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28/09/2011

NatureParIf - La ville de Montpellier élue « Capitale française de la biodiversité 2011 »

Conserver la biodiversité dans l’environnement urbain, tout un programme qui commence a être traité sérieusement par les grandes villes mondiales.

La ville de Montpellier élue « Capitale française de la biodiversité 2011 »

http://www.natureparif.fr/fr/actualites/natureparif-et-pa...

La ville de Montpellier a été élue « Capitale française de la biodiversité 2011», dans le cadre du concours récompensant les collectivités locales qui s’engagent dans la préservation de la biodiversité. Organisée par Natureparif, l’opération avait pour thème cette année « Biodiversité et planification urbaine » et mettait à l’honneur les politiques visant à protéger le patrimoine naturel autant que le bâti.

Montpellier Capitale française de la Biodiversité 2011Le jury a apprécié les outils innovants développés par la capitale languedocienne pour intégrer la nature et la biodiversité dans le tissu urbain.

Pour en savoir plus, le questionnaire du  Concours : http://www.natureparif.fr/attachments/concours-capital/20...

Lancé en janvier 2010 et organisé par Natureparif avec le soutien de GrDF, le concours était ouvert cette année aux communes, mais aussi aux communautés de communes, aux communautés urbaines et d’agglomération.

Aux côtés de Montpellier, cette seconde édition a également distingué des lauréats par catégorie de collectivités :
- Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne), dans la catégorie des villes de 2 000 à 20 000 habitants
- Bayonne (Pyrénées Atlantiques), dans la catégorie des villes de 20 001 à 100 000 habitants
- Toulouse (Haute-Garonne), dans la catégorie des villes de plus de 100 000 habitants
- Dunkerque Grand Littoral (Nord), dans la catégorie des communautés urbaines et d’agglomération
- Maurecourt (Yvelines), pour le « Prix Natureparif » décerné à une collectivité francilienne
- Condette (Pas-de-Calais), pour le « Prix Coup de cœur » décerné par le Jury.

Ce palmarès est le résultat de l’évaluation faite par un Comité scientifique et technique présidé par Philippe Clergeau et composé de chercheurs, de naturalistes, d’urbanistes, de praticiens et de spécialistes de la nature en ville.

La cérémonie de remise des prix se déroulera mercredi 19 octobre 2011 de 15h30 à 21h à l’Association des Maires de France à Paris, en présence de Liliane Pays, présidente de Natureparif, Laurence Hézard, directeur général de GrDF (GrDF, principal distributeur de gaz naturel en France), Jean-Paul Jaud, parrain de l’opération, Philippe Clergeau, président du Comité technique et scientifique du Concours  et des représentants des partenaires du Concours.

Placé sous le haut patronage du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement ainsi que de l’Association des Maires de France, le concours est soutenu par de nombreuses associations et partenaires dont la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), l’Office Pour les Insectes et leur Environnement (OPIE) associé à l’Office National des Forêts (ONF), l’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF), le Fond Mondial pour la Nature (WWF) ainsi que Environnement magazine et Terre Sauvage. Plante & Cité, ETD et le réseau IDEAL Connaissances ont accompagné la diffusion des informations relatives au concours.

Le concours « Capitale française de la biodiversité 2011 » est soutenu par la Commission Européenne à travers le programme Life+ et se déroule simultanément dans cinq pays : l’Allemagne, l’Espagne, la France, la Slovaquie et la Hongrie.

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Extraits du Glossaire http://www.natureparif.fr/attachments/partenaires/lifeplu...

Biodiversité :

Contraction de « diversité biologique », expression désignant la variété et la diversité du monde vivant. La biodiversité représente la richesse biologique, la diversité des organismes vivants, ainsi que les relations que ces derniers entretiennent avec leur milieu. Elle est subdivisée généralement en trois niveaux : diversité génétique au sein d’une même espèce, diversité des espèces au sein du vivant et diversité des écosystèmes à l’échelle de la planète.

Biomasse

Masse totale de matière vivante, animale et végétale, présente dans un biotope délimité, à un moment donné.

Biotope

Ensemble des facteurs physico-chimiques caractérisant un écosystème ou une station.

Continuité écologique ;

Trame verte et bleue La Trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle Environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques.

Convention sur la Diversité Biologique

Première convention internationale concernant la biodiversité, ouverte à signature lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992 et ratifiée à ce jour par 190 pays. Elle vise trois objectifs : la conservation de la biodiversité, l’utilisation durable des espèces et des milieux naturels et le partage juste et équitable des bénéfices issus de l’utilisation des ressources génétiques.

Et de nombreux termes administratifs et normatifs… http://www.natureparif.fr/attachments/partenaires/lifeplu...

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BIODIVERSITÉ : A Montpellier, première réunion internationale sur le Plan biodiversité des villes et des gouvernements locaux de Nagoya

Janvier 2011 : http://www.grandesvilles.org/thematiques/developpement-ur...

Dans la continuité de l’adoption, lors du Sommet mondial de la biodiversité à Nagoya (Japon), en octobre 2010, d’un plan d’actions pour impliquer les gouvernements locaux et infra nationaux dans la mise en œuvre du nouveau Plan stratégique décennal de la Convention pour la diversité biologique (voir la rubrique « Actu » de Grandes Villes Hebdo n° 859 du 4 novembre 2010), la ville de Montpellier, avec le soutien du gouvernement français, a accueilli, du 17 au 19 janvier, la première réunion pour préciser les résultats et les étapes qui découlent de ce processus.

Des représentants de 2 100 villes et régions du monde*, ainsi que des représentants des gouvernements d’Afrique du Sud, du Brésil, de France, du Portugal, de Singapour et de Suède, d’agences internationales telles que « UN Habitat », de l’Union internationale de la conservation de la Nature (UICN), d’instituts de recherche, comme le Stockholm Résilience Center et de villes telles que Bonn, Curitiba (Brésil), Lisbonne, Mexico, Montréal, Paris, ont participé à cette réunion.

En introduction aux trois jours de travaux, Hélène Mandroux, maire de Montpellier, a rappelé les enjeux essentiels de la biodiversité, locale et globale, qui concerne l’humanité entière et a salué les résultats positifs de la Conférence de Nagoya, à laquelle ont participé des représentants de Montpellier et de Paris. Elle a, en outre, souligné l’importance des sciences citoyennes qui visent à rendre accessible la démarche scientifique au plus grand nombre, ce qui amène la population à être plus responsable et plus respectueuse.

Les travaux, auxquels a participé Fabienne Giboudeaux, adjointe au maire de Paris chargée des Espaces verts, avaient pour objectifs de discuter de la mise en œuvre du plan, de le resituer dans les actions nationales (notamment les stratégies nationales de la biodiversité) et d’esquisser une feuille de route intégrant les prochaines étapes, dont la prochaine Conférence des parties de 2012 qui se déroulera en Inde en octobre 2012 (COP11).

Ils ont débouché sur plus de 15 actions concrètes dont :

  • l’établissement de projets de coopération décentralisés sur la biodiversité ;
  • la désignation de référents pour la Convention au niveau des gouvernements locaux ;
  • l’évaluation globale des liens entre biodiversité et urbanisation ;
  • des projets de sensibilisation des habitants des villes autour de la biodiversité ;
  • l’encouragement de l’utilisation d’un index d’auto-évaluation (développé à l’initiative de Singapour, testé par 35 villes autour du globe, dont Montpellier, et destiné à évaluer la biodiversité locale et la gouvernance des services éco-systémiques).

Par ailleurs, en plus de la réunion de ICLEI** - Local action for biodiversity - en Afrique du Sud en février 2011, des réunions spécifiques ont été prévues pour engager plus en avant les villes et régions françaises, ainsi que les villes du bassin méditerranéen.

Le rapport détaillé de cette réunion sera diffusé par la Convention pour la diversité biologique auprès des gouvernements des 193 états signataires de cette Convention, ainsi qu’à l’ensemble des participants présents à Nagoya. Ce document représentera également une part des contributions apportées à la prochaine COP11en Inde.

Au terme de la réunion, Hélène Mandroux a accepté l’invitation à devenir membre du Comité consultatif de la Convention pour les villes et la biodiversité, aux côtés de Gérald Tremblay, maire de Montréal (Canada), de Luciano Ducci, maire de Curitiba (Brésil), de Jürgen Nimptsh, maire de Bonn (Allemagne) et Takashi Kawamura, maire de Nagoya (Japon).

Les résultats fructueux de cette réunion vont contribuer de manière significative au résultat attendu par la Convention des 193 signataires : atteindre, dans les dix années à venir, les vingt objectifs fixés à Nagoya en octobre 2011pour stopper l’inacceptable érosion du patrimoine vivant de notre planète, sa biodiversité.

L’AMGVF sera attentive à la poursuite de ces travaux, notamment sur le projet de mise en réseau mondial de villes (francophones ?) pour des échanges de bonnes pratiques sur le thème de la biodiversité en ville.

* à travers les réseaux tels que ICLEI’s Local action for biodiversity, le réseau des gouvernements régionaux pour le développement durable, le Comité des régions de l’Union européenne, l’Association des Maires de Grandes Villes de France, l’Association des Régions de France, Nature Parif, Plante & cités, etc.

** ICLEI : International Council for Local Environmental Initiatives / Conseil international pour les initiatives écologiques locales

16:08 Publié dans Biodiversité, Développement Urbain | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

22/09/2011

Pole Mer PACA – Port du Futur – Services pour la stratégie en milieu marin

Aménagement du littoral pour des ports plus propres, plus économes, plus sûrs...

http://www.polemerpaca.com/domaines-d-activite/environnem...

En concentrant l’essentiel des activités humaines et maritimes, le littoral porte de nombreux enjeux du domaine marin, cristallisés au niveau des ports sur les problématiques sécuritaires, économiques et écologiques environnementales

Un périmètre multidimensionnel et encadré

Le Port du Futur devra s’adapter aux évolutions sociétales, environnementales, économiques, techniques, et prendre en compte l’accueil des « navires du futur ».

Qu’ils soient port de commerce, de pêche, de plaisance, militaire, ou, comme le plus souvent, une association de ces différentes typologies, les ports devront  :

  1. anticiper les changements climatiques,
  2. favoriser l’acceptabilité sociétale,
  3. développer la modularité, les liaisons ville/port, et la gestion opérationnelle durable.

Ces problématiques sont considérées selon une démarche de développement durable et dans le cadre de dispositifs législatifs présents et futurs.

L’innovation technologique face aux enjeux

Les clefs de l’innovation reposent sur :

  • La conception des ouvrages maritimes
  • Les méthodes de gestion opérationnelle des ports
  • La maîtrise de l’énergie et des fluides
  • L’intégration environnementale.

Les enjeux stratégiques couvrent :

  • L’élaboration de concepts portuaires innovants
  • Les solutions court et moyen terme de refonte des ports existants
  • La maîtrise du développement des activités économiques multiples.

Des potentiels de marché mondiaux, en création et en modernisation

Le marché des installations portuaires se mesure à l’échelle mondiale. La construction de nouveaux ports, pour soutenir l’activité maritime croissante, est une réelle opportunité, mais le marché mondial de modernisation et d’extension semble le plus prometteur, pour des ports datant déjà de plusieurs dizaines d’années.

Un territoire « vitrine »

Les régions PACA, Languedoc-Roussillon et Corse disposent de sites portuaires significatifs :

  1. le Grand Port Maritime de Marseille,
  2. les ports de commerce de Toulon, Sète, Nice,
  3. les ports de grande plaisance de Cannes, Antibes, Monaco,
  4. le port de pêche de Sète,
  5. et 167 ports de moyenne et petite plaisance, dont Port Camargue le plus grand d’Europe.

De nombreux projets y sont engagés.

Les acteurs régionaux de Recherche et Formation apportent leurs compétences sur des « briques technologiques » ou interviennent de manière transverse.

Depuis 2006, le pôle Mer PACA fédère dans un groupe de travail actif toutes les composantes régionales :

  • architectes,
  • bureaux d’étude,
  • industriels,
  • entreprises de BTP,
  • entreprises de service,
  • collectivités locales
  • et les structures locales d’expertise scientifique française (CETMEF, CETE, …).

Liste des projet “Port futur” :

  • ASPECT Automatismes Sécurisés Portuaires
  • DEPOLTEX Conception de géotextiles fonctionnalisés associant des propriétés de dépollution de sédiments et boues pollués aux métaux lourds
  • DIMAFLO Élargir le marché de la plaisance à travers de nouvelles places de port et de mouillage dédiées aux grands yachts
  • FLEUR DE MOUILLAGE Système flottant de mouillage forain compact et démontable sur pieu articulé
  • MARINA PASS Créer un standard européen d'échange de données et par ce biais faciliter les relations entre les ports et les plaisanciers
  • MOTT projet de conception de port à sec entièrement automatisé, labellisé HQE, optimisé en dimensions par un stockage en hauteur des charges lourdes, et utilisant les nouvelles solutions de communication (RFID, NFC) pour le pilotage et la garantie des services 7/7j 24/24H.
  • NAVYCLEAN Fabrication d’une station de lavage automatisée, par ultrasons, de coques de bateaux à flots en libre – service. Il a pour but de diminuer la durée totale du nettoyage, tout en effectuant un nettoyage de bonne qualité sans sortir le bateau de l’eau.
  • SEDIGEST Gestion durable des sédiments de dragage des ports
  • SEDIMATERIAUX MEDOC Faire émerger et conforter au niveau national des filières économiques de traitement et de gestion des sédiments marins amenant les acteurs régionaux portuaires, de la recherche, du traitement et de la valorisation sur des positions fortes dans la compétition internationale sur ces thématiques

Services pour la stratégie en milieu marin

Une approche stratégique au service de l’environnement maritime


Le marché de l’environnement est fortement structuré par la règlementation. La nouvelle Directive Cadre européenne sur la Stratégie du Milieu Marin a pour objectif le bon état écologique des zones marines côtières. Elle complète la Directive Cadre sur l’Eau (2000). Elle implique une surveillance plus étendue et plus complexe. Elle porte aussi sur l’interaction des activités et aménagements avec les écosystèmes et sur la restauration des milieux dégradés.

 

Un périmètre déployé sur trois axes

  • Les problématiques scientifiques liées à la biodiversité et aux écosystèmes,
  • Les observations, la surveillance et les mesures à la mer,

  • L’organisation et le développement, de services, de démonstration sur zones, d’ingénierie écologique, de coordination, de valorisation et de diffusion des connaissances.

L’innovation technologique face aux enjeux

Les clefs de l’innovation reposent sur :

  • L’intégration de problématiques multiples environnementales.
  • La couverture d’un espace marin très vaste qui va de la côte jusqu’à 200 milles nautiques et atteint le bas du talus continental.
  • Les mesures et suivi spatiaux et temporels des écosystèmes naturels et exploités
  • La qualification et les indicateurs de santé des écosystèmes.

Les enjeux stratégiques couvrent :

  • L’ambition d’occuper une place de leader sur ce marché émergent à l’international.

Des potentiels de marchés à anticiper

Des marchés de services et de systèmes instrumentaux innovants vont se développer à moyen et long terme pour intégrer l’application des règlementations.

L’enjeu est de démarrer dès maintenant pour y figurer dans les premiers. Il s’agit des marchés de systèmes technologiques, de service de surveillance, d’études de zones protégées, d’ingénierie écologique et de communication.

Des atouts territoriaux et des partenariats

Le pôle Mer PACA regroupe une trentaine d’entreprises sur ces problématiques, intégrateurs, sociétés de service et d’ingénierie écologique :

  1. des grands groupes (Thales Alenia Space, Veolia, DCNS, AREVA,…),

  2. un riche tissu de PME innovantes (NKE, Ixsea, Acsa, Copramex, Acri, Subseatech, Semantics, BRL, Comex, Flodim, Galatea, Oceanide, EMC3, Nautiscaphe, Architeuthis, Ecomer, Virtualdive, BMTI, Creocean, In Vivo, Souffleurs d’écume, ECA, Cybernetix,…),

  3. des laboratoires d’excellence appartenant à : l’Observatoire Océanographique de Villefranche-sur-Mer, Arago à Banyuls, Centre Océanologique de Marseille, Ifremer, IRD, IRSN, ainsi que les universités.

Un partenariat se développe dans le cadre de ce programme avec l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse.

Liste des projets "Services pour la stratégie en milieu marin"

  • APN HDSM Réalisation d’un appareil photo sous-marin de qualité, permettant d’acquérir des images sous-marines de trés haute définition (supérieure à 30Mpixels).
  • COSTAS COntaminants dans le Système Trophique : phytoplancton, zooplancton, Anchois, Sardine - Projet pour rémédier à la contamination et dégradation des écosystèmes en apportant des connaissances utiles à l’appréhension des conditions qui favorisent l'accumulation et les transferts de contaminants organiques et métalliques au niveau des premiers échelons trophiques (autotrophes et hétérotrophes), puis dans un réseau de petits poissons pélagiques (anchois, sardine) dans le golfe du Lion.
  • DROOM Démonstrateur Régional d’Océanographie Opérationnelle Multivariable - Développer un démonstrateur d’océanographie opérationnelle en Mer Ligure reposant sur la mise en œuvre synergique et innovante de nouveaux systèmes d’observation autonomes dont des ‘planeurs autonomes sous-marins’
  • ECCO Bio-accumulation des contaminants dans le réseau trophique du merlu en Méditerranée Nord Occidentale (Responsable IFREMER Sète)
  • E-OBS Mettre en place un nouveau réseau d’observation fondé sur une participation citoyenne pour le suivi de la qualité des eaux de la zone côtière et de la diversité biologique.
  • ERICOSEC / HEXECO Étude et modélisation hydrodynamique des phénomènes extrêmes et leur influence du large à la côte
  • EROSCOTE Analyse des effets du changement climatique sur la frange littorale - Au cours des années futures, le réchauffement de la planète va entraîner une montée des eaux non négligeable ainsi qu’une évolution climatique qui auront des conséquences importantes sur la frange littorale. Ce projet a pour objet de répertorier en PACA les zones critiques et de proposer aux collectivités locales et nationales des solutions types pouvant être mises en œuvre
  • ESSAIME TES VEGETAUX Outils et procédés innovants pour la restauration des herbiers côtiers (Porteur de Projet Ville La grande Motte)
  • ETRANGES Etude de la Transition Granulaire Suspension très concentrée
  • GIREL Gestion des Infrastructures pour la Restauration Ecologique du Littoral sur le Grand Port Maritime de Marseille (Golfe de Fos et Rade Nord de Marseille). Il s’agit d’établir :
    - Quelle peut être la contribution de ces espaces naturels et artificiels (ouvrages portuaires) à une amélioration des milieux marins localement et à une échelle micro-régionale (continuités Calanques, Côte Bleue, Camargue marine, Etang de Berre) ; - L’opportunité et la faisabilité d’interventions directes sur le milieu pour engager cette amélioration. Cette approche holistique (pilote méthodologique) est portée par le GPMM. L’accompagnement scientifique sur la connaissance des processus hydro biogéochimiques est réalisé par l’Ifremer.
    - L’expérimentation de plusieurs pilotes, doit permettre de valider et/ou corriger les résultats des phases d’étude initiales :

    Test à grande échelle de transplantation d’algues du genre Cystoseira (SAFEGE / ECOMERS)

    BIORESTORE : association de la PCC (Post Larval Capture and Culture), des habitats d’émancipation (Lyonnaise des Eaux/ ECOCEAN-EPHE Perpignan) et de revêtements de quai.

    ECORECIFS : adjonction de dispositifs fonctionnels complémentaires aux ouvrages portuaires – habitats spécifiques aux digues, traitements de quais, (EGIS)
  • HPPP CO2 Développement d’un nouveau processus de mesure des hétérogénéités de terrain sous-marins par un pulse de pression de fluide.
  • IBISCUS Indicateurs Biologiques et ChimiqueS de Contaminations UrbaineS - Préserver les ressources naturelles et maîtriser les risques environnementaux, Soutenir aussi le développement des technologies de l’environnement centrées sur un contrôle de la pollution des milieux (eau, sol, mer et air) - hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAPs), résidus de pesticides et contaminations fécales - en utilisant les propriétés de fluorescence de molécules représentatives de ces 3 classes de polluants (respectivement phénanthrène, carbaryl/carbofuran et tryptophane) dans la matrice organique des eaux côtières (EEM). Développer les technologies de leur acquisition en continue par des capteurs de fluorescence à LEDs, et de leur intégration dans des véhicules autonomes de surveillance du milieu marin (« gliders »).
  • MALICA 3D Marge Nord Ligure Cartographie 3D - Élaborer un modèle géologique 3D de la nature et des structures tectoniques du sous-sol en PACA couvrant la zone soumise aux risques naturels (séismes, glissements gravitaires, tsunamis), permettant de mieux connaître la répartition des failles, la localisation des zones de glissement potentielles
  • MISEEVA Mise en place d’une méthodologie de quantification de l’aléa et de la vulnérabilité, sociale, économique et environnementale de la zone côtière à la submersion marine
  • PREVICOT Mise en place de produits spécifiques destinés aux usagers de la mer, pour la description en temps réel et la prévision des conditions océaniques en zones côtières et offshore, sur la base des produits PREVIMER, des produits de bathymétrie et de marée et des produits météorologiques pour les côtes françaises et de manière autonome pour le monde entier
  • REPCET Développer une nouvelle fonction du système de navigation des navires de la marine marchande permettant de prévenir et d’éviter les collisions avec les grands mammifères marins.
  • SEA EXPLORER Systèmes d’exploration sous-marine. Développer des "gliders", petits engins inhabités propulsés par gravité et ballastages cycliques. Ces engins sont dédiés à la connaissance de l’environnement sous-marin, assurant in situ la mesure de paramètres physiques (courant, température) et biogéochimiques (salinité, concentrations de certains constituants, etc.…). Un des scénarii d’utilisation de ces "gliders" sera de suivre l’impact sur les microorganismes des rejets d’eaux usées d’une ville (Communauté urbaine de Marseille) dans le milieu marin. Ces engins peuvent également être utilisés pour des missions de surveillance maritime.
  • SEACAM Caméra Acoustique Sous-marine - Développement d’une caméra acoustique répondant aux exigences d’utilisation des exploitants de plates-formes sous-marines fixes (zones portuaires, fluviales ou offshore) et mobiles, en zones côtières et à plus grande immersion (AUV, ROV, etc.). Le développement se basera sur des concepts technologiques en cours de validation expérimentale (notamment Thèse d’imagerie), et sur des échanges pluridisciplinaires entre les domaines médicaux (Échographie), industriels (Test Non Destructif) et sous-marins (Acoustique Sous-Marine).
  • SIMODE Signature Micro-onde du Déferlement et de l’Ecume - Mieux comprendre et d’interpréter l’influence des phénomènes associés au déferlement en télédétection océanique micro‐onde active et passive.
  • SOAC-CHIRP Développement d'un système de résolution des sonars afin d'étudier les risques environnementaux : la détection et le suivi des polluants, l'érosion côtière, les risques sismiques .
  • SQUID DISPOSITIF intervention sous-marine sûr et rapide - L'intervention sur accidents, naufrages, perte de matériel de valeur en mer, produits dangereux… est à ce jour menée par déploiement séquentiel de différents moyens : Sonar, ROV et/ou engin habité. Ils sont mis en oeuvre depuis des navires spécialisés. Ils nécessitent une quantité de matériel très importante, parfois très lourd. Le problème est identique lorsqu'il s'agit de missions scientifiques avec déploiement conjoint d'AUVs et de ROVs. Dans le domaine de la surveillance de l’environnement, la cartographie des sites et le monitoring de stations de mesures sous marines nécessitent également l’usage séquentiel de ROVs et d’AUVs. L’objectif du projet SQUID est de développer les technologies mutualisées qui permettront l’utilisation d’un engin reconfigurable pour différents types d’opérations d’intervention en mer profonde. Ces développements doteront les partenaires de moyens uniques qui leur permettront de confirmer leur avance sur ces marchés majeurs.
  • UNDERSEA.LOG Catalogue 3D intéractif en ligne. L’objectif du projet est de permettre à toute personne connectée à Internet, par son ordinateur fixe, portable ou téléphone mobile, à tout instant, de choisir dans un catalogue en ligne le site sous-marin où elle souhaite plonger, sélectionner un itinéraire, prendre un instructeur de plongée ou un spécialiste scientifique pour l’accompagner et …. plonger dans le site virtuel reconstitué avec précision en images de synthèse 3D interactives. Ces images sont créées grâce à la collecte acoustique de la bathymétrie et de la biocénose, aux photos/vidéos géoréferencées et à un processus d’édition collaboratif. Avec l’utilisation de minirobots, tels les ROVs (remote operated vehicle) équipés de caméras vidéo et par le développement des techniques de la réalité augmentée et mixte, cette plongée virtuelle va se réaliser, dans un proche avenir, en temps réel.
  • UVPACA Impact du rayonnement ultraviolet sur l’environnement marin en région PACA - Le projet permettra d’informer les collectivités territoriales, le secteur de la santé,le public et les centres de loisir des doses et flux d’UV impactant la région côtière PACA.

20/06/2010

Ecosystèmes côtiers

Billet de “NAMINOLAND blogspot” du dimanche 20 juin 2010

résumant une étude publiée dans Sciences 2006 :

 

Ocean 2010

L'écologie est devenue très à la mode ces dernières années, pour le meilleur et pour le pire. Année de la biodiversité, 2010 a montré l'intérêt grandissant des individus pour la cause écologique, mais aussi les (trop) nombreuses entraves à la protection des écosystèmes sur Terre.

La principale difficulté avec l'écologie, c'est de comprendre les échelles de temps utilisées. En raison de la formation de notre cerveau et de notre courte espérance de vie, les systèmes de pensée humains sont focalisés sur de courtes échéances.

Au contraire, en écologie, les changements sont observés parfois au court terme mais aussi souvent au long terme. Mais

  • comment réaliser que des changements s'opèrent quand on ne les voit pas?
  • comment convaincre la population que les océans se dégradent, que les papillons désertent, que la forêt amazonienne disparait à une vitesse effrayante, quand tout semble si stable au regard de chacun ?

C'est le grand défi du combat écologique, changer d'optique, changer d'échelle, et comprendre comment les systèmes évoluent pour les comprendre.

Dans ce but, je vais résumer et présenter ici une étude publiée dans Science en 2006, montrant comment l'état des Océans s'est dégradé ces dernières années, et comment cela influe sur nous en retour.

 

L'océan, c'est aujourd'hui l'une des sources de biens la plus importante pour l'humanité.

En premier, celui-ci apporte une source essentielle de nourriture à des millions de personnes dans le monde. La bonne santé de l'océan garantit emplois, qualité de l'eau, stabilité de l'environnement, etc aux habitants de la côte. Et bien sûr, la valeur économique des océans est juste énorme.

Pourtant, depuis le début de l'ère industrielle, nous n'avons cessé de détruire les écosystèmes marins. Surpêche, pollution et destruction d'habitats ont participé à une dégradation globale des écosystèmes marins et donc à une diminution des services naturels que nous procure la nature.

Par exemple, prenons les écosystèmes côtiers.

Les scientifiques ont suivi la biodiversité et les services tirés de la nature sur une période de 1000 ans.

Pour ce faire, ils ont suivi 12 écosystèmes différents avec des populations de 30 à 80 espèces importantes économiquement et écologiquement.

Les résultats sont clairs. Un déclin brutal et continu apparait à partir de l'industrialisation de notre civilisation.

A tel point que 91% des espèces sont en "chute" (déclin supérieur à 50% par rapport à l'abondance basale), 38 sont "effondrées" (déclin à plus de 90% de l'abondance basale) et 7% sont éradiquées.

Écosystèmes marins côtiers :

  • En (A) Pourcentage de taxons (groupes d'êtres vivants) effondrés (ronds noirs) ou exterminés (triangles blancs) en fonction du temps .
  • En (B) Pourcentage de stocks de pêche effondrés en fonction de la richesse en espèces du milieu.

On voit que plus la zone est riche en espèces, moins il y a d'effondrement des stocks : Une zone riche en espèces subira moins fortement une pêche intensive car le système est plus stable.

Bien sur, un tel déclin a des conséquences importantes sur le fonctionnement des écosystèmes et sur les services rendus par la Nature.

Dans un premier temps, on peut noter la réduction de 33% des populations de pêche viable, ensuite on a la réduction à 69% des habitats servant de nurseries jeunes de chaque espèce, comme les rochers à huitre, les couvertures d'algues et les zones humides. Et enfin on note la baisse (-63%) de la filtration et détoxification de l'eau par les organismes animaux et végétaux.

Les uns affectant les autres, on a donc une augmentation globale des risques, comme

  • les marées rouges (prolifération d'algues, parfois toxiques),
  • une perte importante de la biomasse en poisson,
  • la diminution de l'oxygène dans l'eau (zone morte),
  • une augmentation des inondations (due en partie à la montée des eaux, mais aussi au fait que la végétation ne protège plus les berges et donc facilite l'action des vagues).

Et la liste n'est pas exhaustive ! C'est dire...

Ces différents tableaux présentent les pourcentages de changement sur le millénium des paramètres étudiés. Par exemple la partie "biodiversité" résume les changements en appauvrissement, effondrement , extinctions, et restauration des stocks, par rapport à un taux basal. A coté, on a les changements dans les services donnés par la nature en fonction du taux de base, et à droite les changements dans les risques.

Et on retrouve la même chose globalement dans le grand large.

Les scientifiques se sont intéressés à 64 grandes zones (>150 000 km²) sur 53 ans (1950 à 2003), produisant sur cette période 83% des biens de pêche du monde.

Globalement, on a une accélération du taux d'effondrement des populations, en 2003, 29% des espèces sont considérées comme effondrées (c.a.d que le taux de capture est en dessous de 10% de la meilleure capture faite).

Ca fait très mal !

En A, on a le pourcentage de taxons effondrés, sur 53 ans.

  • Les triangles représentent les effondrements stricts, alors que les losanges prennent en compte les restaurations.
  • Les triangles ou losanges bleus représentent des zones pauvres en diversité d'espèces, et les rouges des zones à forte diversité.

Comme vu précédemment, les zones naturellement riches sont plus résistantes aux changements que les zones pauvres.

En B on a une carte des 64 zones étudiées avec en couleur la richesse spécifique (bleu : faible, rouge : forte).

En bref, que ce soit sur les côtes ou au large, l'action de l'être humain a impacté très fortement et négativement la biodiversité marine et le fonctionnement des écosystèmes.

Cependant, les scientifiques ne sont pas alarmistes. En effet, des zones particulièrement dégradées ont subi des plans de sauvetage avec une protection totale de la zone. Le résultat est un regain rapide et efficace de la biodiversité, avec un retour des fonctions des écosystèmes. Mieux, grâce à ces écosystèmes en restauration, le taux de pêche dans les alentours a été amélioré (car les zones protégées servent de pouponnières et permettent à la zone de lentement se repeupler). Par ailleurs, les zones de tourisme subissent des booms économiques en raison du bon état des fonds marins et de la diversité des espèces qui attirent immanquablement les touristes.

Donc la conclusion, c'est qu'il faut prendre en compte la nature, son fonctionnement, sa dynamique, pour l'utiliser à son maximum.

L'avenir nous réserve de grandes difficultés stratégiques. En effet, avec une population humaine grandissante et hautement consommatrice, nous nous devrons de gérer nos ressources alimentaires au mieux, et protéger les écosystèmes afin de profiter de leurs fonctions naturelles de détoxification, de provision de biens etc.

Ce n'est pas réellement ce qui est en ce moment fait par les gouvernements et les puissances de ce monde, mais tôt ou tard, nous n'aurons plus le choix que de nous moderniser dans notre façon de penser les choses, et de modifier notre système afin de garantir la survie des futures générations et améliorer la vie des contemporains.

Source :
Worm B., Barbier E.B., et al., (2006) Impacts of biodiversity loss on ocean ecosystem services. Science, Vol 314 - 787-790

12:43 Publié dans Bilans, Biodiversité, Recherche | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook