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24/04/2012

Noureddine Smali : du savoir-faire à l’opportunité de l’évolution fulgurante de Farmex

Midi Libre Sète :  Noureddine Smali irrigue le monde de ses idées

Midi Libre 15/04/2012, 15 h 07 | Mis à jour le 15/04/2012, 15 h 22

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Atypique chef d’entreprise que Noureddine Smali, qui gère discrètement, de Mèze, son affaire florissante.

Atypique chef d’entreprise que Noureddine Smali, qui gère discrètement, de Mèze, son affaire florissante. (V.ANDORRA)

Excentré. Au propre comme au figuré. Noureddine Smali est homme de périphérie. Installé dans l’arrière-campagne de Mèze, au parc du Sesquier, loin de l’épicentre montpelliérain. Presque introuvable, planqué dans un vieux corps de ferme transformé en pépinière à matière grise. Tout là-bas, loin de l’égocentrisme des businessmen, avides de reconnaissance.

A 50 ans, ce natif des Cévennes aurait pourtant matière à éclabousser ses pairs de sa success story. Une histoire comme on les aime qui remonte à 1938 avec la création des établissements Compan à Nîmes. Le grand-oncle maternel avait alors créé un établissement spécialisé dans l’eau potable et l’irrigation. "Je viens de l’eau", distille Noureddine, économe de mots. Déjà le fluide dans l’ADN. Après un BTS en maîtrise de l’eau, un premier emploi en tant que commercial-export pour Irrifrance, Noureddine s’offre une formation pointue à l’Institut Français de Gestion. Assez solide pour attaquer le liquide.

Il crée Farmex en 1993, se lance dans l’aspersion d’ananas en Guinée et le goutte-à-goutte sur des bananeraies aux Caraïbes. Mais le gros coup d’accélérateur viendra d’un groupement de grands bailleurs de fonds internationaux qui réunissent 90 milliards d’euros de façon à permettre à 500 millions de terriens d’accéder à l’eau potable. C’est la bascule vers une nouvelle activité : l’eau potable et son assainissement. Aujourd’hui, 18 ans plus tard, Farmex est présent dans une trentaine de pays, et a conclu pas moins de 450 contrats.

Jamais, pourtant, Noureddine ne déborde. D’une simplicité désarmante, avec la modestie de ceux qui s’enthousiasment spontanément pour les deux coqs qui gambadent dans l’arrière-cour, Mister Smali préfère se confondre en une série de "Merci Najat !» C’est elle, son épouse, mère de ses trois enfants, salariée de l’entreprise qui veille au grain administratif et financier. Un tandem qui a su s’entourer d’une solide équipe d’ingénieurs, dont une trentaine travaille à Mèze, quand on retrouve les autres dans les filiales au Mozambique ou en Arménie.

C’est dans ce dernier pays que Farmex a d’ailleurs signé son chantier le plus titanesque avec la réhabilitation de 17 stations de pompage entre 2009 et 2011 pour un montant de 33 millions d’euros ! Stations de pompage, d’épuration, de potabilisation, irrigation, génie civil, électricité industrielle. Comme autant de domaines d’activités qui participent au succès de l ’entreprise mézoise. La banque HSBC ne s’y est évidemment pas trompée. Bilan solide, CA intégralement réalisé à l’export et belle carte de visite environnementale. HSBC a trouvé le client idéal. Noureddine Smali, lui, trace sa route. "Le marché de l’eau est gigantesque, mais il y a à manger pour tout le monde." Partageur, rêveur, fonceur.

CHIFFRES CLÉS

Une évolution fulgurante :

  • 30, comme le nombre de pays dans lesquels Farmex est présent.
  • 100, c’est le nombre de salariés de Farmex en 2012, dont 90 % d’ingénieurs et assimilés. En 2003, la société ne comptait que sept employés.
  • 25, c’est en millions d’euros le chiffres d’affaires de l’entreprise en 2011. En 2003, le CA n’atteignait pas les 3 millions d’euros.
  • 70 000, comme le nombre d’hectares déjà irrigués par Farmex à travers le monde.
  • 25, c’est, en tonnes, le poids de chacune des 63 pompes qui ont été installées en Arménie.
UNE ENTREPRISE ÉTHIQUE « PARCE QUE L’EAU DOIT ÊTRE ACCESSIBLE À TOUS »

En 2003 , Farmex a reçu le prix Ethique et coopération internationale attribué par le Sénat français pour ses actions de transfert de technologies et de formation auprès des opérateurs dans le domaine de l’hydraulique urbaine, à Saint-Vincent et Sainte-Lucie aux Caraïbes. Pour Noureddine Smali, « l’eau est un bien vital pour l’humanité. il faut savoir qu’un milliard de personnes boivent encore l’eau des fossés... C’est de notre devoir de les aider. »

Au-delà, Farmex met un point d’honneur à se mettre à disposition d’actions caritatives et profite de manière régulière de l’acheminement de matériel professionnel (pompes, vannes, canalisations...) vers ses “chantiers” pour y joindre des lits d’hopitaux, des fauteuils roulants ou encore des vêtements.

13:23 Publié dans Eau, Industrie, Pôle compétitivité Eau | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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