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15/10/2009

Econostrum 14.10.2009 - La Corée du Sud concurrence les Français dans l'hydraulique en Algérie

Un article où l’on voit que nos grands groupes français toujours à  la parade avec nos administration locales, sont bien moins dégourdis quand il s’agit d’affronter la concurrence internationale chez nos voisins algériens.

Au passage je me demande quel est le contenu de ce grand pôle de compétitivité Eau dont Georges Frêche nous parle souvent, qui structurellement réunit :
- quinze organismes de recherche pour la plupart regroupés depuis au sein de l'ILEE,
- cinquante entreprises fédérées au sein de SWELIA
- et en tout quelque 400 entreprises dans la filière eau sur la région.
avec comme principaux atouts :
- la présence des trois leaders français du marché de l'eau (Veolia Eau, Suez-Lyonnaise des Eaux et la Saur)
- mais également la présence de la plupart des grands groupes de consultants existant dans la filière eau : Egis, Merlin, Ginger, Antea, BRL-Ingéniérie, Cereg et G2C.

La Corée du Sud concurrence les Français dans l'hydraulique en Algérie

Condensé de l’article

Au cours de sa visite en Corée du Sud, du 8 au 10 octobre 2009, le ministre algérien des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, et son homologue sud-coréen de l’Environnement, Lee Maanee, ont signé un accord portant sur

  • « la mobilisation,
  • l’utilisation rationnelle,
  • la distribution de l’eau et l’alimentation en eau potable ainsi que
  • l’épuration et la réutilisation des eaux usées épurées ».

avec des entreprises algériennes « pour la réalisation de projets dans le cadre du principe gagnant-gagnant ».

Séoul affiche donc clairement ses ambitions au moment où les relations de partenariat entre l’Algérie et la France, dans le domaine de l’hydraulique, traversent une zone de turbulence.

Critiques contre les groupes français

Le groupe français Suez gère, via sa filiale Seal, les eaux de la capitale algérienne depuis la signature, en 2005, d’un contrat d’une durée de cinq ans avec l’Office nationale de l’assainissement (ONA) et l’Algérienne des eaux (ADE).  Ce contrat, cédé de gré à gré, s’est élevé à 117 M€ par an.

Mais des critiques ont dernièrement fusé de toutes parts. Le groupe français se voit reprocher d’avoir négligé l’assainissement et la formation.

Le problème des déperditions en eaux n’est toujours pas réglé avec un taux de 26% pour 2009. Enfin, plusieurs quartiers de la capitale seraient touchés par des coupures récurrentes.

A Constantine, c'est la société française Eaux de Marseille qui gère la distribution des eaux de la capitale de l’Est du pays.
Mais là aussi, les autorités locales se plaignent de la qualité de la prestation du groupe français.

Certains observateurs n’écartent pas l’idée que ces deux entreprises feraient les frais de l’actuel coup de froid dans les relations algéro-françaises. Les sociétés de l’hexagone se retrouveraient ainsi dans le collimateur des autorités d’Alger.

Sans écarter tout à fait cette explication, d’autres considèrent que l’Algérie a décidé de se réapproprier progressivement cet important marché.

La construction de barrages intéresse les entreprises coréennes (photo MRE)
Un partenariat conditionné au transfert de savoir faire

La construction de barrages intéresse les entreprises coréennes (photo MRE)

Les prochains appels d'offres pour la construction de barrages seront réservés aux entreprises locales (photo MRE)

Les prochains appels d'offres pour la construction de barrages seront réservés aux entreprises locales (photo MRE)

Le ministre des Ressources en eau a annoncé le 4 octobre 2009 que le pays comptais bâtir 19 nouveaux barrages dans les cinq ans à venir, et en confiant ces ouvrages à des entreprises locales publiques et privées.

Sont prévus ensuite  :

  • la réalisation d’un système de transferts d’eau du Sahara vers la région des hauts-plateaux et
  • la construction de près de dix stations de dessalement d’eau de mer

Le coût total de ces projets de développement des ressources en eau devrait avoisiner les 16 mds$ (11 mds€) .

Le recours à des partenariats avec l’étranger viserait, dans ce cadre, à permettre aux entreprises algériennes d’acquérir un plus en termes de savoir-faire et de maîtrise technologique, par un transfert de connaissances et une formation de son personnel.

Lire aussi :
La nouvelle loi algérienne sur les importations expliquée aux entreprises
Une nouvelle politique économique algérienne

Mercredi 14 Octobre 2009

Amal Belkessam, à ALGER

02:04 Publié dans Eau, Politique Méditerranéenne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pôle trimatec | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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