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13/11/2008

Midi Libre 12/11/2008 « Sète doit être le port du Languedoc-Roussillon »

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Port de plaisance

Frêche promet un plan de 200 millions d'euros pour le port de Sète

RAPPEL
Il est venu, il a vu et il a convaincu. Les maires, conseillers généraux et régionaux du Bassin de Thau ont écouté hier matin le projet « sur dix ans » de Georges Frêche, président de la Région. Un projet estimé à 200 M€ (lire "Midi Libre" d'hier) auquel il est forcément difficile de ne pas adhérer. Car au final, « armateurs, port et travailleurs » ont tout à y gagner.

« Sète n'a jamais été le port du Languedoc- Roussillon », a asséné Frêche l'historien. Ce à quoi lui a répondu Frêche le politique : « Sète doit être le port du Languedoc- Roussillon. » Un dialogue imaginaire qui va pourtant profondément changer la physionomie des lieux. En six points.

Assis, à l'intérieur d'un préfabriqué grimé sang et or, devant un autobus de personnalités locales, Georges Frêche a d'abord épinglé.

Le port de Sète : « Il y a une malédiction sur ce port. Il est en difficulté depuis 20 ans et plus. Son activité est en baisse de 20 %. Et il ne représente que 4 % de l'emploi sur la zone sétoise contre 40 % au Havre. »

Les ports français : « Ils ont une mauvaise gestion. Aujourd'hui, les ports français, ce sont Rotterdam, Barcelone et Gênes. »

L'Etat : « C'est une catastrophe. Il n'a pas un rond et, en plus, il est long. Je défends le service public mais il doit se bouger un peu plus. Quand vous voyez les Chinois, on croit rêver. »

Et Véolia, volontaire pour gérer ports et aéroports : « Ils ont une gestion de père de famille, raplapla. »

Après ces politesses d'usage et quelque apartés sur Port-la-Nouvelle et Port-Vendres, les nuages se sont dissipés au-dessus de l'Île singulière, soufflés par un vent de « dynamisme, de modernité et de développement » et laissant apparaître un ciel « compétitif et attractif ».


1 Le pôle agro-industriel.- Il s'agit de restructurer le bout du port, sur la darse 2 et le quai J, là où Saipol a déjà son usine de diester. Ici sera construit, par la société Centre Grains, le nouveau silo à grains. La Région investira 12,8 M€ pour prolonger le quai J sur 150 m de long et 22 m de large (portique maritime à l'ouest, portique fluvial à l'est) et assurer les travaux de voiries. En projet également, une route entre le pôle et l'entrée du port côté La Peyrade.

2 Le pôle passagers.- 26 M€ devraient permettre de couvrir un projet en deux phases. D'abord, le doublement de l'escale dans le bassin Orsetti. Les travaux sont presque achevés et vont libérer un espace suffisant pour y ériger un nouveau poste de police et douanes ainsi que pour y accueillir à l'embarquement des passagers qui « à 80 %, arrivent avec leur voiture ». Ensuite, là où l'on peut encore voir pour quelque temps le silo à grains (môle Masselin), une nouvelle gare maritime sera édifiée, gare qui pourra recevoir des navires de plus de 200 m de long. Et quatre à la fois. Ceci devrait permettre d'accentuer les échanges avec le Maroc. A ce sujet, le président de la Région rencontrera Mohammed VI au printemps.

3 Le bassin du Midi.- Sa réhabilitation a été estimée à 4,5 M €. Les quais nord et sud sont en voie de consolidation. Le premier sera réservé aux thoniers, le second aux chalutiers.

4 La criée.- 250 000 € seront consacrés à sa rénovation (locaux, systèmes informatiques, optimisation des modes de vente).

5 Aire de carénage à Frontignan.- Un projet de 13 M€ est en cours pour installer une nouvelle aire sur les terre-pleins disponibles. La flotte de pêche languedocienne disposerait là d'un portique de 400 tonnes, d'une grue pour les petits métiers et d'un espace réservé aux bateaux de plaisance.

6 Réhabilitations, abandons.- L'ancien terrain de Total devrait être réhabilité dans quelques mois et offrira un nouvel espace (pour un nouveau trafic ?). Par ailleurs, la Région compte toujours « sur un trafic conteneurs » à Sète. En revanche, il est clair que le charbon n'est plus en odeur de sainteté, à cause de sa faible valeur ajoutée. A terme, selon la Région, l'activité devrait « disparaître » du port de Sète.

Photos Vincent ANDORRA

Yohan DOUCET

VOS REACTIONS

13/11/2008 à 21h38 | santiag 

Un début comme un autre mais pas un mot sur le transport fluvial entre le Rhône et la Méditerranée (les analystes disent que le trafic fluvial pourrait augmenter de 50% pour la prochaine décennie) ni sur le pb écologique du démantèlement des bateaux que personne dans la zone Europe ne veut faire.

Comment lutter contre Tanger qui va capter tous les conteneurs de la Méditerranée . Le cabotage entre l'Espagne et l'Italie on n'en parle pas pourtant les autoroutes et en particulier l'A9 sont saturée par ces transports latéraux

13/11/2008 à 15h48 | antonio 

Il ne manque encore PLUS qu'une escale attractive. Il manque des millions de tonnes de marchandises à décharger et des centaines de bateaux pour sortir le port de sa lente mais inexorable agonie. Les grues rouillent. Et les millions d'€uros continuent d'être engloutis. Qui est-ce qui en profite ? QUI ? Le port de Sète est un tonneau des Danaïdes. C'est dommage pour le contribuable!

13/11/2008 à 10h33 | gigi 

Le développement des échanges "Ferries" avec le Maroc et le développement de la plaisance, petite et grande, sont certainement les marchés les plus évidents du port de Sète.

Pour les croisièristes, il manque encore une escale attractive en image et pour les conteneurs, l'absence de tout hinterland industriel ou commercial de gros ne préfigure aucun accroissement notable.