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20/03/2011

Retombées industrielles régionales des recherches INRA

MIDI LIBRE Édition du samedi 19 mars 2011

Les emballages du futur imaginés dans la région

SYLVIE CAMBON

Ecologie Les emballages du futur imaginés dans la région


Le projet EcoBioCAP, piloté par l’Inra de Montpellier, implique des partenaires issus de huit pays européens. A l’occasion du Grenelle de l’environnement, la France s’était engagée à atteindre 75 % de taux de recyclage des emballages ménagers d’ici 2012.
A noter que les taux de recyclage varient selon les matériaux. Ainsi, en 2008, si l’acier a été recyclé à 100 %, le papier-carton l’a été à 54 % et les plastiques à 20,5 % (source Ademe).

De nombreux emballages biodégradables ont jusqu’ici été « développés pour imiter les plastiques pétrochimiques, sans évaluation réelle du gain environnemental », souligne Nathalie Gontard, professeur à l’Université Montpellier 2 et coordinatrice d’EcoBioCAP.

Diverses controverses, notamment sur le détournement de ressources à usage alimentaire « a rapidement freiné la croissance de ces emballages », poursuit-elle. EcoBioCAP a pour objectif, explique Nathalie Gontard, « de fournir aux industries alimentaires de l’Union européenne des emballages biodégradables et modulables selon les exigences des denrées alimentaires périssables ». Avec des bénéfices directs pour l’environnement et pour les consommateurs en termes de qualité et de sécurité.

Cette semaine, les seize partenaires de huit pays européens (Allemagne, Espagne, France, France, Hongrie, Irlande, Italie, Portugal et Suède) étaient invités à la journée de lancement du projet sur le campus Inra de la Gaillarde, à Montpellier.

Doté d’un budget de 4,2 millions d’euros (dont 3 millions de l’UE, pour 4 ans) EcoBioCAP va démarrer dès cette année la production de matériaux en laboratoire, avec pour objectif de rendre possible une production industrielle en 2015 de matériaux biodégradables composites, tous obtenus à partir de sous-produits des industries agro-alimentaires (oléicole, laitière, céréalière et bière).

Si les organismes de recherche et les universités sont en pointe dans la démarche, plusieurs sociétés privées sont également impliquées dans le projet, dont certaines de la région.

PHILIPPE MOURET

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