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06/09/2011

Histoire d’AGREXCO…

 

Ce qui a permis à AGREXCO et au Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) d’avoir  40 ans de bonnes relations ce sont

  • un outillage et des installations adaptées à une grande variétés de produits

notamment ceux qui sont fragiles  - mangues, avocats, agrumes, tomates -
et nécessitent une dizaine de températures différentes dans les entrepôt

  • des possibilités de fret retour
  • la proximité du Marché de Cavaillon

Ce qui a justifié la rupture

  • les entrepôt vides à la charge d'Agrexco seul
  • le manque de fiabilité de la chaine logistique lié aux grèves portant sur  problèmes de sécurité de la manutention, jamais réglé de faon définitive, qui a fait fuir un autre très important transitaire de fruits et légumes


Autre point faible du GPMM et des autres ports de la Méditerranée  :

  • une liaison bon marché et fiable, autre que routière, ente la mer Méditerranée et la mer du nord est capitale pour le développement du Port et de son Hinterland.

 

Les pertes d’AGREXCO déjà très importantes en 2010 et sur lesquelles on trouve peu de communications, et la campagne européenne de boycott répondant à l’appel du Comité National Palestinien de Boycott (BNC), en France, la Coalition contre Agrexco qui reprochait notamment à l'entreprise "un type de développement qui se fait au mépris des impératifs écologiques (acheminement des marchandises à des milliers de km à des coûts énergétiques et de pollution élevés)" et le fait qu'une partie des produits exportés provenait des territoires palestiniens occupés par Israël, ont scellé le sort de l’entreprise et décidé de sa mise en liquidation judiciaire.

Selon certaines sources, un repreneur, le groupe israélien Kislev Forwarding and Custom Clearance Ltd. aurait été intéressé par les actifs d'Agrexco mais n'envisageait pas d'intégrer Sète dans sa stratégie.

Le projet de Kislev incluait le licenciement de 80% des employés d'Agrexco et un recentrage des activités européennes en Grande-Bretagne. Mais, la cour de Tel Aviv a bien noté l'absence d'offre de reprise.

Cette liquidation devrait donc se ressentir en France et notamment au port de Sète qui avait investi 6 M€ dans un nouveau terminal fruitier avec un hangar réfrigéré de 15 000 m² inauguré durant l'été 2011. Agrexco devait y représenter 40% du trafic et aussi créer quelques deux cent emplois.

Notons, toutefois que ces investissements étaient partagés avec GF Group selon des modalités et des responsabilités des partenaires qui n’ont jamais été clairement explicitées dans la presse.

Références :

tag Sète sur Econostrum.info http://www.econostrum.info/tags/S%C3%A8te/
http://www.econostrum.info/Quelle-place-pour-les-fruits-e...http://www.econostrum.info/Marseille-veut-remonter-la-pen...
http://www.econostrum.info/Le-port-de-Sete-dispose-d-atou...
http://www.econostrum.info/Agrexco-est-a-Sete-pour-une-di...
http://www.econostrum.info/Un-collectif-marseillais-assig...
http://www.econostrum.info/L-israelienne-Agrexco-est-plac...

AGREXCO est un prestataire de service israélien détenue à 30% par l'Etat d'Israël, 57% par Plant Production and Marketing Board (contrôlé par le ministère des finances et le ministère de l'agriculture) et à 11% par Tnuvo Food Industries Ltd, qui travaille pour le compte de producteurs de fruits, légumes, plantes aromatiques, fleurs. Ses clients sont les géants de la grande distribution dans le monde et sa chaine logistique satisfait à un cahier des charges, Ecofresh, encore plus strict au niveau règlementaire que celui des clients.

Le Collectif qui s’est monté à Marseille contre AGREXCO réunit :
- la Confédération Paysanne,
- l'UJFP (Union des Juifs Français pour la Paix),
- la Cimade,
- l’ISM France (International solidarity movement),
- la CCIPPP (Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple palestinien)
- et l'AURDIP (Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine).

RAPPEL - Port de Sète : 200 M€ injectés sur 10 ans par la Région et 110 M€ d'ici à 2010 par des investisseurs privés

"Nous avons tenu parole assez vite". Par ces mots, Georges Frêche a souhaité, en préambule à sa conférence de presse, s'adresser d'abord à ses amis sétois, "des gens passionnés et magnifiques". Preuve qu'il les aime, les investissements importants que la Région envisage de réaliser sur cette infrastructure portuaire : 200 M€ en dix ans pour relancer l'activité ! Investissements auxquels vont s'ajouter ceux d'opérateurs privés que la Région a su attirer, à peine plus d'un an après sa prise de contrôle du port. C'est ainsi que GF Group, porté par l'Italien Orsero présent sur le port de Gênes, va investir 25,4 M€ dans la création d'un terminal fruitier, avec pour principal client Agrexco, exportateur israëlien qui commercialise ses produits sous la marque Carmel. Objectif de départ dès l'automne 2010 : 200 000 tonnes de produits, le double trois-quatre ans plus tard. Du lourd, donc, qui vient s'ajouter aux 44 M€ d'investissement du Groupe Lafarge, aux 28 M€ de Centre-Grains, aux 6 M€ de Sea Invest, aux 150 000 € de Mediacovrac et aux 3 M€ de Syntax, déjà présents sur le site. Et ce n'est qu'un début. Georges Frêche promet d'autres annonces tout aussi fortes avant l'été pour relancer le trafic passagers, celui de conteneurs (auquel GF Group doit également s'attaquer en exploitant un terminal) et le port de plaisance. Sète prend un bon coup d'accélérateur.

Légende photo : Slomo Tirosh, d'Arexco (à gauche), Antonio Orsero, président de GF Group et Georges Frêche

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