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10/12/2012

Objectif LR Le Languedoc-Roussillon plonge dans l’e-tourisme

    450 acteurs de l’économie touristique ont participé, le 6 décembre, aux Assises régionales qui se sont tenues à l’abbaye de Fontfroide (11). Une priorité : la géolocalisation grâce à de nouvelles applications numériques avec à la clé un investissement de 30 M€ de la part de la Région.

Lors des assises, Sud De France a dévoilé l’ergonomie des deux applications qui pourront assister les touristes lors de leurs déplacements en Languedoc-Roussillon dès le printemps 2013.

Cette double application « Mon Sud De France » s’adresse aux utilisateurs de tablettes électroniques et de Smartphones.

Il s’agit d’exploiter au mieux les données de géolocalisation et de cartographie dynamique afin que le « visiteur » soit renseigné, en temps réel, sans support papier, sur les différentes opportunités touristiques qui se trouvent dans son sillage immédiat.

Il s’agit surtout de le mettre en contact direct avec les acteurs économiques.

« En trois clics, le visiteur doit être en mesure de réserver une visite, une activité, une chambre d’hôtel ou un restaurant, explique Agnès Jullian, vice-présidente du Conseil régional, en charge du tourisme. D’ailleurs, selon une enquête de la Sofres, les touristes choisissent leur destination de vacances d’abord sur un critère gastronomique (72 %), pour les paysages (65 %) et pour la culture (62 %). »

Il s’agit de mettre en avant l’art de vivre en Languedoc-Roussillon, en visant ouvertement deux cibles, dont celle des CSP +, capables de réserver hors saison et dotées de revenus suffisants permettant la consommation des biens touristiques.

L’application se décline en quatre chapitres :

  1. sports et nature,
  2. culture et patrimoine,
  3. vins et saveur,
  4. bien-être.

La suite : http://www.objectif-lr.com/languedoc-roussillon/Actualite...

Christian Goutorbe

Légende: Agnès Jullian (vice-présidente de Région en charge du tourisme) et Christian Bourquin (président de Région) présentent leur nouveau plan d'action.

Crédit photo: Région

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29/11/2012

Renouvèlement du Tourisme en Méditerranée

Econostrum : Le tourisme méditerranéen prend ses marques

Le dernier cru de Meditour à Marseille montre que pour conserver sa place de numéro un mondial, le tourisme méditerranéen doit aujourd'hui se renouveler sur le plan de l'accueil et du marketing.

Une ou des marques méditerranéennes pourraient offrir une identité régionale et faciliter la promotion des destinations du bassin.

A lire sur cette page : http://www.econostrum.info/Le-tourisme-mediterraneen-pren...

Frédéric Dubessy, Mercredi 28 Novembre 2012

Tags Econostrum : accueil touristique, Almeria, Ascame, CCI Nice Côte d'Azur, chambres de commerce et d'industrie méditerranéennes, cinéma, Corinne Lespinasse-Taraba,CRM, distribution multi-canal, Egypte, Espagne, Facebook, Femip, france, Gema Garrido Romero, gestion des plaintes clients, Grèce, Habib Ammar, internet, Italie,Jordanie, Liban, Lucien Salemi, Malaga, Maroc, Marseille, Martinez-Reyez, Meditour,Meditour Marseille, Mersin, Méditerranée, office national de tourisme tunisien,réseaux sociaux, ShMILE2, SNAV, syndicat national des agents de voyage, séries télé, Ten Turismo, tourisme, tourisme durable, Tripoli, Tunisie, Turquie, télé

Philippe de Fontaine Vive : "Le tourisme doit mieux intégrer l'environnement écologique et humain
par www-touteleurope-eu

Références liées à ce sujet 

Liens et Thèmes

Documents d’accompagnement de la 11e conférence FEMIP (Facility for Euro-Mediterranean Investment and Partnership http://www.eib.org/projects/regions/med/index.htm)

Forum 2012 des aires marines protégées en Méditerranée (Turquie)

Mieux intégrer l'environnement écologique et humain (Clip de Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président del ‘EIB European Investment Bank ),

Journée m-Tourisme "Open data, TIC et Tourisme en Euro-méditerranée"

La résilience, moteur du tourisme au sud de la Méditerranée (Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Turquie..)

Tourisme solidaire et artisanat local (Maroc)

Tourisme et PME  clefs d’un développement durable en Méditerranée (European Investment Bank (EIB) & Association des chambres de commerce et d'industrie de la Méditerranée (ASCAME))

Veille Info Tourisme – dont Languedoc-Roussillon


Ecolabel shmile2

Consulter la vidéo sur cette page http://www.youtube.com/watch?v=CMPFe1DzNHI

Les avantages de l'Ecolabel Européen pour les services d'hébergements touristiques en Vidéo.
Cette vidéo présente en 1.30min les avantages de l'Ecolabel Européen pour les Hébergeurs touristiques. L'Ecolabel Européen crée en 1992, est une certification environnementale reconnue pour son sérieux et la rigueur de ses critères. Il est aujourd'hui un référentiel incontournable présent dans tous les pays membres de l'Union Européenne. Aujourd'hui 7 hôtels sont éco-labélisés dans les Alpes-Maritimes dont les 3 hôtels suivants qui ont participés à la réalisation de cette vidéo : Splendide & Spa, Eza Vista et le MMV Resort Cannes Mandelieu.

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15/10/2011

Midi Libre Sète - Bluffés par Sète et les parcs à huîtres de l’étang

MIDI LIBRE 

S.C. - 14/10/2011, 15 h 49 | Mis à jour le 14/10/2011, 17 h 44

2 réactions

Les armateurs du monde entier sont montés hier au Saint-Clair .

Les armateurs du monde entier sont montés hier au Saint-Clair . (Photos VINCENT ANDORRA)

Littéralement bluffés. Plantés là, bouche bée, sur le panoramique du Saint-Clair. Ils étaient hier une quinzaine d’armateurs venus des États-Unis, de Grèce, d’Espagne, d’Italie ou encore de Monaco et d’Angleterre.

Les "grands patrons de la croisière" ont craqué pour la ville

Réunis durant trois jours pour l’assemblée générale de Med Cruise, les “grands patrons” de la croisière en Méditerranée ont à l’unanimité craqué pour le port de Sète. "Dieu sait si on a tourné dans les ports du monde entier mais là, franchement..." Antonio Giorgio Matta et Roberto Giorgi, respectivement directeur et président de V. Ships, spécialiste des croisières de luxe Silversea Cruises, avaient du mal à cacher leur enthousiasme.

"On ne s’attendait pas une telle surprise. Le vieux port de Sète est magnifique mais ce que nous retenons avant tout, ce sont les possibilités d’excursions pour nos passagers vers l’étang et les parcs à huîtres. C’est unique au monde ! Nous allons programmer ces visites pour nos clients haut de gamme, en exclusivité." Déjà cinq escales programmées en 2012 par Silversea Cruises. Spontanément emballés sans pour autant être avares de critiques.

"Mobiliser les taxis"

"L’arrivée au quai d’Alger n’est franchement pas idéale. Certaines façades laissent à désirer, il flotte comme une impression de vide et d’abandon..." Et d’autres armateurs de s’interroger sur les possibilités d’acheminement des touristes. "Il faut absolument mettre en place des navettes et mobiliser les taxis."

Pour le Comité régional du tourisme organisateur de ce rassemblement, "grâce à cette visite sur le terrain, ils ont revu leur opinion. Ils ont aimé le cachet authentique de Sète et des alentours. Nous sommes vraiment confiants quant à la programmation de nouvelles escales."

En redescendant vers la Corniche, les Italiens s’étonnaient que "personne ne se soit intéressé de plus près à ce lieu unique entre mer et étang desservi par un port à superbe gare d’accueil". Et comme business is business, sourire aux lèvres, deux armateurs en discussion regrettaient déjà que dans ce cas-là, "s’il y en a un qui vient, tous les autres suivent". Opportunité unique de promotion pour Sète.

2 réactions

cqfd34 le 14/10/2011, 17h54

Si les bateaux de croisières doivent stationner dans le port de commerce, ils ne reviendront pas souvent.L'été dernier,il y a en un qui a reçu toute la journée les énormes retombée de poussières de maïs ou autre céréales. On ne voyait même plus le bateau. Ils ont sûrement du l'astiquer toute la journée du lendemain!

le poulpe le 14/10/2011, 19h08

Du coté de la pointe courte cette usine qui crache(surtout la nuit) une poussière mélangée a une odeur nauséabonde !!!!!! qui par moment envahie toute la ville,,,,,quel dommage???????

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07/10/2011

Econostrum - La croisière promise à un bel avenir…inégal


Les ports en tête de ligne sont surtout Italiens. Ils trustent emplois et retombées économiques. Ils sont inexistants au sud, précise une étude en cours du Plan Bleu pour la Méditerranée.

En jaune les ports tête de ligne : tous au Nord, aucun au Sud (DR PB)

En jaune les ports tête de ligne : tous au Nord, aucun au Sud (DR PB)

MÉDITERRANÉE. Le développement de l’activité des croisiéristes ne se dément pas malgré la crise financière et économique qui agite le monde depuis fin 2008. Il devrait se poursuivre, voire s’amplifier fortement selon trois scénarios proposés par Alberto Cappato, le secrétaire général de l’IIC (Istituto Internazionale delle Comunicazioni, Gênes), dans l’étude du Plan Bleu  « Croisière et plaisance en Méditerranée* ».

Selon l’auteur, la croissance du nombre de croisiéristes pourrait atteindre 3% par an, avec « un doublement en 2050 pour atteindre 38 millions de passagers par an au niveau mondial ».

A l’échelle de la Méditerranée, le nombre de nuitées touristiques générées par les croisières
« augmenterait jusqu’à 50 millions par an d’ici à 2050, concernant 6 à 16 millions de croisiéristes selon les scénarios, contre 4,5 millions en 2010 ».

La prévision médiane mise sur 12,3 millions de croisiéristes en Méditerranée en 2050, là où le scénario dit de « croissance forte » prévoit 16 millions pour la même année.
Même la projection de « stabilisation de l’offre » prévoit une croissance de l’activité, avec 5,8 millions de croisiéristes à l’horizon 2050.

L’offre en berne, la demande en flèche

L'activité sera tirée par la demande, et cannibalisera d'autres activités touristiques...jusqu'en 2050 (Photo F.Dubessy)

L'activité sera tirée par la demande, et cannibalisera d'autres activités touristiques...jusqu'en 2050
(Photo F.Dubessy)

La crise impacte ce secteur, mais sur l’offre et non pas sur la demande. Les carnets de commande des chantiers navals se contractent : il y a 8 navires en construction en 2011, mais un seul prévu pour 2014. En revanche la capacité d’accueil des navires augmente.

Grèce, Italie et Espagne se taillent la part du lion en termes de nuitées liées aux croisières, avec plus de 4 millions en 2009. Pourtant, les retombées économiques ne dépendent pas directement de ce critère. Elles sont inégalement réparties au profit de la Rive-Nord de la Méditerranée, mais aussi des ports de tête de ligne, par rapport aux ports d’escale, précise Julien Le Tellier qui coordonne le programme d’activités du Plan Bleu « Tourisme et développement durable en Méditerranée ».

Côté lignes, la Botte prend la tête

L'Italie tire son épingle du jeu en termes d'emplois et de valeur ajoutée (DR A. Cappato)

L'Italie tire son épingle du jeu en termes d'emplois et de valeur ajoutée (DR A. Cappato)

De son côté, Lina Tode estime dans le rapport du Plan Bleu « Évaluation socio-économique des activités économiques maritimes en Méditerranée » (projet Med Sea) qu’en 2009 un « port de tête de ligne a apporté en moyenne 282 M€ de CA, contre 8 M€ de CA en moyenne pour un port d’escale ».

Or les 24 ports de tête de ligne (sur 150 ports d’accueil de croisières), qui accueillent plus longtemps les croisiéristes et profitent davantage de la croissance du secteur, sont pour l’essentiel situés en Italie, où la plupart des compagnies croisiéristes ont leur siège. La péninsule capte 60% de la valeur ajoutée de l’activité méditerranéenne de croisière, du chiffre d’affaires et des emplois liés au secteur. La Botte bénéficie de près de 50 000 emplois directs, contre moins de 10 000 en Grèce pour un nombre de nuitées équivalents !

*Cette étude s’inscrit dans un programme d’activités sur le tourisme en Méditerranée, qui porte aussi sur le
« Transport aérien et la gestion de l’énergie », des « Profils de durabilité de destinations touristiques » et le « Test des indicateurs Tourisme pour le suivi de la Stratégie méditerranéenne pour le Développement durable ». Outre les publications programmées à l’issue de ce programme, l’ensemble des travaux sera restitué et mis en débat au cours d’un séminaire régional d’échanges d’expériences qui sera organisé par le Plan Bleu en décembre 2011.

English version

Michel Neumuller

Jeudi 6 Octobre 2011

Tags : Botte, capatto, croisière, Espagne, France, Grèce, gênes, Italie, Julien Le Tellier, ligne, Lina Todde, Méditerranée, nuitée, Plan Bleu, ports, valeur ajoutée

02:24 Publié dans Économie, Port Sud de FRANCE, Tourisme, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

22/09/2011

Principes d’organisation du Tourisme en Méditerranée

2 Articles d’Econostrum évoquant les besoins soulevés par le développement du tourisme, à l’échelle de la Méditerranée :

  1. Le projet Shif, couplant culture et nature
  2. Les pistes de réflexion pour un Tourisme littoral durable qui sorte de l’écueil du Tourisme qui  “ne profite qu’un temps au bâtiment”.

1 Article  de Museum Agropolis (paru en 2008), reprenant les objectifs de la Mission Racine en LR puis ceux de la Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral Languedoc Roussillon de 2002, bilans et perpectives

Econostrum - « Shift » : La promotion du tourisme à l’échelle euro-méditerranéenne

http://www.econostrum.info/Shift-La-promotion-du-tourisme...

Shift, un programme triennal portant sur le développement du tourisme en Méditerranée. (Photo N.B.C)

Shift, un programme triennal portant sur le développement du tourisme en Méditerranée. (Photo N.B.C)

FRANCE. Lancé en 2008, le projet européen « Shift » a pour ambition de développer un tourisme durable dans six régions méditerranéennes en valorisant les atouts culturels et naturels locaux.

Les Chambres de commerce et d’Industrie de Marseille Provence et de Naples organisent la réunion de clôture du projet, mardi 20 septembre 2011, au Palais de la Bourse.

Les Chambres de commerce et d’Industrie de Marseille Provence et de Naples organisent la réunion de clôture du projet, mardi 20 septembre 2011, au Palais de la Bourse.

La région de la Macédoine de l'Est et Thrace, la CCI de Valencia, la région de l'Égée du Sud, la Confédération des entreprises de la Province d'Alicante, la CCI dl'Andalousie, Atout France, la Cité de la Culture et du Tourisme durable et la Fundacion Comunidad Valenciana Region Europea participeront également à la clôture des travaux.

La CCI de Marseille Provence, dans le cadre des préparatifs de la ville à devenir capitale européenne de la Culture en 2013, a développé des actions spécifiques, visant à stimuler l'attractivité et la compétitivité du territoire. Des circuits touristiques, sur le thème du patrimoine cinématographique du territoire, sont créés en partenariat avec la Cité de la Culture et du Tourisme durable.

Un tourisme littoral soutenable ?

http://www.econostrum.info/Un-tourisme-littoral-soutenabl...

MEDITERRANEE. Le Plan Bleu pour la Méditerranée planche sur les conditions d'un tourisme durable, capable de générer du développement pour les populations tout en misant sur un environnement à respecter. Les experts se réunissent à Marseille à mi juin 2011.

Le littoral bâti à l'encontre d'un environnement fragile, ici Antalya en Turquie (photo MN)

Le littoral bâti à l'encontre d'un environnement fragile, ici Antalya en Turquie (photo MN)

Les 15 et 16 juin 2011 à Marseille, douze experts du Plan Bleu pour la Méditerranée se réuniront afin de discuter les conclusions d’études de cas sur la durabilité des destinations touristiques.

Réparties du Maroc à la Turquie au Nord et au Sud de la Méditerranée, elles ont des caractéristiques différentes mais un point en commun. Elles sont balnéaires. Et l’enjeu environnemental comme l’enjeu économique sont cruciaux pour les sociétés concernées.

Les perspectives laissent penser qu’en 2025, 637 millions de touristes fréquenteront la Méditerranée, dont la moitié sur les seules zones côtières.

Une occasion pour affecter durement un environnement exceptionnel, ou pour assurer un avenir à une économie locale qui ne voudrait pas tuer la poule aux œufs d’or ? C’est tout l’enjeu.

« Nous pensons que les indicateurs de mesure de la durabilité sont insuffisants et nous cherchons à en proposer d’autres, qui rendraient compte des impacts sur l’environnement et l’économie » résume Julien Le Tellier, coordonnateur d’un projet au long cours qui focalise tant sur la côte turque d’Alanya, que sur la sarde Cabras, le littoral marocain de la région de Tétouan, l’andalouse Torremolinos et quelques autres, comme Jerba en Tunisie, Tipasa en Algérie, El Alamein en Egypte, Marsa Matrouh et l’oasis de Siwa en Egypte ou encore Rovinj en Croatie. « Leurs profils sont parfois bien différents ».

Articuler littoral et arrières pays pour un développement mieux partagé

Tétouan Chefchaouen, une articulation littoral pays intérieur, activités balnéaires et recherche d'authentique sont ils articulables ? (DR Mohamed Berriane)

Tétouan Chefchaouen, une articulation littoral pays intérieur,
activités balnéaires et recherche d'authentique sont ils articulables ? (DR Mohamed Berriane)

C’est que de marinas en littoraux urbanisés la durabilité des régions touristiques semble moins qu’évidente.

Le cas marocain du littoral de Tétouan en est un bon exemple. La zone a eu son heure de gloire touristique, et les hôtels y ont fleuri. Puis les habitudes des touristes internationaux ont changé ainsi que la stratégie des tours opérateurs, et ce sont des milliers de résidences secondaires de Marocains qui ont fleuri sur la côte.

Mais le «tout balnéaire » a artificialisé la côte, et appauvri la faune remarquable locale, les fonds marins, tout en accumulant les problématiques de déchets, d’eau etc. sans que ce type d’hébergement ne profite au commerce local ni à l’emploi. « Seul le bâtiment en a profité, un temps » résume le professeur marocain Mohamed Berriane.

Cet enseignant-chercheur a toutefois identifié une destination dans l’arrière pays, Chefchaouen, ville historique et possible paradis pour randonneurs. A l’heure où le désenclavement routier de la région va l’ouvrir largement à l’urbanisation, il semble opportun de créer une articulation littoral/arrière pays à travers de vrais projets de territoires qui fassent de l’environnement un atout de développement plutôt qu’un espace à bâtir, plaide Mohamed Bérriane.

Le bon moment pour une réflexion sur les critères et les objectifs

Ex Yougoslavie : après le gel touristique de la guerre, un essor ...durable (DR) ?

Ex Yougoslavie : après le gel touristique de la guerre, un essor ...durable (DR) ?

Cependant, si, comme dans le cas sarde de Cabras, un projet territorial d’échelle humaine est au rendez vous « on ne pourra pas faire partout du tourisme de petite densité à faibles impacts », souligne Ioannis Spilanis, professeur à l’Université grecque d’Egée.

C’est le moment de proposer des critères de durabilité au plan méditerranéen.

  • L’Algérie veut relancer son tourisme après une période marquée par le terrorisme ;
  • la Croatie veut développer ses atouts après la guerre des années 90, qui avait condamné le secteur ;
  • la plupart des pays misent sur cette activité pour alléger les effets de la crise économique.

Le pari c’est de proposer des conditions soutenables pour cette relance annoncée ou désirée.

L’allongement des durées de la saison en proposant d’autres attraits que la plage pourrait aussi être une de ces réponses des experts, qui visent à « suggérer des options pour améliorer la performance économique du secteur, permettre une distribution plus équitable des recettes touristiques, contribuer au bien-être des sociétés locales, et maîtriser les pressions sur le milieu », selon la feuille de route du Plan Bleu.

Reste que les bouleversements en cours dans les sociétés d’Afrique du nord inciteront aussi nos experts à reposer la question des modèles touristiques à privilégier.

Littoral du Languedoc-Roussillon : vers un développement touristique intégré

par Christophe Lauriol http://www.museum.agropolis.fr/pages/savoirs/valorisation...

Le développement touristique de la côte Languedocienne à partir des années 1960 relève en premier lieu d’une logique économique. Il s’agissait de créer en Languedoc-Roussillon, une grande région touristique, en mettant en valeur ses ressources encore inexploitées, de diversifier l’économie par l’apport des multiples activités qu’engendre le tourisme, de contribuer à l’équilibre de la balance des comptes touristiques de la France en attirant des investissements étrangers et en offrant à la clientèle française et étrangère une alternative de vacances concurrentielles par rapport aux régions méditerranéennes voisines.

La politique d’aménagement pilotée par l’Etat au travers de la mission interministérielle pour l’aménagement touristique du littoral Languedoc-Roussillon, dite « Mission Racine », de 1963 à 1982 a très largement atteint ses objectifs avec la création ex nihilo de 7 stations nouvelles (la Grande Motte, le Cap d’Agde, Gruissan, Port Leucate, Port Barcarès, Port Camargue et Saint Cyprien) et le développement d’une offre d’hébergement touristique de plus de 1,2 millions de lits permettant d’accueillir plus de 7 millions de touristes chaque année (62 millions de nuitées correspondant à un apport à l’économie régionale de l’ordre de 7% du PIB).

Les zones lagunaires ont été très impactées du fait d’un remodelage complet des côtes, de part la création de ports ou encore par des démoustications importantes.

Mais l’originalité de la Mission Racine a été :

1- D’intégrer ce développement du « tourisme de masse » dans une politique de protection de l’environnement littoral tout aussi novatrice pour l’époque :

- mise en place du plan d’urbanisme d’intérêt régional (PUIR) définissant l’alternance entre secteurs à aménager et espaces naturels à protéger, dans une logique largement reprise en 1986 au travers de la loi littoral
- politique de recensement et de classement des sites. La mission a opéré une demande de classement pour 23000 ha (6 fois le sol affecté aux stations)
- lutte contre la cabanisation et le camping sauvage
- lutte contre la pollution, recherche en matière d’assainissement et de ressources en eau
- reboisement des massifs littoraux et politique d’espaces verts en station

2- D’intégrer ce développement du « tourisme de masse » dans une politique sociale engagée avec la création de camps de vacances et l’ouverture des vacances pour tous.

Ainsi, le Languedoc-roussillon, par son offre touristique de masse, est devenu la deuxième région française de tourisme de littoral avec 9 millions de touristes.

Pour autant, ce mode de développement largement fondé sur l’attractivité résidentielle et touristique et sur les rentes patrimoniales qu’elle procure, a relégué au second rang les enjeux humains, environnementaux et sociaux.

Malgré les initiatives publiques pour préserver ou mettre en valeur certains espaces, on a assisté, depuis quarante ans, à une réduction du capital environnemental du littoral :

  • forte consommation foncière,
  • « dégazage urbain » dans les lagunes,
  • accélération de l’érosion des plages,
  • dégradation des paysages en raison du mitage,
  • d’une urbanisation parfois médiocre,
  • du développement de friches
  • et de la prolifération de panneaux publicitaires…
  • sur fréquentation de certains espaces naturels,
  • phénomène de cabanisation…

L’espace étant largement disponible, il n’a pas été géré avec la rigueur et le discernement qui auraient été nécessaires ce qui a eu forcément un impact sur l’attractivité touristique.

Aussi, si la fréquentation touristique n’a cessée de progresser jusque dans les années 1990, le Languedoc-roussillon a connu

  • une première baisse entre 1994 et 1996
  • puis une nouvelle phase d’érosion depuis 2001.

En effet, l’offre du littoral est directement impactée par le contexte de croissance de la concurrence mondiale (400.000 lits en construction sur la méditerranée) et par la plus grande exigence des touristes qui pose la question du rapport qualité prix de la destination littoral Languedoc perçue

  • comme vieillissante,
  • trop dense, par rapport à d’autres destinations.

Mais le tourisme balnéaire est aussi largement affecté aujourd’hui par les mutations majeures qui touchent le territoire.

Celle de la croissance démographique et urbaine particulièrement forte sur la bande littorale (plus de 5000 habitants/an) :

- l’attractivité touristique s’est doublée d’une très forte attractivité résidentielle, la « ville vacances » devient une « ville loisirs » et « ville travail » seraient étroitement imbriquées.
Les modes de « consommation » de l’espace littoral sont de moins en moins différenciés : touristes, résidents des villes littorales ou habitants des agglomérations de la région viennent chercher sur le territoire les mêmes fonctions récréatives ou de ressourcement.
- le territoire devient un territoire urbain fortement soumis à la pression foncière et immobilière : on a consommé autant de foncier en 30 ans (depuis 1975) que depuis 2 millénaires !
- on peut penser que les atteintes à l’environnement impactent aujourd’hui fortement son attractivité touristique (et pas encore son attractivité résidentielle)

Autre enjeu majeur, celui accélération de l’érosion des plages et donc du devenir des lidos (lagune derrière un cordon littoral), du fait d’un stock sédimentaire qui ne se renouvelle plus, mais aussi des impacts des aménagements qui ont perturbé l’équilibre naturel (270 ouvrages, 260 ha de plages gagnées par la mer depuis 1945), une perte de 10% de la superficie qui met directement en cause l’économie touristique.

Par conséquent, plus de 20 ans après l’arrêt de la Mission Racine du fait des lois de décentralisation, les enjeux nouveaux de la croissance démographique et résidentielle, de la modernisation de l’offre touristique, de la protection de certains espaces naturels (plages ou lagunes) face à l’érosion côtière ou aux risques anthropiques, ont conduit l’Etat à relancer une politique de littoral en créant en 2002 la Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral Languedoc Roussillon pour proposer une stratégie de développement, et favoriser la coopération, dans l’action conjointe de l’Etat et des Collectivités territoriales sur le littoral.

Un Plan de développement durable du littoral a été bâti, par la Mission, autour de 15 programmes d’action. Ce plan permet une lecture transversale de toutes les actions littorales du Contrat Etat-Région et du DOCUP Objectif 2, auxquelles s’ajoutent les actions financées au titre de la Dotation de Gestion Intégrée du littoral, la DGIL, dotée de 26,4 M€ pour la période 2003-2006.

Les principales actions engagées visent notamment à :

1- Accompagner l’évolution des stations balnéaires en villes littorales pour lesquelles l’arrivée de populations permanentes nouvelles constitue une opportunité pour favoriser le développement d’une vie à l’année propice à un étalement de la saison touristique. Cela implique de promouvoir un développement urbain structuré (projet urbain), économe en foncier, un urbanisme de qualité en favorisant une dynamique de renouvellement urbain par des actions coordonnées de rénovation, des cœurs de station conjuguant rénovation pour l’habitat permanent et structuration de l’immobilier de loisirs.

2- Préserver et valoriser le capital environnemental, notamment en s’engageant dans la gestion et la réhabilitation d’espaces littoraux. Pour faire face aux atteintes de l’érosion côtière et de la sur fréquentation touristique, d’importants programmes de réhabilitation ont été engagés sur huit sites emblématiques du littoral Languedoc Roussillon : opération Grand site de la petite Camargue, lido des Petit et Grand Travers, lido de Villeneuve les Maguelonne, lido de Sète-Marseillan, réhabilitation de la côte ouest de Vias, restauration des Coussoules, sauvegarde de l’étang de Canet, restauration du site de Paulilles.

Le site de Paulilles
Situé sur le côte Vermeille, à cheval sur deux sites Natura 2000 et propriété du conservatoire du littoral. Réhabilitation, requalification et valorisation d’une friche industrielle. L’objectif est de l’ouvrir au public et de permettre aux habitant d’effectuer un travail de mémoire.

Le lido de Sète-Marseillan
Bande de terre qui sépare la mer et l’étang. Elle subit deux agressions majeures :
- la mer coupe régulièrement la route nationale provoquant des dégâts. Des mesures d’enrochement sont prises ce qui entraîne par contre la réduction des plages.
- La sur fréquentation notamment des camping-cars.
Un projet d’un budget de 50 Millions d’euros est en cours dont l’objectif est de :
- décaler la route sur la partie nord
- reconstituer les plages naturelles
- gérer la fréquentation par la création de poches de stationnement et des parties accessibles uniquement à pied, à vélo ou en transport en commun.

3- Diversifier l’activité touristique pour élargir la clientèle et la saison en développant un tourisme s’appuyant sur les ressources du territoire. L’élargissement de la saison touristique passe par la recherche de nouvelles clientèles (retraités ou étrangers qui constitue le gros de la clientèle de moyenne saison, ou inversement un tourisme de courts séjours de proximité) et donc par le développement d’une offre touristique qui enrichisse et complète le tourisme saisonnier balnéaire s’appuyant sur l’ensemble des activités touristiques présentes sur la bande littoral : espaces naturels, contenus touristiques et patrimoniaux des pays littoraux, tourisme urbain.

Désaisonnaliser l’offre touristique est une nécessité basée sur un constat simple :
- augmentation constante depuis 10 ans de la fréquentation au printemps qui devient un véritable potentiel contrairement au mois de juillet
- les attentes de la clientèle d’avant et d’après saison sont très différentes des attentes de l’été puisque davantage tournées vers la découverte du territoire, de l’authenticité.

Dans ce contexte, la valorisation des espaces naturels du Languedoc-Roussillon, et notamment des lagunes littorales (40.000 ha de plans d’eau et leurs espaces périphériques, lidos, salins, marais), d’une richesse patrimoniale reconnue au plan européen (34% de la frange littorale de 10 Km est inscrite au réseau Natura 2000), constitue une opportunité.
Aussi le développement d’une offre d’activités d’écotourisme (découverte de la nature, des activités liées à une gestion raisonnée de l’environnement...) peut venir compléter l’offre du littoral à destination des touristes mais aussi des loisirs des populations.

Un certain nombre d’initiatives locales visent ainsi à faire découvrir ces espaces encore trop méconnus, leur histoire et la culture qui y est associé, et contribuent à enrichir la perception des touristes ou des habitants de la région.

Exemples :
- le développement d’une circulation douce pour l’accès au littoral dans les départements du Gard et des Pyrénées-Orientales
- le développement d’un tourisme de nature à travers la maison de la nature au Méjean, le centre du Scamandre, les visites guidées de la Gardiole ou de la Clape.

Conclusion :
Aujourd’hui, le tourisme est directement affecté par l’évolution actuelle des territoires et notamment les effets de la croissance démographique et urbaine, la dégradation de l’environnement.

Au risque d’être trop optimiste, on peut malgré tout penser qu’il y a de vraies synergies à trouver entre tourisme, protection et valorisation de l’environnement : la préservation des richesses environnementales est un des principaux facteurs d’attractivité touristique.
Enfin, un écotourisme peut tout à fait se développer en complément du tourisme de masse et non en substitution car on n’est pas sur les mêmes échelles quantitatives, ce qui permettrait :
- de prendre conscience de l’intérêt fort qui existe entre l’activité touristique et la gestion des sites
- de faire mieux connaître les milieux lagunaires
- de construire une représentation collective plus forte pour une meilleure conscience de l’intérêt des ces zones.

Le compte rendu complet de la Table ronde-débat du 3 février 2006 à AGROPOLIS MUSEUM

Valorisation écotouristique des zones humides :
un mode de développement durable en Méditerranée et en Afrique ?

http://www.museum.agropolis.fr/pages/savoirs/valorisation...

avec Sylvie Blangy (expertise touristique, enseignante chercheuse)
et Christophe Lauriol
(ODIT-Mission Littoral)

Participants à la table ronde :
Olivier Barrière
(IRD, droit de l'environnement)
Guilhem Reboul
(Mission Départementale du Tourisme de l'Hérault)
Marc Barral
(représentant le Syndicat mixte de la Camargue gardoise)
Denis Dussuchale
(directeur de l'Hôtel Ibis, Groupe ACCOR)
Daniel Crépin, modérateur
(DIREN Languedoc Roussillon)

14:36 Publié dans Aménagement, Projets, Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

03/05/2011

Tourisme local vu du reste du Monde

Languedoc-Roussillon Les utilisateurs de TripAdvisor élisent trois villes de la région dans le Top 25 de leurs destinations préférées

C. G.

MIDI LIBRE  03/05/2011, 15 h 44

La cité de Carcassonne huitième du classement des destinations pour les utilisateurs du site TripAdvisor. (Archives)

Le site web d’aide à l’organisation du voyage TripAdvisor vient de publier son Traverller’s Choice 2011, classement mondial des destinations préférées de la communautés de ses utilisateurs (environ 50 millions de visiteurs mensuels selon le site). La ville de Cape Town, en Afrique du Sud, arrive première tous pays confondus.

Trois villes du Languedoc-Roussillon font partie du classement français, dominé de façon prévisible par Paris, suivie par le Mont Saint-Michel (2e) et Nice (3e). Carcassonne et sa cité, qui figurent au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, se classent dans le Top 10 en arrivant en huitième place.

Les autres performances régionales sont nettement moins mémorables, puisque Montpellier arrive 24e (conseillée par le site pour  "tomber malade en vacances" !), immédiatement suivie en bonne dernière par Collioure dans les P.-O..

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25/02/2011

Sylvain GAUCHET de Montpellier lance Géoquestour une application Smartphone gratuite

Billaut-SHOW : Connaissez-vous Sylvain Gauchet from Montpellier ? Visitons autrement...

de Jean Michel Billaut de Jean Michel Billaut

Géoquestour from Jean Michel Billaut on Vimeo.

Géoquestour : le tourisme devient "mobile et ludique".. from Jean Michel Billaut on Vimeo.

Géoquestour est une application gratuite sur smartphone permettant de trouver et de réaliser des parcours touristiques de tout type. Sylvain nous explique la mécanique...

Capture d’écran 2011-02-24 à 11.49.37

Qui peut utiliser la plateforme de geoquestour ? Comment "fabriquer" un parcours ? Un particulier lambda peut-il créer un parcours ?

Quel est le business model de Geoquestour ? Qui paye quoi ?

Qui sont les partenaires de Géoquestour ? Pourra-t-on faire un parcours en vidéo avant de le faire en vrai ?

Capture d’écran 2011-02-24 à 11.58.45

Concurrence ? Nouvelles fonctionnalités qui seront mises en oeuvre ? Aspects "réseaux sociaux", notification, etc... Qu'est-ce que Qype ? Pourquoi une liaison avec Geoquestour ? Quid des parcours sur longue distance ?

Visées européennes ? ("tout a fait"..).

Y a-t-il des startups dans la région de Montpellier ? (le startup week end de Montpellier aura lieu du 15 au 17 avril...)

Pour contacter Sylavain Gauchet : contact(arobase)geoquestour.com

© Une production du Billautshow - the video for the rest of us - the e-billautshow : the french worldwide hub

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08/02/2011

Patrimoine Régional

Midi Libre Édition du mercredi 2 février 2011

La France veut inscrire Causses et Cévennes au patrimoine mondial

DR

La France veut inscrire Causses et Cévennes au patrimoine mondial


Cet espace de 6 380 km² mise sur l’agro pastoralisme. « Si l’État nous soutient, c’est de bon augure. Cela signifie que nous avons comblé nos lacunes. » Henry Blanc a l’optimisme mesuré. Comme tout bon Lozérien, le conseiller général de La Canourgue, membre actif de l’Association de valorisation de l’espace Causses et Cévennes (Avecc), est un homme prudent.

C’est donc avec prudence qu’il accueille la décision conjointe des ministères de la Culture et de l’Environnement de soumettre, au comité du patrimoine mondial de l’Unesco, le dossier de candidature des paysages cévenols et caussenards.

La prudence de l’élu s’explique. Cela fait maintenant 11 ans, que l’Avecc s’évertue à décrocher une place sur la prestigieuse liste de l’agence onusienne pour l’éducation, les sciences et la culture. Les Causses et les Cévennes s’y retrouveraient avec le pont du Gard, le canal du Midi, les chemins de Saint-Jacques et les fortifications de Vauban (Mont-Louis, Villefranche-de-Conflent) qui tous ont bénéficié des retombées que génère le label.

En 2006, quand Causses-Cévennes a pris le relais de “Larzac, pays templier et hospitalier” plombé par un projet éolien, ses promoteurs ne s’attendaient pas à ce que le chemin soit si long. Il est vrai que les splendides croupes cévenoles, les majestueuses échappées des steppes caussenardes, les grands canyons enchâssés dans les croûtes calcaires, sont autant de sites remarquables mais l’Unesco impose un lien entre le paysage et la main de l’homme.

Le lien choisi, celui de l’agro pastoralisme, était difficile à démontrer. « Il ne suffit pas de présenter de belles cartes postales. Il faut également démontrer que ces paysages ont été modelés par l’activité humaine, en l’occurrence chez nous des millénaires de transhumance », explique Henry Blanc.

Retoqué à plusieurs reprises, Causses-Cévennes qui s’étend sur 5 départements (Ardèche, Lozère, Gard, Hérault et Aveyron) a désormais le soutien officiel de la France et une ambassadrice de choix à l’Unesco avec Rama Yade.

Décision en juin à Bahreïn, très loin de l’Aigoual.

JEAN-PIERRE LACAN

Et à Marseille :

© Midi Libre

Marseille : Les calanques, Parc national fin 2011

Après plus de deux ans de débats, le Parc national des calanques, premier parc péri-urbain européen proche de Marseille, devrait voir le jour à la fin de cette année. Mais à condition que ses promoteurs réussissent à lever les ultimes réticences locales. Le député (UMP) Guy...

 

 

Tandis qu’à CAPESTANG :

Midi Libre GRAND SUD Édition du mercredi 19 janvier 2011

Platanes : le chancre fait des ravages

DR

Canal du Midi Platanes : le chancre fait des ravages


A Capestang, sur les deux rives du canal du Midi, à la hauteur du cimetière, c’est une cinquantaine de platanes qui a déjà été abattue.

La faute au chancre coloré. Un champignon microscopique mais qui fait des ravages chez le platane. On ne connaît en effet aucun traitement. Aucun ? Sinon le plus radical qui soit : l’abattage.

Depuis 2006, les alignements de platanes du canal du Midi sont massivement touchés par le chancre coloré. Au total, 2 400 arbres sur les 42 000 qui bordent cette bucolique voie d’eau. Voies navigables de France (VNF), gestionnaire pour le compte de l’État, propriétaire de l’ouvrage, a mis sur pied un véritable plan de bataille.

Après les expertises entre la Haute-Garonne et l’étang de Thau, vinrent les grandes manœuvres.
« La réglementation en matière de protection sanitaire des végétaux fait obligation de procéder à l’abattage et au brûlage des platanes affectés par le chancre coloré », explique-t-on à VNF. 480 platanes ont d’ores et déjà été traités... donc abattus !

Les hostilités ont repris le 7 janvier avec l’abattage de 196 sujets. A Capestang, c’est un foyer de 32 platanes sur le port et 6 en amont qui a été détecté. Mais cette même règlementation impose également que soit réalisé « un abattage complémentaire des sujets sains situés dans un rayon de 50 mètres autour d’un foyer, ceci afin de limiter les risques de propagation de contact par les racines ou par les branches. Pour le canal, cette zone entraîne l’abattage obligatoire de sept platanes sains de part et d’autre de chaque foyer. »

Les abattages vont se poursuivre dans les prochaines semaines, au fur et à mesure de l’obtention des autorisations administratives.

Dans l’Hérault, 109 arbres vont tomber à Capestang, Colombiers (5 platanes infectés), Villeneuve-lès-Béziers (24), Portiragnes (4) et Agde (15). Dans l’Aude, à Villemoustaussou, Villedubert, Puilchéric, Argens, Ventenac, Saint-Nazaire-d’Aude, 491 arbres sont concernés.

Qu’on se rassure, les platanes qui sont l’un des charmes du canal, inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, devraient être replantés l’hiver prochain.

Arnaud FAULI

Vos réactions

20/01/2011 à 08h17 | Scurinella 

Le fait que les platanes soient replantés l'hiver prochain ne doit pas avoir de quoi nous rassurer : ils ne font pas partie des arbres choisis par le génial Pierre Paul à l'origine...

15:03 Publié dans Région, Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

09/07/2010

Activité touristique à fin Juin 2010

Direct MONTPELLIER 5 juillet 2010

TOURISME - UN DÉBUT DE SAISON TRÈS MITIGÉ

Comme chaque année en début de saison, le Comité régional du tourisme a réalisé une enquête téléphonique les 1er et 2juillet derniers auprès de 2 500 entreprises touristiques pour connaître leur sentiment en ce début de l’été.

Au total, 35 % des professionnels constatent une baisse de leur activité au mois de juin par rapport à 2009, les plus insatisfaits étant

  • les agences immobilières (53 %),
  • les résidences de tourisme (48 %)
  • et les campings (44 %).

Les meublés labellisés, les chambres d’hôtes et les villages de vacances observent une stabilité de leur activité.

Cependant, les hôtels tirent clairement leur épingle du jeu avec 41 % de professionnels déclarant une hausse.

Le secteur commerces et services déclare une baisse de son activité à 55 %.

Les commerces de proximité (67 %) et les restaurants (52 %) figurent parmi les moins satisfaits avec une activité jugée nettement à la baisse en raison d’une mauvaise météo.

Le tourisme culturel en revanche ne cesse de progresser en Languedoc-Roussillon avec 39 % de professionnels satisfaits.

En revanche, les professionnels du tourisme sportif et de loisirs ainsi que du tourisme fluvial ont également été pénalisés par une météo perturbée avec respectivement 58 % et 53 % de professionnels en baisse.

Globalement, toutes les zones géographiques indiquent un repli de leurs activités, les moins satisfaits étant les professionnels situés sur le littoral et en montagne.

16:41 Publié dans Bilans, Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

07/06/2010

SETE « La plaisance a été laissée pour compte »

Midi Libre Sète - Édition du lundi 7 juin 2010

F. Commeinhes « La plaisance a été laissée pour compte »

Ph. M.D.

« La plaisance a été laissée pour compte »

VOSPAPIERS :

Nom : Commeinhes Prénom : François Age : 60 ans
Profession : directeur de clinique, médecin gynécologue
Signe particulier : maire de Sète depuis 2001.
Plaisancier, propriétaire d'un petit bateau à moteur, il regrette que le port de plaisance de Sète soit « un parking pour bateaux », alors qu'il devrait être « animé jour et nuit ».

Depuis quelques semaines, l'actualité fait la part belle à la voile à Sète : Extreme sailing, maxi-trimaran Banque Populaire, Escale à Sète, trophée Saint-Clair et inauguration de la base nautique... Est-ce le signe d'une volonté forte de faire de la voile un axe majeur du développement touristique et économique ?

Les deux premiers événements sont des occasions inespérées que la Ville ne pouvait laisser passer. Les deux derniers font en effet partie d'une volonté plus affirmée et construite. Sète dispose d'espaces sous-exploités, des longueurs de quai inoccupés que beaucoup de villes de Méditerranée nous envient. Je pense qu'il est urgent de repenser l'utilisation et le profit que la ville pourrait retirer de ces espaces pour diversifier, développer des pôles d'activités potentiellement rentables. On ne gagne rien à conserver des friches industrielles improductives... Alors, le développement de la plaisance ? Rien de plus naturel pour un port méditerranéen que de tenter de développer un axe « plaisance », si celui-ci s'avère viable.

La voile passe aussi par un développement des anneaux de plaisance. Où en est-on ?Le conflit entre la CCI, concessionnaire de la plaisance, et la Région qui souhaite récupérer cette compétence, est-il en voie de règlement ? Et quelle est la position de la Ville ?
La Ville, qui gère modestement le port des Quilles et qui n'est ni concessionnaire du port de plaisance, ni propriétaire des infrastructures, agit comme un ambassadeur pour favoriser une organisation harmonieuse de l'ensemble des activités, qui laisse à la plaisance des possibilités de développement. La Région, qui était notre partenaire sur toutes les manifestations de la semaine passée, semble partager notre vision.

Ne craigniez-vous pas également des conflits d'intérêts avec les pêcheurs et les autres utilisateurs du port ?
Dans tous les ports du Monde, pêche, plaisance et commerce sont amenés à cohabiter. Pour que les uns respectent les autres, il faut que les choses soient bien organisées, des espaces répartis harmonieusement, sans que l'une des activités ne condamne irrémédiablement le développement de l'autre... Pourquoi en irait il autrement à Sète ? Quand on regarde la configuration du port et la répartition des espaces, il est facile d'en déduire que la plaisance a toujours été le secteur laissé pour compte... Si on veut le redynamiser, ça passe forcément par une réflexion sur la distribution des espaces. Tous les Sétois voient bien que dans notre port, il manque plus de bateaux que de place.

Dans l'idéal, comment imaginez-vous la plaisance à Sète ?
Je suis pour une plaisance dynamique, active. Les places au port sont comptées : menons une politique tarifaire attractive pour ceux qui naviguent régulièrement et une politique tarifaire dissuasive pour ceux qui "abandonnent" leur bateau à l'année au ponton sans jamais l'utiliser. Pour ceux là, il faut mettre en place un système de stockage à terre organisé. Un port de plaisance ne doit pas être un parking pour bateaux, il doit être animé jour et nuit.
En développant la qualité de l'accueil, on arrivera à rendre l'escale à Sète attractive. De ce côté là, vous seriez surpris de savoir combien de plaisanciers sont déçus. Il faut développer des places d'accueils pour des bateaux de 12 à 20 m (et pourquoi pas plus), et pour des multicoques avec une qualité de service à la hauteur des attentes des propriétaires de ces grandes unités.
Tous ces investissements, s'ils sont bien réalisés, dans un cadre adéquat sont rapidement rentabilisés. Enfin, je vis très mal le fait d'héberger des associations prestigieuses comme la SNSM, les Glenans, ou la SNS dans de vulgaires algécos sur le parking de la Base Tabarly en ruine... Ce n'est pas l'image que je veux donner de ma ville.

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12/04/2010

Midi Libre SETE -. Wolfgang Idiri « Escale à Sète, un évènement légitime et pérenne »

Édition du lundi 12 avril 2010

« Escale à Sète, un évènement légitime et pérenne »

Photos Christophe FORTIN

  • Nom : Idiri
  • Prénom : Wolfgang
  • Age : 29 ans
  • Profession : attaché commercial en communication
  • Signe particulier : ce jeune « célibataire - propriétaire » est à la fois président de l'association Escale à Sète et président du comité de quartier Lou Quartier Naut.
  • Musicien au sein du groupe Les Mourres de porc, il est aussi hautboïste pour les joutes...

Pouvez-vous nous parler de la genèse d'Escale à Sète ?
En tant que musicien traditionnel, attaché à ma ville, j'ai eu l'occasion d'exporter la culture maritime sétoise dans de grandes manifestations, notamment en Bretagne. Je me suis rendu compte que l'émulation autour de ces festivals repose sur un noyau d'associations maritimes et artistiques. Ainsi, à chaque fois que je reviens, je ressens une frustration. Je me dis "on a tout sous la main" : les pêcheurs, la langue, des coutumes, des expressions, une tradition chansonnière. L'idée trotte depuis une dizaine d'années... D'autant qu'on a un port en eaux profondes, donc une grande capacité d'accueil.
Et puis, à un moment donné, au lieu d'attendre d'avoir un budget, on a mis toute notre énergie pour fédérer le noyau dur de ceux qui pérennisent les traditions maritimes : voiles latines, rames traditionnelles, sociétés nautiques, sociétés de joutes, pêcheurs d'étang et de mer...

Qu'est-ce qui a fait aboutir ce projet ?
Une maturité dans la conscience qu'une grande manifestation traditionnelle a sa place à Sète. Pour prouver que c'est possible, il fallait agir.

Quand on vous écoute, on pense à la fête du poisson bleu, qui n'a finalement jamais pu avoir lieu ?
J'ai suivi ce projet de près. Escale à Sète s'inscrit dans la continuité de cette fête. Car sa colonne vertébrale, c'est aussi la pêche. Et à ce titre, il convient de souligner que le prud'homme des pêcheurs, Raphaël Scanapiecco, nous a immédiatement aidés dans cette démarche, sans se poser de questions.

Vous êtes-vous heurté à des réticences ?
J'en ai beaucoup parlé aux pêcheurs, aux artistes, aux jouteurs. Entretenir la flamme de la tradition, tous voyaient cela d'un très bon œil.
J'ai rencontré Jean-Marie Taillade, adjoint au maire chargé de la culture qui a tout de suite informé le maire, lequel a donné son feu vert. Mieux : la Ville contribue pleinement à cet évènement par son soutien, ses compétences...

Présentez-nous Escale à Sète...
La manifestation aura lieu le 29 mai 2010, entre le pont de la Savonnerie et le Môle. Sur les 400 mètres de quai, seront stationnés des voiliers traditionnels longs de 20 à 40 mètres. Sur les trois appontements derrière la criée, il y aura aussi 40 voiles latines.

  • Pour ce qui concerne l'organisation, il y aura le matin un grand cortège et des conférences sur le site de la criée. La Marine nationale sera là.
  • Le midi, honneur à la gastronomie locale, autour du poisson bleu et des produits de l'étang. Tous les restaurateurs et brasseurs qui ont pignon sur site participent. Il y aura même des réceptions sur les bateaux.
  • L'après-midi sera sportive avec les joutes, les rames. La soirée sera musicale avec des concerts qui se dérouleront sur un bateau-scène et des groupes qui feront du cabotage de bar en bar. Puis, en toute fin de soirée, il y aura une dernière escale surprise, dans le plus pur respect des traditions maritimes.
  • Des expositions par thème seront également visibles toute la journée. Et nous accueillerons l'Extreme sailing, une régate de catamarans modernes avec les 10 plus grands barreurs du monde : Peyron, Cammas, MacArthur... Ce sera un retour aux sources car, déjà, du temps de la Société nautique cettoise, les bateaux dernier cri venaient régater devant le port.

Qu'attendez-vous de cette première ?
Je veux prouver à la population que c'est un évènement légitime et pérenne.
Moi, à part jouer du hautbois, je ne peux pas dire que je suis une sommité, mais l'idée, c'est de valoriser tous les gens dans leur domaine de prédilection.

Recueilli par Yohan DOUCE

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17/12/2009

SETE - 7e Assises Tourisme - La culture au coeur du développement touristique

Édition du jeudi 17 décembre 2009

DR

Photo V.A.

RAPPEL : Les 7 es assises du tourisme en Pays de Thau avaient lieu hier au Lazaret

Journée studieuse hier, pour les acteurs touristiques et culturels de Sète. Festivaliers, conservateurs, directeurs artistiques, acteurs d'activités de loisirs... avaient rendez-vous au Lazaret à l'occasion des 7es assises du tourisme en Pays de Thau organisées par l'Office de tourisme.

Une journée de travail au cours de laquelle les participants devaient réfléchir sur le thème : "La culture atout essentiel du tourisme." Un thème qui n'avait rien d'anodin. Le maire de Sète François Commeinhes n'ayant pas caché qu'il consacrerait une partie de son deuxième mandat à donner toute sa place à la culture.

Didier Arino, spécialiste des problématiques de développement, de marketing et de communication touristiques, l'un deux experts qui se sont succédé hier après-midi (lire ci-dessous), a apporté de l'eau au moulin de la municipalité. Il a notamment insisté sur les retombées économiques que pouvait générer le tourisme culturel. S'appuyant sur plusieurs enquêtes réalisées auprès des touristes, il a souligné que « vue de l'étranger, la culture est la grande force de la destination France. »

Mais Didier Garino a surtout insisté sur le fait que de moins en moins de touristes partent en été (+ de 60 % en 2003, 50 % en 2009). Et, hors saison, le public est essentiellement attiré par l'offre culturelle. Ce touriste, en plus et surtout, a les moyens. « Par le prisme de la culture, un touriste court séjour hors saison dépense deux fois plus à la journée qu'un touriste estival » a indiqué l'expert. Et comme 80 % des foyers qui prennent des vacances culturelles gagn ent plus de 5 000 € par mois, la conclusion du spécialiste va de soi : « L'offre culturelle permet de capter une clientèle qui a de l'argent. » Et Didier Garino d'ajouter : « Les festivals et les musées sont des instruments déclencheurs de 37 % des séjours. »

Mais, cet amalgame entre culture et tourisme n'a pas plu à tous les participants aux assises. La directrice de l'école des Beaux arts a osé faire entendre une petite musique un peu différente : « Passer de la culture au loisir, ça interroge. La culture n'est pas qu'un investissement d'économie productive. Un des dangers, c'est de résumer la culture à un divertissement. »

De toute façon, la route est encore longue avant que Sète, et au-delà toute la région, puisse parfaitement profiter de son potentiel culturel. De manière générale, les participants ont convenu que « la ville souffre d'un problème de notoriété et de mise en cohérence de son offre touristique. » François Commeinhes en a conscience. Il a réaffirmé hier sa volonté de miser sur la culture afin d'élargir l'offre touristique : «

Jusqu'ici notre attractivité touristique tombait comme un fruit mûr. Mais nous constatons que nos 12 km de plage nous coûtent quand même 1 M€ pour trois mois. » En ce qui concerne la mise en cohérence des actions culturelles sétoises, on évoquait déjà hier, quelques pistes. Comme la possibilité de créer une marque ombrelle pour désigner l'ensemble des nombreux festivals que compte la Ville.

Textes Jean-Pierre SOUCHE jpsouche@midilibre.com

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04/11/2009

Midi Libre 2.11.2009 SETE – Tourisme« Le bassin de Thau a une vraie carte à jouer »

Édition du lundi 2 novembre 2009

Photo Vincent ANDORRA

DR

VOSPAPIERS :

Nom : Maigre
Prénom : Pierre

Profession : directeur de l'appui aux entreprises à la chambre de commerce et d'industrie de Sète-Frontignan-Mèze

Signe particulier : il travaille pour la chambre consulaire du bassin de Thau depuis 33 ans.

Mission : il a piloté une étude auprès des professionnels sur la fréquentation touristique de la saison estivale 2009 dans le bassin de Thau. Etude présentée mercredi dernier dans les locaux de la CCI.

Quelles sont les grandes tendances que l'on peut tirer de votre étude ?
C'est une saison moyenne. Notamment sur la période juillet-août. Heureusement, septembre fut excellent et a permis d'améliorer le bilan. Mais globalement, les professionnels du tourisme furent plus nombreux à constater une baisse de leur activité que ceux avouant une hausse.

Quelles sont les périodes de l'été qui ont le mieux marché ?
On a constaté un net creux au mois de juillet. Et je le répète, une belle arrière-saison. Mais c'est un phénomène remarqué depuis plusieurs années.
Certains secteurs d'activités semblent s'en être mieux sortis que d'autres ?
Sur l'ensemble de la saison, l'activité hôtelière et l'hébergement en général s'en sortent plutôt bien en terme de fréquentation. Les établissements ont obtenu des taux de fréquentation de l'ordre de 75 %. A noter que les campings offrant des prestations haut de gamme ont séduit. L'hôtellerie de plein air s'est remise en cause il y a déjà plusieurs années. Et l'on voit aujourd'hui que ça porte ses fruits. Au niveau de la restauration il faut faire le constat que la saison a été plus difficile. De même, le commerce a souffert. En revanche, les activités de loisirs ont très bien fonctionné.

Votre étude a isolé trois zones touristiques : la ville, le bord de mer, l'arrière-pays. Constate-t-on des disparités ?
Le fait marquant, c'est la nette hausse de la clientèle en ville. Ce phénomène a été constaté par 82 % des sondés. L'arrière-pays est resté stable. Ce fut plus problématique pour le bord de mer.

La clientèle étrangère a-t-elle été au rendez-vous ?
Moins cette année qu'auparavant. En tout cas, 41 % des établissements touristiques ont constaté cette baisse. Mais ce phénomène est général. La désaffection de la clientèle étrangère est un phénomène national.

Le bilan dans le bassin de Thau est-il comparable aux chiffres départementaux ou régionaux ?
Dans l'Hérault et dans la région, les établissements qui ont constaté une hausse de fréquentation sont plus nombreux que ceux qui ont noté une baisse. C'est l'inverse dans le bassin de Thau. C'est un signe d'alerte. Nous sommes à contre-courant.

Votre étude met également en avant une baisse des dépenses. Peut-on la chiffrer ?
45 % des professionnels interrogés ont effectivement constaté que la dépense moyenne par vacancier était inférieure à l'an dernier. Mais les économies ne se font pas sur l'hébergement. On restreint plutôt ses dépenses sur la restauration.

Avez-vous des pistes pour relancer l'activité touristique dans le bassin de Thau ?
La clientèle est plus exigeante. Il faut donc moderniser les équipements. Et améliorer la qualification du personnel. La convivialité ne suffit plus. Il faut y associer le professionnalisme.
Mais ce secteur a une vraie carte à jouer. Il y a quarante ans, nous avons été oubliés par la mission Racine (1). C'est peut-être une chance aujourd'hui. Ce territoire dispose de vastes espaces naturels, d'un ancrage dans le terroir, d'un patrimoine et d'une identité forte que l'on ne retrouve pas forcément dans les stations littorales françaises. Celles-là souffrent de la concurrence avec l'étranger. Le bassin de Thau peut résister.

Recueillis par François DORÉ

(1) Programme d'aménagement du littoral lancé par De Gaulle

Vos réactions

02/11/2009 à 10h29 | luigi

Où peut on trouver cette étude?

SETE- Mission Racine - Francis CROUZET y va de sa petite histoire...

Édition du mercredi 4 novembre 2009

DR

DR

Le directeur de l'appui aux entreprises à la CCI, Pierre Maigre, ne se doutait pas de la "bombinette sétoise" qu'il lâchait en estimant dans nos colonnes (Midi Libre de lundi) qu'« avoir été oublié par la Mission Racine il y a 40 ans est peut-être une chance aujourd'hui ».

Hier, l'ancien maire François Liberti précisait qu'il s'agissait d'un choix politique du maire d'alors, le communiste Pierre Arrault.

Aujourd'hui, c'est le conseiller général UMP Francis Crouzet qui nous écrit pour nous éclairer sur les enjeux de l'époque :

« Selon la Mission Racine, notre ville devait jouer un rôle d'intendance sur le littoral. Il fallait produire de l'énergie pour satisfaire les nouveaux arrivants et les touristes qui allaient s'étaler du Rhône à l'estuaire de l'Aude. Pour produire de l'énergie, faute de charbon, devenu rare et polluant, faute de fuel hors de prix, la mission Racine envisageait de bâtir une usine électronucléaire en bordure de mer, du côté de Sète. La municipalité de Sète, celle de Frontignan, le conseil général, l'EDF et le préfet étaient très favorables ! Le choix du site se situait à l'est de notre port, entre Sète et les Aresquiers. »

Francis Crouzet fait partie des personnes qui ont fait échouer ce projet. Ce n'est pas écrit dans sa missive, par modestie sans doute.

J.-P. S

22:42 Publié dans Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : terroir, patrimoine culturel | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook