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24/04/2009

TELERAMA : Sète, un chouette festival photo

Le 24 avril 2009 à 18h00

Tags : Sète photo week end

LE MONDE BOUGE - Culturelle et ouverte, la ville de l'Hérault lance la première édition d'“Images singulières”, un festival dédié à la photographie, du 30 avril au 10 mai. Au programme, des projections de photos et une douzaine d'expositions de qualité à travers la cité.

 - Manger
o L'entonnoir et sa cantine, dans les Halles, rue Gambetta. Nathalie concocte à petit prix (7-15 EUR) de délicieuses télines à la carmarguaise, des fritures de solette... Ouv. à midi uniquement. (sf lun. et mar.)
o Le Paris Méditerranée, 47 rue Pierre Sémard, 04 67 74 97 73. Ouv du mar au sam. Originalité des mélanges de saveurs. Digne d'un grand chef (15-30 EUR).

- Dormir  o Le Grand Hôtel, belle bâtisse face au Canal royal, chambre élégante et simple. 17 quai de Tassigny, 04-67-74-71-77. Dble, 94-124 EUR

- Boire     o Le Social, 35, rue Villaret-Joyeuse. Ambiance sétoise assurée !

- Voir       o Du 30 avril au 10 mai festival Images singulières.

o CéTàVOIR, rens. 04-67-18-88-69.

o Bertrand Meunier "Sète/09". La passionnante commande photographique réalisée pour le festival. Jusqu'au 30 juin.
Musée Paul-Valéry, rue François-Desnoyer. Lun. dim. (sf mar.) 10h-12h et 14h-18h (4 EUR).

o Steeve Iuncker et Agnès Varda au CRAC jusqu'au 14 juin. 24, quai Aspirant-Herber. 04-67-74-94-37 ; Tlj (sf mar.) 12h30-19h, week-end 13h-18h. Entrée libre.

 


- Sète vu par Bertrand Meunier.

Sète, « l'île singulière » – ainsi qualifiée par le local Paul Valéry – porte haut et fort son surnom. Dans ce berceau magnifique, adossé à l'étang de Thau, les pieds dans la Méditerranée, les habitants ont le ton franc et vouent un culte aux « copains d'abord », comme l'a si bien chanté un autre enfant du pays. Depuis 1666, date de création du port, le jour de la Saint-Louis, les jouteurs nautiques vêtus de blanc paradent dans la ville en chantant, avant l'affrontement épique sur le Canal royal : « Chagrin, chagrin, fait ta malle...»

A l'heure des victoires, on danse et on festoie jusqu'à la biture – le mot n'est pas vilain, il tient son origine de la biturica, assemblage de cépages que l'on retrouve dans les vins locaux. Et, même si, avec son Centre régional d'art contemporain, son musée des Arts modestes, son musée Paul-Valéry et ses quelques galeries, la ville s'offre l'occasion de belles manifestations culturelles, il manquait un festival dédié à la photographie. Le vide est comblé par le lancement de la première édition d'Images singulières, à du 30 avril jusqu'au 10 mai. Des projections de photos et une douzaine d'expositions de qualité à travers la ville seront prétexte, encore, à des rencontres et à la fête.

Pour la réouverture de l'ancienne chapelle du collège, on découvre le travail documentaire de la New-Yorkaise Anne Rearick et de deux photographes sud-africains, Ernest Cole, auteur d'images, aujourd'hui encore interdites dans son pays, de l'apartheid des années 50, et Guy Tillim qui expose des clichés en couleurs de Johannesburg. Au Centre d'art contemporain, le Suisse Steeve Iuncker révèle, à côté de ses cruels portraits de fashion victims, une série de planches-contacts émouvantes retraçant deux ans de connivence avec Xavier, condamné par le sida. A l'étage au-dessous, Agnès Varda revient au pays avec La mer... etsetera,une belle installation dédiée au port.

Sur le quai, il faut faire un stop à la galerie Dock Sud pour voir les images du jeune Turc Ali Tapik, avant de se rendre aux anciens chais Skalli. Dans cette magnifique bâtisse, bat le cœur du festival. On peut s'y restaurer, y déguster du vin, acheter un livre ou découvrir les expositions inédites de l'Indien Sohrab Hura, de l'Allemand Jens Olof Lasthein et d'Alain Bizos, qui a ressorti des images oubliées... Et, dans la nuit du 2 mai, guincher avec Rémi Kolpa Kopoul aux platines. CéTàVOIR, l'association à l'origine de ce festival, ne saurait pas porter meilleur nom !

Frédérique Chapuis
Télérama n° 3093

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