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24/04/2012

Noureddine Smali : du savoir-faire à l’opportunité de l’évolution fulgurante de Farmex

Midi Libre Sète :  Noureddine Smali irrigue le monde de ses idées

Midi Libre 15/04/2012, 15 h 07 | Mis à jour le 15/04/2012, 15 h 22

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Atypique chef d’entreprise que Noureddine Smali, qui gère discrètement, de Mèze, son affaire florissante.

Atypique chef d’entreprise que Noureddine Smali, qui gère discrètement, de Mèze, son affaire florissante. (V.ANDORRA)

Excentré. Au propre comme au figuré. Noureddine Smali est homme de périphérie. Installé dans l’arrière-campagne de Mèze, au parc du Sesquier, loin de l’épicentre montpelliérain. Presque introuvable, planqué dans un vieux corps de ferme transformé en pépinière à matière grise. Tout là-bas, loin de l’égocentrisme des businessmen, avides de reconnaissance.

A 50 ans, ce natif des Cévennes aurait pourtant matière à éclabousser ses pairs de sa success story. Une histoire comme on les aime qui remonte à 1938 avec la création des établissements Compan à Nîmes. Le grand-oncle maternel avait alors créé un établissement spécialisé dans l’eau potable et l’irrigation. "Je viens de l’eau", distille Noureddine, économe de mots. Déjà le fluide dans l’ADN. Après un BTS en maîtrise de l’eau, un premier emploi en tant que commercial-export pour Irrifrance, Noureddine s’offre une formation pointue à l’Institut Français de Gestion. Assez solide pour attaquer le liquide.

Il crée Farmex en 1993, se lance dans l’aspersion d’ananas en Guinée et le goutte-à-goutte sur des bananeraies aux Caraïbes. Mais le gros coup d’accélérateur viendra d’un groupement de grands bailleurs de fonds internationaux qui réunissent 90 milliards d’euros de façon à permettre à 500 millions de terriens d’accéder à l’eau potable. C’est la bascule vers une nouvelle activité : l’eau potable et son assainissement. Aujourd’hui, 18 ans plus tard, Farmex est présent dans une trentaine de pays, et a conclu pas moins de 450 contrats.

Jamais, pourtant, Noureddine ne déborde. D’une simplicité désarmante, avec la modestie de ceux qui s’enthousiasment spontanément pour les deux coqs qui gambadent dans l’arrière-cour, Mister Smali préfère se confondre en une série de "Merci Najat !» C’est elle, son épouse, mère de ses trois enfants, salariée de l’entreprise qui veille au grain administratif et financier. Un tandem qui a su s’entourer d’une solide équipe d’ingénieurs, dont une trentaine travaille à Mèze, quand on retrouve les autres dans les filiales au Mozambique ou en Arménie.

C’est dans ce dernier pays que Farmex a d’ailleurs signé son chantier le plus titanesque avec la réhabilitation de 17 stations de pompage entre 2009 et 2011 pour un montant de 33 millions d’euros ! Stations de pompage, d’épuration, de potabilisation, irrigation, génie civil, électricité industrielle. Comme autant de domaines d’activités qui participent au succès de l ’entreprise mézoise. La banque HSBC ne s’y est évidemment pas trompée. Bilan solide, CA intégralement réalisé à l’export et belle carte de visite environnementale. HSBC a trouvé le client idéal. Noureddine Smali, lui, trace sa route. "Le marché de l’eau est gigantesque, mais il y a à manger pour tout le monde." Partageur, rêveur, fonceur.

CHIFFRES CLÉS

Une évolution fulgurante :

  • 30, comme le nombre de pays dans lesquels Farmex est présent.
  • 100, c’est le nombre de salariés de Farmex en 2012, dont 90 % d’ingénieurs et assimilés. En 2003, la société ne comptait que sept employés.
  • 25, c’est en millions d’euros le chiffres d’affaires de l’entreprise en 2011. En 2003, le CA n’atteignait pas les 3 millions d’euros.
  • 70 000, comme le nombre d’hectares déjà irrigués par Farmex à travers le monde.
  • 25, c’est, en tonnes, le poids de chacune des 63 pompes qui ont été installées en Arménie.
UNE ENTREPRISE ÉTHIQUE « PARCE QUE L’EAU DOIT ÊTRE ACCESSIBLE À TOUS »

En 2003 , Farmex a reçu le prix Ethique et coopération internationale attribué par le Sénat français pour ses actions de transfert de technologies et de formation auprès des opérateurs dans le domaine de l’hydraulique urbaine, à Saint-Vincent et Sainte-Lucie aux Caraïbes. Pour Noureddine Smali, « l’eau est un bien vital pour l’humanité. il faut savoir qu’un milliard de personnes boivent encore l’eau des fossés... C’est de notre devoir de les aider. »

Au-delà, Farmex met un point d’honneur à se mettre à disposition d’actions caritatives et profite de manière régulière de l’acheminement de matériel professionnel (pompes, vannes, canalisations...) vers ses “chantiers” pour y joindre des lits d’hopitaux, des fauteuils roulants ou encore des vêtements.

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10/11/2011

Aqua Domitia

« Un grand projet régional : Aqua Domitia (1ère partie)

« Un grand projet régional : Aqua Domitia (2ème partie)

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03.11.2011

Un grand projet régional : Aqua Domitia (1ère partie)

Aqua Domitia est le projet de desserte en eau brute porté par la Région Languedoc-Roussillon il s’agit en fait de l’extension du réseau hydraulique régional.

En climat méditerranéen, l’eau a, plus qu’ailleurs, une importance vitale. Sans eau, pas d’établissement humain.

La colonie romaine de Nîmes a dû son extension à la construction du Pont du Gard qui permettait la continuité de l’aqueduc amenant de l’eau en suffisance.

De même, le développement de Montpellier n’a été possible que grâce à l’existence providentielle de la Source du Lez.

Aqua Domitia consiste à créer un adducteur d’eau du Rhône, issue du Canal Philippe Lamour aux portes de Montpellier, jusqu’au Minervois et au Narbonnais dans l’Aude.

130 km de canalisations d’un diamètre compris entre 0,7 et 1,2 m, pour le réseau primaire.
Un coût total de 280 millions d’€ dont la moitié pour les réseaux secondaires.
Une période de réalisation étalée de 2012  à 2020, suivant deux hypothèses « basse » et « haute », en tenant compte :

  • des nouveaux besoins d’eau potable dus à la croissance démographique (population devant passer de 2,6 à 3,2 millions en LR d’ici 2030, avec une hypothèse de taux de croissance de 1 % par an),
  • des économies de consommation d’eau potable du fait d’une conscience écologique montante (équipement en réducteurs de débit des robinets dans le résidentiel et le tertiaire, réduction de l’arrosage des espaces verts privatifs ou publics), estimées à 10 % des consommations d’eau potable,
  • des gains de rendement sur les réseaux de distribution d’eau potable (avec un objectif fixé à 75 % ce qui représente d’énormes investissements en terme de remplacement de canalisations et de branchements),
  • d’une augmentation des surfaces agricoles irriguées,
  • des gains de rendement sur les réseaux existants de distribution d’eau d’irrigation,
  • d’une augmentation des consommations pour les espaces verts, les jardins et les usages industriels.

Globalement, les 22,4 Mm3 (millions de m3) de besoins annuels, estimés en hypothèse « haute » pour 2030, se répartissent approximativement en :

  • - 20 % pour les espaces verts et usages divers,
  • - 35 % pour l’eau potable,
  • - 45 % pour les besoins agricoles.

Ces besoins sont à comparer aux pourcentages actuels, soit respectivement 65 % pour les usages divers, 5 % pour l’eau potable et 25 % pour l’irrigation.

Plus précisément, avec des besoins de 19,2 Mm3 en pointe, c’est-à-dire de mai à octobre, les consommations seront à l’évidence saisonnière ce qui permet de beaucoup moins rentabiliser les installations.

Une analyse plus fine permet de constater que les besoins principaux sont :

  • en eau d’irrigation dans la Basse Vallée de l’Hérault et les premières soubergues, avec un peu plus de 20 % des besoins,
  • en eau potable dans le Biterrois, notamment pour les estivants sur la côte méditerranéenne (zone comprise entre Pézenas, Mèze, Agde, Béziers et Vendres) avec des besoins quantitatifs du même ordre de grandeur, mais avec des espérances de chiffre d’affaires bien supérieur.

Compte tenu des consommations escomptées, les maillons sont franchement de plus en plus rentables en allant vers l’extrémité du tuyau ! A l’évidence, le projet Aqua Domitia n’est donc acceptable économiquement que pris dans son ensemble.

Sur le plan qualitatif, ce projet ambitieux appelle de nombreuses remarques. Il n’est pas sûr que les besoins en eau potable soient si importants. En effet, les économies d’eau potable pourraient être bien supérieures aux 10 % escomptés si les Languedociens prenaient davantage conscience de sa rareté.

Avec des appareils électroménager plus performants, la substitution de douches aux bains, la récupération des eaux de pluie pour alimenter les chasses d’eau, voire les WC secs, la réduction des consommations d’eau potable pourraient s’avérer plus substantielle.

Une tarification progressive par tranches de consommation contribuerait aussi à responsabiliser les usagers.

Pour ce qui est de la satisfaction des besoins futurs en eau potable, Aqua Domitia aura un effet décisif pour le Biterrois en terme de volumes, comme c’est déjà le cas pour la desserte en cours d’une unité de potabilisation de l’eau brute à Fabrègues pour alimenter le secteur allant de Sète aux portes de Montpellier.

En outre, Aqua Domitia aura un impact en terme de sécurisation de l’approvisionnement en cas de pollution momentanée d’une ressource naturelle (rappelons-nous la récente pollution du Vidourle par un  herbicide qui avait fait craindre un impact sur les nappes phréatiques).

Enfin, comme à Montpellier, la nouvelle ressource en eau du Rhône permettra de satisfaire les pointes estivales de consommation liées à l’arrosage, à l’arrivée des touristes et à l’étiage des ressources actuellement exploitées..

Cette fourniture de pointe permet d’ores et déjà à BRL de mettre en avant 700.000 personnes « sécurisées » en AEP.

Si 240.000 habitants sont d’ores et déjà « sécurisés », Aqua Domitia concernera 100.000 habitants supplémentaires.

Dans le même registre de prévention des risques, le projet anticipe les effets du changement climatique annoncés pour notre région : augmentation de la température moyenne de plusieurs degrés, fréquence des périodes de sécheresse plus élevée, événements cataclysmiques plus nombreux favorisant le ruissellement des précipitations et freinant leur transfert vers les nappes phréatiques.

Concernant l’impact sur les prélèvements d’eau en milieu naturel, Aqua Domitia :

- permettra de réduire les prélèvements dans les fleuves et les rivières, actuellement opérés pour l’arrosage et l’irrigation,

- aura un faible impact sur le Rhône en ponctionnant un débit de 2,5 m3/s, soit 1 % du débit d’étiage de ce grand fleuve, au régime nival donc bien alimenté en été contrairement par exemple à la Loire qui peut connaître des à-secs estivaux.

Il est même possible de penser à des soutiens d’étiage, via des lâchers d’eau du Rhône dans les cours d’eau le nécessitant, si ce n’est le coût très élevé et récurrent  de ce genre d’opération.

Bas-Rhône Languedoc (ex Compagnie Nationale d’Aménagement du Bas-Rhône Languedoc) a obtenu en 1956 le droit de prélever 25 m3/s de débit dans le Rhône pendant 96 ans.

BRL utilise actuellement 10 m3/s essentiellement via un transit par le canal Philippe Lamour qui dessert déjà le Gard et l’Est héraultais.

BRL, bénéficiant d’une concession de l’Etat, a d’abord exploité la distribution d’eau d’irrigation sur des secteurs faciles à cultiver, appelés casiers.

C’est ainsi que les Costières de Nîmes ont été vouées au maraîchage et aux vergers, le Lunellois et le Melgorien à la diversification des cultures, en alternative à la monoculture de la vigne.

Cette transformation a été rendue possible grâce au fort volontarisme de l’Etat, à l’époque très centralisé.

La Compagnie a ensuite connu des difficultés financières importantes ayant abouti à une filialisation de ses activités « Distribution d’eau », « Ingénierie » et « Espaces verts » ainsi qu’à une recapitalisation par les collectivités locales et par un des majors de la distribution d’eau potable en France, devenu actionnaire minoritaire de la filiale BRLE (E pour « exploitation » du réseau d’eau brute).

L’Etat a fini par récemment déléguer la compétence d’aménagement hydraulique à la Région Languedoc-Roussillon qui est aussi le principal actionnaire de BRL, la maison mère.

BRL est dorénavant concessionnaire de la Région, nouvelle propriétaire des réseaux (patrimoine estimé à 1,6 milliards d’euros).

D’autre part, sont nés il y a maintenant une quinzaine d’années deux syndicats intercommunaux dirigés par des élus locaux - le Syndicat Nord-Sommiérois dans le Gard et le Syndicat Intercommunal des Travaux d’Irrigation dans la Vallée du Salaison au nord-est de Montpellier – qui ont créé des réseaux voués à l’irrigation agricole mais aussi à l’arrosage des jardins privatifs par les particuliers, ces derniers permettant l’équilibre financier précaire de ces nouveaux services publics gérés en régie directe.

Ces deux syndicats achètent l’eau à BRL avant de la distribuer.

Aqua Domitia conduira au prélèvement d’environ seulement 20 millions de m3 alors que le Rhône déverse en moyenne en Méditerranée 54 milliards de m3 !

Globalement, BRL a mobilisé respectivement lors des saisons 2007/2008, 2008/2009, 2009/2010 et 2010/2011, 118, 125, 116 et 124 millions de m3, sachant que la Compagnie exploite aussi les barrages des Monts d’Orb (33 Mm3 à Avène les Bains dans l’Hérault) dans le cadre de la concession, du Salagou (102 Mm3 près de Clermont l’Hérault), de la Ganguise (22 Mm3 aux portes de l’Ariège), de Laprade (9 Mm3 au nord de Carcassonne, au pied de la Montagne Noire) et trois barrages dans les Pyrénées-Orientales, pour un volume total de 70 Mm3, exploités dans le cadre de délégations de service public (cf. documentation de BRL Ingénierie).

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Un grand projet régional : Aqua Domitia (2ème partie)

Cette note fait suite à une précédente, récemment parue dans "Montpellier Villages", décrivant et analysant partiellement le grand projet d'aménagement hydraulique régional Aqua Domitia.

Pour ce qui est des usages agricoles, le Languedoc-Roussillon est très en retard : la surface irriguée en France est passée de 450.000 ha en 1960 à 1.600.000 ha en 1995 alors que notre région n’arrosait que 92.000 ha en 1995 (30 % de plus tout de même qu’en 1988).

50 % des surfaces irriguées en France relèvent des régions Aquitaine, Centre et Midi-Pyrénées.

Il faut dire qu’aux gains financiers liés à l’irrigation, les aides (majorées en cas d’arrosage) de la Politique Agricole Commune concernent 90 % des surfaces en Poitou-Charentes, 80 % en Aquitaine et 10 % seulement en Languedoc-Roussillon.

Alors que l’irrigation fait un tabac dans les régions de grandes cultures (1,9 millions d’hectares maintenant irrigués sur 2,7 millions d’hectares irrigables, c’est-à-dire équipés), notre région viticole, pourtant bien équipée entre Montpellier et le Rhône, utilise peu ses installations (35.000 hectares irrigués bon an mal an via BRL et 6.000 agriculteurs desservis soit une dose moyenne de 1.800 m3/ha, 10.000 m3 consommés en moyenne par agriculteur et 5 hectares irrigués par agriculteur) ce qui renchérit de facto le prix de l’eau.

En effet, tout le poids de l’amortissement des aménagements reposent sur les seuls irrigants.

De plus, compte tenu des spécificités du climat méditerranéen et de sa forte xéricité estivale, les doses d’arrosage sont supérieures ce qui entraîne un surdimensionnement coûteux des installations.

Fait nouveau, l’irrigation de la vigne (un complément hydrique équivalent à 100 mm de pluviométrie annuelle apporté par goutte à goutte aux meilleurs moments au regard des constations climatiques et des stades végétatifs) fait l’unanimité au sein de la profession agricole et des décideurs publics.

Le coût de la pose d’un dispositif de goutte à goutte est en viticulture de l’ordre de 1.000 à 2.000 € l’hectare.

3 projets pilote, représentant 2.500 hectares irrigables, ont d’ores et déjà été lancés dans l’Hérault par les Vignerons du Pays d’Ensérune, de la cave coopérative de Roquebrun mais aussi de l’Occitane (coût de 6.000 €/ha pour construire les réseaux secondaires et tertiaires raccordés aux installations existantes de BRL, couvert à hauteur de 75 % par les aides publiques).

Ces initiatives se heurtent cependant aux problèmes de l’arrachage de la vigne et à l’éparpillement des parcelles qui éloignent les périmètres réellement irrigués les uns des autres.

L’objectif de l’irrigation de la vigne est d’éviter les blocages de maturité comme le stress hydrique de la plante, d’augmenter le potentiel aromatique des vins blancs et rosés et enfin d’amélioration de nos exploitations en offrant des vins dans des gammes de prix plus abordables.

Si la vigne nécessite un volume annuel d’irrigation de 1.000 m3/ha, les grandes cultures (blé tendre, blé dur, maïs, sorgho, tournesol, etc.), comme les cultures maraîchères ou arboricoles, mobilisent approximativement le triple ou le quadruple.

Aqua Domitia est donc à même d’alimenter entre 10.000 hectares de vignes ou 3.000 hectares de cultures diversifiées et vraisemblablement un mix des deux.

Encore faudra-t-il éviter les errements du passé et que par des restructurations foncières, voire des maîtrises publiques du foncier, les agriculteurs puissent être localisés sur des casiers irrigués à 100 %, si l’on fait exception bien sûr des repos de terres liés à l’assolement.

La Région Languedoc-Roussillon vient d'ailleurs de signer (Cf. Midi Libre du mardi 1er novembre 2011, "Région", page 2) une convention tripartite avec la SAFER Languedoc-Roussillon et BRL.

Cette dernière achètera pour 1 à 2 M€ par an de terres irrigables - une centaine d'hectares - afin de les "sanctuariser" et de les louer à des paysans : cette initative pourrait aussi permettre des échanges amiables de foncier en vue de "remembrer" des casiers hydrauliques.

BRL est chargée par la Région de "conduire une politique d'achat ciblée dans les zones irriguées, sur le territoire présentnt la meilleure valeur agronomique et les risques les plus importants d'abandon de l'activité agricole", notamment sur le Narbonnais dans l'Aude (plus tard le Canton de Ginestas et la zone du Quatourze), le Sud de Béziers dans l'Hérault, les Costières de Nîmes et la Vistrenque dans le Gard.

La SAFER Languedoc-Roussillon, de son côté, détectera  les parcelles et de recensera les candidats à la location.

Globalement, Aqua Domitia permettrait donc d’augmenter d’environ 10 % les surfaces irriguées en Languedoc-Roussillon alors qu’elles ont déjà augmenté, sans aménagement supplémentaire, de 30 % entre 1988 et 1995 !

Cela signifie que l’enjeu fondamental dans notre région est d’optimiser les équipements d’irrigation existants, ce qui permettrait une baisse du prix de l’eau agricole et donc l’enclenchement d’un cercle vertueux avec l’arrivée de nouveaux irrigants.

Pour BRL, Aqua Domitia pourrait générer une augmentation de surface irriguée de l’ordre de 20 % (si l’on table sur 7.000 ha nouveaux à comparer aux 35.000 ha actuellement arrosés).

Il n’en demeure pas moins que ce projet de grande envergure est de nature à dynamiser le personnel, fait essentiellement de techniciens et d’ingénieurs, de BRL : un projet d’entreprise motivant et un challenge technique enthousiasmant !

En outre, il ne faut pas négliger que l’agriculture irriguée génère 2 à 5 fois plus d’emplois que l’agriculture pluviale.

Le sens du service public pousse aussi à offrir une possibilité d’irrigation là où elle n’est pas possible – ou ne serait plus possible compte tenu de la priorité à donner à l’eau potable ou à cause des incidences du changement climatique – sachant cependant que les Avants-monts et les Hauts-Cantons ne connaîtront jamais cette chance pour des raisons économiques.

Il faut aussi pointer du doigt l’énorme enjeu que constitue la diversification des cultures dans notre région dominée par la monoculture de la vigne.

Or, le vignoble est passé de 400.000 ha dans les années quatre-vingt à moins de 250.000 ha maintenant, avec en sus des rendements moyens en baisse d’un tiers, ce qui fait que la production avoisine en volume à peine les 40 % de celle d’il y a 30 ans.

Certes, beaucoup d’hectares arrachés sont partis à l’urbanisation ou au développement d’infrastructures notamment routières.

Il reste toutefois un potentiel de l’ordre de 100.000 hectares utilisables par d’autres cultures.

Celles qui sont d’avenir nécessitent toutes un apport d’eau : le maraîchage Bio, l’arboriculture de proximité, les cultures de semences, les plantes servant de matières premières à des micro-filières de transformation (plantes médicinales et aromatiques, Stevia Rebaudiana pour remplacer les édulcorants, chanvre zéro cannabitol pour l’isolation thermique, etc.), les protéagineux (pois chiches, haricots secs, lentilles, fèves) voués à l’approvisionnement de restaurants scolaires et, d’une manière générale, toutes les productions pouvant s’inscrire dans des modes de commercialisation en circuits courts.

Concernant les ressources alternatives à l’eau du Rhône, certains évoquent des sources d’eau potable, de qualité, déjà identifiées : l’eau d’Alet peu exploitée en ce moment pour la mise en bouteilles dans l’Aude et la Source des Cents Fonts en frange du fleuve Hérault.

Toutefois, l’exploitation des Cents Fonts aurait un impact fort sur l’étiage de l’Hérault, la source ayant comme exutoire le fleuve.

En outre, l’acheminement de ces eaux sur les lieux de consommation nécessiterait, comme pour Aqua Domitia, la construction de feeder de plusieurs dizaines de kilomètres.

Quant aux autres ressources, les hydrogéologues considèrent qu’elles sont déjà découvertes, voire surexploitées comme la nappe astienne menacée en front de mer par une éventuelle intrusion des eaux salées de la Méditerranée.

Concernant la charge financière, générée par Aqua Domitia, à répartir entre les bénéficiaires des ouvrages, elle équivaut à 18 millions d’€ annuels si les 280 millions d’€ à investir étaient empruntés en totalité, au taux d’intérêt de 4 %, sur une durée de remboursement de 25 ans.

L’amortissement représente donc 80 centimes d’€ du m3.

Il faudra rajouter les frais de pompage (minimes) et de gestion (plus substantiels).

Pour l’eau potable, il sera nécessaire de potabiliser l’eau du Rhône (filtrage, floculation/décantation, ozonation) avec un coût supplémentaire de l’ordre de 20 centimes d’€ du m3 pour le traitement physique et chimique poussé qui s’impose (à comparer aux 5 centimes d’€ que coûte la classique simple désinfection par chloration appliquée aux eaux souterraines).

Aqua Domitia ne venant qu’en complément de ressources actuelles bien moins coûteuses (traditionnellement de l’ordre de 15 centimes d’€ du m3 pour l’exhaure et la chloration), le surcoût marginal sera acceptable par les usagers d’autant que dans l’Hérault, le prix de l’eau potable (de l’ordre de 3 €/m3 en moyenne) étant aujourd’hui de 10 % inférieur à celui constaté au niveau national, sans compter que tôt ou tard, une péréquation du prix de l’eau pourrait intervenir dans l’Hérault afin d’assurer le prix unique qu’espère la population.

A long terme, le dessalement de l’eau de mer viendra répondre aux manques d’eau douce.

Les coûts de cette technique sont déjà abordables – de l’ordre de 50 centimes d’€ du m3 par exemple en Espagne – mais les unités d’extraction de l’eau douce :

- sont d’une taille excédant les besoins de notre région,

- nécessitent de grandes quantités d’énergie (5 kWh/m3 en utilisant la technique de l’osmose inverse) issues soit du pétrole, soit des centrales nucléaires.

Pour l’irrigation, le coût élevé de l’amortissement du réseau hydraulique d’Aqua Domitia n’est pas supportable en l’état par les agriculteurs : il y aura donc forcément adaptation du prix pour l’irrigation agricole grâce à une péréquation tarifaire avec les autres usagers.

Quoiqu’il en soit, l’eau d’irrigation ne sera jamais très bon marché ce qui la destine à des cultures de forte valeur ajoutée.

Comme pour les syndicats intercommunaux du Nord-Sommiérois et de la Vallée du Salaison (SITIVS regroupant les communes d’Assas, de Clapiers, de Guzargues, de Jacou, de Teyran et de Vendargues), les particuliers, consommant de l’eau, pour leur agrément, dans leurs jardins, en substitution de l’eau potable, seront indispensables pour équilibrer financièrement le service.

Si l’on s’intéresse au prix que paye le SITIVS à son fournisseur d’eau, c’est-à-dire BRL !, on constate une prime fixe pour le débit de l’ordre de 75 € par m3/s) et pour les volumes de lordre de 0,15 €/m3.

En appliquant ces tarifs à Aqua Domitia, on obtient un prix de 0,35 €/m3, à majorer pour tenir compte des fuites d’un réseau d’irrigation (rendement de l’ordre de 70 %) ce qui donne un ordre de grandeur de 0,50 €/m3 que le SITIVS doit répercuter sur ses usagers.

Cette estimation permet de constater la cherté relative du projet Aqua Domitia (0,80 €/m3 rien que d’amortissement), compréhensible quand on considère qu’il s’agit d’un équipement complémentaire.

Cette cherté de l’eau, au regard de ce qui est admissible en irrigation, disqualifie bien entendu toute possibilité de transférer cette ressource hydraulique plus loin, notamment pour alimenter Barcelone ou soutenir le débit de l’Ebre en Catalogne, dans des conditions économiques un tant soit peu réalistes (sans compter l’opposition farouche des arboriculteurs catalans qui se sentent concurrencés de façon déloyale par les Espagnols).

Compte tenu des capacités contributives et des consentements à payer l’eau des différents acteurs économiques, la volonté de la Région Languedoc-Roussillon et de son Président Christian Bourquin, de créer un « service public régional de l’eau » et d’y associer un organisme régulateur institué dès septembre 2011 est ainsi fortement bienvenue.

Par exemple, les agriculteurs consommeront de gros volumes à prix bas tandis que les particuliers consommeront de petits volumes à prix plus élevé mais inférieur à celui de l’eau potable.

Il sera forcément nécessaire de proposer des tarifs adaptés aux différentes utilisations.

En outre, le nouveau réseau hydraulique ne sera rentable qu’à long terme, les premiers utilisateurs, en faible nombre, étant dans l’incapacité de couvrir les frais, essentiellement fixes dans ce type de service.

En conclusion, Aqua Domitia est utile pour les Languedociens :

- pour satisfaire et sécuriser les besoins en eau potable,

- pour rentabiliser et optimiser sur le plan qualitatif la production viticole sur les premières côtes et la plaine,

- pour donner une chance de diversification à l’agriculture locale (maraîchage, plantes aromatiques et médicinales, cultures vivrières notamment protéagineuses, plantes utilisées dans l’isolation thermique), sous réserve de restructuration foncière, de soutien technique et de changement de cap complet de l’économie agricole locale en s’orientant vers les cultures Bio, les circuits courts et une industrie alimentaire plus variée, satisfaisant davantage la demande locale en produits de qualité.

Aqua Domitia est un investissement coûteux du fait qu’il répond à des besoins de pointe presqu’exclusivement estivaux et qu’il vient subvenir à l’absence de ressources naturelles exploitables sans engendrer des impacts écologiques.

La poursuite du développement économique du Languedoc-Roussillon nécessite cependant cet aménagement dont la justification repose presque exclusivement sur l’obligation d’offrir l’eau domestique aux habitants de notre région.

C’est sur cet objectif à forte valeur ajoutée que reposera l’équilibre financier de l’opération, les usagers de l’eau potable s’acquittant grosso modo des 3/4 des coûts.

Quant aux réseaux d’irrigation, ils ne seront rentables - à long terme au mieux - qu’avec une mixité des bénéficiaires, les consommateurs d’eau brute non agricole étant indispensables pour rentabiliser le service.

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04/05/2010

Objectif-LR - Pôle eau à Montpellier – Futura Sciences – Cactus pour traiter eau

03-05-2010

Le ministre de l’Industrie souhaite un pôle de l’eau à Montpellier

En déplacement le 29 avril à Montpellier, Christian Estrosi a assuré qu’une annonce serait faite mi-mai sur la création d’un 6e pôle de compétitivité en région.

En visite à l’Université de Montpellier II, le ministre de l’Industrie a confirmé à mots couverts la création prochaine d’un pôle mondial de compétitivité sur l’eau basé à Montpellier et associant les régions de Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et PACA :

« Je ne peux pas vous confirmer le verdict avant l’heure, mais ce n’est pas un hasard si je suis ici aujourd’hui. Je suis convaincu que votre cluster a les qualités pour rayonner à l’international. »

Christian Estrosi a confirmé que la stratégie nationale d’industrialisation se verra dotée d’une nouvelle feuille de route. La création fin mai d’un label « Entreprise innovante » devrait permettre d’intégrer plus facilement les « business angels » et le capital-risque au sein des pôles pour faciliter « le passage d’une culture de la recherche à une culture de l’innovation industrielle. »

En outre, cinq clusters mondiaux seront créés à partir des 71 pôles actuels, initiés en 2004 dans toute la France.

Retrouvez un dossier complet sur les pôles de compétitivité de la région dans le supplément du prochain n° d’Objectif Languedoc-Roussillon (104), en kiosque le 28 mai.

Légende : Christian Estrosi, ministre de l’industrie, avec Danièle Hérin, présidente de l’Université de Montpellier II
Crédit photo : Edouard Hannoteaux

Eau potable : du cactus pour traiter l'eau dans les pays du tiers-monde

Par Grégoire Macqueron, Futura-Sciences http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/developpement-du...

Le figuier de Barbarie produit des fruits délicieux et des piquants qui en font une clôture efficace pour le bétail dans les pays en voie de développement. Ses tiges charnues renferment aussi une substance capable d’éliminer les impuretés et une très grande partie des bactéries de l'eau. Une aubaine pour les pays en développement qui souffrent d’importants problèmes d’accès à l’eau potable !

L’accès à l’eau potable est un enjeu sanitaire très important dans les pays en voie de développement où plus d’un milliard de personnes n’y ont pas accès et où huit millions de personnes meurent par an des maladiespropagées par l’eau selon l’Unesco.

Plusieurs études de terrain ont montré que les installations de traitement des eaux dans ces pays souffraient d’un problème de coût et de robustesse technique qui provoque leur abandon. D’après ces études, la meilleure solution est d’utiliser des ressources locales pour assurer l’usage à long terme de ces installations.

Après les graines de Moringa (Moringa oleifera), c’est au tour du figuier de Barbarie (Opuntia ficus-indica) d’apporter un moyen bon marché, simple et accessible de potabilisation des eaux. Comme le Moringa, le figuier de Barbarie pousse dans les pays en développement (d’Amérique latine, d’Afrique et du Moyen-Orient) et contient des substances de floculation.

Ainsi que l’explique Norma Alcantar de l’Université de la Floride du Sud (USF) dans la revue Environmental Science and Technology, ce cactus était déjà utilisé par les Mexicains pour purifier l’eau au 19e siècle. Son équipe a donc cherché un moyen d’exploiter ce cactus originaire du Mexique pour améliorer la qualité des eaux de boisson. Ainsi, après la gueule de bois, ce cactus pourrait lutter contre un autre problème de boisson, plus vital.

Du jus de cactus qui élimine près de 98% des bactéries

Les expériences sont concluantes puisque l’extrait des raquettes (tiges charnues) du figuier de Barbarie assure une agrégation des particules desédiment et des bactéries contenues dans les eaux testées. Une fois ces agrégats tombés au fond des réservoirs, l’eau se trouve débarrassée de ses sédiments et de 97 à 98% des bactéries.

Ce pouvoir de floculation est dû au mucilage des raquettes, qui sert à la plante à stocker l’eau. Facilement extractible en faisant simplement bouillir les tiges de figuier, cette substance qui gonfle au contact de l’eau et forme un gel s’est révélée efficace comme agent floculant pour les sédiments testés, des argiles, et pour Bacillus cereus, une bactérie commune responsable d’intoxication alimentaire (nausées, vomissements, diarrhées) chez les personnes au système immunitaire déprimé.

Si le mucilage de ce cactus ne garantit pas l’élimination de toutes les bactéries ni des divers polluants qui peuvent contaminer l’eau, cette technique de traitement des eaux améliore significativement la qualité des eaux de boisson et donc l’accès à l’eau potable. Sous réserve d’une capacité de production suffisante en figuiers de Barbarie, les pays en voie de développement pourraient adopter durablement cette technique simple d’usage et bon marché.

13:26 Publié dans Eau, Pôle compétitivité Eau, Recyclage | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

19/02/2010

SETE – Prochaines priorités : Eaux - Transports

Édition du vendredi 19 février 2010

Eaux pluviales et transports, les prochaines priorités ?

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SETE - Eaux pluviales et transports, les prochaines priorités ?


Ne pas se reposer sur ses lauriers. Et poursuivre dans le sens d'une amélioration de la qualité de l'eau, d'une gestion de l'assainissement proportionnelle à l'afflux de population sur le bassin. Le nouveau Contrat Qualité, dont on imagine qu'il couvrira la période 2010-2015, intégrera ces leitmotiv, mais pas seulement.

Si, aujourd'hui, les efforts sur l'assainissement ont permis de réduire la pollution, les eaux pluviales font toujours déborder les regards, ce qui crée évidemment une autre pollution.

Le problème, c'est que les communes ont des difficultés à aménager les sols pour un meilleur ruissellement. Par manque de moyens, de capacités à réaliser de programmes de travaux. De fait, le syndicat mixte peut clairement se substituer aux communes, en terme de compétence, pour engager un schéma directeur global.

Déjà, la CCNBT, lors de son dernier conseil, a adopté « le lancement d'une étude de simulation de transfert de compétence pour la compétence eaux pluviales ».

L'idée fait son chemin. Comme celle de transférer la compétence transport. Par exemple, de la CABT, présidée par Pierre Bouldoire, au SMBT, présidé par François Commeinhes.

Manœuvre politique ? Peut-être mais deux points sont à considérer autrement.

  • D'abord, la gestion des transports doit se faire à la même échelle que la gestion de l'eau.
    Il faut créer de nouveaux axes, de nouveaux types de circulation, des polarités.
    Et tout ça sans remettre en cause l'équilibre fragile de la lagune.
    D'où l'intérêt de croiser les études, de les associer.
  • Ensuite, si les recettes du versement transport sont de 2,4 M€ sous la compétence de la CABT, elles seront d'au moins 7 M€ avec le SMBT, le chiffre fluctuant du fait que le syndicat couvre une population supérieure à 100 000 habitants alors que la CABT est en-dessous. Des ressources supplémentaires qui ne sont certainement pas à négliger.

 

Édition du vendredi 19 février 2010

L'agence de l'eau salue les efforts de la lagune de Thau

DR

SETE - L'agence de l'eau salue les efforts de la lagune de Thau

RAPPEL : Le Syndicat mixte du Bassin de Thau a honoré son contrat qualité pour la lagune de Thau (2005-2009)

Un petit pas pour l'habitant, un grand pas pour le bassin. Pardonnez cette allégorie lunaire qui, prise dans le sens lagunaire, résume pourtant le bilan du contrat qualité pour la lagune de Thau.

Un contrat de cinq ans qui s'est achevé en 2009 et qui a été évalué fin janvier 2010, à Lyon, devant le comité d'agrément du bassin Rhône-Méditerranée (1). Le bilan de ce contrat, paraphé par plusieurs institutions et organisations professionnelles (2) le 9 mai 2005, y a été jugé « positif ». Pour deux raisons majeures.

  • La première, c'est « la qualité générale de la lagune de Thau, bonne à très bonne » et toujours en « amélioration ».
  • La deuxième concerne plus particulièrement « l'assainissement », un secteur qui a bénéficié de gros investissements de la part de la CCNBT et de la CABT.

Ces deux points illustrent parfaitement la priorité donnée par le SMBT dans le cadre de ce contrat, « à la lutte contre les nuisances et pollutions ».

L'agence de l'eau, par la voix de son directeur, Alain Pialat, a donc salué « la très bonne maturité de la démarche environnementale avec une excellente approche socio-économique », une approche « pilote au niveau bassin Rhône-Méditerranée, mais aussi nationale » . Bref, une voie à suivre qui a fait l'objet d'une délibération du comité. Laquelle revient sur le bilan mais lance aussi des pistes de travail « dans le cadre d'un nouveau programme d'actions » :

  • l'extension des études « à l'étang d'Ingril, du Bagnas, aux eaux souterraines et au milieu marin »,
  • la nécessité d'intégrer une approche agri-environnementale pour animer la filière agricole
  • et de « développer la synergie avec les acteurs universitaires et scientifiques proches ».

Beaucoup reste à faire pour préserver la qualité de ce bien si précieux, l'eau, nécessaire à l'activité humaine autant qu'à l'équilibre naturel.


Yohan DOUCET ydoucet@midilibre.com

(1) Lors de ce comité de l'agence de l'eau, le bilan a été présenté à un jury d'élus, de professionnels et de spécialistes dont Henri Gronzio, président du comité régional des pêches.

(2) L'Etat, l'Agence de l'eau, le conseil régional, les communes, la CABT, la CCNBT, la SRCM, le comité local des pêches, la prudhomie et, évidemment, le SMBT.

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15/10/2009

Econostrum 14.10.2009 - La Corée du Sud concurrence les Français dans l'hydraulique en Algérie

Un article où l’on voit que nos grands groupes français toujours à  la parade avec nos administration locales, sont bien moins dégourdis quand il s’agit d’affronter la concurrence internationale chez nos voisins algériens.

Au passage je me demande quel est le contenu de ce grand pôle de compétitivité Eau dont Georges Frêche nous parle souvent, qui structurellement réunit :
- quinze organismes de recherche pour la plupart regroupés depuis au sein de l'ILEE,
- cinquante entreprises fédérées au sein de SWELIA
- et en tout quelque 400 entreprises dans la filière eau sur la région.
avec comme principaux atouts :
- la présence des trois leaders français du marché de l'eau (Veolia Eau, Suez-Lyonnaise des Eaux et la Saur)
- mais également la présence de la plupart des grands groupes de consultants existant dans la filière eau : Egis, Merlin, Ginger, Antea, BRL-Ingéniérie, Cereg et G2C.

La Corée du Sud concurrence les Français dans l'hydraulique en Algérie

Condensé de l’article

Au cours de sa visite en Corée du Sud, du 8 au 10 octobre 2009, le ministre algérien des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, et son homologue sud-coréen de l’Environnement, Lee Maanee, ont signé un accord portant sur

  • « la mobilisation,
  • l’utilisation rationnelle,
  • la distribution de l’eau et l’alimentation en eau potable ainsi que
  • l’épuration et la réutilisation des eaux usées épurées ».

avec des entreprises algériennes « pour la réalisation de projets dans le cadre du principe gagnant-gagnant ».

Séoul affiche donc clairement ses ambitions au moment où les relations de partenariat entre l’Algérie et la France, dans le domaine de l’hydraulique, traversent une zone de turbulence.

Critiques contre les groupes français

Le groupe français Suez gère, via sa filiale Seal, les eaux de la capitale algérienne depuis la signature, en 2005, d’un contrat d’une durée de cinq ans avec l’Office nationale de l’assainissement (ONA) et l’Algérienne des eaux (ADE).  Ce contrat, cédé de gré à gré, s’est élevé à 117 M€ par an.

Mais des critiques ont dernièrement fusé de toutes parts. Le groupe français se voit reprocher d’avoir négligé l’assainissement et la formation.

Le problème des déperditions en eaux n’est toujours pas réglé avec un taux de 26% pour 2009. Enfin, plusieurs quartiers de la capitale seraient touchés par des coupures récurrentes.

A Constantine, c'est la société française Eaux de Marseille qui gère la distribution des eaux de la capitale de l’Est du pays.
Mais là aussi, les autorités locales se plaignent de la qualité de la prestation du groupe français.

Certains observateurs n’écartent pas l’idée que ces deux entreprises feraient les frais de l’actuel coup de froid dans les relations algéro-françaises. Les sociétés de l’hexagone se retrouveraient ainsi dans le collimateur des autorités d’Alger.

Sans écarter tout à fait cette explication, d’autres considèrent que l’Algérie a décidé de se réapproprier progressivement cet important marché.

La construction de barrages intéresse les entreprises coréennes (photo MRE)
Un partenariat conditionné au transfert de savoir faire

La construction de barrages intéresse les entreprises coréennes (photo MRE)

Les prochains appels d'offres pour la construction de barrages seront réservés aux entreprises locales (photo MRE)

Les prochains appels d'offres pour la construction de barrages seront réservés aux entreprises locales (photo MRE)

Le ministre des Ressources en eau a annoncé le 4 octobre 2009 que le pays comptais bâtir 19 nouveaux barrages dans les cinq ans à venir, et en confiant ces ouvrages à des entreprises locales publiques et privées.

Sont prévus ensuite  :

  • la réalisation d’un système de transferts d’eau du Sahara vers la région des hauts-plateaux et
  • la construction de près de dix stations de dessalement d’eau de mer

Le coût total de ces projets de développement des ressources en eau devrait avoisiner les 16 mds$ (11 mds€) .

Le recours à des partenariats avec l’étranger viserait, dans ce cadre, à permettre aux entreprises algériennes d’acquérir un plus en termes de savoir-faire et de maîtrise technologique, par un transfert de connaissances et une formation de son personnel.

Lire aussi :
La nouvelle loi algérienne sur les importations expliquée aux entreprises
Une nouvelle politique économique algérienne

Mercredi 14 Octobre 2009

Amal Belkessam, à ALGER

02:04 Publié dans Eau, Politique Méditerranéenne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pôle trimatec | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

22/09/2009

Transfert LR – Nov 2009 Workshop sur l’eau le 24 au 26 novembre 2009 à Amsterdam et Bruxelles

La fermeture des Coffee Shop va peut-être donné de nouvelles idées aux politiques pour purifier l’eau sans en faire une denrée de luxe. Si avec ça notre pôle mondial de l’Eau n’est pas le meilleur !

24/11/2009 - 26/11/2009
Amsterdam (Pays-Bas) et Bruxelles (Belgique)

WORKSHOP EAU

Montpellier Agglomération organise, en partenariat avec Transferts LR, Enterprise Europe Network et la Région Languedoc-Roussillon par le biais de la maison du LR à Bruxelles un

WORKSHOP EAU : GESTION DE LA RESSOURCE EAU, TRAITEMENT DES EAUX, METROLOGIE, RISQUE INONDATION

du 24 au 26 Novembre 2009 à Amsterdam et Bruxelles


ENTREPRISES DU SECTEUR DE L'EAU, participez à la mission organisée par l'Agglomération de Montpellier à Bruxelles et Amsterdam afin de :

• mieux connaître les différents volets des programmes européens, les actions financées et leur programme de travail sur le secteur de l'eau,
• rencontrer et rechercher des partenariats avec des clusters, laboratoires et entreprises homologues belges et néerlandais et en particulier le centre d'Excellence d'IBM
sur la gestion de l'eau à Amsterdam,
• promouvoir la filière d'excellence de l'eau auprès des centres de décision de la commission et des différents bailleurs de fonds par une action de lobbying,
• bâtir les relais pour s'inscrire dans les dispositifs européens et faciliter l'obtention de financement.


PROGRAMME

• Rencontres avec les directions générales de la Commission Européene
• Rencontres et recherches de partenariats avec le centre d'Excellence d'IBM sur la gestion de l'eau à Amsterdam, des laboratoires et des entreprises homologues néerlandais et des clusters belges et néerlandais
• Visite de la maison du Languedoc-Roussillon à Bruxelles et prise de contact avec ses représentants


INFOS PRATIQUES

Pour vous inscrire
Merci de compléter le formulaire ci-dessous et de le renvoyer par email avant le 18 octobre 2009, (délai de rigueur) à h.roussel@montpellier-agglo.com.

Coût de la mission
• Pour les participants issus du territoire de l'agglomération de Montpellier, une participation forfaitaire de 300€ HT (frais d'organisation de la mission, frais d'hébergement, de restauration et de transport compris)
• Pour les participants installés hors agglomération, pas de participation forfaitaire, l'organisation logistique reste assurée par Montpellier Agglomération, les trajets et l'hôtellerie seront facturés directement par l'agence de voyage aux participants (environ 700€ TTC)