26/06/2010
Le tournant de THAU Agglo
Midi Libre Édition du vendredi 25 juin 2010
Photo montage Thau agglo
Sète - Thau agglo - Les bus vont peu à peu passer du bleu au jaune
49 dossiers étaient à l'ordre du jour de la séance d'avant-hier soir
C'est dans la salle de réception surplombant les bassins du nouveau spa thermal O'balia, à Balaruc-les-Bains, que s'est réuni mercredi soir le conseil communautaire de Thau agglomération.
A défaut de pouvoir faire trempette, les élus ont été arrosés par une cascade de chiffres. Les deux tiers des 49 questions étaient en effet consacrés aux comptes administratifs et de gestion 2009.
Voici les principaux autres dossiers abordés.
- Ciao Totem, bonjour "Thau agglo transport" "Thau agglo transport" : c'est la nouvelle dénomination - plutôt "plan plan" - du réseau de transports urbains, qui va donc progressivement perdre le nom de Totem. Ce n'est pas le seul changement : au fur et à mesure du renouvellement annuel du parc des véhicules, les bus seront relookés aux couleurs de l'agglo : ils ne seront plus bleus, mais jaunes, arborant aussi le logo bleu-vert-blanc de la communauté. Une signalétique déjà reprise dans le nouveau guide des horaires (valables du 4 juillet au 29 août), et qui sera qui peu à peu étendue aux arrêts et au mobilier urbain.
- Extension de lignes vers Gigean, Mireval et Vic Le réseau va par ailleurs se développer cette année. Sur la ligne 13, création d'une ligne annuelle Gigean/Balaruc- le-Vieux/Sète avec 19 voyages par jour pour un parcours Gigean-Sète de 35 minutes environ. La ligne 11 sera prolongée pour desservir Vic-la-Gardiole et Mireval. La ligne 12 ira jusqu'à la gare de Sète en desservant la zone industrielle des Eaux-Blanches et en reprenant l'ancien parcours de la ligne 11 au droit des Hauts de Frontignan, avec une meilleure fréquence. Quant à la ligne 3 sur Sète, sa capacité va être augmentée en intercalant un bus supplémentaire aux heures de pointe (de 6 h à 8 h et de 17 h à 19 h).
- Tri sélectif : des progrès à faire De 38 kg/habitant en 2004, la performance de collecte sélective des déchets, tous matériaux confondus, est passée à 61 kg/habitant en 2009, ce qui représente 12 % de la poubelle "type" dans l'agglo. Des chiffres cependant encore inférieurs aux moyennes nationale et départementale. Le taux de refus de tri, lui, a diminué (de 20 % à 16 %). Le coût global (recettes déduites) de la gestion des déchets ménagers a été en 2009 de 15,3 M€, soit + 2 % par rapport à 2008.
- Une nouvelle déchetterie à Frontignan en 2011Le conseil a autorisé le programme d'aménagement, pour 980 000 € TTC, d'une nouvelle déchetterie à Frontignan. Elle comprendra 12 quais de déchargement. Les travaux débuteront fin 2010 pour s'achever en 2011.
- 46 006 € pour Thau Initiative Depuis 1998, l'association Thau initative soutient des créateurs ou repreneurs d'entreprises par l'octroi de prêts d'honneur sans garantie et sans intérêts. 2,4 M€ ont ainsi été injectés dans l'économie locale permettant à 165 entreprises, au total, de se développer et de créer 614 emplois. De bons résultats qui ont incité le conseil à attribuer une subvention de très exactement 46 006 € pour 2010 à Thau initative.
- Logement social : trois opérations à SèteLe conseil a voté des subventions pour trois opérations de logements sociaux réalisés par l'office public de l'habitat de Sète : la Cour d'Elide, rue Hoche (12 logements), Le Jeu de paume, rue du 14 juillet (18 logements) et La Bulle marine, 287, avenue Maréchal-Juin (7 logements).
- Barrou et MiamUn reliquat de subventions d'équipement de 103 157 € sera redéployé sur deux opérations : l'aménagement de la promenade du Barrou et les travaux de récupération d'énergie des eaux usées au Musée international des arts modestes (Miam).
- 16,7 M€ pour le théâtre Molière 16 750 000 € : c'est le nouveau montant estimé de la rénovation du théâtre Molière, qui devrait durer dix-huit mois, en une seule tranche, à partir du printemps prochain. Thau agglo en financera la plus grande partie (environ 10 M€). Mais il lui faudra aussi prendre en charge les aménagements inhérents au déménagement de la Scène nationale pendant deux saisons. Dans des lieux - surtout le principal - qui restent à déterminer.
- Lancement du portail www.paysdethau.fr Pour promouvoir la destination "Pays de Thau", Thau agglo vient de lancer le portail www.paysdethau.fr sur internet. Il s'agit en fait d'une page d'accueil qui renvoie aux sites internet des offices de tourisme de Balaruc-les-Bains, Frontignan-la-Peyrade, Marseillan, Sète et Vic-la-Gardiole.
Marc CAILLAUD mcaillaud@midilibre.com
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24/06/2010
Bassin de THAU – Aides à la Conchyliculture
Midi Libre Édition du jeudi 24 juin 2010
C. F.
Étang« Ils ne veulent pas vivre de subventions à vie »
Le député G. D'Ettore participait mardi à Paris aux Assises nationales de la conchyliculture au côté des membres de la Section régionale
Quel était l'objectif de ces assises parisiennes ?
Il s'agissait pour le ministre Bruno Le Maire de formuler des solutions à plus ou moins long terme à la crise grave que traverse la conchyliculture. Elles seront ensuite déclinées lors d'assises régionales qui auront lieu sur la manche, l'Atlantique et la Méditerranée, probablement en septembre. J'ai demandé à ce que les assises méditerranéennes aient lieu à Sète. Je ferai ensuite le point avec Bruno Le Maire le 11 octobre.
On sait que l'herpès virus continue à tuer les huîtres. A-t-il été question, mardi, d'huîtres qui lui résisteraient ?
Nous sommes allés au-delà. Alors que le secteur est en crise dans le monde entier, des Etats Unis au Maroc, le ministre a parlé d'une mobilisation générale, rappelant que la conchyliculture, ce sont 20 000 emplois directs et qu'il y a, derrière l'aspect économique, une dimension écologique : les conchyliculteurs sont, partout, des sentinelles de l'environnement.
Dans l'immédiat, que compte faire le gouvernement ?
Déjà relancer le plan de calamité agricole. En 2008, les conchyliculteurs avaient été indemnisés à hauteur de 40 M€, idem en 2009. En 2010, ils pourront compter sur le même déblocage une fois que les préfets auront fait le constat des mortalités, après un point sur la situation avec la Section régionale conchylicole et les Affaires maritimes.
D'ores et déjà, le ministre de l'Agriculture a demandé à celui du Budget, François Baroin, de suspendre les redevances domaniales payées par les conchyliculteurs. A moyen terme, nous tenterons également de faire bénéficier nos conchyliculteurs des Fonds européens pour la pêche.
Et d'un point vue scientifique, a-t-on avancé ?
Il a été demandé à Ifremer d'aller un peu plus vite et de mettre en place les expérimentations avec des souches importées du Japon. Or, avant d'importer, il faut du temps car des analyses et des autorisations sont nécessaires. Le ministre a insisté pour une expérience souchaire dès l'automne.
A terme, peut-on croire en la pérennité de la conchyliculture ?
Bien sûr. Mais il faudra peut-être penser aussi à diversifier l'activité. Sur Thau, on souffre plus qu'ailleurs car on produit essentiellement des huîtres, et un peu de moules. Pourquoi ne pas associer d'autres cultures marines ? Même si bien sûr, il ne faudra pas introduire n'importe quoi dans le milieu. Avant de diversifier, il faudra sécuriser la filière. En ce sens, et c'est directement lié à la survivance du métier, j'ai demandé au ministre la mise en place d'une traçabilité qui permette au consommateur de savoir s'il mange du coquillage de Thau ou des produits importés.
Et l'opportunité de créer, localement, une écloserie ?
Nous en débattrons lors des assises régionales.
Personne ne doit donc craindre de voir à l'avenir un étang de Thau couvert de marinas et abandonné au seul tourisme...
Non, l'étang de Thau ne sera pas un étang de Berre. Les efforts opérés ici pour la qualité du milieu, en terme d'amélioration de l'assainissement par exemple, nous placent parmi les meilleurs élèves quant à la qualité de l'eau.
Quant à l'option de laisser tomber la conchyliculture, c'est impensable : le ministre l'a dit, c'est un patrimoine national, si nous perdions nos conchyliculteurs, les répercutions seraient terribles. Il faut donc répondre à leur désespoir, réel. Ça fait 3 ans que le virus est là et qu'ils n'en voient pas le bout, ce qui génère un légitime énervement.
Ces gens-là ne veulent pas vivre de subventions à vie.
Recueilli par Patrice CASTAN
08:51 Publié dans Conchylicuture, Déclarations publiques, Recherche | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Tarification des Déchèteries
Midi Libre Édition du jeudi 24 juin 2010
DR
Thau Agglo : Moratoire pour les déchets de chantier
Les artisans du bâtiment du bassin ont hier annulé leur manifestation contre la tarification des déchetteries
La manif' ne serait pas passée inaperçue. A l'appel de leur confédération syndicale, la Capeb de l'Hérault, une centaine d'artisans du bâtiment étaient attendus, hier après-midi, devant les bureaux de la CABT (Communauté d'agglomération du Bassin de Thau).
Avec des camions remplis de déchets de chantier et des banderoles dénonçant le montant des tarifs dorénavant demandés à l'entrée des quatre déchetteries du bassin (Marseillan, Balaruc, Frontignan et Sète) gérées par le groupe Nicollin mais dont les gardiens sont salariés par la CABT.
Le rassemblement a finalement été annulé quelques heures plus tôt à la suite d'une réunion de dernière minute entre la Capeb et les services de Thau Agglo. Qui a débouché sur un moratoire : la tarification, qui devait être appliquée début juin, ne le sera que début 2011. D'ici là, des factures "blanches" seront tout de même établies, mentionnant la nature des déchets, leur volume et leur tonnage.
« Nous espérons que la CABT reverra ses tarifs à la baisse », expose Pascal Christol. Le responsable du service économique et emploi de la Capeb Hérault rappelle que « les tarifs demandés, par exemple 22 € le m 3 ou 160 € la tonne d'encombrants, ou 57 € le m 3 de déchets mélangés, sont près de deux fois plus élevés que la moyenne relevée dans le département. Cela crée une grande disparité quand on sait que la communauté de Montpellier ne facture pas les déchets de chantier. » En outre, prévient-il, « les dépôts sauvages effectués par des artisans peu scrupuleux risquent d'augmenter... ».
M. C.
08:47 Publié dans Agglo, Artisans, Réduction des nuisances | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
22/06/2010
Montpellier Journal « L’eau est un facteur de pouvoir politique en Languedoc-Roussillon »
Entretien avec Stéphane Ghiotti chargé de recherche au CNRS, sur le Pôle de compétitivité, l’alimentation en eau potable de Montpellier, la place des entreprises privées, le projet Aqua Domitia ou encore l’utilisation de l’eau comme moyen, pour un homme politique, de se maintenir au pouvoir et de mener à bien ses projets.
http://www.montpellier-journal.fr/2010/06/leau-est-un-fac...
… Revenons au Pôle eau. On voit bien l’intérêt des entreprises (récupérer des compétences de chercheurs) mais quel est l’intérêt du monde universitaire ?
Je ne fais pas partie de ceux, à titre personnel, qui pensent que les universités en général, et les universités de sciences humaines et sociales en particulier, doivent se couper des partenariats possibles avec le privé.
Je trouve au contraire que les étudiants en sciences humaines et sociales ont de vraies compétences à faire valoir et je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas monnayable sur le marché du travail en direction des entreprises privées.
Après, sur le principe d’accoler les formations à des entreprises privées, il y a du bon et du moins bon : un projet pédagogique n’a pas la même temporalité que celle, économique, d’une entreprise. Que fait-on pour financer une filière qui n’a plus de débouchés si on est pieds et poings liés ?
Mais sur le fond, d’une manière générale, ce pôle est une très bonne idée. Après, comme toujours, quel type de gouvernance y met-on ? C’est-à-dire, quelle est la place des universitaires, des chercheurs dans le conseil de décision ? Comment on oriente les sujets de recherches ? Quelles finalités ont-elles ? Pour qui ? Pour quoi ? Comment partage-t-on l’argent entre les différentes sciences ?
Ce pôle ne risque-t-il pas de renforcer la mainmise des entreprises privées sur la gestion de l’eau ?
De toute façon, elles ont la place qu’on veut bien leur laisser. Si le privé a en délégation la gestion de l’eau d’une commune, d’une agglo, d’une communauté de communes, etc. c’est qu’il y a eu suffisamment de consensus économique et politique pour que ça se fasse.
Il n’y a pas d’un côté les méchants et de l’autre les gentils. C’est trop facile de rejeter la pierre sur l’un ou sur l’autre. Quand on passe en délégation, c’est voté. Après, c’est quel contrôle démocratique on met derrière, quel type d’évaluation on fait, laisse-t-on un chèque en blanc, laisse-t-on faire pendant 20 ans, en parallèle se dote-t-on de services techniques en interne capables d’avoir un oeil ou alors est-ce qu’on délègue complètement ?
Avec le Pôle eau, n’y-a-t-il pas un risque que les collectivités de la région perdent encore en compétence et qu’en cas de volonté de reprendre la gestion de l’eau en régie, on leur rétorque qu’elles n’ont pas les compétences pour le faire ?
De toutes façons, je ne pense pas que les entreprises privées aient attendu le Pôle de compétitivité pour avoir le dessus sur les collectivités territoriales. C’est un processus engagé depuis la loi de la décentralisation. Ce que ça peut changer c’est qu’on va avoir une structuration institutionnelle parce qu’il y a quand même une forte volonté politique pour que ça apparaisse. C’est aussi symbolique que ce pôle émerge à l’échelle française, européenne voire mondiale, ce n’est pas neutre dans le contexte du Languedoc-Roussillon.
Pourquoi en Languedoc-Roussillon ?
C’est une région où l’eau est un élément majeur dans l’organisation du territoire et un facteur de pouvoir politique.
Et ça, c’est séculaire. C’est encore plus vrai depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Donc celui qui a la main sur les ressources a des marges de manœuvre fondamentales. Il suffit de regarder le projet Aqua Domitia et le discours politique sur la question pendant les régionales, par exemple de Bourquin [vice-président de la région] qui a dit qu’Aqua Domitia c’était pour aider l’agriculture et notamment la viticulture. Quand on sait que l’idée de Philippe Lamour, quand il construit le canal, c’est de flinguer la viticulture, c’est symbolique quand même. C’est de fracasser le Midi rouge qui s’ancre dans la viticulture et de faire la Californie en Languedoc-Roussillon. Faire des céréales, des cultures à haute valeur ajoutée.
Derrière les projets hydrauliques, il y a des projets politiques. Et quand on change l’occupation du sol, on change le foncier, les rapports sociaux, on fait venir d’autres types de personnes.
En caricaturant, l’idée c’était de faire venir des grands céréaliers comme sur la Beauce – même si ce n’est pas la même géographie ?
Ça se développe à un moment où les rapatriés d’Algérie arrivent qui, eux, ont l’expérience des grands domaines irrigués et on leur donne des terres, comme ça s’est passé sur une partie de la Camargue. Le canal Philippe Lamour et tous ces grands aménagements hydrauliques naissent dans les colonies, au Maroc et en Algérie. Ces grands projets ont aussi un arrière fond colonial.
[…]
Derrière l’eau, il y a un objectif agricole mais il y en a d’autres. Il suffit de regarder le tracé de l’extension du projet Aqua Domitia.
D’un point de vue hydraulique, c’est l’encerclement de la ville de Montpellier donc derrière, c’est quoi ? C’est l’eau urbaine, c’est vendre de l’eau aux villes parce que c’est là où c’est le plus rentable. Ce n’est pas de l’eau agricole. C’est vendre de l’eau où ? Sur l’artère qui passe à l’ouest, c’est toutes les stations littorales. Donc derrière c’est quoi ? Prolonger le modèle de développement urbain, touristique. L’objectif est clair, il n’est pas de sécuriser les ressources, c’est pipeau ça.
La suite est de plus en plus pertinente, à lire sur http://www.montpellier-journal.fr/2010/06/leau-est-un-fac...
23:40 Publié dans Pôle compétitivité Eau, Politique locale | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
20/06/2010
Aux Apidays !
http://www.abeillesentinelle.net/apiday.html
Partout dans le Monde “Requiem pour nos abeilles” http://www.liberterre.fr/agriculture/pollinisateurs/requi...
Midi Libre Édition du samedi 19 juin 2010
http://www.midilibre.com/articles/2010/06/19/A-LA-UNE-La-...
Ecologie - La mort des abeilles met l’homme en danger
Max BERULLIER
Sentinelle de l’environnement, l’abeille n’a point usurpé ce surnom, mais la vigie a ses jours comptés.
- Depuis 1995, près de 30 % des colonies disparaissent chaque année.
- Dans le même temps, la France a triplé ses importations de reines (plus de 100 000 par an).
- En dix ans, 15 000 apiculteurs ont cessé leur activité dans le pays.
Alors, l’opération Apidays, fête nationale de l’abeille, animée par l’Union des apiculteurs (Unaf) les 18 et 19 juin, a été une sorte de piqûre de rappel.
En Languedoc-Roussillon aussi, les miellées sont de plus en plus courtes, les cheptels durs à renouveler : « En cinq ans, la production a chuté de 50 % et, chaque année, un tiers des abeilles manquent à l’appel », observe Xavier Roux, président régional de l’Adapro, qui réunit 200 apiculteurs professionnels.
L’extinction semble fatale. Elle n’est repoussée qu’à travers un combat incertain : «Face au déclin, on tente de multiplier les essaims ; on divise les colonies en deux ou trois, pour les forcer à élever une reine, dans l’espoir de maintenir le cheptel », explique l’apiculteur gardois.
La lutte est d’autant plus exténuante que les ennemis de l’abeille pullulent. L’agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a identifié pas moins de 40 facteurs pouvant être incriminés dans l’hécatombe.
- D’abord, le Varroa destructor. Cet acarien attaque les couvains, épuise l’abeille en gênant son activité, en lui inoculant un virus. En fin d’hiver et au début du printemps, les colonies ne font pas long feu. Ce fléau, appelé la varroase sévit un peu partout, de la Lozère au littoral.
- Le frelon asiatique, lui, pointe son dard dans la région depuis un an, suit les cours d’eau et les piscines. Pour l’heure, il a attaqué trois ruchers, en Cévennes et près de Montpellier.
- Le réchauffement climatique est aussi en cause. « L’an dernier, vers le 20 juillet, les miellées étaient quasi finies en région. Puis, par manque de pluies et d’humidité à l’automne, il n’y a pas eu de fleurs, donc pas de nectar et, sans pollen, la reine ne pond pas. On a passé l’hiver avec de vieilles abeilles, qui n’ont pas survécu au long hiver. »
- Mais les plus terribles ennemis de l’abeille sont les pesticides. Comme dans l’Aude, en Lauragais, où la monoculture du tournesol et du colza fait grand usage de produits industriels.
Miel régional
En Languedoc-Roussillon, le cheptel apiaire est constitué d’environ 121 000 ruches, soit 9 % du parc français (1 346 576 ruches).
- La région compte plus de 3 400 apiculteurs : 6 % de pluriactifs ou professionnels, et l’immense majorité constituée de très petits producteurs familiaux, mais vitaux pour la pollinisation.
- Le chiffre d’affaire régional de la vente de miel dépasse 16 millions d’euros. Des apiculteurs louent des ruches aux agriculteurs.
L’apiculture régionale est en pointe, au point que Montpellier a accueilli, en 2009, le salon mondial Apimondia.
- La France produit près de 20 000 t de miel par an (contre 32 000 t en 1995), soit un chiffre d’affaires estimé à 90 millions d’euros (4,5 €/ kg).
- Les productions annexes (pollen, pollinisation…) procurent 20 % de plus en CA (27 millions d’euros).
- Le pays importe 6 500 tonnes de miel, en consomme 40 000 t par an.
Pollinisation
Les deux journées nationales Apidays (18-19 juin), organisées par l’Unaf, ont mis l’accent sur la disparition massive des abeilles et des insectes pollinisateurs sauvages.
- L’Unaf estime que deux tiers des pollens ont disparu en un demi-siècle.
- Fécondatrices hors pair, en butinant 700 fleurs en moyenne par jour, les abeilles assurent la reproduction, donc la survie des plantes à fleurs.
Selon l’Inra, 35 % de la quantité de notre alimentation et 65 % de sa diversité dépendent de la pollinisation par les abeilles.
Georges MATTIA
VOS REACTIONS
20/06/2010 à 10h49 |
il est temps de réagir, intervenons auprès de nos municipalités pour qu'elles cessent d'utiliser sans retenue désherbants et autres produits de traitement phytosanitaires toxiques pour les abeilles et bien sûr pour l'homme.
Le CHU de Montpellier serait bien inspiré de montrer l'exemple en cessant d'utiliser ces produits dont l'épandage nécessite le port de combinaison et de masque à cartouches par le personnel qui les utilisent, tout cela dans l'environnement immédiat des malades!
20/06/2010 à 10h39 | Maya l'abeille
Seulement 3 lignes sur les pesticides !!! Tout le monde sait qu'ils sont les grands responsables de la destruction des abeilles. Quand les arboriculteurs asperges leurs arbres déguisés en cosmonaute dans la même journée les abeilles viennent mourir par centaines sur les terrasses des particuliers. Allez Mr le journaliste encore un effort pour dure dire qui sont les vrais responsables de cette hécatombes...
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Ecosystèmes côtiers
Billet de “NAMINOLAND blogspot” du dimanche 20 juin 2010
résumant une étude publiée dans Sciences 2006 :
Ocean 2010
L'écologie est devenue très à la mode ces dernières années, pour le meilleur et pour le pire. Année de la biodiversité, 2010 a montré l'intérêt grandissant des individus pour la cause écologique, mais aussi les (trop) nombreuses entraves à la protection des écosystèmes sur Terre.
La principale difficulté avec l'écologie, c'est de comprendre les échelles de temps utilisées. En raison de la formation de notre cerveau et de notre courte espérance de vie, les systèmes de pensée humains sont focalisés sur de courtes échéances.
Au contraire, en écologie, les changements sont observés parfois au court terme mais aussi souvent au long terme. Mais
- comment réaliser que des changements s'opèrent quand on ne les voit pas?
- comment convaincre la population que les océans se dégradent, que les papillons désertent, que la forêt amazonienne disparait à une vitesse effrayante, quand tout semble si stable au regard de chacun ?
C'est le grand défi du combat écologique, changer d'optique, changer d'échelle, et comprendre comment les systèmes évoluent pour les comprendre.
Dans ce but, je vais résumer et présenter ici une étude publiée dans Science en 2006, montrant comment l'état des Océans s'est dégradé ces dernières années, et comment cela influe sur nous en retour.
L'océan, c'est aujourd'hui l'une des sources de biens la plus importante pour l'humanité.
En premier, celui-ci apporte une source essentielle de nourriture à des millions de personnes dans le monde. La bonne santé de l'océan garantit emplois, qualité de l'eau, stabilité de l'environnement, etc aux habitants de la côte. Et bien sûr, la valeur économique des océans est juste énorme.
Pourtant, depuis le début de l'ère industrielle, nous n'avons cessé de détruire les écosystèmes marins. Surpêche, pollution et destruction d'habitats ont participé à une dégradation globale des écosystèmes marins et donc à une diminution des services naturels que nous procure la nature.
Par exemple, prenons les écosystèmes côtiers.
Les scientifiques ont suivi la biodiversité et les services tirés de la nature sur une période de 1000 ans.
Pour ce faire, ils ont suivi 12 écosystèmes différents avec des populations de 30 à 80 espèces importantes économiquement et écologiquement.
Les résultats sont clairs. Un déclin brutal et continu apparait à partir de l'industrialisation de notre civilisation.
A tel point que 91% des espèces sont en "chute" (déclin supérieur à 50% par rapport à l'abondance basale), 38 sont "effondrées" (déclin à plus de 90% de l'abondance basale) et 7% sont éradiquées.
Écosystèmes marins côtiers :
- En (A) Pourcentage de taxons (groupes d'êtres vivants) effondrés (ronds noirs) ou exterminés (triangles blancs) en fonction du temps .
- En (B) Pourcentage de stocks de pêche effondrés en fonction de la richesse en espèces du milieu.
On voit que plus la zone est riche en espèces, moins il y a d'effondrement des stocks : Une zone riche en espèces subira moins fortement une pêche intensive car le système est plus stable.
Bien sur, un tel déclin a des conséquences importantes sur le fonctionnement des écosystèmes et sur les services rendus par la Nature.
Dans un premier temps, on peut noter la réduction de 33% des populations de pêche viable, ensuite on a la réduction à 69% des habitats servant de nurseries jeunes de chaque espèce, comme les rochers à huitre, les couvertures d'algues et les zones humides. Et enfin on note la baisse (-63%) de la filtration et détoxification de l'eau par les organismes animaux et végétaux.
Les uns affectant les autres, on a donc une augmentation globale des risques, comme
- les marées rouges (prolifération d'algues, parfois toxiques),
- une perte importante de la biomasse en poisson,
- la diminution de l'oxygène dans l'eau (zone morte),
- une augmentation des inondations (due en partie à la montée des eaux, mais aussi au fait que la végétation ne protège plus les berges et donc facilite l'action des vagues).
Et la liste n'est pas exhaustive ! C'est dire...
Ces différents tableaux présentent les pourcentages de changement sur le millénium des paramètres étudiés. Par exemple la partie "biodiversité" résume les changements en appauvrissement, effondrement , extinctions, et restauration des stocks, par rapport à un taux basal. A coté, on a les changements dans les services donnés par la nature en fonction du taux de base, et à droite les changements dans les risques.
Et on retrouve la même chose globalement dans le grand large.
Les scientifiques se sont intéressés à 64 grandes zones (>150 000 km²) sur 53 ans (1950 à 2003), produisant sur cette période 83% des biens de pêche du monde.
Globalement, on a une accélération du taux d'effondrement des populations, en 2003, 29% des espèces sont considérées comme effondrées (c.a.d que le taux de capture est en dessous de 10% de la meilleure capture faite).
Ca fait très mal !
En A, on a le pourcentage de taxons effondrés, sur 53 ans.
- Les triangles représentent les effondrements stricts, alors que les losanges prennent en compte les restaurations.
- Les triangles ou losanges bleus représentent des zones pauvres en diversité d'espèces, et les rouges des zones à forte diversité.
Comme vu précédemment, les zones naturellement riches sont plus résistantes aux changements que les zones pauvres.
En B on a une carte des 64 zones étudiées avec en couleur la richesse spécifique (bleu : faible, rouge : forte).
En bref, que ce soit sur les côtes ou au large, l'action de l'être humain a impacté très fortement et négativement la biodiversité marine et le fonctionnement des écosystèmes.
Cependant, les scientifiques ne sont pas alarmistes. En effet, des zones particulièrement dégradées ont subi des plans de sauvetage avec une protection totale de la zone. Le résultat est un regain rapide et efficace de la biodiversité, avec un retour des fonctions des écosystèmes. Mieux, grâce à ces écosystèmes en restauration, le taux de pêche dans les alentours a été amélioré (car les zones protégées servent de pouponnières et permettent à la zone de lentement se repeupler). Par ailleurs, les zones de tourisme subissent des booms économiques en raison du bon état des fonds marins et de la diversité des espèces qui attirent immanquablement les touristes.
Donc la conclusion, c'est qu'il faut prendre en compte la nature, son fonctionnement, sa dynamique, pour l'utiliser à son maximum.
L'avenir nous réserve de grandes difficultés stratégiques. En effet, avec une population humaine grandissante et hautement consommatrice, nous nous devrons de gérer nos ressources alimentaires au mieux, et protéger les écosystèmes afin de profiter de leurs fonctions naturelles de détoxification, de provision de biens etc.
Ce n'est pas réellement ce qui est en ce moment fait par les gouvernements et les puissances de ce monde, mais tôt ou tard, nous n'aurons plus le choix que de nous moderniser dans notre façon de penser les choses, et de modifier notre système afin de garantir la survie des futures générations et améliorer la vie des contemporains.
Source :
Worm B., Barbier E.B., et al., (2006) Impacts of biodiversity loss on ocean ecosystem services. Science, Vol 314 - 787-790
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18/06/2010
Innovation sociale scandinave : Réinventer l’entrepreneuriat
Changer l’esprit de l’innovation publique
en cherchant à ” … mieux comprendre les vrais problèmes plutôt que d’en venir directement aux conclusions”...
”Suite à une enquête de terrain, en suivant au plus près certains entrepreneurs, les équipes du MindLab se sont rendu compte que la demande des entrepreneurs n’était pas tant de recevoir des aides financières dans un labyrinthe administratif toujours trop complexe que de recevoir de l’aide et des conseils de leurs pairs. Les entrepreneurs ont vite montré qu’ils préféraient avoir une plateforme pour s’entraider plutôt que plus d’aide du gouvernement”
Plus de détails sur le site de Internet ACTU.net sur cette page http://www.internetactu.net/2010/06/17/voyage-dans-linnov...
Image : Les méthodes du MindLab danois, issues de leur Guide pour l’innovation (en danois).
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10/06/2010
Luc BARTMAN – Droit des Collectivités Territoriales
10 JUIN 2010
http://bartmann.blogspot.com/2010/06/reforme-des-collecti...
Réforme des collectivités territoriales
Le projet de réforme a été adopté le 8 juin 2010 au terme d'un scrutin très serré, par 276 voix contre 240. Le texte adopté est disponible ici.
Il a été déposé le même jour au Sénat pour la seconde lecture et renvoyé à la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale.
Pour une rapide synthèse sur le sujet, voyez cette analyse de la Gazette des communes.
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07/06/2010
SETE « La plaisance a été laissée pour compte »
Midi Libre Sète - Édition du lundi 7 juin 2010
F. Commeinhes « La plaisance a été laissée pour compte »
Ph. M.D.
VOSPAPIERS :
Nom : Commeinhes Prénom : François Age : 60 ans
Profession : directeur de clinique, médecin gynécologue
Signe particulier : maire de Sète depuis 2001.
Plaisancier, propriétaire d'un petit bateau à moteur, il regrette que le port de plaisance de Sète soit « un parking pour bateaux », alors qu'il devrait être « animé jour et nuit ».
Depuis quelques semaines, l'actualité fait la part belle à la voile à Sète : Extreme sailing, maxi-trimaran Banque Populaire, Escale à Sète, trophée Saint-Clair et inauguration de la base nautique... Est-ce le signe d'une volonté forte de faire de la voile un axe majeur du développement touristique et économique ?
Les deux premiers événements sont des occasions inespérées que la Ville ne pouvait laisser passer. Les deux derniers font en effet partie d'une volonté plus affirmée et construite. Sète dispose d'espaces sous-exploités, des longueurs de quai inoccupés que beaucoup de villes de Méditerranée nous envient. Je pense qu'il est urgent de repenser l'utilisation et le profit que la ville pourrait retirer de ces espaces pour diversifier, développer des pôles d'activités potentiellement rentables. On ne gagne rien à conserver des friches industrielles improductives... Alors, le développement de la plaisance ? Rien de plus naturel pour un port méditerranéen que de tenter de développer un axe « plaisance », si celui-ci s'avère viable.
La voile passe aussi par un développement des anneaux de plaisance. Où en est-on ?Le conflit entre la CCI, concessionnaire de la plaisance, et la Région qui souhaite récupérer cette compétence, est-il en voie de règlement ? Et quelle est la position de la Ville ?
La Ville, qui gère modestement le port des Quilles et qui n'est ni concessionnaire du port de plaisance, ni propriétaire des infrastructures, agit comme un ambassadeur pour favoriser une organisation harmonieuse de l'ensemble des activités, qui laisse à la plaisance des possibilités de développement. La Région, qui était notre partenaire sur toutes les manifestations de la semaine passée, semble partager notre vision.
Ne craigniez-vous pas également des conflits d'intérêts avec les pêcheurs et les autres utilisateurs du port ?
Dans tous les ports du Monde, pêche, plaisance et commerce sont amenés à cohabiter. Pour que les uns respectent les autres, il faut que les choses soient bien organisées, des espaces répartis harmonieusement, sans que l'une des activités ne condamne irrémédiablement le développement de l'autre... Pourquoi en irait il autrement à Sète ? Quand on regarde la configuration du port et la répartition des espaces, il est facile d'en déduire que la plaisance a toujours été le secteur laissé pour compte... Si on veut le redynamiser, ça passe forcément par une réflexion sur la distribution des espaces. Tous les Sétois voient bien que dans notre port, il manque plus de bateaux que de place.
Dans l'idéal, comment imaginez-vous la plaisance à Sète ?
Je suis pour une plaisance dynamique, active. Les places au port sont comptées : menons une politique tarifaire attractive pour ceux qui naviguent régulièrement et une politique tarifaire dissuasive pour ceux qui "abandonnent" leur bateau à l'année au ponton sans jamais l'utiliser. Pour ceux là, il faut mettre en place un système de stockage à terre organisé. Un port de plaisance ne doit pas être un parking pour bateaux, il doit être animé jour et nuit.
En développant la qualité de l'accueil, on arrivera à rendre l'escale à Sète attractive. De ce côté là, vous seriez surpris de savoir combien de plaisanciers sont déçus. Il faut développer des places d'accueils pour des bateaux de 12 à 20 m (et pourquoi pas plus), et pour des multicoques avec une qualité de service à la hauteur des attentes des propriétaires de ces grandes unités.
Tous ces investissements, s'ils sont bien réalisés, dans un cadre adéquat sont rapidement rentabilisés. Enfin, je vis très mal le fait d'héberger des associations prestigieuses comme la SNSM, les Glenans, ou la SNS dans de vulgaires algécos sur le parking de la Base Tabarly en ruine... Ce n'est pas l'image que je veux donner de ma ville.
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