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21/03/2014

Hérault Tribune : La Traversée, l'œuvre miroir de Jean Denant

Sète s’orne d’une nouvelle sculpture

Commeinhes - Denat inaugurent La Traversée en 2014Sète s’orne d’une nouvelle sculpture https://www.jeandenant.fr/site/la_traversee.html

 

Article original Herault Tribune

Le 7 mars 2014, La Traversée, l'œuvre miroir de Jean Denant, a été inaugurée route de la Corniche à Sète.

L'artiste plasticien sétois Jean Denant a installé route de la Corniche, face à la mer, une découpe du trait de côte méditerranéen taillée dans une plaque d'inox poli, sur le mur d'un ancien blockhaus. Il aura fallu dix jours aux ouvriers chargés du chantier pour marteler le béton au millimètre et creuser l'ensemble du tracé destiné à recevoir cette découpe. Et deux ans à ce projet, qui est une commande publique de la ville de Sète, pour aboutir. Depuis quelques jours, l'horizon peut enfin se regarder, et les passants, inscrire leur fugitif reflet dans cette œuvre spéculaire.

Fidèle à sa technique de construction-déconstruction, usant du pinceau parfois, mais aussi du marteau et du burin sur des surfaces brutes comme le placo-plâtre, le polystyrène, le bois, et le béton, Jean Denant poursuit son exploration d'un "monde en chantier". Proche des déconstructivistes, il propose une autre façon de percevoir et de penser le monde, en inversant les hiérarchies. Ainsi La Traversée, œuvre unidimensionnelle, propose-t-elle en même temps une perception en 3D et en mouvement.

Nominé au prix MasterCard 2011 et vainqueur du concours d'art contemporain de la CCIMP de Marseille l'an dernier, Jean Denant fait partie à 34 ans des artistes "qui montent".

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Le chemin (la traversée) de la Méditerranée texte poétique autour du projet Méditerranée pour la ville de Sète par Philippe Saulle (directeur de l'école des Beaux-arts de Sète) :

Le long de la route qui mène du Théâtre de la Mer au quartier de la Corniche on devine un blockhaus, juste un seul pan de mur de béton envahi par les asphodèles ou coiffé d’agaves en fleur.

Un long mur brut, épais, qui a conservé les empreintes des planches de chantier, fait dans l’urgence, comme on l’a fait plus tard des immeubles aux périphéries des grandes villes. Il est à peine visible. Abandonné, méprisé, il a souvent servi de support d’affichages sauvages. Il guette la mer de ses yeux gris aujourd’hui aveugles. C’était sa fonction, au creux du Golfe du Lion, de surveiller la grande bleue.

Jean Denant installe un reflet de plusieurs mètres de long, fait d’acier poli fixé, incrusté même, dans ce mur du blockhaus, face à la mer. La redoute de béton que l’on aimerait bien voir disparaître semble dès lors percée d’un orifice, comme une mare de mercure dont la surface argentée cacherait d’antiques excavations.

Une découpe de la cartographie côtière méditerranéenne qui, dans le sens des aiguilles d’une montre, épouse les côtes de France, d’Italie, de Slovénie, de Croatie, de Bosnie-Herzégovine, du Monténégro, d’Albanie, de la Grèce, de Turquie, de Syrie, du Liban, d’Israël, de la Palestine,d’Egypte, de Libye, de Tunisie, d’Algérie, du Maroc, d’Espagne. Cette carte muette de la Méditerranée, dont le dessin est la représentation mentale d’un immense paysage, reflète ici la réalité de son paysage.

Sur la promenade qui lui fait face, le passant se voit lui-même traversant le miroir du nord ou sud, ou l’inverse, sous la ligne bleue de l’horizon quand elle rejoint le ciel, selon les caprices du temps, bien sûr. Œuvre spéculaire qui nous intègre - de passage - dans ce reflet de Méditerranée, comme autant d’âmes l’ont peuplée et la peuplent encore. La mer au milieu du monde est un pays sans cesse traversé par les habitants de ses rivages. Voyages, migrations, exils ou routes mirifiques sillonnent ce pays calme et pourtant si dangereux. Et, le miroir, psyché probablement imaginé sur des rives volcaniques de la méditerranée, en Anatolie, sans doute dans de luisantes obsidiennes, inspire toujours d’immémoriales légendes et nos voyages intérieurs.

15:40 Publié dans Art, Culture, Municipalité | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

10/12/2012

Objectif LR Le Languedoc-Roussillon plonge dans l’e-tourisme

    450 acteurs de l’économie touristique ont participé, le 6 décembre, aux Assises régionales qui se sont tenues à l’abbaye de Fontfroide (11). Une priorité : la géolocalisation grâce à de nouvelles applications numériques avec à la clé un investissement de 30 M€ de la part de la Région.

Lors des assises, Sud De France a dévoilé l’ergonomie des deux applications qui pourront assister les touristes lors de leurs déplacements en Languedoc-Roussillon dès le printemps 2013.

Cette double application « Mon Sud De France » s’adresse aux utilisateurs de tablettes électroniques et de Smartphones.

Il s’agit d’exploiter au mieux les données de géolocalisation et de cartographie dynamique afin que le « visiteur » soit renseigné, en temps réel, sans support papier, sur les différentes opportunités touristiques qui se trouvent dans son sillage immédiat.

Il s’agit surtout de le mettre en contact direct avec les acteurs économiques.

« En trois clics, le visiteur doit être en mesure de réserver une visite, une activité, une chambre d’hôtel ou un restaurant, explique Agnès Jullian, vice-présidente du Conseil régional, en charge du tourisme. D’ailleurs, selon une enquête de la Sofres, les touristes choisissent leur destination de vacances d’abord sur un critère gastronomique (72 %), pour les paysages (65 %) et pour la culture (62 %). »

Il s’agit de mettre en avant l’art de vivre en Languedoc-Roussillon, en visant ouvertement deux cibles, dont celle des CSP +, capables de réserver hors saison et dotées de revenus suffisants permettant la consommation des biens touristiques.

L’application se décline en quatre chapitres :

  1. sports et nature,
  2. culture et patrimoine,
  3. vins et saveur,
  4. bien-être.

La suite : http://www.objectif-lr.com/languedoc-roussillon/Actualite...

Christian Goutorbe

Légende: Agnès Jullian (vice-présidente de Région en charge du tourisme) et Christian Bourquin (président de Région) présentent leur nouveau plan d'action.

Crédit photo: Région

19:13 Publié dans Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

29/11/2012

Renouvèlement du Tourisme en Méditerranée

Econostrum : Le tourisme méditerranéen prend ses marques

Le dernier cru de Meditour à Marseille montre que pour conserver sa place de numéro un mondial, le tourisme méditerranéen doit aujourd'hui se renouveler sur le plan de l'accueil et du marketing.

Une ou des marques méditerranéennes pourraient offrir une identité régionale et faciliter la promotion des destinations du bassin.

A lire sur cette page : http://www.econostrum.info/Le-tourisme-mediterraneen-pren...

Frédéric Dubessy, Mercredi 28 Novembre 2012

Tags Econostrum : accueil touristique, Almeria, Ascame, CCI Nice Côte d'Azur, chambres de commerce et d'industrie méditerranéennes, cinéma, Corinne Lespinasse-Taraba,CRM, distribution multi-canal, Egypte, Espagne, Facebook, Femip, france, Gema Garrido Romero, gestion des plaintes clients, Grèce, Habib Ammar, internet, Italie,Jordanie, Liban, Lucien Salemi, Malaga, Maroc, Marseille, Martinez-Reyez, Meditour,Meditour Marseille, Mersin, Méditerranée, office national de tourisme tunisien,réseaux sociaux, ShMILE2, SNAV, syndicat national des agents de voyage, séries télé, Ten Turismo, tourisme, tourisme durable, Tripoli, Tunisie, Turquie, télé

Philippe de Fontaine Vive : "Le tourisme doit mieux intégrer l'environnement écologique et humain
par www-touteleurope-eu

Références liées à ce sujet 

Liens et Thèmes

Documents d’accompagnement de la 11e conférence FEMIP (Facility for Euro-Mediterranean Investment and Partnership http://www.eib.org/projects/regions/med/index.htm)

Forum 2012 des aires marines protégées en Méditerranée (Turquie)

Mieux intégrer l'environnement écologique et humain (Clip de Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président del ‘EIB European Investment Bank ),

Journée m-Tourisme "Open data, TIC et Tourisme en Euro-méditerranée"

La résilience, moteur du tourisme au sud de la Méditerranée (Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Turquie..)

Tourisme solidaire et artisanat local (Maroc)

Tourisme et PME  clefs d’un développement durable en Méditerranée (European Investment Bank (EIB) & Association des chambres de commerce et d'industrie de la Méditerranée (ASCAME))

Veille Info Tourisme – dont Languedoc-Roussillon


Ecolabel shmile2

Consulter la vidéo sur cette page http://www.youtube.com/watch?v=CMPFe1DzNHI

Les avantages de l'Ecolabel Européen pour les services d'hébergements touristiques en Vidéo.
Cette vidéo présente en 1.30min les avantages de l'Ecolabel Européen pour les Hébergeurs touristiques. L'Ecolabel Européen crée en 1992, est une certification environnementale reconnue pour son sérieux et la rigueur de ses critères. Il est aujourd'hui un référentiel incontournable présent dans tous les pays membres de l'Union Européenne. Aujourd'hui 7 hôtels sont éco-labélisés dans les Alpes-Maritimes dont les 3 hôtels suivants qui ont participés à la réalisation de cette vidéo : Splendide & Spa, Eza Vista et le MMV Resort Cannes Mandelieu.

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15/10/2011

Midi Libre Sète - Bluffés par Sète et les parcs à huîtres de l’étang

MIDI LIBRE 

S.C. - 14/10/2011, 15 h 49 | Mis à jour le 14/10/2011, 17 h 44

2 réactions

Les armateurs du monde entier sont montés hier au Saint-Clair .

Les armateurs du monde entier sont montés hier au Saint-Clair . (Photos VINCENT ANDORRA)

Littéralement bluffés. Plantés là, bouche bée, sur le panoramique du Saint-Clair. Ils étaient hier une quinzaine d’armateurs venus des États-Unis, de Grèce, d’Espagne, d’Italie ou encore de Monaco et d’Angleterre.

Les "grands patrons de la croisière" ont craqué pour la ville

Réunis durant trois jours pour l’assemblée générale de Med Cruise, les “grands patrons” de la croisière en Méditerranée ont à l’unanimité craqué pour le port de Sète. "Dieu sait si on a tourné dans les ports du monde entier mais là, franchement..." Antonio Giorgio Matta et Roberto Giorgi, respectivement directeur et président de V. Ships, spécialiste des croisières de luxe Silversea Cruises, avaient du mal à cacher leur enthousiasme.

"On ne s’attendait pas une telle surprise. Le vieux port de Sète est magnifique mais ce que nous retenons avant tout, ce sont les possibilités d’excursions pour nos passagers vers l’étang et les parcs à huîtres. C’est unique au monde ! Nous allons programmer ces visites pour nos clients haut de gamme, en exclusivité." Déjà cinq escales programmées en 2012 par Silversea Cruises. Spontanément emballés sans pour autant être avares de critiques.

"Mobiliser les taxis"

"L’arrivée au quai d’Alger n’est franchement pas idéale. Certaines façades laissent à désirer, il flotte comme une impression de vide et d’abandon..." Et d’autres armateurs de s’interroger sur les possibilités d’acheminement des touristes. "Il faut absolument mettre en place des navettes et mobiliser les taxis."

Pour le Comité régional du tourisme organisateur de ce rassemblement, "grâce à cette visite sur le terrain, ils ont revu leur opinion. Ils ont aimé le cachet authentique de Sète et des alentours. Nous sommes vraiment confiants quant à la programmation de nouvelles escales."

En redescendant vers la Corniche, les Italiens s’étonnaient que "personne ne se soit intéressé de plus près à ce lieu unique entre mer et étang desservi par un port à superbe gare d’accueil". Et comme business is business, sourire aux lèvres, deux armateurs en discussion regrettaient déjà que dans ce cas-là, "s’il y en a un qui vient, tous les autres suivent". Opportunité unique de promotion pour Sète.

2 réactions

cqfd34 le 14/10/2011, 17h54

Si les bateaux de croisières doivent stationner dans le port de commerce, ils ne reviendront pas souvent.L'été dernier,il y a en un qui a reçu toute la journée les énormes retombée de poussières de maïs ou autre céréales. On ne voyait même plus le bateau. Ils ont sûrement du l'astiquer toute la journée du lendemain!

le poulpe le 14/10/2011, 19h08

Du coté de la pointe courte cette usine qui crache(surtout la nuit) une poussière mélangée a une odeur nauséabonde !!!!!! qui par moment envahie toute la ville,,,,,quel dommage???????

02:26 Publié dans Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

07/10/2011

Econostrum - La croisière promise à un bel avenir…inégal


Les ports en tête de ligne sont surtout Italiens. Ils trustent emplois et retombées économiques. Ils sont inexistants au sud, précise une étude en cours du Plan Bleu pour la Méditerranée.

En jaune les ports tête de ligne : tous au Nord, aucun au Sud (DR PB)

En jaune les ports tête de ligne : tous au Nord, aucun au Sud (DR PB)

MÉDITERRANÉE. Le développement de l’activité des croisiéristes ne se dément pas malgré la crise financière et économique qui agite le monde depuis fin 2008. Il devrait se poursuivre, voire s’amplifier fortement selon trois scénarios proposés par Alberto Cappato, le secrétaire général de l’IIC (Istituto Internazionale delle Comunicazioni, Gênes), dans l’étude du Plan Bleu  « Croisière et plaisance en Méditerranée* ».

Selon l’auteur, la croissance du nombre de croisiéristes pourrait atteindre 3% par an, avec « un doublement en 2050 pour atteindre 38 millions de passagers par an au niveau mondial ».

A l’échelle de la Méditerranée, le nombre de nuitées touristiques générées par les croisières
« augmenterait jusqu’à 50 millions par an d’ici à 2050, concernant 6 à 16 millions de croisiéristes selon les scénarios, contre 4,5 millions en 2010 ».

La prévision médiane mise sur 12,3 millions de croisiéristes en Méditerranée en 2050, là où le scénario dit de « croissance forte » prévoit 16 millions pour la même année.
Même la projection de « stabilisation de l’offre » prévoit une croissance de l’activité, avec 5,8 millions de croisiéristes à l’horizon 2050.

L’offre en berne, la demande en flèche

L'activité sera tirée par la demande, et cannibalisera d'autres activités touristiques...jusqu'en 2050 (Photo F.Dubessy)

L'activité sera tirée par la demande, et cannibalisera d'autres activités touristiques...jusqu'en 2050
(Photo F.Dubessy)

La crise impacte ce secteur, mais sur l’offre et non pas sur la demande. Les carnets de commande des chantiers navals se contractent : il y a 8 navires en construction en 2011, mais un seul prévu pour 2014. En revanche la capacité d’accueil des navires augmente.

Grèce, Italie et Espagne se taillent la part du lion en termes de nuitées liées aux croisières, avec plus de 4 millions en 2009. Pourtant, les retombées économiques ne dépendent pas directement de ce critère. Elles sont inégalement réparties au profit de la Rive-Nord de la Méditerranée, mais aussi des ports de tête de ligne, par rapport aux ports d’escale, précise Julien Le Tellier qui coordonne le programme d’activités du Plan Bleu « Tourisme et développement durable en Méditerranée ».

Côté lignes, la Botte prend la tête

L'Italie tire son épingle du jeu en termes d'emplois et de valeur ajoutée (DR A. Cappato)

L'Italie tire son épingle du jeu en termes d'emplois et de valeur ajoutée (DR A. Cappato)

De son côté, Lina Tode estime dans le rapport du Plan Bleu « Évaluation socio-économique des activités économiques maritimes en Méditerranée » (projet Med Sea) qu’en 2009 un « port de tête de ligne a apporté en moyenne 282 M€ de CA, contre 8 M€ de CA en moyenne pour un port d’escale ».

Or les 24 ports de tête de ligne (sur 150 ports d’accueil de croisières), qui accueillent plus longtemps les croisiéristes et profitent davantage de la croissance du secteur, sont pour l’essentiel situés en Italie, où la plupart des compagnies croisiéristes ont leur siège. La péninsule capte 60% de la valeur ajoutée de l’activité méditerranéenne de croisière, du chiffre d’affaires et des emplois liés au secteur. La Botte bénéficie de près de 50 000 emplois directs, contre moins de 10 000 en Grèce pour un nombre de nuitées équivalents !

*Cette étude s’inscrit dans un programme d’activités sur le tourisme en Méditerranée, qui porte aussi sur le
« Transport aérien et la gestion de l’énergie », des « Profils de durabilité de destinations touristiques » et le « Test des indicateurs Tourisme pour le suivi de la Stratégie méditerranéenne pour le Développement durable ». Outre les publications programmées à l’issue de ce programme, l’ensemble des travaux sera restitué et mis en débat au cours d’un séminaire régional d’échanges d’expériences qui sera organisé par le Plan Bleu en décembre 2011.

English version

Michel Neumuller

Jeudi 6 Octobre 2011

Tags : Botte, capatto, croisière, Espagne, France, Grèce, gênes, Italie, Julien Le Tellier, ligne, Lina Todde, Méditerranée, nuitée, Plan Bleu, ports, valeur ajoutée

02:24 Publié dans Économie, Port Sud de FRANCE, Tourisme, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

22/09/2011

Principes d’organisation du Tourisme en Méditerranée

2 Articles d’Econostrum évoquant les besoins soulevés par le développement du tourisme, à l’échelle de la Méditerranée :

  1. Le projet Shif, couplant culture et nature
  2. Les pistes de réflexion pour un Tourisme littoral durable qui sorte de l’écueil du Tourisme qui  “ne profite qu’un temps au bâtiment”.

1 Article  de Museum Agropolis (paru en 2008), reprenant les objectifs de la Mission Racine en LR puis ceux de la Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral Languedoc Roussillon de 2002, bilans et perpectives

Econostrum - « Shift » : La promotion du tourisme à l’échelle euro-méditerranéenne

http://www.econostrum.info/Shift-La-promotion-du-tourisme...

Shift, un programme triennal portant sur le développement du tourisme en Méditerranée. (Photo N.B.C)

Shift, un programme triennal portant sur le développement du tourisme en Méditerranée. (Photo N.B.C)

FRANCE. Lancé en 2008, le projet européen « Shift » a pour ambition de développer un tourisme durable dans six régions méditerranéennes en valorisant les atouts culturels et naturels locaux.

Les Chambres de commerce et d’Industrie de Marseille Provence et de Naples organisent la réunion de clôture du projet, mardi 20 septembre 2011, au Palais de la Bourse.

Les Chambres de commerce et d’Industrie de Marseille Provence et de Naples organisent la réunion de clôture du projet, mardi 20 septembre 2011, au Palais de la Bourse.

La région de la Macédoine de l'Est et Thrace, la CCI de Valencia, la région de l'Égée du Sud, la Confédération des entreprises de la Province d'Alicante, la CCI dl'Andalousie, Atout France, la Cité de la Culture et du Tourisme durable et la Fundacion Comunidad Valenciana Region Europea participeront également à la clôture des travaux.

La CCI de Marseille Provence, dans le cadre des préparatifs de la ville à devenir capitale européenne de la Culture en 2013, a développé des actions spécifiques, visant à stimuler l'attractivité et la compétitivité du territoire. Des circuits touristiques, sur le thème du patrimoine cinématographique du territoire, sont créés en partenariat avec la Cité de la Culture et du Tourisme durable.

Un tourisme littoral soutenable ?

http://www.econostrum.info/Un-tourisme-littoral-soutenabl...

MEDITERRANEE. Le Plan Bleu pour la Méditerranée planche sur les conditions d'un tourisme durable, capable de générer du développement pour les populations tout en misant sur un environnement à respecter. Les experts se réunissent à Marseille à mi juin 2011.

Le littoral bâti à l'encontre d'un environnement fragile, ici Antalya en Turquie (photo MN)

Le littoral bâti à l'encontre d'un environnement fragile, ici Antalya en Turquie (photo MN)

Les 15 et 16 juin 2011 à Marseille, douze experts du Plan Bleu pour la Méditerranée se réuniront afin de discuter les conclusions d’études de cas sur la durabilité des destinations touristiques.

Réparties du Maroc à la Turquie au Nord et au Sud de la Méditerranée, elles ont des caractéristiques différentes mais un point en commun. Elles sont balnéaires. Et l’enjeu environnemental comme l’enjeu économique sont cruciaux pour les sociétés concernées.

Les perspectives laissent penser qu’en 2025, 637 millions de touristes fréquenteront la Méditerranée, dont la moitié sur les seules zones côtières.

Une occasion pour affecter durement un environnement exceptionnel, ou pour assurer un avenir à une économie locale qui ne voudrait pas tuer la poule aux œufs d’or ? C’est tout l’enjeu.

« Nous pensons que les indicateurs de mesure de la durabilité sont insuffisants et nous cherchons à en proposer d’autres, qui rendraient compte des impacts sur l’environnement et l’économie » résume Julien Le Tellier, coordonnateur d’un projet au long cours qui focalise tant sur la côte turque d’Alanya, que sur la sarde Cabras, le littoral marocain de la région de Tétouan, l’andalouse Torremolinos et quelques autres, comme Jerba en Tunisie, Tipasa en Algérie, El Alamein en Egypte, Marsa Matrouh et l’oasis de Siwa en Egypte ou encore Rovinj en Croatie. « Leurs profils sont parfois bien différents ».

Articuler littoral et arrières pays pour un développement mieux partagé

Tétouan Chefchaouen, une articulation littoral pays intérieur, activités balnéaires et recherche d'authentique sont ils articulables ? (DR Mohamed Berriane)

Tétouan Chefchaouen, une articulation littoral pays intérieur,
activités balnéaires et recherche d'authentique sont ils articulables ? (DR Mohamed Berriane)

C’est que de marinas en littoraux urbanisés la durabilité des régions touristiques semble moins qu’évidente.

Le cas marocain du littoral de Tétouan en est un bon exemple. La zone a eu son heure de gloire touristique, et les hôtels y ont fleuri. Puis les habitudes des touristes internationaux ont changé ainsi que la stratégie des tours opérateurs, et ce sont des milliers de résidences secondaires de Marocains qui ont fleuri sur la côte.

Mais le «tout balnéaire » a artificialisé la côte, et appauvri la faune remarquable locale, les fonds marins, tout en accumulant les problématiques de déchets, d’eau etc. sans que ce type d’hébergement ne profite au commerce local ni à l’emploi. « Seul le bâtiment en a profité, un temps » résume le professeur marocain Mohamed Berriane.

Cet enseignant-chercheur a toutefois identifié une destination dans l’arrière pays, Chefchaouen, ville historique et possible paradis pour randonneurs. A l’heure où le désenclavement routier de la région va l’ouvrir largement à l’urbanisation, il semble opportun de créer une articulation littoral/arrière pays à travers de vrais projets de territoires qui fassent de l’environnement un atout de développement plutôt qu’un espace à bâtir, plaide Mohamed Bérriane.

Le bon moment pour une réflexion sur les critères et les objectifs

Ex Yougoslavie : après le gel touristique de la guerre, un essor ...durable (DR) ?

Ex Yougoslavie : après le gel touristique de la guerre, un essor ...durable (DR) ?

Cependant, si, comme dans le cas sarde de Cabras, un projet territorial d’échelle humaine est au rendez vous « on ne pourra pas faire partout du tourisme de petite densité à faibles impacts », souligne Ioannis Spilanis, professeur à l’Université grecque d’Egée.

C’est le moment de proposer des critères de durabilité au plan méditerranéen.

  • L’Algérie veut relancer son tourisme après une période marquée par le terrorisme ;
  • la Croatie veut développer ses atouts après la guerre des années 90, qui avait condamné le secteur ;
  • la plupart des pays misent sur cette activité pour alléger les effets de la crise économique.

Le pari c’est de proposer des conditions soutenables pour cette relance annoncée ou désirée.

L’allongement des durées de la saison en proposant d’autres attraits que la plage pourrait aussi être une de ces réponses des experts, qui visent à « suggérer des options pour améliorer la performance économique du secteur, permettre une distribution plus équitable des recettes touristiques, contribuer au bien-être des sociétés locales, et maîtriser les pressions sur le milieu », selon la feuille de route du Plan Bleu.

Reste que les bouleversements en cours dans les sociétés d’Afrique du nord inciteront aussi nos experts à reposer la question des modèles touristiques à privilégier.

Littoral du Languedoc-Roussillon : vers un développement touristique intégré

par Christophe Lauriol http://www.museum.agropolis.fr/pages/savoirs/valorisation...

Le développement touristique de la côte Languedocienne à partir des années 1960 relève en premier lieu d’une logique économique. Il s’agissait de créer en Languedoc-Roussillon, une grande région touristique, en mettant en valeur ses ressources encore inexploitées, de diversifier l’économie par l’apport des multiples activités qu’engendre le tourisme, de contribuer à l’équilibre de la balance des comptes touristiques de la France en attirant des investissements étrangers et en offrant à la clientèle française et étrangère une alternative de vacances concurrentielles par rapport aux régions méditerranéennes voisines.

La politique d’aménagement pilotée par l’Etat au travers de la mission interministérielle pour l’aménagement touristique du littoral Languedoc-Roussillon, dite « Mission Racine », de 1963 à 1982 a très largement atteint ses objectifs avec la création ex nihilo de 7 stations nouvelles (la Grande Motte, le Cap d’Agde, Gruissan, Port Leucate, Port Barcarès, Port Camargue et Saint Cyprien) et le développement d’une offre d’hébergement touristique de plus de 1,2 millions de lits permettant d’accueillir plus de 7 millions de touristes chaque année (62 millions de nuitées correspondant à un apport à l’économie régionale de l’ordre de 7% du PIB).

Les zones lagunaires ont été très impactées du fait d’un remodelage complet des côtes, de part la création de ports ou encore par des démoustications importantes.

Mais l’originalité de la Mission Racine a été :

1- D’intégrer ce développement du « tourisme de masse » dans une politique de protection de l’environnement littoral tout aussi novatrice pour l’époque :

- mise en place du plan d’urbanisme d’intérêt régional (PUIR) définissant l’alternance entre secteurs à aménager et espaces naturels à protéger, dans une logique largement reprise en 1986 au travers de la loi littoral
- politique de recensement et de classement des sites. La mission a opéré une demande de classement pour 23000 ha (6 fois le sol affecté aux stations)
- lutte contre la cabanisation et le camping sauvage
- lutte contre la pollution, recherche en matière d’assainissement et de ressources en eau
- reboisement des massifs littoraux et politique d’espaces verts en station

2- D’intégrer ce développement du « tourisme de masse » dans une politique sociale engagée avec la création de camps de vacances et l’ouverture des vacances pour tous.

Ainsi, le Languedoc-roussillon, par son offre touristique de masse, est devenu la deuxième région française de tourisme de littoral avec 9 millions de touristes.

Pour autant, ce mode de développement largement fondé sur l’attractivité résidentielle et touristique et sur les rentes patrimoniales qu’elle procure, a relégué au second rang les enjeux humains, environnementaux et sociaux.

Malgré les initiatives publiques pour préserver ou mettre en valeur certains espaces, on a assisté, depuis quarante ans, à une réduction du capital environnemental du littoral :

  • forte consommation foncière,
  • « dégazage urbain » dans les lagunes,
  • accélération de l’érosion des plages,
  • dégradation des paysages en raison du mitage,
  • d’une urbanisation parfois médiocre,
  • du développement de friches
  • et de la prolifération de panneaux publicitaires…
  • sur fréquentation de certains espaces naturels,
  • phénomène de cabanisation…

L’espace étant largement disponible, il n’a pas été géré avec la rigueur et le discernement qui auraient été nécessaires ce qui a eu forcément un impact sur l’attractivité touristique.

Aussi, si la fréquentation touristique n’a cessée de progresser jusque dans les années 1990, le Languedoc-roussillon a connu

  • une première baisse entre 1994 et 1996
  • puis une nouvelle phase d’érosion depuis 2001.

En effet, l’offre du littoral est directement impactée par le contexte de croissance de la concurrence mondiale (400.000 lits en construction sur la méditerranée) et par la plus grande exigence des touristes qui pose la question du rapport qualité prix de la destination littoral Languedoc perçue

  • comme vieillissante,
  • trop dense, par rapport à d’autres destinations.

Mais le tourisme balnéaire est aussi largement affecté aujourd’hui par les mutations majeures qui touchent le territoire.

Celle de la croissance démographique et urbaine particulièrement forte sur la bande littorale (plus de 5000 habitants/an) :

- l’attractivité touristique s’est doublée d’une très forte attractivité résidentielle, la « ville vacances » devient une « ville loisirs » et « ville travail » seraient étroitement imbriquées.
Les modes de « consommation » de l’espace littoral sont de moins en moins différenciés : touristes, résidents des villes littorales ou habitants des agglomérations de la région viennent chercher sur le territoire les mêmes fonctions récréatives ou de ressourcement.
- le territoire devient un territoire urbain fortement soumis à la pression foncière et immobilière : on a consommé autant de foncier en 30 ans (depuis 1975) que depuis 2 millénaires !
- on peut penser que les atteintes à l’environnement impactent aujourd’hui fortement son attractivité touristique (et pas encore son attractivité résidentielle)

Autre enjeu majeur, celui accélération de l’érosion des plages et donc du devenir des lidos (lagune derrière un cordon littoral), du fait d’un stock sédimentaire qui ne se renouvelle plus, mais aussi des impacts des aménagements qui ont perturbé l’équilibre naturel (270 ouvrages, 260 ha de plages gagnées par la mer depuis 1945), une perte de 10% de la superficie qui met directement en cause l’économie touristique.

Par conséquent, plus de 20 ans après l’arrêt de la Mission Racine du fait des lois de décentralisation, les enjeux nouveaux de la croissance démographique et résidentielle, de la modernisation de l’offre touristique, de la protection de certains espaces naturels (plages ou lagunes) face à l’érosion côtière ou aux risques anthropiques, ont conduit l’Etat à relancer une politique de littoral en créant en 2002 la Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral Languedoc Roussillon pour proposer une stratégie de développement, et favoriser la coopération, dans l’action conjointe de l’Etat et des Collectivités territoriales sur le littoral.

Un Plan de développement durable du littoral a été bâti, par la Mission, autour de 15 programmes d’action. Ce plan permet une lecture transversale de toutes les actions littorales du Contrat Etat-Région et du DOCUP Objectif 2, auxquelles s’ajoutent les actions financées au titre de la Dotation de Gestion Intégrée du littoral, la DGIL, dotée de 26,4 M€ pour la période 2003-2006.

Les principales actions engagées visent notamment à :

1- Accompagner l’évolution des stations balnéaires en villes littorales pour lesquelles l’arrivée de populations permanentes nouvelles constitue une opportunité pour favoriser le développement d’une vie à l’année propice à un étalement de la saison touristique. Cela implique de promouvoir un développement urbain structuré (projet urbain), économe en foncier, un urbanisme de qualité en favorisant une dynamique de renouvellement urbain par des actions coordonnées de rénovation, des cœurs de station conjuguant rénovation pour l’habitat permanent et structuration de l’immobilier de loisirs.

2- Préserver et valoriser le capital environnemental, notamment en s’engageant dans la gestion et la réhabilitation d’espaces littoraux. Pour faire face aux atteintes de l’érosion côtière et de la sur fréquentation touristique, d’importants programmes de réhabilitation ont été engagés sur huit sites emblématiques du littoral Languedoc Roussillon : opération Grand site de la petite Camargue, lido des Petit et Grand Travers, lido de Villeneuve les Maguelonne, lido de Sète-Marseillan, réhabilitation de la côte ouest de Vias, restauration des Coussoules, sauvegarde de l’étang de Canet, restauration du site de Paulilles.

Le site de Paulilles
Situé sur le côte Vermeille, à cheval sur deux sites Natura 2000 et propriété du conservatoire du littoral. Réhabilitation, requalification et valorisation d’une friche industrielle. L’objectif est de l’ouvrir au public et de permettre aux habitant d’effectuer un travail de mémoire.

Le lido de Sète-Marseillan
Bande de terre qui sépare la mer et l’étang. Elle subit deux agressions majeures :
- la mer coupe régulièrement la route nationale provoquant des dégâts. Des mesures d’enrochement sont prises ce qui entraîne par contre la réduction des plages.
- La sur fréquentation notamment des camping-cars.
Un projet d’un budget de 50 Millions d’euros est en cours dont l’objectif est de :
- décaler la route sur la partie nord
- reconstituer les plages naturelles
- gérer la fréquentation par la création de poches de stationnement et des parties accessibles uniquement à pied, à vélo ou en transport en commun.

3- Diversifier l’activité touristique pour élargir la clientèle et la saison en développant un tourisme s’appuyant sur les ressources du territoire. L’élargissement de la saison touristique passe par la recherche de nouvelles clientèles (retraités ou étrangers qui constitue le gros de la clientèle de moyenne saison, ou inversement un tourisme de courts séjours de proximité) et donc par le développement d’une offre touristique qui enrichisse et complète le tourisme saisonnier balnéaire s’appuyant sur l’ensemble des activités touristiques présentes sur la bande littoral : espaces naturels, contenus touristiques et patrimoniaux des pays littoraux, tourisme urbain.

Désaisonnaliser l’offre touristique est une nécessité basée sur un constat simple :
- augmentation constante depuis 10 ans de la fréquentation au printemps qui devient un véritable potentiel contrairement au mois de juillet
- les attentes de la clientèle d’avant et d’après saison sont très différentes des attentes de l’été puisque davantage tournées vers la découverte du territoire, de l’authenticité.

Dans ce contexte, la valorisation des espaces naturels du Languedoc-Roussillon, et notamment des lagunes littorales (40.000 ha de plans d’eau et leurs espaces périphériques, lidos, salins, marais), d’une richesse patrimoniale reconnue au plan européen (34% de la frange littorale de 10 Km est inscrite au réseau Natura 2000), constitue une opportunité.
Aussi le développement d’une offre d’activités d’écotourisme (découverte de la nature, des activités liées à une gestion raisonnée de l’environnement...) peut venir compléter l’offre du littoral à destination des touristes mais aussi des loisirs des populations.

Un certain nombre d’initiatives locales visent ainsi à faire découvrir ces espaces encore trop méconnus, leur histoire et la culture qui y est associé, et contribuent à enrichir la perception des touristes ou des habitants de la région.

Exemples :
- le développement d’une circulation douce pour l’accès au littoral dans les départements du Gard et des Pyrénées-Orientales
- le développement d’un tourisme de nature à travers la maison de la nature au Méjean, le centre du Scamandre, les visites guidées de la Gardiole ou de la Clape.

Conclusion :
Aujourd’hui, le tourisme est directement affecté par l’évolution actuelle des territoires et notamment les effets de la croissance démographique et urbaine, la dégradation de l’environnement.

Au risque d’être trop optimiste, on peut malgré tout penser qu’il y a de vraies synergies à trouver entre tourisme, protection et valorisation de l’environnement : la préservation des richesses environnementales est un des principaux facteurs d’attractivité touristique.
Enfin, un écotourisme peut tout à fait se développer en complément du tourisme de masse et non en substitution car on n’est pas sur les mêmes échelles quantitatives, ce qui permettrait :
- de prendre conscience de l’intérêt fort qui existe entre l’activité touristique et la gestion des sites
- de faire mieux connaître les milieux lagunaires
- de construire une représentation collective plus forte pour une meilleure conscience de l’intérêt des ces zones.

Le compte rendu complet de la Table ronde-débat du 3 février 2006 à AGROPOLIS MUSEUM

Valorisation écotouristique des zones humides :
un mode de développement durable en Méditerranée et en Afrique ?

http://www.museum.agropolis.fr/pages/savoirs/valorisation...

avec Sylvie Blangy (expertise touristique, enseignante chercheuse)
et Christophe Lauriol
(ODIT-Mission Littoral)

Participants à la table ronde :
Olivier Barrière
(IRD, droit de l'environnement)
Guilhem Reboul
(Mission Départementale du Tourisme de l'Hérault)
Marc Barral
(représentant le Syndicat mixte de la Camargue gardoise)
Denis Dussuchale
(directeur de l'Hôtel Ibis, Groupe ACCOR)
Daniel Crépin, modérateur
(DIREN Languedoc Roussillon)

14:36 Publié dans Aménagement, Projets, Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

25/07/2011

Fiest’à Sète - Programmation Bassin de Thau et Sète

La 14ème édition de Fiest'A Sète fut un franc succès et la cuvée 2011 s'annonce encore plus riche en découvertes, surprises et plaisirs ! Cette année encore, Fiest'A Sète s'ouvre au monde avec un calendrier musical du plus haut niveau, mêlant artistes de renommée internationale, nouveaux talents et découvertes ! Programme complet : "ici".

Agde (place de la Marine)

SEPTETO NABORI (Cuba)
RONA HARTNER (France - Roumanie)

lundi 25 juillet

Gratuit

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MIDI LIBRE du 25/7 Philippe MALRIC :

”…. Ce premier concert sera assuré par Rona Hartner, l’une des nouvelles représentantes de la culture des Balkans. Rona, qui est aussi peintre et danseuse, a été découverte à l’écran dans le film Gadjo Dilo, de Tony Gatliff. Elle sait tout faire. Après cette plongée dans la musique des pays de l’Est, changement total de cap pour le deuxième concert, celui des Cubains de Septeto Nabori. Cette formation endiablée fait partie des plus actuelles de la culture cubaine...


Poussan (devant la cave coopérative)

LEILA NEGRAU (La Réunion)
AXEL KRYGIER (Argentine)

mardi 26 juillet

Gratuit

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MIDI LIBRE du 25/7 Philippe MALRIC :

… à Poussan, le public plongera dans les trésors de l’île de la Réunion avec Leïla Negrau. Installée à Sète depuis de nombreuses années, Leïla chante la musique de ses racines avec bonheur. Puis, avec Axel Krygier, les spectateurs voyageront un peu partout dans le monde. Cet Argentin touche parfaitement à la musique latino, à la cumbia colombienne, à la flûte des Andes tout comme au bluegrass et la musique klezmer...…


Sète (Ile de Thau - place du marché)

MAMA OHANDJA (Cameroun)
FORROCCITANIA : Silvério Pessoa Quartet et La Talvera (Brésil - Occitanie)

jeudi 28 juillet

Gratuit

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MIDI LIBRE  du 25/7 Philippe MALRIC :

Jeudi à l’Île de Thau, on vous proposera rien de moins qu’un voyage musical entre Cameroun, Brésil et Occitanie. Mama Ohandja viendra, dans le cadre d’une collaboration avec le Miam pour ses 10 ans d’existence, chanter la vraie musique du Cameroun. Tout cela avant une rencontre insolite : celle du groupe occitan La Talvera et du chanteur Silvério Pessoa. Leur projet est de rassembler les éléments communs aux deux cultures (rythmes, danses et rituels). Ça vaudra le détour. Tout comme la venue de la star italienne Lou Dalfin, samedi à Balaruc-les-Bains. Cet homme, qui chante en occitan des Alpes, est une référence dans le milieu. Il mêle avec talent instruments traditionnels et électriques. Le deuxième concert, assurée par Da Cruz, risque de l’être tout autant, électrique. Cette Brésilienne réactualise les rythmes classiques de son pays avec une énergie rock, voire électro...”


Balaruc-les-Bains (Parc Charles de Gaulle)

DA CRUZ (Brésil)
LOU DALFIN (Italie)

samedi 30 juillet

Gratuit

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Marseillan (sur le Port)

FÉLOCHE (France)
JUANA FÉ (Chili)

dimanche 31 juillet

Gratuit

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MIDI LIBRE  du 25/7 Philippe MALRIC :

”…. Puis dimanche à Marseillan, direction la musique cajun avec le vitaminé Féloche et les survitaminés sud-américains de Juana Fé....”


Plage de Sète- (La Ola)

CARO FERRER (Brésil)
DJ RKK+ DJ CAROLL (France)

lundi 1er août

Gratuit

En savoir plus >>

MIDI LIBRE du 25/7 Philippe MALRIC :

”…. Il sera alors temps, lundi à La Ola, de goûter à la voix douce de la Brésilienne Caro Ferrer et aux sons électro de Rémy Kolpa Kopoul pour boucler ce tour du monde gratuit. Heureux.

03/05/2011

Tourisme local vu du reste du Monde

Languedoc-Roussillon Les utilisateurs de TripAdvisor élisent trois villes de la région dans le Top 25 de leurs destinations préférées

C. G.

MIDI LIBRE  03/05/2011, 15 h 44

La cité de Carcassonne huitième du classement des destinations pour les utilisateurs du site TripAdvisor. (Archives)

Le site web d’aide à l’organisation du voyage TripAdvisor vient de publier son Traverller’s Choice 2011, classement mondial des destinations préférées de la communautés de ses utilisateurs (environ 50 millions de visiteurs mensuels selon le site). La ville de Cape Town, en Afrique du Sud, arrive première tous pays confondus.

Trois villes du Languedoc-Roussillon font partie du classement français, dominé de façon prévisible par Paris, suivie par le Mont Saint-Michel (2e) et Nice (3e). Carcassonne et sa cité, qui figurent au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, se classent dans le Top 10 en arrivant en huitième place.

Les autres performances régionales sont nettement moins mémorables, puisque Montpellier arrive 24e (conseillée par le site pour  "tomber malade en vacances" !), immédiatement suivie en bonne dernière par Collioure dans les P.-O..

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25/02/2011

Sylvain GAUCHET de Montpellier lance Géoquestour une application Smartphone gratuite

Billaut-SHOW : Connaissez-vous Sylvain Gauchet from Montpellier ? Visitons autrement...

de Jean Michel Billaut de Jean Michel Billaut

Géoquestour from Jean Michel Billaut on Vimeo.

Géoquestour : le tourisme devient "mobile et ludique".. from Jean Michel Billaut on Vimeo.

Géoquestour est une application gratuite sur smartphone permettant de trouver et de réaliser des parcours touristiques de tout type. Sylvain nous explique la mécanique...

Capture d’écran 2011-02-24 à 11.49.37

Qui peut utiliser la plateforme de geoquestour ? Comment "fabriquer" un parcours ? Un particulier lambda peut-il créer un parcours ?

Quel est le business model de Geoquestour ? Qui paye quoi ?

Qui sont les partenaires de Géoquestour ? Pourra-t-on faire un parcours en vidéo avant de le faire en vrai ?

Capture d’écran 2011-02-24 à 11.58.45

Concurrence ? Nouvelles fonctionnalités qui seront mises en oeuvre ? Aspects "réseaux sociaux", notification, etc... Qu'est-ce que Qype ? Pourquoi une liaison avec Geoquestour ? Quid des parcours sur longue distance ?

Visées européennes ? ("tout a fait"..).

Y a-t-il des startups dans la région de Montpellier ? (le startup week end de Montpellier aura lieu du 15 au 17 avril...)

Pour contacter Sylavain Gauchet : contact(arobase)geoquestour.com

© Une production du Billautshow - the video for the rest of us - the e-billautshow : the french worldwide hub

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08/02/2011

Patrimoine Régional

Midi Libre Édition du mercredi 2 février 2011

La France veut inscrire Causses et Cévennes au patrimoine mondial

DR

La France veut inscrire Causses et Cévennes au patrimoine mondial


Cet espace de 6 380 km² mise sur l’agro pastoralisme. « Si l’État nous soutient, c’est de bon augure. Cela signifie que nous avons comblé nos lacunes. » Henry Blanc a l’optimisme mesuré. Comme tout bon Lozérien, le conseiller général de La Canourgue, membre actif de l’Association de valorisation de l’espace Causses et Cévennes (Avecc), est un homme prudent.

C’est donc avec prudence qu’il accueille la décision conjointe des ministères de la Culture et de l’Environnement de soumettre, au comité du patrimoine mondial de l’Unesco, le dossier de candidature des paysages cévenols et caussenards.

La prudence de l’élu s’explique. Cela fait maintenant 11 ans, que l’Avecc s’évertue à décrocher une place sur la prestigieuse liste de l’agence onusienne pour l’éducation, les sciences et la culture. Les Causses et les Cévennes s’y retrouveraient avec le pont du Gard, le canal du Midi, les chemins de Saint-Jacques et les fortifications de Vauban (Mont-Louis, Villefranche-de-Conflent) qui tous ont bénéficié des retombées que génère le label.

En 2006, quand Causses-Cévennes a pris le relais de “Larzac, pays templier et hospitalier” plombé par un projet éolien, ses promoteurs ne s’attendaient pas à ce que le chemin soit si long. Il est vrai que les splendides croupes cévenoles, les majestueuses échappées des steppes caussenardes, les grands canyons enchâssés dans les croûtes calcaires, sont autant de sites remarquables mais l’Unesco impose un lien entre le paysage et la main de l’homme.

Le lien choisi, celui de l’agro pastoralisme, était difficile à démontrer. « Il ne suffit pas de présenter de belles cartes postales. Il faut également démontrer que ces paysages ont été modelés par l’activité humaine, en l’occurrence chez nous des millénaires de transhumance », explique Henry Blanc.

Retoqué à plusieurs reprises, Causses-Cévennes qui s’étend sur 5 départements (Ardèche, Lozère, Gard, Hérault et Aveyron) a désormais le soutien officiel de la France et une ambassadrice de choix à l’Unesco avec Rama Yade.

Décision en juin à Bahreïn, très loin de l’Aigoual.

JEAN-PIERRE LACAN

Et à Marseille :

© Midi Libre

Marseille : Les calanques, Parc national fin 2011

Après plus de deux ans de débats, le Parc national des calanques, premier parc péri-urbain européen proche de Marseille, devrait voir le jour à la fin de cette année. Mais à condition que ses promoteurs réussissent à lever les ultimes réticences locales. Le député (UMP) Guy...

 

 

Tandis qu’à CAPESTANG :

Midi Libre GRAND SUD Édition du mercredi 19 janvier 2011

Platanes : le chancre fait des ravages

DR

Canal du Midi Platanes : le chancre fait des ravages


A Capestang, sur les deux rives du canal du Midi, à la hauteur du cimetière, c’est une cinquantaine de platanes qui a déjà été abattue.

La faute au chancre coloré. Un champignon microscopique mais qui fait des ravages chez le platane. On ne connaît en effet aucun traitement. Aucun ? Sinon le plus radical qui soit : l’abattage.

Depuis 2006, les alignements de platanes du canal du Midi sont massivement touchés par le chancre coloré. Au total, 2 400 arbres sur les 42 000 qui bordent cette bucolique voie d’eau. Voies navigables de France (VNF), gestionnaire pour le compte de l’État, propriétaire de l’ouvrage, a mis sur pied un véritable plan de bataille.

Après les expertises entre la Haute-Garonne et l’étang de Thau, vinrent les grandes manœuvres.
« La réglementation en matière de protection sanitaire des végétaux fait obligation de procéder à l’abattage et au brûlage des platanes affectés par le chancre coloré », explique-t-on à VNF. 480 platanes ont d’ores et déjà été traités... donc abattus !

Les hostilités ont repris le 7 janvier avec l’abattage de 196 sujets. A Capestang, c’est un foyer de 32 platanes sur le port et 6 en amont qui a été détecté. Mais cette même règlementation impose également que soit réalisé « un abattage complémentaire des sujets sains situés dans un rayon de 50 mètres autour d’un foyer, ceci afin de limiter les risques de propagation de contact par les racines ou par les branches. Pour le canal, cette zone entraîne l’abattage obligatoire de sept platanes sains de part et d’autre de chaque foyer. »

Les abattages vont se poursuivre dans les prochaines semaines, au fur et à mesure de l’obtention des autorisations administratives.

Dans l’Hérault, 109 arbres vont tomber à Capestang, Colombiers (5 platanes infectés), Villeneuve-lès-Béziers (24), Portiragnes (4) et Agde (15). Dans l’Aude, à Villemoustaussou, Villedubert, Puilchéric, Argens, Ventenac, Saint-Nazaire-d’Aude, 491 arbres sont concernés.

Qu’on se rassure, les platanes qui sont l’un des charmes du canal, inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, devraient être replantés l’hiver prochain.

Arnaud FAULI

Vos réactions

20/01/2011 à 08h17 | Scurinella 

Le fait que les platanes soient replantés l'hiver prochain ne doit pas avoir de quoi nous rassurer : ils ne font pas partie des arbres choisis par le génial Pierre Paul à l'origine...

15:03 Publié dans Région, Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

06/02/2011

Midi Libre L'HISTOIRE - Thau agglo : toute la Grèce en parle

Midi Libre Édition du dimanche 6 février 2011

L'HISTOIRE - Thau agglo : toute la Grèce en parle

Le n° 139 de 'Grèce hebdo', bulletin hebdomadaire sur l'actualité grecque, fait la part belle à... Thau agglo. Et plus particulièrement au festival 'Impressions Grèce', qui débute aujourd'hui (jusqu'au 26 février) dans les médiathèques du bassin de Thau.
Conférences sur la
  • mythologie et l'histoire récente de la Grèce,
  • ateliers culinaires,
  • expositions de photos
  • et un hommage au metteur en scène Théo Angelopoulos
figurent au programme de ce festival dont toute la Grèce parle. Pas étonnant non plus que nos amis héllènes suivent l'actu de Thau agglo à la lettre, puisque Thau est tout simplement la 19e lettre de l'alphabet grec.

18:08 Publié dans Agglo, Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

09/07/2010

Activité touristique à fin Juin 2010

Direct MONTPELLIER 5 juillet 2010

TOURISME - UN DÉBUT DE SAISON TRÈS MITIGÉ

Comme chaque année en début de saison, le Comité régional du tourisme a réalisé une enquête téléphonique les 1er et 2juillet derniers auprès de 2 500 entreprises touristiques pour connaître leur sentiment en ce début de l’été.

Au total, 35 % des professionnels constatent une baisse de leur activité au mois de juin par rapport à 2009, les plus insatisfaits étant

  • les agences immobilières (53 %),
  • les résidences de tourisme (48 %)
  • et les campings (44 %).

Les meublés labellisés, les chambres d’hôtes et les villages de vacances observent une stabilité de leur activité.

Cependant, les hôtels tirent clairement leur épingle du jeu avec 41 % de professionnels déclarant une hausse.

Le secteur commerces et services déclare une baisse de son activité à 55 %.

Les commerces de proximité (67 %) et les restaurants (52 %) figurent parmi les moins satisfaits avec une activité jugée nettement à la baisse en raison d’une mauvaise météo.

Le tourisme culturel en revanche ne cesse de progresser en Languedoc-Roussillon avec 39 % de professionnels satisfaits.

En revanche, les professionnels du tourisme sportif et de loisirs ainsi que du tourisme fluvial ont également été pénalisés par une météo perturbée avec respectivement 58 % et 53 % de professionnels en baisse.

Globalement, toutes les zones géographiques indiquent un repli de leurs activités, les moins satisfaits étant les professionnels situés sur le littoral et en montagne.

16:41 Publié dans Bilans, Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

07/06/2010

SETE « La plaisance a été laissée pour compte »

Midi Libre Sète - Édition du lundi 7 juin 2010

F. Commeinhes « La plaisance a été laissée pour compte »

Ph. M.D.

« La plaisance a été laissée pour compte »

VOSPAPIERS :

Nom : Commeinhes Prénom : François Age : 60 ans
Profession : directeur de clinique, médecin gynécologue
Signe particulier : maire de Sète depuis 2001.
Plaisancier, propriétaire d'un petit bateau à moteur, il regrette que le port de plaisance de Sète soit « un parking pour bateaux », alors qu'il devrait être « animé jour et nuit ».

Depuis quelques semaines, l'actualité fait la part belle à la voile à Sète : Extreme sailing, maxi-trimaran Banque Populaire, Escale à Sète, trophée Saint-Clair et inauguration de la base nautique... Est-ce le signe d'une volonté forte de faire de la voile un axe majeur du développement touristique et économique ?

Les deux premiers événements sont des occasions inespérées que la Ville ne pouvait laisser passer. Les deux derniers font en effet partie d'une volonté plus affirmée et construite. Sète dispose d'espaces sous-exploités, des longueurs de quai inoccupés que beaucoup de villes de Méditerranée nous envient. Je pense qu'il est urgent de repenser l'utilisation et le profit que la ville pourrait retirer de ces espaces pour diversifier, développer des pôles d'activités potentiellement rentables. On ne gagne rien à conserver des friches industrielles improductives... Alors, le développement de la plaisance ? Rien de plus naturel pour un port méditerranéen que de tenter de développer un axe « plaisance », si celui-ci s'avère viable.

La voile passe aussi par un développement des anneaux de plaisance. Où en est-on ?Le conflit entre la CCI, concessionnaire de la plaisance, et la Région qui souhaite récupérer cette compétence, est-il en voie de règlement ? Et quelle est la position de la Ville ?
La Ville, qui gère modestement le port des Quilles et qui n'est ni concessionnaire du port de plaisance, ni propriétaire des infrastructures, agit comme un ambassadeur pour favoriser une organisation harmonieuse de l'ensemble des activités, qui laisse à la plaisance des possibilités de développement. La Région, qui était notre partenaire sur toutes les manifestations de la semaine passée, semble partager notre vision.

Ne craigniez-vous pas également des conflits d'intérêts avec les pêcheurs et les autres utilisateurs du port ?
Dans tous les ports du Monde, pêche, plaisance et commerce sont amenés à cohabiter. Pour que les uns respectent les autres, il faut que les choses soient bien organisées, des espaces répartis harmonieusement, sans que l'une des activités ne condamne irrémédiablement le développement de l'autre... Pourquoi en irait il autrement à Sète ? Quand on regarde la configuration du port et la répartition des espaces, il est facile d'en déduire que la plaisance a toujours été le secteur laissé pour compte... Si on veut le redynamiser, ça passe forcément par une réflexion sur la distribution des espaces. Tous les Sétois voient bien que dans notre port, il manque plus de bateaux que de place.

Dans l'idéal, comment imaginez-vous la plaisance à Sète ?
Je suis pour une plaisance dynamique, active. Les places au port sont comptées : menons une politique tarifaire attractive pour ceux qui naviguent régulièrement et une politique tarifaire dissuasive pour ceux qui "abandonnent" leur bateau à l'année au ponton sans jamais l'utiliser. Pour ceux là, il faut mettre en place un système de stockage à terre organisé. Un port de plaisance ne doit pas être un parking pour bateaux, il doit être animé jour et nuit.
En développant la qualité de l'accueil, on arrivera à rendre l'escale à Sète attractive. De ce côté là, vous seriez surpris de savoir combien de plaisanciers sont déçus. Il faut développer des places d'accueils pour des bateaux de 12 à 20 m (et pourquoi pas plus), et pour des multicoques avec une qualité de service à la hauteur des attentes des propriétaires de ces grandes unités.
Tous ces investissements, s'ils sont bien réalisés, dans un cadre adéquat sont rapidement rentabilisés. Enfin, je vis très mal le fait d'héberger des associations prestigieuses comme la SNSM, les Glenans, ou la SNS dans de vulgaires algécos sur le parking de la Base Tabarly en ruine... Ce n'est pas l'image que je veux donner de ma ville.

14:50 Publié dans Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

12/04/2010

Midi Libre SETE -. Wolfgang Idiri « Escale à Sète, un évènement légitime et pérenne »

Édition du lundi 12 avril 2010

« Escale à Sète, un évènement légitime et pérenne »

Photos Christophe FORTIN

  • Nom : Idiri
  • Prénom : Wolfgang
  • Age : 29 ans
  • Profession : attaché commercial en communication
  • Signe particulier : ce jeune « célibataire - propriétaire » est à la fois président de l'association Escale à Sète et président du comité de quartier Lou Quartier Naut.
  • Musicien au sein du groupe Les Mourres de porc, il est aussi hautboïste pour les joutes...

Pouvez-vous nous parler de la genèse d'Escale à Sète ?
En tant que musicien traditionnel, attaché à ma ville, j'ai eu l'occasion d'exporter la culture maritime sétoise dans de grandes manifestations, notamment en Bretagne. Je me suis rendu compte que l'émulation autour de ces festivals repose sur un noyau d'associations maritimes et artistiques. Ainsi, à chaque fois que je reviens, je ressens une frustration. Je me dis "on a tout sous la main" : les pêcheurs, la langue, des coutumes, des expressions, une tradition chansonnière. L'idée trotte depuis une dizaine d'années... D'autant qu'on a un port en eaux profondes, donc une grande capacité d'accueil.
Et puis, à un moment donné, au lieu d'attendre d'avoir un budget, on a mis toute notre énergie pour fédérer le noyau dur de ceux qui pérennisent les traditions maritimes : voiles latines, rames traditionnelles, sociétés nautiques, sociétés de joutes, pêcheurs d'étang et de mer...

Qu'est-ce qui a fait aboutir ce projet ?
Une maturité dans la conscience qu'une grande manifestation traditionnelle a sa place à Sète. Pour prouver que c'est possible, il fallait agir.

Quand on vous écoute, on pense à la fête du poisson bleu, qui n'a finalement jamais pu avoir lieu ?
J'ai suivi ce projet de près. Escale à Sète s'inscrit dans la continuité de cette fête. Car sa colonne vertébrale, c'est aussi la pêche. Et à ce titre, il convient de souligner que le prud'homme des pêcheurs, Raphaël Scanapiecco, nous a immédiatement aidés dans cette démarche, sans se poser de questions.

Vous êtes-vous heurté à des réticences ?
J'en ai beaucoup parlé aux pêcheurs, aux artistes, aux jouteurs. Entretenir la flamme de la tradition, tous voyaient cela d'un très bon œil.
J'ai rencontré Jean-Marie Taillade, adjoint au maire chargé de la culture qui a tout de suite informé le maire, lequel a donné son feu vert. Mieux : la Ville contribue pleinement à cet évènement par son soutien, ses compétences...

Présentez-nous Escale à Sète...
La manifestation aura lieu le 29 mai 2010, entre le pont de la Savonnerie et le Môle. Sur les 400 mètres de quai, seront stationnés des voiliers traditionnels longs de 20 à 40 mètres. Sur les trois appontements derrière la criée, il y aura aussi 40 voiles latines.

  • Pour ce qui concerne l'organisation, il y aura le matin un grand cortège et des conférences sur le site de la criée. La Marine nationale sera là.
  • Le midi, honneur à la gastronomie locale, autour du poisson bleu et des produits de l'étang. Tous les restaurateurs et brasseurs qui ont pignon sur site participent. Il y aura même des réceptions sur les bateaux.
  • L'après-midi sera sportive avec les joutes, les rames. La soirée sera musicale avec des concerts qui se dérouleront sur un bateau-scène et des groupes qui feront du cabotage de bar en bar. Puis, en toute fin de soirée, il y aura une dernière escale surprise, dans le plus pur respect des traditions maritimes.
  • Des expositions par thème seront également visibles toute la journée. Et nous accueillerons l'Extreme sailing, une régate de catamarans modernes avec les 10 plus grands barreurs du monde : Peyron, Cammas, MacArthur... Ce sera un retour aux sources car, déjà, du temps de la Société nautique cettoise, les bateaux dernier cri venaient régater devant le port.

Qu'attendez-vous de cette première ?
Je veux prouver à la population que c'est un évènement légitime et pérenne.
Moi, à part jouer du hautbois, je ne peux pas dire que je suis une sommité, mais l'idée, c'est de valoriser tous les gens dans leur domaine de prédilection.

Recueilli par Yohan DOUCE

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22/03/2010

Objectif LR - Le promoteur Proméo multiplie les projets à Sète

22-03-2010 - Hérault

L’activité du groupe, spécialiste de l’immobilier et des loisirs, représentera 800 lots sur la période février/juin 2010.

Le groupe basé à Sète (122 M€ de CA en 2009) poursuit un important programme d’ouvertures sur tout le territoire.

Outre l’inauguration d’une résidence touristique à Colombiers près de Béziers à la fin mars, l’ensemble des projets lancés entre les mois de février et juin représentent un volume de 800 lots sur cette seule période (la croissance annuelle du groupe s’appuie sur des réservations de 1 000 à 1 500 lots en moyenne).

Au mois de juin, Proméo inaugurera également son nouveau siège social sur les quais du port de Sète. Le bâtiment, d’une surface de 2 500 m2, abritera les fonctions immobilière et vente du groupe, sa centrale d’appel, ainsi qu’un espace dédié à l’exposition permanente d’artistes locaux.

À titre personnel, le P-dg de Proméo, Gilbert Ganivenq, ouvrira à Sète à la même période l’Hôtel de Paris, un établissement trois étoiles de 36 chambres et suites, avec restaurant et espace bien-être.

Gilbert Ganivenq a été l'invité de l'émission "Décideurs" diffusée sur 7LTV et animée par Jean-Claude Gallo, le directeur de la publication du magazine Objectif Langudoc-Roussillon.

Pour revoir l'émission rendez-vous sur 7LTV le mardi 23 mars à 12h30, le jeudi 26 mars à 7h30 ou le mardi 6 avril à 12H30.

Photo Gilbert Ganivenq

Crédit photo : Édouard Hannoteaux

17/12/2009

SETE - 7e Assises Tourisme - La culture au coeur du développement touristique

Édition du jeudi 17 décembre 2009

DR

Photo V.A.

RAPPEL : Les 7 es assises du tourisme en Pays de Thau avaient lieu hier au Lazaret

Journée studieuse hier, pour les acteurs touristiques et culturels de Sète. Festivaliers, conservateurs, directeurs artistiques, acteurs d'activités de loisirs... avaient rendez-vous au Lazaret à l'occasion des 7es assises du tourisme en Pays de Thau organisées par l'Office de tourisme.

Une journée de travail au cours de laquelle les participants devaient réfléchir sur le thème : "La culture atout essentiel du tourisme." Un thème qui n'avait rien d'anodin. Le maire de Sète François Commeinhes n'ayant pas caché qu'il consacrerait une partie de son deuxième mandat à donner toute sa place à la culture.

Didier Arino, spécialiste des problématiques de développement, de marketing et de communication touristiques, l'un deux experts qui se sont succédé hier après-midi (lire ci-dessous), a apporté de l'eau au moulin de la municipalité. Il a notamment insisté sur les retombées économiques que pouvait générer le tourisme culturel. S'appuyant sur plusieurs enquêtes réalisées auprès des touristes, il a souligné que « vue de l'étranger, la culture est la grande force de la destination France. »

Mais Didier Garino a surtout insisté sur le fait que de moins en moins de touristes partent en été (+ de 60 % en 2003, 50 % en 2009). Et, hors saison, le public est essentiellement attiré par l'offre culturelle. Ce touriste, en plus et surtout, a les moyens. « Par le prisme de la culture, un touriste court séjour hors saison dépense deux fois plus à la journée qu'un touriste estival » a indiqué l'expert. Et comme 80 % des foyers qui prennent des vacances culturelles gagn ent plus de 5 000 € par mois, la conclusion du spécialiste va de soi : « L'offre culturelle permet de capter une clientèle qui a de l'argent. » Et Didier Garino d'ajouter : « Les festivals et les musées sont des instruments déclencheurs de 37 % des séjours. »

Mais, cet amalgame entre culture et tourisme n'a pas plu à tous les participants aux assises. La directrice de l'école des Beaux arts a osé faire entendre une petite musique un peu différente : « Passer de la culture au loisir, ça interroge. La culture n'est pas qu'un investissement d'économie productive. Un des dangers, c'est de résumer la culture à un divertissement. »

De toute façon, la route est encore longue avant que Sète, et au-delà toute la région, puisse parfaitement profiter de son potentiel culturel. De manière générale, les participants ont convenu que « la ville souffre d'un problème de notoriété et de mise en cohérence de son offre touristique. » François Commeinhes en a conscience. Il a réaffirmé hier sa volonté de miser sur la culture afin d'élargir l'offre touristique : «

Jusqu'ici notre attractivité touristique tombait comme un fruit mûr. Mais nous constatons que nos 12 km de plage nous coûtent quand même 1 M€ pour trois mois. » En ce qui concerne la mise en cohérence des actions culturelles sétoises, on évoquait déjà hier, quelques pistes. Comme la possibilité de créer une marque ombrelle pour désigner l'ensemble des nombreux festivals que compte la Ville.

Textes Jean-Pierre SOUCHE jpsouche@midilibre.com

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23/11/2009

Midi Libre 19.11.2009 Financement Les très riches rimes du festival de poésie

SETE,

Édition du jeudi 19 novembre 2009

Photo archives

DR

CONTEXTE : Le budget prévisionnel s'élève à 685 000 ? dont 215 000 ? de financement municipal. Jusque-là, la mairie parlait d'une subvention de 65 000 ?

Il y a quinze jours, la nouvelle conservatrice du musée Paul-Valéry Maïthé Vallès-Bled et le maire François Commeinhes annonçaient fièrement la création d'un festival de poésie du 23 au 31 juillet à Sète. Voix Vives devait être financé à hauteur de 65 000 € par la Ville (Midi Libre du 7 et du 8 novembre).

Or, il semble que les rimes de ce festival seront beaucoup plus riches que prévu. C'est en tout cas ce qui ressort des demandes d'aides adressées aux différents partenaires institutionnels de la municipalité.

Ainsi le budget prévisionnel du Festival atteint 685 000 €. Une subvention de 150 000 € a été demandée à la Région, 100 0000 € à l'Etat (par l'intermédiaire de la Direction des affaires culturelles et du centre national du livre) et 70 000 € au département. Le dossier fait également état de 100 000 € de recettes.

Mais la vraie surprise, c'est la part de la Ville : plus de 215 000 € ! On est loin des 65 000 € annoncés.
Ces chiffres ne sont pas contestés par la municipalité. « Le budget prévisionnel établi par nos soins en vue de le présenter à nos partenaires est effectivement celui-là », confirme Jean-Claude Dugrip, conseiller du maire.

« Les 65 000 € dont on a parlé jusqu'ici correspondent à la subvention versée par la ville à l'association Voix Vives qui assure la direction artistique du festival. » En gros, cet argent va servir à payer les intermittents du spectacle chargés autour de Maïthé Vallès-Bled de créer le contenu artistique du festival. Et ce dès aujourd'hui.

Le reste ? « La valorisation de prestations fournies par la ville comme la location du théâtre de la mer (2 000 € par jour pendant six jours) , la sono, le plan de communication, les prestations diverses mais aussi le cachet des artistes, les invitations... », détaille le conseiller du maire. En clair, sont incluses dans ce "reste" les factures extérieures qu'il va falloir acquitter et la mise à disposition de moyens humains et techniques internes dont il convient d'estimer la valeur pour les inclure au budget.

A Sète, où il n'y a pas que des poètes, certains contribuables ne manqueront pas de trouver les rimes de Maïthé Vallès-Bled coûteuses.

F.D.

 

Vos réactions

 

19/11/2009 à 17h37 |

Je tiens à signaler que le festival les voix de la Méditerranée de Lodève n'est pas enterré. D'autre part, je rappelle que ce ne sont pas les poètes qui coûtent si cher, mais les artistes qui se produisent le soir...Et ce budget énorme ne concerne pas forcèment les poètes! Sylvie Durbec

19/11/2009 à 13h42 | Roger

685000 euros pour un festival de la poésie, je ne doute pas de l'intérêt de ce festival pour les poètes, mais franchement, à l'heure ou on nous rabâche les oreilles avec le manque a gagner des collectivités lié à la suppression de la taxe professionnelle il me semble que tous ces festivals COMPLETEMENT INUTILES pourraient être mis de coté afin de faire des économies

09:27 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

04/11/2009

Midi Libre 2.11.2009 SETE – Tourisme« Le bassin de Thau a une vraie carte à jouer »

Édition du lundi 2 novembre 2009

Photo Vincent ANDORRA

DR

VOSPAPIERS :

Nom : Maigre
Prénom : Pierre

Profession : directeur de l'appui aux entreprises à la chambre de commerce et d'industrie de Sète-Frontignan-Mèze

Signe particulier : il travaille pour la chambre consulaire du bassin de Thau depuis 33 ans.

Mission : il a piloté une étude auprès des professionnels sur la fréquentation touristique de la saison estivale 2009 dans le bassin de Thau. Etude présentée mercredi dernier dans les locaux de la CCI.

Quelles sont les grandes tendances que l'on peut tirer de votre étude ?
C'est une saison moyenne. Notamment sur la période juillet-août. Heureusement, septembre fut excellent et a permis d'améliorer le bilan. Mais globalement, les professionnels du tourisme furent plus nombreux à constater une baisse de leur activité que ceux avouant une hausse.

Quelles sont les périodes de l'été qui ont le mieux marché ?
On a constaté un net creux au mois de juillet. Et je le répète, une belle arrière-saison. Mais c'est un phénomène remarqué depuis plusieurs années.
Certains secteurs d'activités semblent s'en être mieux sortis que d'autres ?
Sur l'ensemble de la saison, l'activité hôtelière et l'hébergement en général s'en sortent plutôt bien en terme de fréquentation. Les établissements ont obtenu des taux de fréquentation de l'ordre de 75 %. A noter que les campings offrant des prestations haut de gamme ont séduit. L'hôtellerie de plein air s'est remise en cause il y a déjà plusieurs années. Et l'on voit aujourd'hui que ça porte ses fruits. Au niveau de la restauration il faut faire le constat que la saison a été plus difficile. De même, le commerce a souffert. En revanche, les activités de loisirs ont très bien fonctionné.

Votre étude a isolé trois zones touristiques : la ville, le bord de mer, l'arrière-pays. Constate-t-on des disparités ?
Le fait marquant, c'est la nette hausse de la clientèle en ville. Ce phénomène a été constaté par 82 % des sondés. L'arrière-pays est resté stable. Ce fut plus problématique pour le bord de mer.

La clientèle étrangère a-t-elle été au rendez-vous ?
Moins cette année qu'auparavant. En tout cas, 41 % des établissements touristiques ont constaté cette baisse. Mais ce phénomène est général. La désaffection de la clientèle étrangère est un phénomène national.

Le bilan dans le bassin de Thau est-il comparable aux chiffres départementaux ou régionaux ?
Dans l'Hérault et dans la région, les établissements qui ont constaté une hausse de fréquentation sont plus nombreux que ceux qui ont noté une baisse. C'est l'inverse dans le bassin de Thau. C'est un signe d'alerte. Nous sommes à contre-courant.

Votre étude met également en avant une baisse des dépenses. Peut-on la chiffrer ?
45 % des professionnels interrogés ont effectivement constaté que la dépense moyenne par vacancier était inférieure à l'an dernier. Mais les économies ne se font pas sur l'hébergement. On restreint plutôt ses dépenses sur la restauration.

Avez-vous des pistes pour relancer l'activité touristique dans le bassin de Thau ?
La clientèle est plus exigeante. Il faut donc moderniser les équipements. Et améliorer la qualification du personnel. La convivialité ne suffit plus. Il faut y associer le professionnalisme.
Mais ce secteur a une vraie carte à jouer. Il y a quarante ans, nous avons été oubliés par la mission Racine (1). C'est peut-être une chance aujourd'hui. Ce territoire dispose de vastes espaces naturels, d'un ancrage dans le terroir, d'un patrimoine et d'une identité forte que l'on ne retrouve pas forcément dans les stations littorales françaises. Celles-là souffrent de la concurrence avec l'étranger. Le bassin de Thau peut résister.

Recueillis par François DORÉ

(1) Programme d'aménagement du littoral lancé par De Gaulle

Vos réactions

02/11/2009 à 10h29 | luigi

Où peut on trouver cette étude?

SETE- Mission Racine - Francis CROUZET y va de sa petite histoire...

Édition du mercredi 4 novembre 2009

DR

DR

Le directeur de l'appui aux entreprises à la CCI, Pierre Maigre, ne se doutait pas de la "bombinette sétoise" qu'il lâchait en estimant dans nos colonnes (Midi Libre de lundi) qu'« avoir été oublié par la Mission Racine il y a 40 ans est peut-être une chance aujourd'hui ».

Hier, l'ancien maire François Liberti précisait qu'il s'agissait d'un choix politique du maire d'alors, le communiste Pierre Arrault.

Aujourd'hui, c'est le conseiller général UMP Francis Crouzet qui nous écrit pour nous éclairer sur les enjeux de l'époque :

« Selon la Mission Racine, notre ville devait jouer un rôle d'intendance sur le littoral. Il fallait produire de l'énergie pour satisfaire les nouveaux arrivants et les touristes qui allaient s'étaler du Rhône à l'estuaire de l'Aude. Pour produire de l'énergie, faute de charbon, devenu rare et polluant, faute de fuel hors de prix, la mission Racine envisageait de bâtir une usine électronucléaire en bordure de mer, du côté de Sète. La municipalité de Sète, celle de Frontignan, le conseil général, l'EDF et le préfet étaient très favorables ! Le choix du site se situait à l'est de notre port, entre Sète et les Aresquiers. »

Francis Crouzet fait partie des personnes qui ont fait échouer ce projet. Ce n'est pas écrit dans sa missive, par modestie sans doute.

J.-P. S

22:42 Publié dans Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : terroir, patrimoine culturel | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

14/10/2009

Hommage à Pierre SOULAGES, au Centre POMPIDOU à partir du 14 octobre, rue Beaubourg à Paris

http://www.pierre-soulages.com/

Peinture, 300 x 235 cm, 9 juillet 2000 Peinture, 300 x 235 cm, 9 juillet 2000

Musée du Louvre

Du 15 Octobre 2009 au 18 janvier 2010 sera présentée Peinture, 300 x 235 cm, 9 juillet 2000 dans le Salon Carré du Musée du Louvre . C’est la salle où se trouvent la Maesta de Cimabue, une des toiles préférées de P. Soulages, Giotto, Fra Angelico et la bataille de San Romano de Paolo Ucello. C’est à côté de celle-ci que sera accrochée Peinture, 300 x 235 cm, 9 juillet 2000.

Centre Pompidou

Du 14 octobre 2009 au 8 mars 2010 aura lieu au Centre Pompidou à Paris, dans la grande Galerie du 6e étage, une importante rétrospective "Soulages", qui présentera une centaine d'œuvres depuis 1946 jusqu'à aujourd'hui (commissaires de l'exposition : Alfred Pacquement, directeur du Musée national d'art moderne, et Pierre Encrevé).

Le Centre Pompidou publiera en coédition avec les éditions Gallimard un catalogue de référence comportant, outre la reproduction de toutes les œuvres présentées dans l'exposition, des textes de Hans Belting, Yve-Alain Bois, Eric de Chassey, Annie Claustre, Harry Cooper, Pierre Encrevé, Isabelle Ewig, Serge Guilbaut, Guitemie Maldonado et Alfred Pacquement, ainsi qu'une chronologie riche de nombreux documents inédits réalisée par Camille Morando.

À l'occasion de cette exposition, le Centre Pompidou organisera, en collaboration avec l'Institut National d'Histoire de l'Art (INHA), un colloque international "Soulages" les 21 et 22 janvier 2010.

Voir le site du Centre Pompidou

 

La Croix - Pierre Soulages, la lumière de l’inattendu

09/10/2009 14:34

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2396507&a...


L'artiste peintre Pierre Soulages le 7 décembre 2007, devant une de ses œuvres au musée Fabre de Montpellier (Guyot/AFP).

Dans son atelier du Midi, ouvert sur la mer infinie, l’artiste, célébré cet automne par Beaubourg, revient sur sa quête d’inconnu, cette dimension sacrée que chaque homme porte en lui

On avait rencontré le peintre il y a huit ans, dans son appartement parisien. Cette fois, à l’occasion de la rétrospective que lui consacre cet automne le Centre Pompidou, il a accepté une visite à son atelier du Midi, ce lieu où, une certaine nuit de 1979, après des heures d’errance pour capturer dans sa toile une forme impossible, son art a brusquement basculé dans « l’outrenoir ». Alors que cette couleur avait totalement envahi son tableau, Soulages a vu s’y lever une fragile lumière. La peinture s’était muée en miroir, captant la clarté alentour pour la renvoyer en mille éclats. Une poussière d’étoiles avait jailli des ténèbres. Son art entrait dans une seconde naissance.

Sa maison se niche sur les hauteurs de Sète, à deux pas du cimetière marin chanté par Paul Valéry. Une allée descend entre les agaves. Et le sourire lumineux de Colette, l’épouse de Pierre Soulages, vous accueille, en bas. Arrivé sur la terrasse, c’est le choc. Le même probablement que celui ressenti par l’artiste en découvrant ce terrain, il y a tout juste cinquante ans. L’horizon marin s’ouvre à 180°, miroitant à l’infini, par-delà les frondaisons…

Soulages a surgi, en entendant nos voix. Comme pressé d’en découdre, lui, le bretteur de mots passionné. On a beau savoir qu’il fêtera à Noël ses 90 ans, sa carrure de géant (1 m 90 !), en tee-shirt noir et pantalon blanc, impressionne toujours. Sa conversation aussi : précise et volubile, un torrent de mots généreux, où l’on s’abreuvera près de trois heures durant.

Une expérience quasi physique de la peinture
Il a dessiné cette maison, avec son épouse, comme il crée ses peintures. Tracée en sobres lignes horizontales, c’est une épure de murs blancs aux sols d’ardoise, qui épouse discrètement le relief. L’atelier s’abrite à l’écart, quelques marches plus bas. Rien d’ostentatoire, ici. Des plafonds en béton brut contre le soleil du Midi. Une chambre dépouillée, un lit blanc et des nattes. Le vrai luxe, c’est la vue, époustouflante ; la lumière qui entre partout à flots. Et la rencontre paisible, orchestrée par Colette, entre quelques œuvres d’art premier aux murs, et des peintures de Pierre.
À l’ombre d’un auvent qu’embrasse un pin vénérable, il s’est assis, heureux de l’hommage que lui prépare Paris. Ces retrouvailles de sa peinture avec le public, il les voit comme une « fête », même s’il avoue « n’aimer pas beaucoup les rétrospectives : je préfère la peinture que je ferai demain aux œuvres du passé ». Il a veillé à l’accrochage aux côtés de l’ami Pierre Encrevé, et Alfred Pacquement, le directeur du Musée national d’art moderne.
L’exposition rassemblera une centaine de peintures, depuis les débuts en 1946 jusqu’aux toiles toutes récentes de 2009, avec, au milieu du parcours, une salle obscure incitant les visiteurs « à changer de regard ». Comme lui l’a fait dans sa nuit de 1979. Cette salle entièrement noire, du sol au plafond, ne comportera qu’un seul mur blanc, fortement éclairé, dont la lumière indirecte servira de révélateur aux tableaux. Une expérience quasi physique de la peinture pour mieux en dévoiler «la présence».

"Avec l’outrenoir, la lumière vient du tableau vers nous."

« Si j’ai été tellement bouleversé la nuit où j’ai découvert l’outrenoir, souligne Pierre Soulages, c’est parce qu’il fait intervenir un rapport à l’espace fondamentalement différent de celui que l’on voit d’habitude. Si l’on esquisse une histoire de l’art, de la préhistoire et jusqu’à la peinture byzantine, l’espace n’est jamais illusionniste. Il l’est devenu avec le Quattrocento : Giotto a commencé à peindre la bosse, le volume. Puis il y a eu l’invention de la perspective où le tableau s’ouvre comme une fenêtre sur un espace qui se prolonge derrière lui. Avec l’outrenoir, c’est le contraire qui se produit. La lumière vient du tableau vers nous. L’espace est devant. Nous sommes “dans” la peinture. D’ailleurs, si l’on fait un pas de côté, ses reflets changent. La peinture existe dans l’instant même du regard. »
Comme en écho à l’artiste, un grand triptyque outrenoir de 1983, rythmé de stries ondulantes, se mire dans le salon, face à la mer immense. Un jour, en découvrant le bleu de la Méditerranée qui rayonnait sur cette peinture, l’artiste eut le désir de l’utiliser dans ses toiles, faisant mentir les esprits étroits qui l’avaient tôt catalogué en monomaniaque du noir.
Ailleurs, des traînées ocre ont réapparu aussi, ou des déchirures d’un blanc intense. Mais jamais Pierre Soulages n’a dévié de sa voie abstraite. Celle qu’il avait choisie dès 1946, au sortir de la guerre, « jetant son bonnet par-dessus les moulins », et avec lui l’enseignement académique de son professeur de dessin. « Pour moi, l’œuvre n’est pas un signe, explique-t-il. Elle ne doit renvoyer ni à un passé ni à une psychologie ou à une anecdote, sinon elle perd de sa présence. Elle est un objet capable de mobiliser ce qui nous habite au plus profond. »

Une inventivité inlassable
Voilà pourquoi il préfère citer comme modèles, plutôt que des peintres classiques ou modernes, des œuvres d’art très anciennes, telle cette petite statuette mésopotamienne du Louvre ou ce bison préhistorique d’Altamira, en Espagne. « Pourquoi les premiers hommes sont-ils allés peindre dans le noir absolu des grottes et avec du noir de charbon ? » Cette question le hante. Que s’agissait-il d’affronter ainsi au cœur de la nuit ? Quelle peur archaïque ? Il y retrouve son propre chemin de peintre, avec ce goût pour l’exploration de l’inconnu. Cette audace qui le poussait adolescent à fouiller avec un archéologue les sites préhistoriques des Causses et à descendre au fond des gouffres. « On a retrouvé récemment une photo de moi à 17 ans, assis à côté d’un aven, avec une échelle de cordes ! » rapporte-t-il ravi.
La peinture a toujours été pour lui tout aussi aventureuse. « Contrairement aux artisans, note-t-il, nous ne savons jamais ce que nous allons faire, ou plutôt ce qui va se faire, quasiment à notre insu. C’est pour cela qu’il faut avoir l’œil ! Pour saisir ce qui vient. » Ce regard à l’affût, il confie le devoir aux braconniers de son enfance, à Rodez, rencontrés dans la boutique d’articles de pêche et de chasse de sa mère. « Ils ont un sens de l’observation que la plupart des gens n’ont pas. » La pêche à la mouche fut longtemps sa passion. Avant qu’il ne la délaisse pour se consacrer tout entier à la peinture, comme il a quitté le cher rugby de sa jeunesse et ce ballon ovale « empli d’inattendu».
Un voilier glisse au loin, impavide, sur la cime des pins. Le soleil doucement décline et l’on descend à l’atelier. Dans cette vaste pièce de 4 mètres de haut, que prolonge une aile plus basse, un diptyque noir, scandé d’accents luisants et mats, gît tout frais contre le mur. L’auteur élude : « Je ne veux rien en dire, sinon ça ne viendra pas. » Et de désigner une petite porte au fond ouvrant sur un recoin du jardin où dort un tas de cendres : « C’est là que je brûle toutes mes mauvaises toiles… »
Sur une table, bien rangés, reposent tous ses outils, certains fabriqués par Jacques, l’assistant fidèle du Midi : racloirs en métal, langue de pâtisserie fixée au bout d’un manche, morceau de semelle en caoutchouc, balai… Tous destinés à varier les jeux de reliefs, d’empreintes, de lissage que Soulages donne à sa peinture comme autant de pièges à lumière. Avec une inventivité inlassable, l’artiste ne s’est jamais contenté des brosses traditionnelles, comme il a exploré hier le brou de noix, la peinture au goudron sur verre, et aujourd’hui l’acrylique épais, couleur « noir d’ivoire ».
"L’idée de Dieu est pour moi anthropomorphique"
C’est dans cet atelier, raconte-t-il, qu’il a créé ses cartons pour les grands vitraux de Conques. Ceux dont l’historien Yve-Alain Bois vient d’écrire (1) qu’ils sont « les plus beaux du XXe siècle ». L’éloge lui met les larmes aux yeux. « J’ai fait cela pour donner à voir une architecture que j’aime. Je me suis laissé inspirer par ce lieu », confie-t-il, en essuyant ses lunettes fumées.
Amené pour la première fois dans cette abbatiale à 5 ans, par sa mère très pieuse, juste après la mort de son père, Pierre Soulages y est revenu vers 12 ans et fut « bouleversé par cette nef, la plus haute de l’art roman, cet édifice massif allié à tant de grâce. C’est là que j’ai décidé que l’art serait au centre de ma vie. » Non pas par une quelconque conversion à la Claudel : « L’idée de Dieu est pour moi anthropomorphique. Ce que je sais, c’est que je ne sais pas, avoue-t-il. En revanche, je crois au sacré. Il fait partie intégrante de la dimension humaine, nous le portons en nous. »
Ainsi, dans ces vitraux pour Conques, Pierre Soulages a-t-il cherché à produire ce qu’il appelle « une lumière métaphysique. Je voulais un verre qui isole de l’extérieur, explique-t-il, et en même temps un verre qui soit émetteur de clarté et module la lumière, tout en continuant les murs. »
Après d’intenses recherches au Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques (Cirva) de Marseille et à Saint-Gobain, et de nombreux essais in situ, il se souvient d’avoir apporté un jour un échantillon incolore à Conques et découvert, dans un instant de panique, que celui-ci prenait des teintes orangées. En sortant à l’extérieur, il vit que le bleu qui manquait à l’intérieur colorait la baie au dehors. Ce verre décomposait la lumière naturelle, variant selon son intensité, d’une teinte gris argent à une chaude lumière dorée. Alors, il a ces mots qui conviennent si bien à sa peinture : « C’est quand on perd le chemin qu’on commence le chemin. »
Sabine GIGNOUX, à Sète (Hérault)

(1) Dans le catalogue de l’exposition de Beaubourg, qui commence le 14 octobre et dure jusqu’au 8 mars.
01.44.78.12.33. ou www.centrepompidou.fr

Midi Libre 9 Septembre 2009 – Rencontre - Pierre Soulages se prépare à fêter ses 90 ans à Beaubourg

Édition du mercredi 9 septembre 2009

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Dans son éden sur le Mont Saint-Clair à Sète, le peintre peaufine les détails de l’exposition parisienne qui consacrera son œuvre. Sensation d’île, loin de tout. Aucun voisinage ne trouble l’immense panorama qui prolonge le séjour et la terrasse, hormis quelques voiliers blancs ballottés sur une mer bleu de Prusse. Impression de pénétrer dans un tableau encadré par les lignes épurées de la villa et du jardin méditerranéen. « Un tableau figuratif ! », s’amuse le maître de l’abstraction.

La résidence d’été de Pierre Soulages à Sète est à la fois un éden et une œuvre d’art. Dans son style : béton brut, ardoise au sol, géométrie limpide et sobre. La maison s’encastre discrètement dans la pente du Mont Saint-Clair, toute en longueur, « selon un plan anti-cube ». Il l’occupe depuis cinquante ans, séduit par la magie du point de vue, cette mer aussi vaste et mystérieuse que les causses désertiques de l’Aveyron. « La solitude des paysages m’inspire. »

C’est dans ce refuge secret de Sète, où il aime à s’isoler au côté de Colette, la muse de sa longue vie, que Soulages prépare l’exposition événement du centre Pompidou, organisée pour ses 90 ans (il est né le 24 décembre 1919).

Jamais depuis une rétrospective Dali, Beaubourg n’avait consacré la totalité de son cinquième étage à un peintre en activité. Mais les honneurs ne troublent pas l’artiste français contemporain le plus connu au monde, même s’il n’y est pas insensible.

Le peintre aime raconter cette anecdote. Au directeur du prestigieux Musée de l’Hermitage de Saint-Petersbourg qui lui expliquait « vous êtes le seul peintre vivant de notre collection », Soulages avait répondu : « Je vais essayer de le rester… ». Chaque matin, le presque nonagénaire entretient sa forme en plongeant dans une piscine profonde bordée de cyprès.

« La rétrospective du centre Pompidou me rend bien sûr très heureux. Mais moi je suis tourné vers l’avenir. Ce qui m’intéresse c’est la toile que j’ai envie de faire ou celle que suis en train de faire », dit Soulages en nous entraînant dans l’atelier jouxtant la villa.

Quatre toiles sculptées dans une matière épaisse, le fameux outre-noir, y sèchent encore, dans l’attente de dialoguer avec la lumière. Ce jeu subtil des reflets sur la toile est la marque Soulages. Il évoque le rôle de « l’imprévu », si prégnant dans son œuvre d’explorateur. Et cite la translucidité des vitraux de l’abbaye de Conques renvoyant vers l’extérieur un bleu inattendu.

« L’Outre-noir, je ne savais pas non plus que je le rencontrerais. » Une découverte fondamentale datant de 1979. La majorité des œuvres de l’exposition parisienne appartiendront à cette période dite aussi du "noir lumière". « Il m’a permis d’atteindre des régions que je ne connaissais pas, d’ouvrir mon imaginaire. »

La veille de notre visite à Sète, Soulages a relu les épreuves de l’imposant catalogue que prépare son ami et exégète Pierre Encrevé. Il a également mis la main sur d’anciens brous de noix qui seront présentés dans l’exposition parisienne. « J’interviens peu. Juste quelques suggestions. Le choix des œuvres, l’accrochage revient aux deux commissaires d’exposition. »

Parallèlement au centre Pompidou, le Louvre accrochera un Soulages monumental face à la célèbre Bataille de San Romano d’Uccello. « Me retrouver à ses côtés, près de Giotto et de Botticelli, ça me touche » confie pudiquement ce géant du XXe siècle.

Jean-Marie GAVALDA

Vos réactions

13/10/2009 à 21h01 | ilionee 

Juste pour dire que je reviens du vernissage de l'expo pour les 90 ans de Pierre Soulages : à voir sans hésiter ! , et pour informer la personne ci-dessus qu'il me semble que Pierre Soulages fera une séance de dédicace samedi au Centre Pompidou...peut-être l'occasion de réaliser votre rêve en rencontrant ce grand monsieur ! Julie

29/09/2009 à 13h11 | 

mon rêve serait de rencontrer le grand Pierre Soulages et de lui faire partager mes dernières créations. je lui rend hommage à travers le noir que je travaille et aussi par ma phrase fétiche qui est le noir habille la couleur. J'irai voir cette exposition sans aucune hésitation. merci, Monsieur Soulages!!! une plasticienne. k.roll'

15/05/2009

LES 24 ATOUTS DE SÈTE DE COEUR

Édition du jeudi 14 mai 2009

DR

Ph. V. A.

Ils ne sont pas tous sur la photo mais le coeur y est. Quelques-uns des vingt-quatre contributeurs de cet ouvrage collectif ont partagé la semaine dernière aux Halles un apéro et la découverte de "leur" ouvrage. Dans l'ordre alphabétique :

    • Robert Bancilhon (Titouille),
    • Renée Biascamano,
    • Louis Bourgeois,
    • Richard Brives,
    • Lionel Buonomo,
    • Rudy Cerrato,
    • Béatrice Charbonnet,
    • François Charcellay,
    • Aurélien Evangelisti,
    • Marjory Fabre,
    • René Fornès,
    • Pierre Guigou,
    • Raquel Hadida,
    • Louis d'Isernia (Loulou),
    • Gisèle Javel,
    • Chantal Lepel,
    • Manuel Liberti,
    • Gilbert Lombardo,
    • Jean Minaro,
    • Louis Molle,
    • Pauline Molle,
    • Hélène Morsly,
    • Yves Renda,
    • Vincent Stento.

Le tout préfacé par Gaston Macone.

Sète de coeur , ouvrage disponible en librairies à partir de demain. Editions Comco. 32 €.

 


Édition du jeudi 14 mai 2009

Vingt-quatre regards amoureux sur l'Île Singulière

Sète de cœur est un ouvrage collectif imaginé et dirigé  par Jean-Jacques Gény

Il y a eu Paris, Lyon, Bergerac. Mais Sète a gagné. Sète l'a touché en plein coeur.

Les ruelles du Quartier Haut, les maisons de la Pointe. Et les Sétois. Ceux d'ici. Ceux d'ailleurs.

Jean-Jacques Geny en a rencontrés beaucoup dans cette ville d'adoption et de passion. Et il a voulu les réunir dans un livre comme on réunit ses amis autour de la table.

Lui le peintre, eux les écrivains. Tous ne sont pas des manieurs de stylos mais pas un ne manque d'amour pour cette ville. Le projet a mûri pendant de longs mois. « Je voulais rendre hommage aux Sétois », dit humblement l'artiste. « A tous les Sétois, ceux qui m'ont accueilli, ceux qui m'ont ému ».
A ceux qui font la richesse et la singularité de cette île, en fait.

Au final, ce Sète de cœur est un beau livre. Un guide amoureux de la ville pour voir l'essentiel, ce qu'on ne voit pas avec les yeux comme disait Saint-Ex'.
Dans ce recueil de flammes déclarées, c'est un marin, une réalisatrice, un jouteur, un journaliste, une écrivaine qui parlent. Ils sont vingt-quatre à s'y être mis, tous soigneusement accompagnés par les pinceaux de Gény.

Ouvrez le livre au hasard, attardez-vous sur le trait de l'artiste, piquez une phrase dans un paragraphe, reprenez le texte au début. C'est à chaque fois le plaisir d'aller plus loin. Et l'envie d'y revenir. Parce qu'on ne quitte jamais vraiment l'Île Singulière. 

24/04/2009

TELERAMA : Sète, un chouette festival photo

Le 24 avril 2009 à 18h00

Tags : Sète photo week end

LE MONDE BOUGE - Culturelle et ouverte, la ville de l'Hérault lance la première édition d'“Images singulières”, un festival dédié à la photographie, du 30 avril au 10 mai. Au programme, des projections de photos et une douzaine d'expositions de qualité à travers la cité.

 - Manger
o L'entonnoir et sa cantine, dans les Halles, rue Gambetta. Nathalie concocte à petit prix (7-15 EUR) de délicieuses télines à la carmarguaise, des fritures de solette... Ouv. à midi uniquement. (sf lun. et mar.)
o Le Paris Méditerranée, 47 rue Pierre Sémard, 04 67 74 97 73. Ouv du mar au sam. Originalité des mélanges de saveurs. Digne d'un grand chef (15-30 EUR).

- Dormir  o Le Grand Hôtel, belle bâtisse face au Canal royal, chambre élégante et simple. 17 quai de Tassigny, 04-67-74-71-77. Dble, 94-124 EUR

- Boire     o Le Social, 35, rue Villaret-Joyeuse. Ambiance sétoise assurée !

- Voir       o Du 30 avril au 10 mai festival Images singulières.

o CéTàVOIR, rens. 04-67-18-88-69.

o Bertrand Meunier "Sète/09". La passionnante commande photographique réalisée pour le festival. Jusqu'au 30 juin.
Musée Paul-Valéry, rue François-Desnoyer. Lun. dim. (sf mar.) 10h-12h et 14h-18h (4 EUR).

o Steeve Iuncker et Agnès Varda au CRAC jusqu'au 14 juin. 24, quai Aspirant-Herber. 04-67-74-94-37 ; Tlj (sf mar.) 12h30-19h, week-end 13h-18h. Entrée libre.

 


- Sète vu par Bertrand Meunier.

Sète, « l'île singulière » – ainsi qualifiée par le local Paul Valéry – porte haut et fort son surnom. Dans ce berceau magnifique, adossé à l'étang de Thau, les pieds dans la Méditerranée, les habitants ont le ton franc et vouent un culte aux « copains d'abord », comme l'a si bien chanté un autre enfant du pays. Depuis 1666, date de création du port, le jour de la Saint-Louis, les jouteurs nautiques vêtus de blanc paradent dans la ville en chantant, avant l'affrontement épique sur le Canal royal : « Chagrin, chagrin, fait ta malle...»

A l'heure des victoires, on danse et on festoie jusqu'à la biture – le mot n'est pas vilain, il tient son origine de la biturica, assemblage de cépages que l'on retrouve dans les vins locaux. Et, même si, avec son Centre régional d'art contemporain, son musée des Arts modestes, son musée Paul-Valéry et ses quelques galeries, la ville s'offre l'occasion de belles manifestations culturelles, il manquait un festival dédié à la photographie. Le vide est comblé par le lancement de la première édition d'Images singulières, à du 30 avril jusqu'au 10 mai. Des projections de photos et une douzaine d'expositions de qualité à travers la ville seront prétexte, encore, à des rencontres et à la fête.

Pour la réouverture de l'ancienne chapelle du collège, on découvre le travail documentaire de la New-Yorkaise Anne Rearick et de deux photographes sud-africains, Ernest Cole, auteur d'images, aujourd'hui encore interdites dans son pays, de l'apartheid des années 50, et Guy Tillim qui expose des clichés en couleurs de Johannesburg. Au Centre d'art contemporain, le Suisse Steeve Iuncker révèle, à côté de ses cruels portraits de fashion victims, une série de planches-contacts émouvantes retraçant deux ans de connivence avec Xavier, condamné par le sida. A l'étage au-dessous, Agnès Varda revient au pays avec La mer... etsetera,une belle installation dédiée au port.

Sur le quai, il faut faire un stop à la galerie Dock Sud pour voir les images du jeune Turc Ali Tapik, avant de se rendre aux anciens chais Skalli. Dans cette magnifique bâtisse, bat le cœur du festival. On peut s'y restaurer, y déguster du vin, acheter un livre ou découvrir les expositions inédites de l'Indien Sohrab Hura, de l'Allemand Jens Olof Lasthein et d'Alain Bizos, qui a ressorti des images oubliées... Et, dans la nuit du 2 mai, guincher avec Rémi Kolpa Kopoul aux platines. CéTàVOIR, l'association à l'origine de ce festival, ne saurait pas porter meilleur nom !

Frédérique Chapuis
Télérama n° 3093