 17 juin 2009

    à 16:05

    D’accord avec vous “Anonyme”,vous avez mon soutien total.

  29. Alain Rollat said

    on 17 juin 2009

    à 16:16

    “La société de connivence”. C’est le titre de l’ouvrage (paru en 1984 aux éditions Aubier) de Paul Beaud, le sociologue parisien qui s’est exilé à Lausanne parce que l’Université française le considérait comme un franc-tireur incontrôlable. C’était mon ami, nous avions fait nos études de journalisme ensemble, il est mort, en Suisse, toujours aussi méconnu en France. Le contenu de cet ouvrage, qui a fait référence par ses réflexions sur les rapports entre les médias et les pouvoirs, se nourrissait de nos expériences réciproques. Je précise ce point d’histoire pour dire que le “journalisme de connivence”, je l’ai souvent rencontré, en effet, mais je l’ai toujours refusé. J’en ai même plusieurs fois transgressé les usages, ce qui m’a souvent valu d’être considéré comme un mouton noir par mes confrères prisonniers de leurs relations. Ne parlez donc pas, svp, à mon sujet,de choses qui me sont contraires. Je n’ai jamais eu et je n’ai toujours pas la moindre relation de connivence avec GF. Je ne dis pas çà dans l’espoir de vous en convaincre mais uniquement pour continuer de batailler, pied à pied, au service de la vérité des faits…

  30. Ju said

    on 17 juin 2009

    à 17:21

    Quid : qui aurait la stature pour prendre cette tete de liste ?
    Doit-on laisser filer une région…
    - en mettant quelqu’un moins “mediatique”/connu en tete de liste ?
    - en se divisant et en se retrouvant avec toute une floppée de listes à gauche alors qu’(a droite ils sont tous unis derrière la même tete de pipe ?
    L’heure n’est pas au “qui?” mais elle est au “ensemble, comment et pourquoi ?”
    On parle de primaires au niveau national, les gens s’embrochent et se critiquent dans des bureaux alors que des vrais-gens, eux, sont dans la merde et qu’il n’y a personne sur le terrain pour les soutenir et les aider…
    faudrait revenir aux vrais fondamentaux de la politique, POUR LES INTERETS COMMUNS.
    Pour ne pas laisser filer la region il faut passer par des concession, dans tous les partis de gauche, apprendre à se parler, travailler ensemble et construire.

  31. Ju said

    on 17 juin 2009

    à 19:11

    sur fr3 il vient de parler du “ensemble” d’écologistes (tiens donc) et pas du modem… changeent de cap ?

  32. Observateur said

    on 17 juin 2009

    à 19:29

    @Alain Rollat, message de 9h02.
    Je suis + ou - d’accord avec vous que si les résultats objectifs de l’action de GF ne sont pas si bons que ça, l’opinion publique lui est plutôt favorable, du moins, celle qui remonte des sondages commandés et commentés par GF lui même, ce qui soulève quand même pas mal de réserves.

    Là où j’aimerais que vous développiez votre analyse, c’est sur les moyens considérables en communication et en marketing territorial mis en œuvre par GF pour fabriquer cette opinion publique (voir même pour faire croire par média et sondage interposés que l’opinion lui est favorable).
    A mes yeux, on a passé depuis longtemps le stade de l’information et de la communication pour basculer dans celui de la manipulation pure et simple, ceci avec notre propre argent.

  33. Pierre-Sully said

    on 17 juin 2009

    à 20:02

    Mr Rollat, HBM, disait a ses journalistes politiques “soyez chiants” pas “écrivez chiant” (sinon la baisse du lectorat aurait suivi) en rapprochant son autre conseil “le bon journalisme politique, c’est du contact et de la distance”, il en découle que HBM prônait plus surement d’être chiant pour les personnes en allant au plus prés, et libres de tout dire grâce à la distance gardée. C’est mon analyse pour les citations de ce mieux que “bon” journaliste

  34. 180 ° said

    on 17 juin 2009

    à 23:28

    La société de connivence ? : consultez un exemplaire de la Gazette et ses pleines pages de publicité couleur et d’annonces payées par la Région. Ce n’est pas interdit (il faut bien que la presse vive) mais l’hebdomadaire fondé par M. Rollat et M. Rollat lui même dans ses billets ou chroniques n’en ont-t-il pas perdu leur liberté critique vis-à-vis de GF, quoi qu’ils en disent, peut être même inconsciemment ? . Car, in fine, peut-on critiquer ou contredire G.F sans faire l’objet d’une attaque en piquet qui détruit le manant refusant de voir la grandiose action du Prince. Le bilan de G.F n’est pas totalement négatif. Il est toutefois largement surestimé grâce à une politique de communication qui est, au demeurant, remarquable. Si l’on ajoute l’age du capitaine, la maladie et les dérapages inadmissibles que nous avons connus, ayons le courage de dire stop et de penser à reconstruire une vrai alternative avec des valeurs dont GF s’est hélas largement éloigné depuis belle lurette. Pour finir je préfère que la gauche républicaine soit éloignée des responsabilités plutôt que de la voir l’emporter avec les valeurs du camp d’en face (parfois le plus extrème). Il y a des talents dans les cercles qui représentent cette alternative humaniste, progressiste et sociale qu’il est vraiment temps de changer de cap et de conducteur.

  35. Alain Rollat said

    on 18 juin 2009

    à 08:37

    Un dernier mot pour préciser à “Pierre-Sully” que le “conseil” de Beuve-Méry à ses journalistes politiques, que celui-ci invitait à ne pas avoir peur d’avoir la plume “chiante”, se référait, constamment, à une citation de Péguy que Beuve-Méry avait fait sienne et à laquelle il m’a renvoyé moi-même à mes débuts au Monde: “Dire la vérité, toute la vérité, dire bêtement la vérité bête, ennuyeusement la vérité ennuyeuse, tristement la vérité triste…” Pour le reste l’éditorial de François Martin dans le Midi Libre de ce jeudi résume bien la situation créée par Martine Aubry. Plus le “vieux lion” sera attaqué, plus il restera populaire… Les corps électoraux adorent ce genre de feuilleton. Les plus vilipendés des hommes politiques sont souvent les mieux réélus par leurs électeurs. Ce n’est peut-être réjouissant pour les moralistes mais c’est comme çà. En tant qu’ analyste, je ne fais qu’énoncer des constantes vérifiées de longue date dans les moeurs politiques. Quant au débat interne, le débat entre la “gauche prophétique” et la “gauche réaliste”, c’est l’affaire des militants…depuis Jaurès, et même avant. Je ne fais que l’observer et le commenter librement quoi qu’on en dise ici ou là…

  36. Anonyme said

    on 18 juin 2009

    à 08:44

    @180° la Gazette,c’est le Figaro régional.
    Heureusement ,il y a des exception comme Libération, qui jouie d’une liberté rédactionnelle alors qu’il appartient à la famille Rothschild comme quoi!!!!

  37. Max said

    on 18 juin 2009

    à 09:51

    Il ne faut pas confondre “courtisan” et “homme de plume”, l’impresionnante culture générale du “phraseur chiant” verra tout de suite l’allusion à Guez de Balzac …

  38. moustachedesete said

    on 20 juin 2009

    à 15:24

    pour le plaisir
    M Rollat le droit de réponse existe en principe et la démocratie journalistique dont vous êtes l’hôte ici le prouve. Suite à votre billet dans la gazette de Sète invitant les écolos Sétois à tenir une tribune sur la criée nous vous avons envoyé une réponse qui n’a pas été pubiée. Alors les leçons et les principes merci!!
    PS voir le blog des Verts de Sète

  39. Anonyme said

    on 20 juin 2009

    à 16:48

    Et il est où ce blog…

  40. Alain Rollat said

    on 22 juin 2009

    à 16:07

    Réponse à “Moustache de Sète”: la réponse des Verts de Sète à ma chronique du 11 juin était datée du 16 juin, elle est arrivée à La Gazette de Sète le 17 juin, c’est-à-dire le jour où son numéro du 18 juin était déjà bouclé; elle a été immédiatement préparée pour publication et paraitra donc dans le numéro suivant… Votre persiflage est donc sans fondement… La Gazette de Sète a toujours respecté les droits de réponse. Leur publication est d’ailleurs de droit et, en tant que fondateur du titre, je veille au respect de l’expression de tous les lecteurs. Le contenu de La Gazette en témoigne. Merci.

  41. Anonyme said

    on 22 juin 2009

    à 21:19

    A. Rollat est malin ET VICIEUX à la fois

    il va publier le droit de réponse mais avec une semaine de retard or il n’y a rien de plus vieux que le journal de veillle

    Un vieux journaliste comme A ROLLAT LE SAIT TRES BIEN

    En aurait il fait de meme avec un droit de réponsed e g freche

    allez je ne conclus pas a vous de deviner

  42. Alain Rollat said

    on 23 juin 2009

    à 07:28

    Encore un “Anonyme” qui ne sait pas de quoi il parle…Son grain de sel est d’autant plus stupide que le “droit de réponse” en question m’adressait…des remerciements et n’appelait de ma part, comme on en jugera, aucune critique…

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