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26/11/2011

THAU Agglo - le mariage à trois ne se fera pas

Pourtant la Messe a été dite… Pratiquement pas de commentaires polémiques. Les réflexions suscités par l’évènement dénotent des aspirations à la fois simples et parfaitement légitimes. 

MIDI LIBRE  25/11/2011, 17 h 11 | Mis à jour le 25/11/2011, 17 h 26

33 réactions :

Yvan81 le 26/11/2011, 11h30

Dans ces charcutages, il y a toujours des bonnes raisons a trouver pour les approuver ou les désapprouver; Reste que pour la sauvegarde de l’étang de Thau, Bouzigues, Frontignan, Mèze et Sète devraient être dans le même bateau....
Pour Agde, les choses sont me semble t il moins évidentes.

stjust le 26/11/2011, 09h07

un mot pour signer (midi libre)
merci pour votre conclusion ou s’exprime bien vos idées politiques.

RIFFI le 26/11/2011, 08h58

Bon, ça, c'est fait!
Maintenant, dans la mesure où Couderc et d'Ettore auront du mal à faire quelque chose d'intelligent vu qu'ils n'arrivent même pas à boire un pastis ensemble, il ne reste plus qu'à se séparer d'eux aux prochaines élections et de passer à autre chose.

Un conseil pour ceux qui souhaitent assurer la relève, sachez vous entourer, il y a du travail.

révolutionaire34 le 26/11/2011, 08h47

c est autorisé le mariage à 3?

jasmin le 26/11/2011, 06h13

Les petits arrangements entre amis !!! Moi je suis député et Toi président de la super agglo. Comme quoi notre préfet a bien vu la patate arriver.
Nous avions eu peur qu'il soit sous l' influence de GD car il vient souvent en Agde.
Ouf enfin un homme d'état lucide merci Mr le préfet. pour des décisions aussi importantes pour notre avenir.
La population aurait peut être son avis à donner sans tenir compte des CLIVAGES de tous bord.
GD vient de prendre sa première claque un signe avant la grande baffe on ne peut faire n' importe quoi .

mcb le 26/11/2011, 02h40

Je comprends pas la plupart des messages des lecteurs qui s offusquent que le mariage ne se fasse pas...
Depuis plusieurs années Montpellier essaye de fusionner avec Thau agglo....et comme notre capitale de région arrive toujours à ses fins, que viendrait faire alors l' agglo d' Agde dans cette communauté si loin de Montpellier...
Agde est plus à sa place avec celle de Béziers....et à force de regrouper les diverses communautés, on retrouve le département de l' Hérault et elles auront plus besoin d' être.

 zeste34 le 26/11/2011, 00h57

Coût : A mon humble connaissance, les petites structures coûtent moins cher que les grosses pour les contribuables et pas le contraire.

Cette étude est publiée par la cour des comptes.

La création d'agglo, n'est pas là pour diminuer le taux d'imposition du contribuable mais pour en augmenter l'efficacité théorique (ne pas faire deux piscines municipales à 10km de distance) au risque qu'elle coûte trois fois plus cher.

Bien sur vous l'avez compris, la création d'agglo est un prétexte en or pour redistribuer des gratifications aux ayants droits.

C'est à nous les sans culottes de dire stop à la gabegie, à initier des référendums d'initiative populaire pour définir notre nouveau cadre de vie.

 Richard Rey le 25/11/2011, 23h09

Enfin une décision qui va dans le bon sens, aller un petit effort de plus et on pourra donner la parole au peuple.

Brice Blazy le 25/11/2011, 21h37

Mr le Préfet a pris une décision courageuse et dans l'intérêt des populations, votre interprétation politique est déplacée; les gagnants sont les habitants de ces territoires et en aucun cas Mr Bouldoire même si c'est ce que vous rechercher à nous faire croire dans votre conclusion. Merci Mr le Préfet !

RHS le 25/11/2011, 21h14

Dommage pour le petit personnel qui n'aura pas de véhicule de fonction comme à l'agglo Hérault méditerranée sous la présidence de G D' ettore, voiture qui sert à l'usage privé du personnel.

jpthau le 25/11/2011, 19h51

Ah ces politicards, on voit bien qu'ils ne travaillent pas avec leur argent!

En fait la région, l'économie, l'emploi, etc, ils s'en foutent! Ils sont tous attachés à leurs minables mandats qui leur donnent un semblant de pouvoir et d'autorité...

Un peu d'humilité messieurs et de respect des électeurs, ils sauront se rappeler le moment venu de vos errements!

Toiglo le 25/11/2011, 19h33

Cette fusion aurait surtout eu l'avantage de concentrer plus d’énergie et d'argent sur la qualité des eaux de l’Étang de Thau et sur l’économie du bassin ainsi que celui de diminuer le nombre des structures territoriales coûteuses.

En un mots les grands perdants sont les ostréiculteurs en particulier et l'ensemble des contribuables des trois agglo.

Si les voies du seigneur sont impénétrables, celle de certains responsables politiques sont malheureusement prévisibles à la frontière de l'ignoble et du détachement.

Traversée le 25/11/2011, 19h09

Au fait, pour quand un lien -maritime- entre Mèze, par exemple, et Sète ? Je parie que l'été au moins, cette liaison (qui existait autrefois, aux dires des anciens) aurait un succès touristique ?

Mike le 25/11/2011, 19h01

Une agglomération d'incompétents en fait..? Mais on y est habitués, suffit d'aller à celle de Lunel..

lucide21le 25/11/2011, 18h39

J'ai une question à deux balle, pourquoi cette commission visiblement affiliée à la gauchie locale ne s'offusque guère de l'agglo de Montpellier ?


La secte socialiste tient tout et ne veut rien lâcher, on se croirait en URSS dans les années 50.....

momo le 25/11/2011, 19h48

mieux vos peut etres l urss des annee 50 que la russie 2011

Mezoide le 25/11/2011, 18h37

Encore une fois l'intérêt des habitants ne rentre pas du tout en compte, on nous dit que c'est pour pas favoriser l'UMP quand aux élections 40% votent FN... la politique en Languedoc-Roussillon c'est protéger son petit derrière en s'essuyant avec l'étiquette dont la couleur est accessoire..

lucide21 le 25/11/2011, 18h42

plutôt pour favoriser la secte gauchiste régionale qui veut étendre son pouvoir

acmacm le 25/11/2011, 17h59

..... sur cet aménagement, favorable à l’UMP........  Ca me fait vomir

On a fait des agglos pour les politicards de gauche et de droite? pour les partis politiques? Il serait temps que toute cette mafia d'élus maigrisse, ça ferait du bien aux budgets et qu'elle s'occupe des habitants (les con-citoyens et les con-tribuables), au lieu de sans arrêt se regarder le nombril

jjj le 25/11/2011, 17h58

ouf la polygamie est refusée

Signer le 26/11/2011, 09h15

ce n'eu pas été de la polygamie mais de la polyandrie !!

ritonnade le 25/11/2011, 17h56

il n'y a pas de victoire de qui que ce soit,c'est juste du bon sens et non des magouilles politiciennes.
Moi quand je vois certains Maires de la CCNBT retourner sans arrêt leur veste, un coup je vais à Montpellier,un autre je vais à Agde et je ne vous parle pas du président de la CCNBT qui lui voulait absolument rejoindre agglo de Montpellier car son ami Frêche lui avait donner l'ordre de le rejoindre et d'un seul coup,après quelques repas avec les maires de Sète,Agde,Villeveyrac ,Poussan ,Bouzigues,Mèze et quelques élus de la communauté qui de peur de perdre leur place ont voté pour la fusion.
Je me demande s'ils arrivent encore à se regarder dans une glace et je les trouve minables,il serait bon qu'ils se rappellent qu'ils ont été élu par le peuple et qu'un jour ou l'autre il faudra rendre des comptes!!! De plus ils passent vraiment pour des piments!!!

dsq le 25/11/2011, 17h52

je trouve le titre un peu "racoleur" on s'attend a quelque chose de sexuel et puis.....

Tchitchi le 25/11/2011, 17h51

C'est dommage pour eux, cela aurait généré un poste bien rémunéré de super président, et pléthore de postes de vice présidence. Le système des poupées Russes.

hihihi le 25/11/2011, 17h50

de toute façon ce n'est pas autorisé le mariage a trois! et puis ma femme était contre!

monpell le 25/11/2011, 17h47

Une commission dirigée par la gauche refuse un rapprochement d'agglos car défavorable politiquement, cela confirme bien que nos élus n'ont rien à faire de nous, on leur a donné un os et hors de question de le lâcher : qu'on nous en débarrasse, ne peut on légiférer une fois pour toute sur la suppression des communes au profit de agglos? et si ces dernières souhaitent se marier entre elles : tant mieux! La décentralisation française est certainement une réussite pour nos milliers d'élus locaux, mais au point de vue démocratique plus personnes ne connaît les pouvoirs de celui (ou celle) pour qui il vote, toujours plus d'élus toujours moins de responsable, halte à la gabegie!

Michel CALVO le 25/11/2011, 17h44

Enfin, un vieux feuilleton qui trouve provisoirement une fin. Mais le bassin de Thau n'est pas sorti d'affaire. Il est vrai que D'Ettore qui voulait d'une fusion des trois intercommunalités, contre les avis des administrations d'Etat, avait au paravent coupé le territoire de Thau en trois circonscriptions (ce qui fait que le Port de Frontignan-Sete aura trois députés qui pourront parler pour lui, autant dire qu'aucun ne s'en occupera). Comprenne qui pourra.

avemaria le 25/11/2011, 17h39

vu le titre j'ai cru que c'était un mariage homosexuel à trois...
Je respire...

et tom le 25/11/2011, 17h52

coquin va!!!

ZORGLUB

le 25/11/2011, 17h33

L'échec provient d'une réalité : Agde n'a pas grand chose de commun si ce n'est le littoral avec Sète.
Et la frange est de la communauté de Sète aura à l'avenir de plus en plus de lien avec Montpellier.
Comme Sète souhaite garder une certaine autonomie, pourquoi pas cette fédération sous l'appellation de pôles métropolitains entre quatre villes complémentaires : Sète Montpellier Nîmes Alès. ?
Ce n'est pas une structure administrative de plus ou juste de la mégalomanie mais un moyen de peser entre Toulouse et Marseille et d'attirer les emplois.

BOSC le 26/11/2011, 09h06

Je suis très globalement d'accord avec vous.
L'union fait la force et si l'on veut que Montpellier joue un rôle en France comme capitale de région il faut lui en donner le moyen et rester solidaire entre héraultais.
Alès et Nîmes sont tournés vers la Provence et ont toujours refusé d'accepter Montpellier comme capitale.
Une union entre Lunel-Montpellier-Sète est par contre impérative.
Agde doit fusionner avec Béziers et former à l'ouest héraultais une grande agglomération capable de rivaliser avec l'axe Narbonne-Carcassonne.

ecoeurédelapolitique

le 25/11/2011, 17h31

Chaque fois c'est la même chose; dès que l'on projette de fusionner quoique ce soit ,ça ne marche jamais ! Les petits roitelets seraient moins nombreux ! Ils se foutent de l'intérêt commun des contribuables pour lesquels ils sont censés agir au moindre coût . Leur seul souci est de paraître,de profiter du système et d'être réélu ! Pour le projet d'excellence des universités c'était pareil .

Signer le 25/11/2011, 19h00

Si l'on vous lit bien, vous préférez les rois aux roitelets.Car il était clair que cette super agglomération qu'appelaient de tous leurs vœux le Député UMP- D'ETTORE-, et le Maire UMP de SETE - F. COMMEINHES- n'avait pas d'autre ambition que de rafler -politiquement et administrativement- la mise, sur un territoire totalement préfabriqué pour eux.Il y avait dans ce projet tous les ingrédients d'un coup de force UMP qui ne tenait absolument pas compte des intérêts légitimes des populations de plus en plus éloignées des centres de décisions les concernant.
L'argumentation développée par la majorité des représentants des communes à l'Agglo de SETE-THAU qui a refusé cette fusion était autrement plus fouillée que celle ( inconnue du grand public, que l'on sache,) des partisans de la fusion.

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AGGLO le mariage à trois ne se sera pas célébré

Fusion : La Commission de Coopération Intercommunale doit le confirmer le 5 décembre

Au-delà des questions d’aménagement du territoire, cette fusion aurait en effet permis à François Commeinhes, maire UMP de Sète, et Gilles d’Ettore, député maire UMP d’Agde, de mettre la main sur cette nouvelle agglo.

Au-delà des questions d’aménagement du territoire, cette fusion aurait en effet permis à François Commeinhes, maire UMP de Sète, et Gilles d’Ettore, député maire UMP d’Agde, de mettre la main sur cette nouvelle agglo. (PHOTO D'ILLUSTRATION V. D.)

La fusion de Thau agglo (Sète-Frontignan), d’Hérault Méditerranée (Agde) et de la Communauté de communes du nord Bassin de Thau(Mèze) ne se fera pas. Lundi 5 décembre, le préfet proposera même à la commission de coopération intercommunale de modifier le schéma de cohérence territorial en votant le retrait de ce projet. Fini le mariage à trois. Oubliée et enterrée la grande agglo autour du bassin de Thau.

La loi du 16 décembre 2010

Derrière ce revirement, il y a les déclarations de François Fillon, le 7 octobre dernier à Richelieu en Indre-et-Loire. Le Premier ministre avait alors demandé plus de souplesse dans l’application de la loi du 16 décembre 2010 relative à la réforme des collectivités territoriales. Et ainsi implicitement repoussé la date butoir du 31 décembre 2011 pour l’application de ces schémas de cohérence territoriale.

On se dirige donc vers un statu quo

Derrière ce revirement il y a aussi le probable refus de la commission départementale et de ses membres de valider le projet d’une fusion à trois proposée par le préfet. Majoritairement à gauche, la CDCI avait déjà clairement annoncé son désaccord sur cet aménagement, favorable à l’UMP.

Au-delà des questions d’aménagement du territoire, cette fusion aurait en effet permis à François Commeinhes, maire UMP de Sète, et Gilles d’Ettore, député maire UMP d’Agde, de mettre la main sur cette nouvelle agglo.

On se dirige donc vers un statu quo. Et une victoire pour Pierre Bouldoire, actuel président de Thau agglo.

Midi Libre 25/11/2011 – Les réactions :

Hérault du jour du 23/11/2011

14:58 Publié dans Agglo, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

22/11/2011

BILLAUTSHOW Weda envoie les toubibs dans le cloud

Connaissez-vous Fabrice Greenbaum from Montpellier ? Weda envoie les toubibs dans le cloud...

Fabrice lance une plateforme dénommée Weda, pour les médecins libéraux généralistes et spécialistes.

Pourquoi avoir lancé  Weda ? Il explique que pour cela il a mis sur pied des groupes de travail avec des médecins, pour réaliser "le cahier des charges" comme on dit dans l'informatique traditionnelle.. Et que veut dire le mot Weda ?

Capture d’écran 2011-11-19 à 11.47.44La France compte une population d'environ 120.000 médecins généralistes et spécialistes. Avec un total de 800.000 personnes environ dans toutes les professions de la santé...

Weda en fait propose une gestion compléte d'un cabinet médical en mode Saas dans le cloud... Donc accessible par un simple browser. Plus besoin d'avoir localement des applicatifs spécifiques avec des interfaces dédiées.

Les médecins mettront-ils à la poubelle ces applicatifs anciens ? Certes, mais il faut d'abord récupérer les données archivées. Et le médecin pourra choisir : garder ses logiciels "anciens" et ne faire que l'archivage dans le cloud, ou alors tout utiliser en mode Saas...

Quels sont les apps (comme on dit maintenant) qui seront à leur disposition ? Tout tourne autour du dossier médical... avec échange entre le généraliste et le spécialiste. Quels sont les modules complémentaires ?

Capture d’écran 2011-11-22 à 10.57.05

Quelles sont les différences entre le dossier médical de Weda et le fameux DMP dont on parle depuis des années ? En fait, le dossier médical Weda va alimenter le DMP... A noter qu'en mode cloud, les médecins vont pouvoir accéder à leurs dossiers de partout... Qu'est ce que le We ? Le Wd ? Le Wa?  Le Wv ? Comment est intégré le fameux Vidal dans Weda ? (en "Web 3.0", nous dit Fabrice)..

Comment se passe dans Weda la gestion des remboursements Sécurité Sociale et autres Caisses de maladie ? Comment se passe la gestion de la Carte Vital ? Weda a-t-il tous les agréments nécessaires ? Quelle est la sécurité qui sera intégrée dans Weda ?

Les médecins ne sont-ils pas rebutés par le cloud et le Saas ? Où sont hébergées les données de santé des médecins ?

Capture d’écran 2011-11-22 à 10.59.59

Quel est le coût pour les médecins ? Comment sera commercialisée l'offre Weda ? Fin 2012 combien de médecins seront en orbite dans le cloud Weda ?

Qu'est-ce que la nouvelle Convention Médicale qui sera obligatoire en 2012 ? Quelle est l'aide financière apportée au médecin pour son informatisation ? (montant de l'ordre de 3.000 €/an).

Capture d’écran 2011-11-22 à 11.30.39Intégration de la visiophonie dans Weda ? Utilisation par Weda des réseaux sociaux ? de la mobilité ? Avec utilisation de tablets ? (les médecins américains commencent à s'en équiper..).

Le cloud permettra-t-il de diminuer les coûts de la santé en France ? Le cloud permettra-t-il de mieux organiser l'administration de la Santé ?

Visées internationales pour Weda ? Espagne, pays de l'Est, l'Allemagne, pays du Mahgreb ?

Différences entre l'informatique médicale américaine et française ?

Le 2/12/2012 le Quotidien des Médecins Informatique publiera une histoire de l'informatique médicale...

Capture d’écran 2011-11-22 à 11.31.50Commentaires au débotté... Hé bien, cela bouge dirait-on, chez les professionnels de santé français. Professionnels que l'on disait trés conservateurs face à ces "nouvelles" technologies (effectivement j'en connais - pas de noms svp)... Aprés la startup de Lille 9h37, voilà maintenant Weda..

La santé française, ou en tout cas une partie, va commencer à se "cloudifier"... Pour l'instant, il ne s'agit que des médecins libéraux (les médecins hospitaliers ne sont pas intégrés)... Mais nul doute qu'à terme, on assistera probablement à un effet d'entraînement. "Comment vous n'êtes pas dans mon cloud ?" On retrouvera dans les clouds français sécurisés "souverains" (comme dit notre aimable gouvernement)... les autres professionnels de santé (pharmaciens, kiné, ambulanciers, hôpitaux, Samu) ... Et puis ensuite les organismes de remboursement, les assurances, les mutuelles...

ll me semble que les économies de coûts devraient être substantielles...  De plus, peut-être que l'on pourra mieux faire passer l'information entre les différents silos de la santé française ? (ce qui permettrait peut-être d'éviter des déboires comme une amputation ?).

Pour contacter Fabrice Greenbaum : fabrice(arobase)weda.com

© Une production du Billautshow - the video for the rest of us - the e-billautshow : the french worldwide hub

10/11/2011

Aqua Domitia

« Un grand projet régional : Aqua Domitia (1ère partie)

« Un grand projet régional : Aqua Domitia (2ème partie)

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03.11.2011

Un grand projet régional : Aqua Domitia (1ère partie)

Aqua Domitia est le projet de desserte en eau brute porté par la Région Languedoc-Roussillon il s’agit en fait de l’extension du réseau hydraulique régional.

En climat méditerranéen, l’eau a, plus qu’ailleurs, une importance vitale. Sans eau, pas d’établissement humain.

La colonie romaine de Nîmes a dû son extension à la construction du Pont du Gard qui permettait la continuité de l’aqueduc amenant de l’eau en suffisance.

De même, le développement de Montpellier n’a été possible que grâce à l’existence providentielle de la Source du Lez.

Aqua Domitia consiste à créer un adducteur d’eau du Rhône, issue du Canal Philippe Lamour aux portes de Montpellier, jusqu’au Minervois et au Narbonnais dans l’Aude.

130 km de canalisations d’un diamètre compris entre 0,7 et 1,2 m, pour le réseau primaire.
Un coût total de 280 millions d’€ dont la moitié pour les réseaux secondaires.
Une période de réalisation étalée de 2012  à 2020, suivant deux hypothèses « basse » et « haute », en tenant compte :

  • des nouveaux besoins d’eau potable dus à la croissance démographique (population devant passer de 2,6 à 3,2 millions en LR d’ici 2030, avec une hypothèse de taux de croissance de 1 % par an),
  • des économies de consommation d’eau potable du fait d’une conscience écologique montante (équipement en réducteurs de débit des robinets dans le résidentiel et le tertiaire, réduction de l’arrosage des espaces verts privatifs ou publics), estimées à 10 % des consommations d’eau potable,
  • des gains de rendement sur les réseaux de distribution d’eau potable (avec un objectif fixé à 75 % ce qui représente d’énormes investissements en terme de remplacement de canalisations et de branchements),
  • d’une augmentation des surfaces agricoles irriguées,
  • des gains de rendement sur les réseaux existants de distribution d’eau d’irrigation,
  • d’une augmentation des consommations pour les espaces verts, les jardins et les usages industriels.

Globalement, les 22,4 Mm3 (millions de m3) de besoins annuels, estimés en hypothèse « haute » pour 2030, se répartissent approximativement en :

  • - 20 % pour les espaces verts et usages divers,
  • - 35 % pour l’eau potable,
  • - 45 % pour les besoins agricoles.

Ces besoins sont à comparer aux pourcentages actuels, soit respectivement 65 % pour les usages divers, 5 % pour l’eau potable et 25 % pour l’irrigation.

Plus précisément, avec des besoins de 19,2 Mm3 en pointe, c’est-à-dire de mai à octobre, les consommations seront à l’évidence saisonnière ce qui permet de beaucoup moins rentabiliser les installations.

Une analyse plus fine permet de constater que les besoins principaux sont :

  • en eau d’irrigation dans la Basse Vallée de l’Hérault et les premières soubergues, avec un peu plus de 20 % des besoins,
  • en eau potable dans le Biterrois, notamment pour les estivants sur la côte méditerranéenne (zone comprise entre Pézenas, Mèze, Agde, Béziers et Vendres) avec des besoins quantitatifs du même ordre de grandeur, mais avec des espérances de chiffre d’affaires bien supérieur.

Compte tenu des consommations escomptées, les maillons sont franchement de plus en plus rentables en allant vers l’extrémité du tuyau ! A l’évidence, le projet Aqua Domitia n’est donc acceptable économiquement que pris dans son ensemble.

Sur le plan qualitatif, ce projet ambitieux appelle de nombreuses remarques. Il n’est pas sûr que les besoins en eau potable soient si importants. En effet, les économies d’eau potable pourraient être bien supérieures aux 10 % escomptés si les Languedociens prenaient davantage conscience de sa rareté.

Avec des appareils électroménager plus performants, la substitution de douches aux bains, la récupération des eaux de pluie pour alimenter les chasses d’eau, voire les WC secs, la réduction des consommations d’eau potable pourraient s’avérer plus substantielle.

Une tarification progressive par tranches de consommation contribuerait aussi à responsabiliser les usagers.

Pour ce qui est de la satisfaction des besoins futurs en eau potable, Aqua Domitia aura un effet décisif pour le Biterrois en terme de volumes, comme c’est déjà le cas pour la desserte en cours d’une unité de potabilisation de l’eau brute à Fabrègues pour alimenter le secteur allant de Sète aux portes de Montpellier.

En outre, Aqua Domitia aura un impact en terme de sécurisation de l’approvisionnement en cas de pollution momentanée d’une ressource naturelle (rappelons-nous la récente pollution du Vidourle par un  herbicide qui avait fait craindre un impact sur les nappes phréatiques).

Enfin, comme à Montpellier, la nouvelle ressource en eau du Rhône permettra de satisfaire les pointes estivales de consommation liées à l’arrosage, à l’arrivée des touristes et à l’étiage des ressources actuellement exploitées..

Cette fourniture de pointe permet d’ores et déjà à BRL de mettre en avant 700.000 personnes « sécurisées » en AEP.

Si 240.000 habitants sont d’ores et déjà « sécurisés », Aqua Domitia concernera 100.000 habitants supplémentaires.

Dans le même registre de prévention des risques, le projet anticipe les effets du changement climatique annoncés pour notre région : augmentation de la température moyenne de plusieurs degrés, fréquence des périodes de sécheresse plus élevée, événements cataclysmiques plus nombreux favorisant le ruissellement des précipitations et freinant leur transfert vers les nappes phréatiques.

Concernant l’impact sur les prélèvements d’eau en milieu naturel, Aqua Domitia :

- permettra de réduire les prélèvements dans les fleuves et les rivières, actuellement opérés pour l’arrosage et l’irrigation,

- aura un faible impact sur le Rhône en ponctionnant un débit de 2,5 m3/s, soit 1 % du débit d’étiage de ce grand fleuve, au régime nival donc bien alimenté en été contrairement par exemple à la Loire qui peut connaître des à-secs estivaux.

Il est même possible de penser à des soutiens d’étiage, via des lâchers d’eau du Rhône dans les cours d’eau le nécessitant, si ce n’est le coût très élevé et récurrent  de ce genre d’opération.

Bas-Rhône Languedoc (ex Compagnie Nationale d’Aménagement du Bas-Rhône Languedoc) a obtenu en 1956 le droit de prélever 25 m3/s de débit dans le Rhône pendant 96 ans.

BRL utilise actuellement 10 m3/s essentiellement via un transit par le canal Philippe Lamour qui dessert déjà le Gard et l’Est héraultais.

BRL, bénéficiant d’une concession de l’Etat, a d’abord exploité la distribution d’eau d’irrigation sur des secteurs faciles à cultiver, appelés casiers.

C’est ainsi que les Costières de Nîmes ont été vouées au maraîchage et aux vergers, le Lunellois et le Melgorien à la diversification des cultures, en alternative à la monoculture de la vigne.

Cette transformation a été rendue possible grâce au fort volontarisme de l’Etat, à l’époque très centralisé.

La Compagnie a ensuite connu des difficultés financières importantes ayant abouti à une filialisation de ses activités « Distribution d’eau », « Ingénierie » et « Espaces verts » ainsi qu’à une recapitalisation par les collectivités locales et par un des majors de la distribution d’eau potable en France, devenu actionnaire minoritaire de la filiale BRLE (E pour « exploitation » du réseau d’eau brute).

L’Etat a fini par récemment déléguer la compétence d’aménagement hydraulique à la Région Languedoc-Roussillon qui est aussi le principal actionnaire de BRL, la maison mère.

BRL est dorénavant concessionnaire de la Région, nouvelle propriétaire des réseaux (patrimoine estimé à 1,6 milliards d’euros).

D’autre part, sont nés il y a maintenant une quinzaine d’années deux syndicats intercommunaux dirigés par des élus locaux - le Syndicat Nord-Sommiérois dans le Gard et le Syndicat Intercommunal des Travaux d’Irrigation dans la Vallée du Salaison au nord-est de Montpellier – qui ont créé des réseaux voués à l’irrigation agricole mais aussi à l’arrosage des jardins privatifs par les particuliers, ces derniers permettant l’équilibre financier précaire de ces nouveaux services publics gérés en régie directe.

Ces deux syndicats achètent l’eau à BRL avant de la distribuer.

Aqua Domitia conduira au prélèvement d’environ seulement 20 millions de m3 alors que le Rhône déverse en moyenne en Méditerranée 54 milliards de m3 !

Globalement, BRL a mobilisé respectivement lors des saisons 2007/2008, 2008/2009, 2009/2010 et 2010/2011, 118, 125, 116 et 124 millions de m3, sachant que la Compagnie exploite aussi les barrages des Monts d’Orb (33 Mm3 à Avène les Bains dans l’Hérault) dans le cadre de la concession, du Salagou (102 Mm3 près de Clermont l’Hérault), de la Ganguise (22 Mm3 aux portes de l’Ariège), de Laprade (9 Mm3 au nord de Carcassonne, au pied de la Montagne Noire) et trois barrages dans les Pyrénées-Orientales, pour un volume total de 70 Mm3, exploités dans le cadre de délégations de service public (cf. documentation de BRL Ingénierie).

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Un grand projet régional : Aqua Domitia (2ème partie)

Cette note fait suite à une précédente, récemment parue dans "Montpellier Villages", décrivant et analysant partiellement le grand projet d'aménagement hydraulique régional Aqua Domitia.

Pour ce qui est des usages agricoles, le Languedoc-Roussillon est très en retard : la surface irriguée en France est passée de 450.000 ha en 1960 à 1.600.000 ha en 1995 alors que notre région n’arrosait que 92.000 ha en 1995 (30 % de plus tout de même qu’en 1988).

50 % des surfaces irriguées en France relèvent des régions Aquitaine, Centre et Midi-Pyrénées.

Il faut dire qu’aux gains financiers liés à l’irrigation, les aides (majorées en cas d’arrosage) de la Politique Agricole Commune concernent 90 % des surfaces en Poitou-Charentes, 80 % en Aquitaine et 10 % seulement en Languedoc-Roussillon.

Alors que l’irrigation fait un tabac dans les régions de grandes cultures (1,9 millions d’hectares maintenant irrigués sur 2,7 millions d’hectares irrigables, c’est-à-dire équipés), notre région viticole, pourtant bien équipée entre Montpellier et le Rhône, utilise peu ses installations (35.000 hectares irrigués bon an mal an via BRL et 6.000 agriculteurs desservis soit une dose moyenne de 1.800 m3/ha, 10.000 m3 consommés en moyenne par agriculteur et 5 hectares irrigués par agriculteur) ce qui renchérit de facto le prix de l’eau.

En effet, tout le poids de l’amortissement des aménagements reposent sur les seuls irrigants.

De plus, compte tenu des spécificités du climat méditerranéen et de sa forte xéricité estivale, les doses d’arrosage sont supérieures ce qui entraîne un surdimensionnement coûteux des installations.

Fait nouveau, l’irrigation de la vigne (un complément hydrique équivalent à 100 mm de pluviométrie annuelle apporté par goutte à goutte aux meilleurs moments au regard des constations climatiques et des stades végétatifs) fait l’unanimité au sein de la profession agricole et des décideurs publics.

Le coût de la pose d’un dispositif de goutte à goutte est en viticulture de l’ordre de 1.000 à 2.000 € l’hectare.

3 projets pilote, représentant 2.500 hectares irrigables, ont d’ores et déjà été lancés dans l’Hérault par les Vignerons du Pays d’Ensérune, de la cave coopérative de Roquebrun mais aussi de l’Occitane (coût de 6.000 €/ha pour construire les réseaux secondaires et tertiaires raccordés aux installations existantes de BRL, couvert à hauteur de 75 % par les aides publiques).

Ces initiatives se heurtent cependant aux problèmes de l’arrachage de la vigne et à l’éparpillement des parcelles qui éloignent les périmètres réellement irrigués les uns des autres.

L’objectif de l’irrigation de la vigne est d’éviter les blocages de maturité comme le stress hydrique de la plante, d’augmenter le potentiel aromatique des vins blancs et rosés et enfin d’amélioration de nos exploitations en offrant des vins dans des gammes de prix plus abordables.

Si la vigne nécessite un volume annuel d’irrigation de 1.000 m3/ha, les grandes cultures (blé tendre, blé dur, maïs, sorgho, tournesol, etc.), comme les cultures maraîchères ou arboricoles, mobilisent approximativement le triple ou le quadruple.

Aqua Domitia est donc à même d’alimenter entre 10.000 hectares de vignes ou 3.000 hectares de cultures diversifiées et vraisemblablement un mix des deux.

Encore faudra-t-il éviter les errements du passé et que par des restructurations foncières, voire des maîtrises publiques du foncier, les agriculteurs puissent être localisés sur des casiers irrigués à 100 %, si l’on fait exception bien sûr des repos de terres liés à l’assolement.

La Région Languedoc-Roussillon vient d'ailleurs de signer (Cf. Midi Libre du mardi 1er novembre 2011, "Région", page 2) une convention tripartite avec la SAFER Languedoc-Roussillon et BRL.

Cette dernière achètera pour 1 à 2 M€ par an de terres irrigables - une centaine d'hectares - afin de les "sanctuariser" et de les louer à des paysans : cette initative pourrait aussi permettre des échanges amiables de foncier en vue de "remembrer" des casiers hydrauliques.

BRL est chargée par la Région de "conduire une politique d'achat ciblée dans les zones irriguées, sur le territoire présentnt la meilleure valeur agronomique et les risques les plus importants d'abandon de l'activité agricole", notamment sur le Narbonnais dans l'Aude (plus tard le Canton de Ginestas et la zone du Quatourze), le Sud de Béziers dans l'Hérault, les Costières de Nîmes et la Vistrenque dans le Gard.

La SAFER Languedoc-Roussillon, de son côté, détectera  les parcelles et de recensera les candidats à la location.

Globalement, Aqua Domitia permettrait donc d’augmenter d’environ 10 % les surfaces irriguées en Languedoc-Roussillon alors qu’elles ont déjà augmenté, sans aménagement supplémentaire, de 30 % entre 1988 et 1995 !

Cela signifie que l’enjeu fondamental dans notre région est d’optimiser les équipements d’irrigation existants, ce qui permettrait une baisse du prix de l’eau agricole et donc l’enclenchement d’un cercle vertueux avec l’arrivée de nouveaux irrigants.

Pour BRL, Aqua Domitia pourrait générer une augmentation de surface irriguée de l’ordre de 20 % (si l’on table sur 7.000 ha nouveaux à comparer aux 35.000 ha actuellement arrosés).

Il n’en demeure pas moins que ce projet de grande envergure est de nature à dynamiser le personnel, fait essentiellement de techniciens et d’ingénieurs, de BRL : un projet d’entreprise motivant et un challenge technique enthousiasmant !

En outre, il ne faut pas négliger que l’agriculture irriguée génère 2 à 5 fois plus d’emplois que l’agriculture pluviale.

Le sens du service public pousse aussi à offrir une possibilité d’irrigation là où elle n’est pas possible – ou ne serait plus possible compte tenu de la priorité à donner à l’eau potable ou à cause des incidences du changement climatique – sachant cependant que les Avants-monts et les Hauts-Cantons ne connaîtront jamais cette chance pour des raisons économiques.

Il faut aussi pointer du doigt l’énorme enjeu que constitue la diversification des cultures dans notre région dominée par la monoculture de la vigne.

Or, le vignoble est passé de 400.000 ha dans les années quatre-vingt à moins de 250.000 ha maintenant, avec en sus des rendements moyens en baisse d’un tiers, ce qui fait que la production avoisine en volume à peine les 40 % de celle d’il y a 30 ans.

Certes, beaucoup d’hectares arrachés sont partis à l’urbanisation ou au développement d’infrastructures notamment routières.

Il reste toutefois un potentiel de l’ordre de 100.000 hectares utilisables par d’autres cultures.

Celles qui sont d’avenir nécessitent toutes un apport d’eau : le maraîchage Bio, l’arboriculture de proximité, les cultures de semences, les plantes servant de matières premières à des micro-filières de transformation (plantes médicinales et aromatiques, Stevia Rebaudiana pour remplacer les édulcorants, chanvre zéro cannabitol pour l’isolation thermique, etc.), les protéagineux (pois chiches, haricots secs, lentilles, fèves) voués à l’approvisionnement de restaurants scolaires et, d’une manière générale, toutes les productions pouvant s’inscrire dans des modes de commercialisation en circuits courts.

Concernant les ressources alternatives à l’eau du Rhône, certains évoquent des sources d’eau potable, de qualité, déjà identifiées : l’eau d’Alet peu exploitée en ce moment pour la mise en bouteilles dans l’Aude et la Source des Cents Fonts en frange du fleuve Hérault.

Toutefois, l’exploitation des Cents Fonts aurait un impact fort sur l’étiage de l’Hérault, la source ayant comme exutoire le fleuve.

En outre, l’acheminement de ces eaux sur les lieux de consommation nécessiterait, comme pour Aqua Domitia, la construction de feeder de plusieurs dizaines de kilomètres.

Quant aux autres ressources, les hydrogéologues considèrent qu’elles sont déjà découvertes, voire surexploitées comme la nappe astienne menacée en front de mer par une éventuelle intrusion des eaux salées de la Méditerranée.

Concernant la charge financière, générée par Aqua Domitia, à répartir entre les bénéficiaires des ouvrages, elle équivaut à 18 millions d’€ annuels si les 280 millions d’€ à investir étaient empruntés en totalité, au taux d’intérêt de 4 %, sur une durée de remboursement de 25 ans.

L’amortissement représente donc 80 centimes d’€ du m3.

Il faudra rajouter les frais de pompage (minimes) et de gestion (plus substantiels).

Pour l’eau potable, il sera nécessaire de potabiliser l’eau du Rhône (filtrage, floculation/décantation, ozonation) avec un coût supplémentaire de l’ordre de 20 centimes d’€ du m3 pour le traitement physique et chimique poussé qui s’impose (à comparer aux 5 centimes d’€ que coûte la classique simple désinfection par chloration appliquée aux eaux souterraines).

Aqua Domitia ne venant qu’en complément de ressources actuelles bien moins coûteuses (traditionnellement de l’ordre de 15 centimes d’€ du m3 pour l’exhaure et la chloration), le surcoût marginal sera acceptable par les usagers d’autant que dans l’Hérault, le prix de l’eau potable (de l’ordre de 3 €/m3 en moyenne) étant aujourd’hui de 10 % inférieur à celui constaté au niveau national, sans compter que tôt ou tard, une péréquation du prix de l’eau pourrait intervenir dans l’Hérault afin d’assurer le prix unique qu’espère la population.

A long terme, le dessalement de l’eau de mer viendra répondre aux manques d’eau douce.

Les coûts de cette technique sont déjà abordables – de l’ordre de 50 centimes d’€ du m3 par exemple en Espagne – mais les unités d’extraction de l’eau douce :

- sont d’une taille excédant les besoins de notre région,

- nécessitent de grandes quantités d’énergie (5 kWh/m3 en utilisant la technique de l’osmose inverse) issues soit du pétrole, soit des centrales nucléaires.

Pour l’irrigation, le coût élevé de l’amortissement du réseau hydraulique d’Aqua Domitia n’est pas supportable en l’état par les agriculteurs : il y aura donc forcément adaptation du prix pour l’irrigation agricole grâce à une péréquation tarifaire avec les autres usagers.

Quoiqu’il en soit, l’eau d’irrigation ne sera jamais très bon marché ce qui la destine à des cultures de forte valeur ajoutée.

Comme pour les syndicats intercommunaux du Nord-Sommiérois et de la Vallée du Salaison (SITIVS regroupant les communes d’Assas, de Clapiers, de Guzargues, de Jacou, de Teyran et de Vendargues), les particuliers, consommant de l’eau, pour leur agrément, dans leurs jardins, en substitution de l’eau potable, seront indispensables pour équilibrer financièrement le service.

Si l’on s’intéresse au prix que paye le SITIVS à son fournisseur d’eau, c’est-à-dire BRL !, on constate une prime fixe pour le débit de l’ordre de 75 € par m3/s) et pour les volumes de lordre de 0,15 €/m3.

En appliquant ces tarifs à Aqua Domitia, on obtient un prix de 0,35 €/m3, à majorer pour tenir compte des fuites d’un réseau d’irrigation (rendement de l’ordre de 70 %) ce qui donne un ordre de grandeur de 0,50 €/m3 que le SITIVS doit répercuter sur ses usagers.

Cette estimation permet de constater la cherté relative du projet Aqua Domitia (0,80 €/m3 rien que d’amortissement), compréhensible quand on considère qu’il s’agit d’un équipement complémentaire.

Cette cherté de l’eau, au regard de ce qui est admissible en irrigation, disqualifie bien entendu toute possibilité de transférer cette ressource hydraulique plus loin, notamment pour alimenter Barcelone ou soutenir le débit de l’Ebre en Catalogne, dans des conditions économiques un tant soit peu réalistes (sans compter l’opposition farouche des arboriculteurs catalans qui se sentent concurrencés de façon déloyale par les Espagnols).

Compte tenu des capacités contributives et des consentements à payer l’eau des différents acteurs économiques, la volonté de la Région Languedoc-Roussillon et de son Président Christian Bourquin, de créer un « service public régional de l’eau » et d’y associer un organisme régulateur institué dès septembre 2011 est ainsi fortement bienvenue.

Par exemple, les agriculteurs consommeront de gros volumes à prix bas tandis que les particuliers consommeront de petits volumes à prix plus élevé mais inférieur à celui de l’eau potable.

Il sera forcément nécessaire de proposer des tarifs adaptés aux différentes utilisations.

En outre, le nouveau réseau hydraulique ne sera rentable qu’à long terme, les premiers utilisateurs, en faible nombre, étant dans l’incapacité de couvrir les frais, essentiellement fixes dans ce type de service.

En conclusion, Aqua Domitia est utile pour les Languedociens :

- pour satisfaire et sécuriser les besoins en eau potable,

- pour rentabiliser et optimiser sur le plan qualitatif la production viticole sur les premières côtes et la plaine,

- pour donner une chance de diversification à l’agriculture locale (maraîchage, plantes aromatiques et médicinales, cultures vivrières notamment protéagineuses, plantes utilisées dans l’isolation thermique), sous réserve de restructuration foncière, de soutien technique et de changement de cap complet de l’économie agricole locale en s’orientant vers les cultures Bio, les circuits courts et une industrie alimentaire plus variée, satisfaisant davantage la demande locale en produits de qualité.

Aqua Domitia est un investissement coûteux du fait qu’il répond à des besoins de pointe presqu’exclusivement estivaux et qu’il vient subvenir à l’absence de ressources naturelles exploitables sans engendrer des impacts écologiques.

La poursuite du développement économique du Languedoc-Roussillon nécessite cependant cet aménagement dont la justification repose presque exclusivement sur l’obligation d’offrir l’eau domestique aux habitants de notre région.

C’est sur cet objectif à forte valeur ajoutée que reposera l’équilibre financier de l’opération, les usagers de l’eau potable s’acquittant grosso modo des 3/4 des coûts.

Quant aux réseaux d’irrigation, ils ne seront rentables - à long terme au mieux - qu’avec une mixité des bénéficiaires, les consommateurs d’eau brute non agricole étant indispensables pour rentabiliser le service.

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07/11/2011

Appel à Projet IDEX : Université Montpellier Sud de France (UMSF) écartée

Objectif-LR 07-11-2011 - Montpellier éliminée de la course à l’Idex

- Région

Le comité de pilotage du Grand Emprunt a publié, lundi 7 novembre 2011, une liste de 5 dossiers sélectionnés dans le cadre des Initiatives d’Excellence, où Montpellier ne figure pas.

C’est une décision catastrophique que la jeune Université Montpellier Sud de France (UMSF) vient d’essuyer dans le cadre de l’appel à projets Idex.

Le dossier de l’UMSF, déposé en septembre 2011, a été écarté, lundi 7 novembre, par le comité de pilotage des Investissements d’Avenir (Grand Emprunt), au profit des candidatures d’Aix-Marseille, de Lorraine, de Paris-Saclay, de Paris Novi Mundi University et de Sorbonne Paris Cité.

C’est la deuxième fois que la candidature montpelliéraine est écartée de la course à l’Idex, après une élimination de la première vague de sélections, en juillet 2011.

Contacté par Objectif, Bernard Hubert, président d’Agropolis International, qui a déposé le dossier de l’UMSF, se refuse à tout commentaire avant de connaître les arguments du comité de pilotage, qui seront communiqués en fin de journée.

L’Idex, doté de 7,7 Mds€ au plan national, doit permettre de faire naître en France 5 à 10 pôles pluridisciplinaires d’enseignement universitaire et de recherche, aptes à concurrencer les plus grandes universités mondiales.

Retrouvez les réactions des principaux acteurs du dossier Idex UMSF sur www.objectif-lr.com.

Anthony Rey

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