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07/06/2010

SETE « La plaisance a été laissée pour compte »

Midi Libre Sète - Édition du lundi 7 juin 2010

F. Commeinhes « La plaisance a été laissée pour compte »

Ph. M.D.

« La plaisance a été laissée pour compte »

VOSPAPIERS :

Nom : Commeinhes Prénom : François Age : 60 ans
Profession : directeur de clinique, médecin gynécologue
Signe particulier : maire de Sète depuis 2001.
Plaisancier, propriétaire d'un petit bateau à moteur, il regrette que le port de plaisance de Sète soit « un parking pour bateaux », alors qu'il devrait être « animé jour et nuit ».

Depuis quelques semaines, l'actualité fait la part belle à la voile à Sète : Extreme sailing, maxi-trimaran Banque Populaire, Escale à Sète, trophée Saint-Clair et inauguration de la base nautique... Est-ce le signe d'une volonté forte de faire de la voile un axe majeur du développement touristique et économique ?

Les deux premiers événements sont des occasions inespérées que la Ville ne pouvait laisser passer. Les deux derniers font en effet partie d'une volonté plus affirmée et construite. Sète dispose d'espaces sous-exploités, des longueurs de quai inoccupés que beaucoup de villes de Méditerranée nous envient. Je pense qu'il est urgent de repenser l'utilisation et le profit que la ville pourrait retirer de ces espaces pour diversifier, développer des pôles d'activités potentiellement rentables. On ne gagne rien à conserver des friches industrielles improductives... Alors, le développement de la plaisance ? Rien de plus naturel pour un port méditerranéen que de tenter de développer un axe « plaisance », si celui-ci s'avère viable.

La voile passe aussi par un développement des anneaux de plaisance. Où en est-on ?Le conflit entre la CCI, concessionnaire de la plaisance, et la Région qui souhaite récupérer cette compétence, est-il en voie de règlement ? Et quelle est la position de la Ville ?
La Ville, qui gère modestement le port des Quilles et qui n'est ni concessionnaire du port de plaisance, ni propriétaire des infrastructures, agit comme un ambassadeur pour favoriser une organisation harmonieuse de l'ensemble des activités, qui laisse à la plaisance des possibilités de développement. La Région, qui était notre partenaire sur toutes les manifestations de la semaine passée, semble partager notre vision.

Ne craigniez-vous pas également des conflits d'intérêts avec les pêcheurs et les autres utilisateurs du port ?
Dans tous les ports du Monde, pêche, plaisance et commerce sont amenés à cohabiter. Pour que les uns respectent les autres, il faut que les choses soient bien organisées, des espaces répartis harmonieusement, sans que l'une des activités ne condamne irrémédiablement le développement de l'autre... Pourquoi en irait il autrement à Sète ? Quand on regarde la configuration du port et la répartition des espaces, il est facile d'en déduire que la plaisance a toujours été le secteur laissé pour compte... Si on veut le redynamiser, ça passe forcément par une réflexion sur la distribution des espaces. Tous les Sétois voient bien que dans notre port, il manque plus de bateaux que de place.

Dans l'idéal, comment imaginez-vous la plaisance à Sète ?
Je suis pour une plaisance dynamique, active. Les places au port sont comptées : menons une politique tarifaire attractive pour ceux qui naviguent régulièrement et une politique tarifaire dissuasive pour ceux qui "abandonnent" leur bateau à l'année au ponton sans jamais l'utiliser. Pour ceux là, il faut mettre en place un système de stockage à terre organisé. Un port de plaisance ne doit pas être un parking pour bateaux, il doit être animé jour et nuit.
En développant la qualité de l'accueil, on arrivera à rendre l'escale à Sète attractive. De ce côté là, vous seriez surpris de savoir combien de plaisanciers sont déçus. Il faut développer des places d'accueils pour des bateaux de 12 à 20 m (et pourquoi pas plus), et pour des multicoques avec une qualité de service à la hauteur des attentes des propriétaires de ces grandes unités.
Tous ces investissements, s'ils sont bien réalisés, dans un cadre adéquat sont rapidement rentabilisés. Enfin, je vis très mal le fait d'héberger des associations prestigieuses comme la SNSM, les Glenans, ou la SNS dans de vulgaires algécos sur le parking de la Base Tabarly en ruine... Ce n'est pas l'image que je veux donner de ma ville.

14:50 Publié dans Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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