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29/09/2009

Le Point 24 septembre 2009 – Dossier spécial Sète – Ce qui marche, ce qui coince

http://www.lepoint.fr/actualites-region/2009-09-24/specia...

Publié le 24/09/2009 - Modifié le 24/09/2009 N°1931 Le Point

Spécial Sète

Ce qui marche, ce qui coince

Enquête. Pour son retour à Sète, Le Point a dressé l’inventaire complet des réalisations et des projets à venir. Un état des lieux contrasté.

Dossier réalisé par Hervé Denyons et Christine Rigollet

Environnement : la reconquête des lidos

Avec 20 kilomètres de plage et 7 500 hectares de lagune renfermant des centaines d’espèces végétales et animales (dont trois variétés d’hippocampes !), l’agglomération de Sète bénéficie d’un patrimoine écologique-et économique-unique au monde. Mais un patrimoine aujourd’hui bien fragilisé.

C’est la tempête de 1982 qui, endommageant la route littorale, dévoila la gravité des dégâts : le lido reculait inexorablement. En cause : le déficit d’apports de sédiments, la proximité de la route, ainsi que la fréquentation touristique massive et anarchique. Après avoir réagi au coup par coup, une vaste opération de sauvegarde du littoral a été lancée fin 2007 par l’agglomération du bassin de Thau. Ont été mis à contribution l’Etat (30 %), l’Europe (20 %), la région (15 %), le département (15 %) et, bien sûr, l’agglo (20 %). Montant du chantier : 50 millions d’euros.

« Nous construisons une nouvelle route plus écologique loin de la plage, explique Dominique Salasse, chef du service Espaces naturels de Thau Agglomération, et détruisons l’ancienne, facteur d’érosion. Puis nous reconstituons le rivage en réensablant la plage et en réhabilitant le cordon dunaire grâce à des ganivelles [des pièges à sable en bois de châtaigniers] et à la plantation d’oyats. Nous en profitons pour aménager des parkings, une voie verte pour les piétons et les cyclistes, ainsi qu’une voie réservée aux bus. »

Ce chantier terrestre, qui s’achèvera à l’été 2010, va s’accompagner à l’est-la partie la plus soumise à l’érosion-d’un chantier maritime avec des atténuateurs de houle (de gros boudins posés au fond de l’eau à 350 mètres du rivage) et un système de drainage sous la plage pour fixer le trait de côte. Ces dispositifs seront testés sur deux kilomètres en 2010. Des caméras numériques permettront de suivre l’évolution du littoral.

De l’autre côté de la voie ferrée s’étend un domaine moins touristique, celui des vignes, des anciens marais salants, des sternes et des échasses, des conchyliculteurs et des pêcheurs. Sa protection passe par un rigoureux contrôle des eaux usées. D’où l’ambitieux programme d’assainissement mis en place par l’agglomération et le Syndicat mixte du bassin de Thau : diagnostic et rénovation des réseaux, renforcement des stations d’épuration, traitement des boues... « Pour mesurer l’impact de l’activité humaine (température, salinité, turbidité...), explique Stéphane Roumeau, responsable qualité de l’agglomération, nous avons immergé dans l’étang des "sirènes" ; ce sont six bouées qui déclenchent des alarmes en cas de pollution. Grâce aux "courantomètres" installés dans les canaux de Sète, nous pouvons localiser l’origine du problème et réagir très vite. »

Pierre Bouldoire, président de Thau Agglomération, a par ailleurs lancé des études pour une nouvelle usine de retraitement des eaux usées. « Ces actions exemplaires sont d’autant plus nécessaires qu’elles concernent un territoire composé à 83 % d’espaces agricoles ou naturels. » Déjà, à l’est, des études sont lancées pour protéger et mettre en valeur le lido de Frontignan. Un chantier de 25 millions qui débutera au premier trimestre de 2011 pour s’achever vers 2015.

Port industriel : des atouts négligés

Voilà une curiosité dont Sète se serait bien passée : sa chambre de commerce, incapable de faire face à ses échéances, est mise sous tutelle ! En cause : le transfert du port à la région qui a privé la CCI d’environ 80 % de ses recettes. L’affaire fait l’objet de multiples recours et illustre bien la dépendance de la ville envers son port. Car ici, depuis toujours, la mer a bien des reflets d’argent pour l’économie locale. Or, jadis florissant, le port de Sète se porte mal depuis bien longtemps. Concurrencé par les grandes structures comme Marseille, Barcelone et Gênes, il a tardé à se moderniser et pâti de l’absence d’un plan de développement cohérent. Un seul portique pour décharger les conteneurs, un accès routier peu séduisant pour les armateurs, une organisation « impressionniste » des quais, une gare maritime d’un autre temps ont eu raison de sa réputation. L’activité n’a donc cessé de décroître pour atteindre 3 millions de tonnes l’année dernière. « Le seuil le plus bas depuis la Libération » , se désole François Liberti, ancien maire et conseiller général de Sète (PC).

Le port ne manque pourtant pas d’atouts : il est le seul en eaux profondes de Marseille à Alicante, bénéficie de la proximité du TGV, de deux autoroutes et peut s’appuyer sur des réserves foncières. Mieux, il devrait profiter de la saturation de ses concurrents et de l’ouverture progressive de l’Algérie. La région a annoncé vouloir en faire un dossier prioritaire, promettant d’y injecter 200 millions d’euros, et Georges Frêche y est venu en personne pour confirmer l’installation d’Agrexco, une société d’exportation de fruits et légumes.

D’autres sociétés privées, comme Lafarge, investissent dans un nouveau terminal et Sintax, entreprise de logistique pour le transport des voitures, veut en faire une plate-forme pour accueillir des véhicules produits en Asie et dans le Maghreb. La construction d’une nouvelle gare maritime devrait également favoriser la relance de l’activité passagers (250 000 unités seulement), qui pourrait être multipliée par quatre. Deux opérateurs italiens ont annoncé récemment l’ouverture de nouvelles liaisons avec le Maroc et l’Algérie.

« Nous sommes sur la bonne voie pour réanimer le port , estime François Commeinhes, le maire UMP de Sète, mais autant la chute peut être rapide, autant il est long de renouer avec la croissance dans un contexte de concurrence farouche. » Dépendante de son port, la ville n’est cependant pas associée directement à sa gestion, partage de compétences oblige. Mais, fait rare en Languedoc, un consensus semble s’être établi au-delà des fonctions et étiquettes politiques pour œuvrer ensemble dans le même sens et enfin grandir... face à la mer.

Port de pêche : calme plat

Ils en ont du charme, ces bateaux en pleine ville, au milieu des terrasses de restaurant bondées. Mais, en 2009, le premier port de pêche français de Méditerranée n’est plus vraiment adapté : filets qui traînent, quais vieillissants, cohabitation incertaine entre professionnels de la mer et plaisanciers, criée à l’ancienne. Sans parler de l’aire de carénage obsolète obligeant les 20 chaluts et 17 thoniers à aller se refaire une beauté ailleurs.

Les problèmes ne sont pas nouveaux, les projets ne manquent pas, mais si les pêcheurs se félicitent du dialogue avec les autorités du port, ils trouvent le temps long. « On sait ce qu’il faut faire, on parle, on parle, mais rien ne bouge » , regrette Raphaël Scannapieco, premier prud’homme de Sète. Du côté de la région, propriétaire du port depuis deux ans, plusieurs millions d’investissements sont annoncés, ainsi qu’une restructuration prochaine de la zone pêche. « Nous avons entendu des engagements fermes sur la rénovation de la criée ou sur l’aire de carénage. Je n’ose pas penser que ces promesses ne seront pas tenues » , glisse malicieusement Jean-Marie Avallone, patron thonier. Un plan d’action devrait être décidé cet automne pour mieux organiser l’activité, dont celle des quelque 50 petits métiers répartis sur les quais.

La municipalité ne doute pas de la volonté de la région. Une confiance que ne partage pourtant pas François Liberti, l’ancien maire. « Il y a la place, l’argent, mais rien de concret. Sète est devenu le premier port... par son retard ! A se demander si la pêche est encore une priorité. » L’interprofession, environ un millier de personnes à Sète, compte bien sur la prochaine échéance des régionales pour faire avancer les dossiers.

Culture : Sète à l’avant-scène

Robert Combas, Georges Brassens, Jean Vilar, Paul Valéry, Pierre Soulages.... Nombreux sont les artistes qui mêlent ou mêlèrent leur nom à celui de Sète. Et nombreux sont, à Sète, les ateliers, musées, théâtres, bibliothèques qui font vivre la culture. On y trouve un Centre régional d’art contemporain, le musée Paul-Valéry, l’Espace Brassens et l’original et populaire Musée international des arts modestes, conçu en 1999 à l’initiative d’Hervé Di Rosa. Deux médiathèques, dont l’une, François-Mitterrand, vient de subir un grand lifting pour ses 20 ans, seront bientôt rejointes par une troisième à Frontignan. Et si beaucoup déplorent la disparition des fêtes de quartier au profit des bars à quai, restent encore à Sète quelques belles manifestations comme Jazz à Sète et la Fiest’à Sète.

Mais, à plus d’un titre, le théâtre Molière demeure le fleuron culturel de la ville. Bijou architectural, ce théâtre à l’italienne est même étonnant dans une agglomération de taille moyenne. Les Sétois le doivent aux commerçants et viticulteurs de la fin du XIXe siècle, désireux d’associer essor économique et prestige culturel. Influentes, les familles italiennes lui donnèrent alors une vocation de Bel Canto. Son acoustique est exceptionnelle et son foyer, aux vitraux Art nouveau, plein de charme.

Depuis 1994, le Théâtre de Sète est devenu Scène nationale, la seule de l’Hérault. Et, depuis 2003, après transfert de compétence, il est propriété de Thau Agglomération, qui va d’ailleurs devoir prochainement engager d’importants travaux de rénovation et de mise aux normes.

La programmation d’Yvon Tranchant, qui dirige la Scène nationale depuis sept ans, se veut ouverte et exigeante, éclectique et subtile. Cette saison : Jan Lauwers, mais aussi « Le malade imaginaire », avec Michel Bouquet, le one-man-show de Bertrand Brossard (« Incredibly incroyable ») et « Tosca » par le choeur et l’Orchestre philharmonique de Rome, de la poésie, des ballets... Tandis qu’à La Passerelle, sur l’île de Thau, jazz, rap, hip-hop ou ateliers de pratiques amateures s’adressent à un public plus jeune.

La Scène nationale de Sète et du bassin de Thau assure aussi une fonction de création avec La fabrique, un outil dédié aux artistes en « compagnonnage » et produit des spectacles qu’elle fait tourner en France et à l’étranger. « Mais, martèle Yvon Tranchant, notre vocation est de promouvoir la culture sur l’ensemble du territoire, de rayonner autour de ce lieu phare. » Alors, le théâtre sort des murs et amène les spectacles vivants auprès de tous les publics du bassin de Thau : salles communales, écoles, entreprises...

Et les résultats sont là : les quelque 160 représentations annuelles font salle comble auprès d’un public composé à 70 % de fidèles (8 800 abonnés, dont près de 5 000 jeunes) qui viennent majoritairement du bassin de Thau. En six ans, les spectateurs sont passés de 30 000 à 50 000.

Urbanisme : à l’est du nouveau

Comme l’ensemble du département, Sète est soumise à une pression démographique croissante : 39 000 habitants en 2001, 43 750 au 1er janvier 2008 et 750 habitants de plus chaque année-sans compter les 400 000 touristes qui se pressent dans la cité de Paul Valéry. Ce qui entraîne quelques défis urbanistiques à relever.

Après l’aménagement du triangle de Villeroy et celui de la carrière du Ramassis actuellement en cours, François Commeinhes va donc s’atteler aux entrées est et ouest de la ville.

« A l’ouest, explique le premier magistrat, l’entrée de ville sera avancée. C’est pourquoi nous allons supprimer le rond-point de la Paix, prolonger l’avenue Jean-Monnet, déjà requalifiée, puis construire des logements, une maison de la nature et prévoir des commerces. »

A l’est, le projet est plus ambitieux. La reconversion des friches industrielles et ferroviaires favorisera la création d’un nouveau quartier avec un parc de 15 hectares, de l’immobilier résidentiel et tertiaire, des commerces et des loisirs, et l’implantation du conservatoire, prémices d’un grand pôle culturel. En prolongeant le canal, François Commeinhes vise à faire de cet espace une île, l’« île est », protégée des flux de circulation.

Au compte des grands équipements, un palais des congrès, « locomotive indispensable au tourisme sétois » , verra le jour à l’entrée du port, en face de la future gare maritime construite par la région. La gare ferroviaire, elle, disposera de deux entrées, afin de différencier la circulation venant de l’agglomération de celle en provenance du centre-ville. Enfin, un grand filet bleu signé François Fontès permettra de camoufler le triste béton des halles centrales. Un projet qui verra le jour en 2011, après les travaux de climatisation de l’été 2010.

« Tout n’est pas négatif , concède André Lubrano, secrétaire d’une des sections socialistes de Sète et qui fut le premier adjoint de François Liberti. Mais le vrai problème, c’est la modification du PLU [Plan local d’urbanisme] au coup par coup et de façon autoritaire. Il n’y a aucun plan d’ensemble, aucune vision d’avenir de cette ville. »

Logement : hlm en panne

C’est le sujet le plus polémique, la cible principale des attaques de l’opposition qui, en dépit du taux honorable de 17,4 % de logements sociaux à Sète, pointe les innombrables dossiers en attente. « François Commeinhes a livré la ville aux promoteurs privés » , tonne l’ancien maire, François Liberti. Au domaine de Villeroy, nous voulions construire 250 logements sociaux sur 700 logements. Une fois élu, le maire UMP a vendu les 40 hectares de terrain à urbaniser, sans appel d’offres, à Languedoc Terrains. Bilan : 520 logements, et uniquement du résidentiel privé ! » La carrière du Ramassis, au flanc du mont Saint-Clair, le poumon vert de Sète, a, elle, été cédée à Kaufman & Broad pour la réalisation de 350 logements privés. Face aux recours déposés par l’association Sète à bâbord, le promoteur a préféré, de lui-même, pour ne pas être pénalisé, bâtir 30 logements sociaux. Sébastien Andral (PC), le chef de l’opposition municipale, rappelle que le préfet a dû faire annuler le permis de construire accordé par le maire pour la réalisation de logements résidentiels sur un terrain jouxtant l’hôpital : les hélicoptères auraient été dans l’impossibilité de décoller et d’atterrir !

Mais, s’agissant de logements sociaux, l’équipe municipale actuelle n’a encore rien réalisé à ce jour. Sinon en centre-ville, où 750 logements très dégradés ou vacants ont bénéficié (ou vont bénéficier) des aides publiques, qu’elles soient apportées sous forme d’Opération programmée d’amélioration de l’habitat (Opah), de Périmètre de restauration immobilière (PRI) ou de Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD). Plus de 200 logements ont déjà été réhabilités ; 500 le seront à terme, dont 70 % seront reloués sur la base de loyers maîtrisés.

Bref, si François Commeinhes dit vouloir atteindre le chiffre de 20 % de logements sociaux exigés par la loi SRU, l’effort reste encore à fournir. Ce sera le cas avec la mixité exigée dans les nouveaux quartiers, à l’ouest et à l’est de la ville, où, respectivement, 20 et 25 % de logements sociaux doivent être réalisés.

Reste le coût très élevé de la fiscalité locale : 2 165 euros en 2008 (une moyenne calculée à partir des charges payées par les seuls ménages imposés). « Plus de la moitié des agents de l’hôpital, le premier employeur de la commune, est obligée de se loger en dehors de la ville » , dénonce Sébastien Andral. A Sète, la fiscalité s’est accrue de 48,8 % depuis 2001, la plus forte augmentation de toute la région Languedoc-Roussillon.

Agglomération : le feuilleton des fusions

On croirait à un vaudeville si l’affaire n’était sérieuse. C’est l’étonnant feuilleton des projets de fusions, rapprochements d’agglomérations et négociations diverses destinés à modeler le territoire de Sète et sa région pour l’avenir. Feuilleton avec force coups tordus et « je t’aime moi non plus ». Pas sûr que le citoyen se retrouve dans cet imbroglio politico-psychologique où le caractère et les relations de certains élus semblent parfois l’emporter sur le bon sens.

Pourtant, tout commence par une évidence : Sète et sa communauté d’agglomération du bassin de Thau (huit villes en tout) ont besoin d’élargir leur périmètre. Par exemple pour développer le potentiel économique, le port, le déplacement des populations ou la gestion des sites naturels, comme l’étang de Thau. Conscient de ces enjeux, François Commeinhes avait lancé avec Georges Frêche l’idée d’une fusion des agglos de Montpellier et Sète. Initiative courageuse et inédite, ici, entre politiques de deux bords différents. Elle valut au maire de Sète une volée de bois vert dans son propre camp, celui de l’UMP. Et le projet, mené à la baguette par un Georges Frêche rarement diplomate, fit long feu. Avant qu’il tente un rapprochement entre l’agglo de Montpellier et la communauté de Mèze (six communes). Opération elle aussi avortée à une voix près, lors d’un vote mouvementé à Mèze, au cœur de l’été 2009. Pour la plus grande satisfaction, cette fois, du maire de Sète et du président de la communauté du bassin de Thau, Pierre Bouldoire, également conseiller général et maire PS de Frontignan. Car les deux hommes militent maintenant pour une fusion entre les communautés sud et nord de Thau et celle d’Agde-Pézenas.

Le projet permettrait de construire un territoire de 745 kilomètres carrés autour du bassin de Thau. En tout, 33 communes, représentant 190 000 habitants, dans un triangle allant des portes de Béziers à celles de Montpellier, en montant au-dessus de Pézenas, à la limite des hauts cantons. Les avis et consultations devraient être lancés, les maires d’Agde (UMP) et de Sète sont tous deux favorables à ce projet, alors que les opinions sont partagées du côté des élus du nord du bassin de Thau. Rien ne garantit donc, une nouvelle fois, que le projet aboutira. Car, au-delà des logiques de développement du territoire, d’autres enjeux pèsent en coulisse. Notamment le bras de fer entre Georges Frêche et André Vézinhet, président PS du conseil général de l’Hérault. Autrefois proches, les ex-amis se livrent une lutte d’influence sévère pour le département, distillant caresses et menaces à l’égard des élus locaux. Une grosse communauté d’agglomération pourrait menacer la prédominance du département ou les pouvoirs de certains maires. Et, à l’inverse, le président de l’agglomération de Montpellier n’a guère envie de voir émerger face à lui une intercommunalité trop puissante pouvant demain s’associer à celle de Béziers.

Reste la vraie question de la pertinence des territoires et des rapports que doivent entretenir Sète et la capitale régionale. François Commeinhes se dit « pragmatique et désireux de travailler avec tout le monde » . Pierre Bouldoire veut « un développement concerté, maîtrisé, sans mégalomanie et sans brûler les étapes » . Les Sétois aimeraient, eux, que les rivalités entre élus n’hypothèquent pas l’avenir.

Circulation : un casse-tête insoluble

Nul ne le conteste : la situation géographique de Sète fait de la circulation en ville un véritable casse-tête. Coincée entre mer et étang, jalonnée de ponts, traversée par des voies ferrées et parcourue de ruelles étroites, Sète est régulièrement engorgée.

« C’est difficile, et cela l’a toujours été, admet François Liberti, ancien maire de Sète, mais la politique de François Commeinhes ne fait qu’aggraver les choses. En construisant, sans dessertes, de nouveaux quartiers à l’ouest-alors que les flux se font majoritairement avec l’est-, les traversées de la ville vont encore s’accroître. »

Quelques aménagements ont pourtant été réalisés, comme l’installation d’horodateurs quai Vauban et quai Maillol ou l’augmentation de la fréquence des bus. D’autres suivront : réfection du quai de la Résistance, synchronisation des feux, annonce anticipée de l’ouverture des ponts... D’ici à deux ans, des bateaux-bus non polluants, avec rotation constante, desserviront la gare, les communes riveraines du bassin, ainsi que les principaux pôles de la ville.Et, dès l’été prochain, une navette longera la corniche du Môle jusqu’à la plage.

Viendra ensuite-mais quand ?-la réalisation de nouvelles pénétrantes à l’est de la ville : requalification de la route de Montpellier qui accueillera un transport en commun en site propre, nouvelle voie du port permettant un accès au centre-ville. A l’ouest, le prolongement du boulevard Jean-Mathieu-Grangent jusqu’au boulevard Chevalier-de-Clerville inquiète le socialiste André Lubrano : « Non seulement, cela va encore grignoter la forêt des Pierres-Blanches, mais le seul débouché de cette voie sera l’étroite rue de Montmorency ! »

Enfin, développement durable oblige, la piste cyclable longeant déjà l’avenue duMaréchal-Leclerc devrait permettre à terme de faire le tour de Sète.

Tourisme : une manne à développer

« C’est beau... euh... mais c’est un peu sale et difficile de se garer. » Air hésitant, mine un peu confuse, ce touriste allemand s’excuserait presque. Son jugement rejoint pourtant celui de beaucoup de visiteurs de l’île singulière. Bénéficiant d’un site exceptionnel et d’un charme unique, Sète leur plaît, mais peine à les séduire totalement. La municipalité a pourtant mis les bouchées doubles depuis quelques années : création d’un office du tourisme performant, remodelage des quais, des promenades et des plages, multiplication des rendez-vous culturels, audioguidage, modernisation du belvédère du mont Saint-Clair... La fréquentation touristique est d’ailleurs à la hausse avec 400 000 visiteurs par an.

Cependant, Sète sait qu’elle doit et peut mieux faire. « Nous devons certes garder notre caractère authentique, notre ambiance de port, mais en même temps être plus accueillants et nous moderniser, car le tourisme constitue une ressource vitale » , explique François Commeinhes. Pas question, donc, de relâcher les efforts. La ville veut soigner davantage son centre, développer les navettes terrestres ou maritimes, construire des parkings et continuer son lobbying pour augmenter les dessertes de TGV directes depuis Paris ou Lyon. L’office du tourisme, l’un des rares labélisés quatre étoiles en France, déborde d’idées. Prochainement, il proposera un site d’infos sur le Net, disponible en dix langues, tout comme l’audioguidage dans la ville, et commercialisera des coffrets vacances pour des repas ou des séjours à Sète. Il souhaite également étendre son système original d’« ambassadeurs ». En clair, un Sétois qui accompagne des visiteurs bénéficie d’entrées gratuites dans de très nombreuses structures privées ou publiques : musées, navettes, etc. Aujourd’hui, 3 500 cartes ont déjà été attribuées.

Par ailleurs, un site baptisé Saveurs de Thau a été mis en place pour recenser les meilleures tables et certaines « plagettes » devraient rester ouvertes à l’année. De plus, Gilles Panné, le dynamique directeur de l’office, a créé et préside le club des Villes passion, regroupant différentes cités françaises désireuses de promouvoir ensemble le tourisme urbain de plus en plus à la mode. « Nous n’avons pas les budgets d’une métropole, mais nous misons sur l’originalité de nos actions. »

Enfin, si l’essentiel de la fréquentation se situe à la saison estivale, Sète souhaite développer son tourisme d’affaires. « Nous projetons la création d’un centre de congrès accompagné d’un hôtel de standing pouvant accueillir 400 personnes à l’entrée du port » , précise le maire. De quoi rendre les estivants permanents... à défaut d’être éternels.

Sport : l’élite se délite

Triste anniversaire. Soixante-dix ans après avoir été champion de France dans l’élite, le FC Sète se retrouve cette saison en division d’honneur, obligé d’évoluer devant 8 000 sièges quasi vides. De quoi faire rager les amateurs de ballon rond attachés aux Maritimes. La faute à une malédiction régionale qui fait qu’aucun club de foot professionnel ne réussit à se maintenir à l’ouest de Montpellier ? Ou au manque d’industries, donc de sponsors, rendant le foot de haut niveau impraticable ? La responsabilité en incombe plutôt à d’improbables recrutements : joueurs vieillissants et surpayés, ou bien jeunes et inexpérimentés. Avec des trous en défense et dans son budget, à cause d’une sous-capitalisation (dont des actifs un peu bidon, comme son parking ou ses vestiaires !), le FC Sète a dû mettre la clé sous la porte pour la deuxième fois de son histoire, privé de ses droits télé, une fois revenu en National après son bref passage en L2.

En dépit de la rumeur Tapie et des très sérieuses candidatures de reprise de Marcel Salerno (qui a permis au club de terminer la saison sur ses deniers propres) et du joueur Tony Vairelles. « Nous avons étudié leurs projets avec beaucoup d’attention, mais dans les deux cas la ville aurait dû éponger un déficit de 500 000 euros et en mettre presque autant de sa poche chaque année, ce qui n’est pas possible », regrette François Commeinhes. Redescendu au rang amateur, le FC Sète peut toujours espérer un destin comme celui de Boulogne, autre port de 40 000 habitants, qui vient de réussir à hisser son équipe de foot en L1. Mais si le football est roi dans le Nord, Sète doit également compter avec d’autres clubs d’élite, comme l’Arago en volley ou les Dauphins en water-polo.

Pour le volley, dont le budget annuel se situe à 1 million d’euros, l’heure est aussi à la réflexion sur une fusion avec Montpellier, synonyme d’économies, fusion qui pourrait également se faire pour le water-polo. Car, en période de crise, les subventions publiques consenties aux clubs professionnels passent de plus en plus mal. Heureusement, l’autre « institution » sétoise, la joute, semble loin d’être gagnée par la folie du sport professionnel. Et si l’élite s’y délite, avec 70 associations la ville possède un réel dynamisme sportif et de véritables ambassadeurs, tel Frédéric Sessa, récent vice-champion du monde d’apnée.

23:24 Publié dans Aménagement, Bilans, Municipalité, Projets | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sète, bilan | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

22/09/2009

Transfert LR – Nov 2009 Workshop sur l’eau le 24 au 26 novembre 2009 à Amsterdam et Bruxelles

La fermeture des Coffee Shop va peut-être donné de nouvelles idées aux politiques pour purifier l’eau sans en faire une denrée de luxe. Si avec ça notre pôle mondial de l’Eau n’est pas le meilleur !

24/11/2009 - 26/11/2009
Amsterdam (Pays-Bas) et Bruxelles (Belgique)

WORKSHOP EAU

Montpellier Agglomération organise, en partenariat avec Transferts LR, Enterprise Europe Network et la Région Languedoc-Roussillon par le biais de la maison du LR à Bruxelles un

WORKSHOP EAU : GESTION DE LA RESSOURCE EAU, TRAITEMENT DES EAUX, METROLOGIE, RISQUE INONDATION

du 24 au 26 Novembre 2009 à Amsterdam et Bruxelles


ENTREPRISES DU SECTEUR DE L'EAU, participez à la mission organisée par l'Agglomération de Montpellier à Bruxelles et Amsterdam afin de :

• mieux connaître les différents volets des programmes européens, les actions financées et leur programme de travail sur le secteur de l'eau,
• rencontrer et rechercher des partenariats avec des clusters, laboratoires et entreprises homologues belges et néerlandais et en particulier le centre d'Excellence d'IBM
sur la gestion de l'eau à Amsterdam,
• promouvoir la filière d'excellence de l'eau auprès des centres de décision de la commission et des différents bailleurs de fonds par une action de lobbying,
• bâtir les relais pour s'inscrire dans les dispositifs européens et faciliter l'obtention de financement.


PROGRAMME

• Rencontres avec les directions générales de la Commission Européene
• Rencontres et recherches de partenariats avec le centre d'Excellence d'IBM sur la gestion de l'eau à Amsterdam, des laboratoires et des entreprises homologues néerlandais et des clusters belges et néerlandais
• Visite de la maison du Languedoc-Roussillon à Bruxelles et prise de contact avec ses représentants


INFOS PRATIQUES

Pour vous inscrire
Merci de compléter le formulaire ci-dessous et de le renvoyer par email avant le 18 octobre 2009, (délai de rigueur) à h.roussel@montpellier-agglo.com.

Coût de la mission
• Pour les participants issus du territoire de l'agglomération de Montpellier, une participation forfaitaire de 300€ HT (frais d'organisation de la mission, frais d'hébergement, de restauration et de transport compris)
• Pour les participants installés hors agglomération, pas de participation forfaitaire, l'organisation logistique reste assurée par Montpellier Agglomération, les trajets et l'hôtellerie seront facturés directement par l'agence de voyage aux participants (environ 700€ TTC)

14/09/2009

Objectif L/R - Perpignan inaugure la première Ecole d’ingénieurs en Energies renouvelables

14-09-2009

- Pyrénés-Orientales

Évènement à retenir, car il s’agit de la première formation en France d’ingénieurs en énergies renouvelables.

Ce nouveau département résulte d’une convention entre Polytech’Montpellier et l’Université de Perpignan Via Domitia. Une formation en 3 ans qui délivre le titre d’ingénieurs, spécialité « Energétique – Energies Renouvelables ».

La formation y est pluridisciplinaire : solaire, éolien, biomasse, géothermie, éco-construction, économie d’énergie et n’oublie pas les aspects économique, juridique, géographique et sociétale.

PolyEnR sera basé à Tecnosud. Perpignan, déjà acteur majeur des Energies Renouvelables avec, entre autres, la présence du pôle de compétitivité DERBI (Développement des Energies Renouvelables pour le Bâtiment et l’Industrie), s’affirme encore plus dans ce secteur.

Objectif L/R - La Région lance le chèque apprentissage

14-09-2009

- Région

Comme quoi, les journaux de droite peuvent avoir du bon. C'est en lisant un article dans le Figaro consacré à la formation des artisans en grand danger, que le président du Conseil régional a pris conscience des risques encourus par le Languedoc-Roussillon où la moitié des emplois sont pourvus par ce secteur d'activité.

"La formation est une excellente réponse à la crise", a souligné Georges Frêche en présentant, vendredi dernier, son chèque apprentissage.

Entouré de tous les représentants patronaux (Medef, UPA, CGPME, Chambre régionale de métiers), le président a insisté sur l'effort fourni par la collectivité puisque l'aide pourra atteindre jusqu'à 6 600 € par entreprise, soit 1 100 € de plus.

Aide qui s'appliquera aussi aux contrats d'apprentissage de 3 ans signés à partir de 2006, à ceux de 2007 signés sur 2 et 3 ans et à tous ceux signés en 2008.

Objectif : atteindre les 16 500 apprentis au 1er janvier 2010 contre 15 000 un an plus tôt. Il a aussi rappelé les moyens déjà mis en place en faveur de l'apprentissage avec un budget global 2009 de 78,5 M€, "le plus important de France".Tous les acteurs présents ont salué l'initiative, "une mesure qui ne peut que pousser à prendre des apprentis". À eux, maintenant, de faire passer le message

Objectif L/R - Système U Sud investit 80 M€ à Clermont-l'Hérault

Système U Sud investit 80 M€ à Clermont-l'Hérault Bertrand Gardès, directeur général de Système U Sud, annonce l'implantation d'une base logistique de 60 000 m2 en 2011 à Clermont-l'Hérault. L'information avait été révélée dans La Lettre M 1092 du 17 février. Cette unité, la plus grande base logistique de Système U en L.-R., accueillera les produits épicerie, liquide, droguerie, hygiène et entretien, activité actuellement basée à Vendargues, pour les magasins U du L.-R.

« Notre outil en L.-R. est un peu léger à ce jour, confie Bertrand Gardès. Cet entrepôt nous permettra de mieux gérer les pics de saisonnalité. Nous devons stocker de grandes quantités de  marchandises (eau, sodas, bières) dès le mois de février », en vue des flux touristiques estivaux. 500 000 tonnes de marchandises transiteront chaque année. Les travaux doivent commencer au 2e semestre 2010. « Nous prévoyons entre 100 et 120 créations d'emplois. Une trentaine de postes devraient être pourvus par transfert depuis Vendargues. Il n'y aura pas de plan social à Vendargues. »

L'investissement s'élève « entre 35M€ et 40 M€ » pour le foncier et les murs. Une somme équivalente sera consacrée à l'installation de panneaux photovoltaïques qui génèreront une puissance de 6 MW.

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13/09/2009

Midi Libre - VIE POLITIQUE Fusion Sète et Mèze avec l'agglo Hérault-Méditerranée

DR

Ph S.C.

Agglos D'Ettore veut réunir les maires d'ici 15 jours

Édition du dimanche 13 septembre 2009

Il prépare une conférence à Pézenas Une course de vitesse est engagée. Et il y a fort à parier que le sort de la grande agglo Agde-Sète-Mèze, que veulent porter sur les fonts batismaux Gilles D'Ettore et François Commeinhes, va se jouer d'ici fin septembre.

Vendredi, les élus d'Hérault Méditerranée ont en effet clairement demandé en mariage leurs collègues de Thau (lire ci-dessous). Seize des dix neuf communes de cette agglo ont adhéré au projet d'extension présenté par Gilles D'Ettore.
Mais en délibérant aussi sur un projet de statuts listant les compétences obligatoires et optionnelles et proposant un système de représentativité, les élus d'Hérault Méditerranée ont ouvert le débat. « C'est le coup d'envoi » reconnaît le président d'Hérault Méditerranée Gilles D'Ettore : « On fait une proposition travaillée avec des cabinets et des experts, c'est une base de discussion. »

Une discussion que le président propose mais veut aussi provoquer : « Je vais inviter les 33 maires de ce futur ensemble à discuter, d'ici 15 jours, à Pézenas. J'ai le sentiment que les deux intercommunalités de Thau sont un peu sur leur réserve. »

Outre ce vote sans ambiguïté des élus d'Hérault Méditerranée, Gilles D'Ettore peut compter sur l'engagement des deux principaux représentants des professionnels de l'étang : Denis Moreno pour les pêcheurs et Philippe Ortin pour les conchyliculteurs.

Reste cependant le plus difficile : convaincre les élus de Thau de ne pas refermer le débat trop vite. « Je souhaite que ce projet clair, transparent, soit un déclic et pousse chacun des élus à s'exprimer avant de trancher. » Et d'Ettore de préciser : « Tout ce que nous proposons : statuts, représentativité, est discutable. » L'élu précise toutefois, que la représentativité choisie (*) a été établie sur le modèle du projet que le gouvernement va soumettre d'ici peu à l'assemblée.

Finalement, implorant les élus de Thau « de ne pas louper ce train », Gilles D'Ettore jure : « Je ne suis pas en train de tendre un piège à quiconque. » Et il lance : « Le peuple de Thau veut cette fusion, il en va de notre avenir économique et social, on a le devoir d'en discuter avant de se prononcer afin de ne pas passer à côté de cette chance historique. »

Jean-Pierre SOUCHE

Représentativité proposée :

Adissan, 1 ; Agde, 10 ; Aumes 1 ; Balaruc-le-Vieux 1 ; B.-les-Bains 3 ; Bessan 2 ; Bouzigues, 1 ; Castelnau- de-Guers 1 ; Caux 1 ; Cazouls d'Hérault 1 ; Florensac 2 ; Frontignan 11 ; Gigean 2 ; Lézigan-la-Cèbe 1 ; Loupian 1 ; Marseillan 3 ; Mèze 5 ; Mireval 1; Montagnac 1 ; Montbazin 1 ; Nézignan-l'Evêque 7 ; Nizas 1 ; Pézenas 4 ; Pinet 1 ; Pomérols 1 ; Portiragnes 1 ; Poussan 2 ; Saint-Pons de Mauchiens 1 ; Saint-Thibéry 1 ; Sète 22 ; Vias 2 ; Vic-la-Gardiole ; 1 Villeveyrac 1.

Vos réactions

13/09/2009 à 11h12 | Jordi-de-Montpellier 

Moi je pense que d'Ettore a tord, il veut piéger Thau pour les reliées plus tard a Béziers. De plus je pense que Thau devrait aller vers Montpellier et Marseillan devrait aller avec Agde et Béziers; Et si on regarde dans la CCNBT, les habitants préfèrerait aller vers Montpellier.

 

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Agde La fusion avec Sète et Mèze lancée

Édition du samedi 12 septembre 2009

Les 44 délégués des 19 communes composant l'agglo Hérault Méditerranée, ont accepté hier soir, à Agde, de proposer au préfet d'étendre leur périmètre aux intercommunalités de Thau et du nord du bassin de Thau.
36 élus se sont prononcés pour l'extension, 8 se sont abstenus et aucun n'a voté contre. Le préfet a désormais deux mois pour répondre, les deux intercommunalités convoitées devraient lui faciliter la tâche en indiquant auparavant leur choix. Compte rendu de la séance dans notre prochaine édition …

 

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Lettre ouverte d'Henri Couquet aux élus des communes de l'agglo Hérault-Méditerranée

Édition du lundi 7 septembre 2009

« La fusion des agglomérations Hérault-Méditerranée, Sète Bassin de Thau et nord du bassin de Thau, dans le cas où elle serait décidée, serait une décision sans retour. Elle engagerait définitivement l'avenir de nos communes et de ses populations.

C'est devant la gravité de ce choix que je me permets d'amener à vôtre réflexion les éléments suivants.

  • La dilution de la CAHM dans une structure plus vaste ne présente quasiment aucun intérêt.
  • Les 190 000 habitants ainsi obtenus seraient bien loin des 500 000 nécessaires à la constitution d'une " communauté urbaine " qui, devenant " métropole ", obtient alors de nouvelles compétences et des moyens accrus.
  • La représentativité actuelle de nombreuses communes serait diminuée : 20 conseillers communautaires en moins, ramenant à un seul élu la présence de villages dépassant même 5 000 habitants.
  • C'est l'Est du Bassin de Thau qui serait largement majoritaire avec deux tiers des habitants (dont presque un tiers pour la seule ville de Sète).

Le transfert des compétences étant prochainement facilité (à la majorité simple), les élus de notre territoire perdraient donc potentiellement toute maîtrise sur l'évolution de la future Agglo. Il ne resterait que des pouvoirs mineurs aux mairies.

  • La compétence PLU passant aux Agglos, cela signifierait que la maîtrise des élus locaux sur le " droit des sols " de leur commune s'éloignerait encore.
  • La ville d'Agde ne serait plus ville-centre, mais vassale de celle de Sète, même si dans un premier temps le président de la nouvelle Agglo devait être Agathois (ce qui ne peut être garanti pour l'avenir d'aucune manière, la ville d'Agde ayant 10 % des voix environ).
  • Que deviendrait la protection contre les crues dans la basse vallée de l'Hérault, principale motivation lors de la création de la CAHM ? Une annexe de la protection du Bassin de Thau ?
  • Que deviendraient les taux de nos taxes locales (TH, TF, TFNB), sachant que le projet de loi sur les collectivités territoriales prévoit leur mutualisation dans chaque Agglo ? Ainsi les communes à fiscalité modeste ou moyenne verraient leurs taux augmenter automatiquement pour se rapprocher de ceux de Sète (parmi les plus élevés de la Région), alors que les Sétois les verraient baisser ! (même principe que la TP actuellement)

Ainsi, fusionner nôtre Agglo, ce serait la perte de contrôle de nôtre territoire à plus où moins brève échéance, et ce serait payer les factures d'autres villes aux fiscalités élevées. Quel héritage pour nos enfants si nous leur ôtons aujourd'hui tout pouvoir local pour demain, et que nous leur léguons les dettes des autres ? Au total, il n'existe aucune raison valable de fusionner avec d'autres agglos, et nous n'avons aucune obligation à le faire.

Par contre, si nous le voulons, notre agglomération Hérault-Méditerranée est une entité touristico-économique à l'avenir intéressant. Penchons-nous plutôt sur ce sujet, au lieu de brader nos intérêts à la poursuite d'une chimère politique ! En outre, je rappelle que la population n'a jamais été consultée à ce sujet lors des dernières élections municipales. J'espère que le bon sens prendra le dessus. »


La fusion des agglos au menu du dernier conseil municipal
Édition du dimanche 6 septembre 2009
 
Suite à une question orale de l'opposition à l'occasion du dernier conseil municipal, un débat s'est engagé sur l'intercommunalité et plus particulièrement sur le projet de fusion de la communauté d'agglomération Hérault-Méditerranée avec celles de Thau et de Mèze. Une réunion avait eu lieu quelques jours auparavant, pour présenter le projet plus en détail. Les avis ont été partagés sur tous les bancs des groupes municipaux.
Si, dans l'opposition, Olivier Goudou a fait connaître son assentiment sur la cohérence de ce projet, Gilbert Sanchez comme Sylvie Loubet ont semblé plutôt réservés. De son côté, le maire, Robert Raluy, a indiqué que la municipalité allait écouter les propositions, intervenir dans les débats afin de répondre principalement à deux questions : qui va faire quoi et à
quel prix, et quels seront les pouvoirs de la commune sur les services de proximité. Selon le maire, « ces éléments conditionnent notre qualité de vie et notre fiscalité. Ils ne pourront être connus qu'au travers du transfert de compétences, non encore arrêté à ce jour... à condition de ne pas être obligés de nous marier par décision préfectorale, avant de régler les modalités, ce qui serait dommageable. » Une réunion publique sur le sujet sera programmée

09/09/2009

Midi Libre 9 Septembre 2009 - Taxe professionnelle Des taux plus élevés dans la région

SETE

Édition du mercredi 9 septembre 2009

DR

M. PIEYRE

La chambre régionale de commerce et d'industrie a réalisé une étude sur La taxe professionnelle en Languedoc-Roussillon.

C'est l'un des principaux enseignements de l'étude publiée, il y a quelques semaines, par la chambre régionale de commerce et d'industrie (CRCI).

« On remarque qu'en 2007, les taux sont en moyenne nettement plus importants en Languedoc-Roussillon que dans le reste de la France » , peut-on lire dans ce document.


Verdict : supérieurs de 4,2 % dans les départements, de 3,4 % dans les communes et les intercommunalités, de 1,4 % pour la région, de 1,1 % pour les chambres consulaires et de 0,1 % pour les chambres de métiers.

« Ce taux d'imposition plus fort s'explique par le fait que le Languedoc-Roussillon est pauvre, qu'il faut donc prélever plus pour financer le développement » , explique Jean-Marc Guillelmet, directeur du développement économique et territorial à la CRCI.

En 2007, la taxe professionnelle a représenté, en moyenne, 10 821 € par entreprise.

Autre enseignement de cette étude : lorsqu'une entreprise verse 1 € à la chambre de commerce et d'industrie, elle paie, en plus,

  • 2,1 € de taxe professionnelle à la Région,
  • 6,5 € au Département et
  • 9,7 € à sa commune ou à sa communauté de communes.

Par ailleurs, « la taxe professionnelle représente 50 % des ressources des collectivités locales » .

Ainsi, globalement, en Languedoc-Roussillon, toutes institutions confondues, la taxe professionnelle a rapporté, en 2007, 1,07 milliard d'euros.

Les premiers bénéficiaires sont

  • les communes et les intercommunalités, avec, au total, près de 490 M€ récoltés,
  • les départements, avec 326 M€
  • et la région, avec 107,9 M€.

La plus forte hausse, entre 2003 et 2007,

  • provient du conseil régional, qui a vu ses ressources issues de la TP augmenter de plus de 107 %.

à noter également que celles des

  • chambres consulaires de la région ont augmenté, sur la même période, de près de 15 % ;
  • 18,7 % pour les chambres de métiers.

Conclusion de l'enquête :

« Le niveau élevé des taux de taxe professionnelle constaté est révélateur d'une intensification de la pression fiscale en Languedoc-Roussillon, un écueil certain pour l'installation des entreprises en région, ces dernières ayant bien évidemment tendance à privilégier les localisations où les taux sont les plus faibles. »

Karim MAOUDJ

08/09/2009

7L TV 3 Septembre 2009 – Rentrée de Georges Frêche

Georges Frêche fait sa rentrée sur 7LTV . Le président de la région Languedoc-Roussillon est notre invité pour un “On en parle” spécial jeudi 3 Septembre à 18h. Toute la rédaction de 7LTV se mobilise pour ce rendez-vous exceptionnel. Une heure d’entretien avec un Georges Frêche déjà en campagne pour les élections régionales de Mars 2010. Nous évoquerons avec lui le contexte politique mais aussi les grands dossiers de la rentrée. Est-il prêt à affronter les combats qui s’annoncent. “On en parle” spécial Georges Frêche c’est le 3 septembre à partir de 18h sur 7LTV


On en parle "speciale Georges Frêche"
envoyé par 7LTVMONTPELLIER. - L'info video en direct.

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Aménagement de l’autoroute A9 : concilier sécurité et environnement

communiqué de presse du Ministère de l’écologie du 27/07/2009

http://www.developpement-durable.gouv.fr/article.php3?id_...

Détail du PROJET (7 Septembre 2009) http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/00...


Jean-Louis Borloo et Dominique Bussereau annoncent leur décision concernant l’Autoroute A9 dans l’agglomération de Montpellier

Jean-Louis Borloo et Dominique Bussereau rappellent que dans le cadre de la politique d’infrastructures de transport durable menée dans le respect concilier des conclusions du « Grenelle environnement », une priorité est accordée aux projets alternatifs à la route. Ainsi, l’Etat investit fortement dans le contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier dont les travaux débuteront en 2011, dans la ligne à grande vitesse nouvelle entre Montpellier et Perpignan dont le débat public vient de s’achever, ainsi que dans l’autoroute ferroviaire entre Perpignan et Luxembourg.

Pour autant, la congestion et la mixité du trafic sur l’autoroute A9 existante engendrent d’importants problèmes de sécurité routière et de pollution.

Le projet initial de dédoublement de l’autoroute A9 au droit de Montpellier, déclaré d’utilité publique par décret du 30 avril 2007, consistait en la création d’une nouvelle infrastructure à 6 voies, dénommée A9b, selon un tracé long de 19 kilomètres.

Aux vues des conclusions du « Grenelle Environnement », les projets d’infrastructures ont été réévalués afin de concilier les enjeux de sécurité et de fluidité avec ceux de respect des riverains, des territoires et de la biodiversité.

Ainsi, Jean-Louis Borloo et Dominique Bussereau ont annoncé, au mois de mars dernier, qu’il n’était pas souhaitable de créer 6 voies supplémentaires sur 19 kilomètres pour l’autoroute A9b et demandé que la faisabilité et la pertinence d’une solution alternative soient évaluées.
En accord avec l’ensemble des parties prenantes, ils avaient demandé une expertise du Conseil général de l’écologie et du Développement durable (CGEDD) sur le projet de l’autoroute A9 dans l’agglomération de Montpellier pour concilier ces enjeux impératifs.

A la lumière de cette expertise qui leur a été officiellement remise le 21 juillet, Jean-Louis Borloo et Dominique Bussereau annoncent, comme ils s’y étaient engagés, leur décision :

  • Ils confirment l’inadéquation avec le respect des riverains, des territoires et de la biodiversité du projet initial à 6 voies sur 19 kilomètres.
  • Ils annoncent qu’un nouveau projet alternatif, dit « déplacement court », permettant de répondre aux enjeux de sécurité routière, de congestion et de pollution tout en limitant la consommation d’emprises nouvelles est envisageable.

Ce projet, proposé par les experts du CGEDD, consiste en le déplacement vers le Sud de l’autoroute A9 existante dans l’agglomération de Montpellier sur 12 kilomètres entre Saint Jean de Védas et Montpellier Est.

Ce déplacement serait réalisé à seulement 4 voies. Pour minimiser les effets de coupures, elle serait implantée le long de la ligne ferroviaire du contournement de Nîmes et Montpellier.
Par ailleurs, l’autoroute A9 existante dans l’agglomération montpelliéraine serait transférée aux collectivités locales et requalifiée en boulevard urbain avec une voie réservée aux transports en commun et aux modes doux.

Il s’agit du projet qui correspond le mieux aux impératifs de protection de l’environnement et de sécurité routière.

Ils demandent que les aménagements nécessaires à la mise en sécurité des 3 échangeurs de l’autoroute actuelle soient accélérés et achevés au plus tard le 30 novembre 2009.

Une modélisation de trafic permettra de mesurer précisément l’impact de ces aménagements sur la congestion et la sécurité routières dans le mois qui suivra la mise en service du dernier échangeur.

Un point définitif sera effectué à la fin de l’année avec l’ensemble des parties prenantes, pour vérifier, en toute transparence, l’impact suffisant ou non de l’aménagement des échangeurs sur la congestion et la sécurité routière.
Si ces mesures s’avéraient insuffisantes pour apporter une solution pérenne aux questions de fluidité du trafic et de sécurité routière, l’Etat prendrait alors ses responsabilités et engagerait le projet de « déplacement court » compatible avec la déclaration d’utilité publique du 30 avril 2007.
Le rapport d’expertise a été transmis à toutes les parties concernées par ce projet.

02:05 Publié dans Projets, Transports | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

07/09/2009

Objectif LR 7.9.2009 - Pôle de compétitivité : 109 M€ pour 93 nouveaux projets

En Languedoc-Roussillon, 6 projets ont été retenus, représentant un investissement total de R&D de 20,5 M€ pour les entreprises et les laboratoires publics impliqués. Les intentions de co-financement de l’Europe, Etat et collectivités locales portent à hauteur de 11 M€.

Les six projets sélectionnés :

  • DISP'eau (pôle Q@limes), logiciel pour l'irrigation pour la viticulture, pour un montant total de 2,2 M€ ;
  • NUTRICE (pôle Q@limed), préparation de rations alimentaires à base de riz, 3,4 M€;
  • MEGA (pôle Trimatec) pour la mise en œuvre d'un traitement des gaz issus de la biomasse, 2,3 M€;
  • FORMS4KIDS (pôle Eurobiomed), développement de formulations pédiatriques pour des médicaments à fort service médical rendu 5,9 M€;
  • ISIS (pôle Eurobiomed) pour le développement d'outils mini-invasifs pour la rétraction des organes en chirurgie abdominale, 3,4 M€ ;
  • HYDROGUARD (pôle risques) pour le développement d'outils de lutte contre les inondations, pollutions et submersion marine, 3,3 M

Econostrum.info Juin 2009 - A Béziers, le projet de "port sec" barcelonais tombe à l'eau

A Béziers, le projet de port sec barcelonais tombe à l'eau
Victime de la conjoncture, le port de Barcelone vient de renoncer au projet de "port sec" qu'il prévoyait de créer à Béziers. Cette annonce est un coup dur pour la cité héraultaise qui avait fait de cette base logistique la vitrine d'une nouvelle zone d'activités (80 ha).

Le port de Barcelone renonce à installer un port sec à Béziers (sud est France) photo DR

Le port de Barcelone renonce à installer un port sec à Béziers (sud est France) photo DR

FRANCE / ESPAGNE. La crise espagnole s’étend au delà des Pyrénées. Confronté à une chute de son trafic (- 25 % depuis le début 2009), le port de Barcelone est contraint de réduire la voilure.

Au début de l’année, il a décidé d’externaliser l’intégralité de ses activités logistiques (hormis celles de sa plate-forme barcelonaise) gérées par sa filiale spécialisée, le groupe Cilsa.

Cette cession au logisticien Abertis Infraestructuras (Barcelone) s’est accompagnée du gel de la totalité des projets de développement portés par Cilsa, le repreneur préférant attendre que les nuages de la conjoncture se dissipent avant relancer des investissements.

Ce coup de frein a été durement ressenti à Béziers. La sous-préfecture de l’Hérault (sud-est de la France) avait en effet été choisie à l’automne 2008 par le port de Barcelone pour accueillir une base logistique destinée à assurer la distribution vers le nord du Vieux Continent de ses marchandises en provenance de l’extérieur.

Retour à la case départ

Avec ses 150.000 mètres carrés d’entrepôts, ce « port sec » baptisé Logip@rc devait être la locomotive d’une nouvelle zone d’activités économiques (la Zac de la Méridienne) que la communauté d'agglomération Béziers-Méditerranée (CABM) a prévu de réaliser sur une parcelle de 80 hectares située à proximité d’un nœud autoroutier (A9 et A75).

Contrainte de répartir de zéro, l’agglomération biterroise a relancé début juin un appel à candidatures pour dénicher un ou plusieurs opérateurs susceptibles de remplacer au pied levé le logisticien espagnol.

A son dossier, elle a joint les trois études de faisabilité effectuées par ALG, le bureau d’études mandaté par Cilsa. Un inventaire exhaustif qui mettait en exergue la rentabilité du projet.

Depuis, la crise qui a sapé les fondements de l’économie espagnole est passée par là...

Raymond Couderc, le sénateur-maire de Béziers, veut rester optimiste. L’édile affirme que d’autres candidats en quête d’une base logistique dans le sud de la France frappent à la porte. Une méthode Coué qui semble faire fi de la conjoncture. Seule certitude : le port sec de Barcelone est tombé à l’eau...

Lire aussi : Le port de Barcelone s'amarre à Béziers

Vendredi 26 Juin 2009

William Allaire

22:06 Publié dans Projets, Transports | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook