Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/01/2009

Midi Libre Sète 30/01/2009 Mode d'emploi des finances municipales

Edition du vendredi 30 janvier 2009

DR

Budget Mode d'emploi des finances municipales

En 2009, la Ville de Sète dépensera 68,699 M€ pour faire fonctionner ses services et consacrera 17,652 M€ pour rembourser sa dette et réaliser les investissements programmés.

D'où vient l'argent ? Quelles sont les principales sources de revenus et à l'inverse les grands postes de dépenses ? Explications.

La Ville dispose de trois sources de revenus principales.

  1. A commencer par les impôts locaux qui représentent à eux seuls la moitié des finances de la Ville. Mais attention : quand un Sétois paie 100 € pour sa taxe foncière ou sa taxe d'habitation, tout ne revient pas à la Ville. 35 € sont en effet réorientés vers le Département, la Région et l'intercommunalité. Ainsi, il ne suffit pas que la Ville augmente ou réduise ses taux d'imposition pour que les impôts locaux grimpent ou baissent. Tout dépend de ce que font les autres collectivités locales. L'incidence des bases, calculées par les services fiscaux, entre également en compte. Cette source de revenus représente pour 2009 36 M€.
  2. Autre poste : la taxe professionnelle (TP). Cette taxe versée par les entreprises n'est plus perçue par la Ville mais par l'agglo. L'agglo en reverse toutefois une partie à la Ville sur la base du montant que celle-ci collectait avant le transfert. Ainsi, Sète récupère chaque année 11,5 M€ de TP.
  3. Troisième source : les dotations et compensations de l'Etat qui représentent 17,7 M€. Pour simplifier, la fameuse dotation globale de fonctionnement est versée par l'Etat en fonction du nombre d'habitants, soit pour 2009, 9,4 M€. La dotation de solidarité urbaine, répartie selon les besoins dans les différentes villes de France, se chiffre, elle, à 1,15 M€. Le reste, ce sont des compensations liées à diverses réformes fiscales.
  4. Enfin, le budget est complété par des remboursements d'assurances, des cessions de biens immobiliers et le produit de différents services (piscine, halte-garderie, location des halles, etc).

Côté investissements, la Ville s'appuie essentiellement sur l'excédent de fonctionnement (différence entre les recettes et les charges de fonctionnement, 3 M€ cette année), les subventions et l'emprunt qui se chiffre en 2009 à 5,6 M€.

Voilà pour les recettes.

Ne reste plus qu'à dépenser cet argent. Et là, c'est beaucoup plus simple. Car la moitié du budget de Sète passe dans les salaires du millier d'agents municipaux, 20 % étant consacrés aux charges courantes (énergie, téléphone, fournitures de bureau, véhicules, etc.) et près de 18 % aux subventions.

Dans ce dernier domaine, le centre communal d'action sociale récupère la plus grosse part du gâteau (3,8 M€).
Les associations sportives, caritatives ou culturelles bénéficient, elles, d'une enveloppe annuelle de 2,95 M€.

François DORÉ

29/01/2009

Midi Libre Sète 29/01/2009: Maintenir des investissements élevés

BUGET 2009 La Ville veut maintenir des investissements élevés


12 M€ sont inscrits au budget 2009 voté hier par les élus « C'est un budget monté et adapté à la situation de crise économique mondiale qui touchera la Ville au 2 e semestre 2009 » .
Sète ne fera donc pas exception. Le maire François Commeinhes l'a clairement indiqué : le budget qu'il a présenté hier soir en conseil municipal, salle Brassens, tient compte du contexte économique difficile.
Pas question pour autant pour le premier magistrat de sombrer dans le pessimisme. Au risque de jouer les Normands, François Commeinhes l'a assuré : « Il s'agit d'un budget offensif mais raisonnable. » La majorité a ainsi pris le pari de jouer sur deux tableaux : « Nous avons eu la volonté de maintenir un niveau d'investissements important mais nous avons aussi demandé un effort collectif d'économies drastiques à tous les services. »
Cela se traduit par un budget investissements doté de 12 M€, ce qui, compte tenu des sommes non dépensées l'an dernier, peut raisonnablement faire grimper les réalisations à 14 M€. On serait alors dans la moyenne des investissements de ces sept dernières années sachant, quand même, qu'en 2008, ce sont quelque 17 M€ qui ont été investis sur la Ville.
En 2009, les secteurs les mieux servis sont l'éducation avec la poursuite du plan pluriannuel de réhabilitation des écoles (1,5 M€) ; le logement avec 350 000 € pour la rénovation d'immeubles dans le cadre du Plan de rénovation immobilière (PRI) et le secteur sportif avec la réfection de la halle Marty au Barrou et surtout la réalisation d'ici septembre, de la base nautique des Quilles.
2009 verra également le lancement d'un programme pluriannuel d'investissements pour remettre au goût du jour le gymnase Clavel. Quant aux travaux de voirie et de réseaux, ils constitueront comme toujours un poste essentiel de dépenses, avec 3,3 M€ d'investissements programmés.
A noter que dans le budget 2009, la Ville provisionne aussi des sommes en vue de la réalisation de la future caserne des pompiers et de la réhabilitation des halles centrales.
Côté fonctionnement, le leitmotiv à l'hôtel de ville en 2009 est la diminution des frais. Un nouveau système informatique devrait réduire le coût de la facture téléphonique de 80 000 €, la renégociation des contrats d'assurance devrait permettre de dégager 120 000 € et l'évolution de la masse salariale devrait être « raisonnablement contrôlée. »
Reste une question : la crise et le maintien d'un niveau d'investissements élevé ne vont-ils pas compromettre la promesse faite par François Commeinhes lors des Municipales d'entamer une baisse des impôts à mi-mandat ? Le premier magistrat assure que non. « Ça reste mon but, dit-il, je l'ai dans ma tête ». Il ajoute d'ailleurs qu'en sept ans, la capacité d'autofinancement de la Ville a été restaurée et pour prouver cela, il livre deux chiffres : « La dette est passée de 68 à 74 M€ mais parallèlement nous avons réalisé près de 100 M€ d'investissements ».

Jean-Pierre SOUCHE

17:34 Publié dans Financements, Municipalité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : municipalité, budget | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

22/01/2009

Midi Libre SETE 22/01/2009 "Fruits & légumes Carmel attendus à Sète"

Édition du jeudi 22 janvier 2009

Photo V.A

L'arrivée du groupe AGREXCO, principal importateur israélien de produits agricoles, créerait entre 50 et 100 emplois et l'embauche de 50 dockers.

Tout le monde connaît les produits CARMEL, une marque du groupe AGREXCO, principal exportateur israélien de produits agricoles (fruits, légumes, fleurs). Eh bien ce groupe, un mastodonte dans le secteur, aurait décidé de s'installer « d'ici deux ans » sur le port de Sète (Hérault). En déménageant sa ligne de livraison qui se trouve actuellement à Marseille (Bouches- du-Rhône).

Port Sud de France, l'établissement public qui gère la place portuaire sétoise, pour le compte du conseil régional, avait lancé un appel à projets à l'automne dernier auquel Agrexco avait répondu.

Des coûts relativement bas et une paix sociale pérenne sont les grands atouts du port de Sète qui est en passe de détrôner son grand voisin marseillais, dont les dockers disent redouter, rien de moins, une baisse de 15 % de leur activité (lire ci-dessous).

« Cette arrivée d'AGREXCO apportera entre 50 et 100 emplois directs au port de Sète sans oublier de la cinquantaine de dockers que cela fera travailler », confie Michel Liguori, responsable CFDT du port sétois. De plus, un protocole d'accord  avec les syndicats aurait été signé avec l'armateur. Plusieurs opérateurs évoquent un trafic de 800 000 tonnes / an en « vitesse de croisière » soit une hausse inespérée de 30 % de la totalité du trafic sétois.

Du côté d'AGREXCO , le responsable de la logistique, joint par téléphone, Jean-Pierre Pachy, a confirmé hier soir la nouvelle du bout des lèvres, sans en dire davantage. « Je vais contacter ma direction à Tel Aviv », a-t-il expliqué. Dans l'entourage du président Georges Frêche, on ne confirme ni ne dément cette arrivée. « Les discussions se poursuivent avec ceux qui ont répondu aux appels à projets », dit-on simplement.

Cette annonce intervient deux mois après que Georges Frêche, président de la région, eut promis un plan d'investissement de 200 M € sur dix ans pour dynamiser le port sétois, dont 11 M € ont déjà été investis.

12:39 Publié dans OGM, Port Sud de FRANCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : port sud de france | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

13/11/2008

Midi Libre 12/11/2008 « Sète doit être le port du Languedoc-Roussillon »

LIRE AUSSI

Port de plaisance

Frêche promet un plan de 200 millions d'euros pour le port de Sète

RAPPEL
Il est venu, il a vu et il a convaincu. Les maires, conseillers généraux et régionaux du Bassin de Thau ont écouté hier matin le projet « sur dix ans » de Georges Frêche, président de la Région. Un projet estimé à 200 M€ (lire "Midi Libre" d'hier) auquel il est forcément difficile de ne pas adhérer. Car au final, « armateurs, port et travailleurs » ont tout à y gagner.

« Sète n'a jamais été le port du Languedoc- Roussillon », a asséné Frêche l'historien. Ce à quoi lui a répondu Frêche le politique : « Sète doit être le port du Languedoc- Roussillon. » Un dialogue imaginaire qui va pourtant profondément changer la physionomie des lieux. En six points.

Assis, à l'intérieur d'un préfabriqué grimé sang et or, devant un autobus de personnalités locales, Georges Frêche a d'abord épinglé.

Le port de Sète : « Il y a une malédiction sur ce port. Il est en difficulté depuis 20 ans et plus. Son activité est en baisse de 20 %. Et il ne représente que 4 % de l'emploi sur la zone sétoise contre 40 % au Havre. »

Les ports français : « Ils ont une mauvaise gestion. Aujourd'hui, les ports français, ce sont Rotterdam, Barcelone et Gênes. »

L'Etat : « C'est une catastrophe. Il n'a pas un rond et, en plus, il est long. Je défends le service public mais il doit se bouger un peu plus. Quand vous voyez les Chinois, on croit rêver. »

Et Véolia, volontaire pour gérer ports et aéroports : « Ils ont une gestion de père de famille, raplapla. »

Après ces politesses d'usage et quelque apartés sur Port-la-Nouvelle et Port-Vendres, les nuages se sont dissipés au-dessus de l'Île singulière, soufflés par un vent de « dynamisme, de modernité et de développement » et laissant apparaître un ciel « compétitif et attractif ».


1 Le pôle agro-industriel.- Il s'agit de restructurer le bout du port, sur la darse 2 et le quai J, là où Saipol a déjà son usine de diester. Ici sera construit, par la société Centre Grains, le nouveau silo à grains. La Région investira 12,8 M€ pour prolonger le quai J sur 150 m de long et 22 m de large (portique maritime à l'ouest, portique fluvial à l'est) et assurer les travaux de voiries. En projet également, une route entre le pôle et l'entrée du port côté La Peyrade.

2 Le pôle passagers.- 26 M€ devraient permettre de couvrir un projet en deux phases. D'abord, le doublement de l'escale dans le bassin Orsetti. Les travaux sont presque achevés et vont libérer un espace suffisant pour y ériger un nouveau poste de police et douanes ainsi que pour y accueillir à l'embarquement des passagers qui « à 80 %, arrivent avec leur voiture ». Ensuite, là où l'on peut encore voir pour quelque temps le silo à grains (môle Masselin), une nouvelle gare maritime sera édifiée, gare qui pourra recevoir des navires de plus de 200 m de long. Et quatre à la fois. Ceci devrait permettre d'accentuer les échanges avec le Maroc. A ce sujet, le président de la Région rencontrera Mohammed VI au printemps.

3 Le bassin du Midi.- Sa réhabilitation a été estimée à 4,5 M €. Les quais nord et sud sont en voie de consolidation. Le premier sera réservé aux thoniers, le second aux chalutiers.

4 La criée.- 250 000 € seront consacrés à sa rénovation (locaux, systèmes informatiques, optimisation des modes de vente).

5 Aire de carénage à Frontignan.- Un projet de 13 M€ est en cours pour installer une nouvelle aire sur les terre-pleins disponibles. La flotte de pêche languedocienne disposerait là d'un portique de 400 tonnes, d'une grue pour les petits métiers et d'un espace réservé aux bateaux de plaisance.

6 Réhabilitations, abandons.- L'ancien terrain de Total devrait être réhabilité dans quelques mois et offrira un nouvel espace (pour un nouveau trafic ?). Par ailleurs, la Région compte toujours « sur un trafic conteneurs » à Sète. En revanche, il est clair que le charbon n'est plus en odeur de sainteté, à cause de sa faible valeur ajoutée. A terme, selon la Région, l'activité devrait « disparaître » du port de Sète.

Photos Vincent ANDORRA

Yohan DOUCET

VOS REACTIONS

13/11/2008 à 21h38 | santiag 

Un début comme un autre mais pas un mot sur le transport fluvial entre le Rhône et la Méditerranée (les analystes disent que le trafic fluvial pourrait augmenter de 50% pour la prochaine décennie) ni sur le pb écologique du démantèlement des bateaux que personne dans la zone Europe ne veut faire.

Comment lutter contre Tanger qui va capter tous les conteneurs de la Méditerranée . Le cabotage entre l'Espagne et l'Italie on n'en parle pas pourtant les autoroutes et en particulier l'A9 sont saturée par ces transports latéraux

13/11/2008 à 15h48 | antonio 

Il ne manque encore PLUS qu'une escale attractive. Il manque des millions de tonnes de marchandises à décharger et des centaines de bateaux pour sortir le port de sa lente mais inexorable agonie. Les grues rouillent. Et les millions d'€uros continuent d'être engloutis. Qui est-ce qui en profite ? QUI ? Le port de Sète est un tonneau des Danaïdes. C'est dommage pour le contribuable!

13/11/2008 à 10h33 | gigi 

Le développement des échanges "Ferries" avec le Maroc et le développement de la plaisance, petite et grande, sont certainement les marchés les plus évidents du port de Sète.

Pour les croisièristes, il manque encore une escale attractive en image et pour les conteneurs, l'absence de tout hinterland industriel ou commercial de gros ne préfigure aucun accroissement notable.

 

30/09/2008

Comment Veolia et Frêche se sont payés un « Congrès mondial de l’eau »

De Jean-Louis Couture (Région de Montpellier , France) - Consultant international - gestion institutionnelle et sociale de l'eau, des ressources naturelles et du foncier

Les Montpelliérains ont eu la surprise de se découvrir habitants de la « capitale mondiale de l’eau » en cette rentrée de septembre 2008 dans la « seule région de France ayant réussi à maîtriser l’eau ».

Depuis 3 ans, le congrès d’une discrète association scientifique internationale, l’IWRA[1], Association Internationale des Ressources en Eau, créée en 1972 dans un contexte international tendu sur une ressource naturelle toujours convoitée, et qui vivotait avec seulement 200 adhérents jusqu’en 2005, était préparé par quelques scientifiques bien engagés en politique locale.

Malheureusement, le succès ne fut pas au rendez-vous avec 400 inscriptions confirmées un mois avant le congrès, et à peine 700 participants dont beaucoup de montpelliérains sur les 1000 prévus[2], mais où l’on a guère vu consommateurs d’eau, écologistes, agriculteurs, pêcheurs… en ces temps de consultation publique sur l’eau.

Malgré cela, il fut une vitrine politique et commerciale pour les grands projets régionaux et leurs sociétés « investisseurs » ou « gestionnaires », Veolia, Vinci,… alliées pour la circonstance aux politiques régionaux dans un vaste projet d’intégration hydraulique du Rhône à Barcelone ou même Valencia, baptisé Aqua Domitia[3], du nom de l’Empereur Domitien, qui a laissé naguère sa marque avec la Via du même nom traversant la province Narbonnaise. Modèle impérial de l’encombrant leader socialiste régional, Georges Frêche, qui transcende ainsi sa frustration de n’avoir jamais été ministre d’aucun gouvernement socialiste.

La préparation de ce congrès a été portée par l’ILEE[4] et l’association Verseau[5] sous le couvert d’un obscur « Water Cluster », en pleine période de grandes manœuvres autour de la réforme de la Recherche et de l’enseignement supérieur. De grands projets d’aménagement hydraulique régional, comme cette resucée du canal Rhône-Barcelone, conduits par la Région Languedoc-Roussillon présidée par Georges Frêche (ex-PS) et aussi le Conseil Général de l’Hérault présidé par André Vézinhet (PS), promoteur quant à lui des « pompages d’essai » concurrents, inutiles[6] et catastrophiques sur la source karstique des Cent-Fonts détruisant un biotope cavernicole unique et protégé. Ce dans le but d’assurer l’alimentation en eau de Montpellier qui n’en a pas besoin. Echec. Sans qu’aucune sanction administrative ne soit prise. Non sans intenter de multiples procès aux associations écologistes locales, qui ont toujours obtenu des non-lieux.

Le « Water Cluster » regroupe la major Veolia, le tout nouveau groupement régional d’entreprises du secteur Eau, nommé Swelia, malheureuse contraction de Suez-Veolia qui inquiète les PME, puis BRL, la célèbre Compagnie du canal du Bas-Rhone Languedoc, éternellement déficitaire suite à l’échec historique du développement de l’irrigation en Languedoc pour remplacer la viticulture en crise dans les années 60-70, et dont le patrimoine vient d’être transféré de l’Etat à la Région, enfin, l’association Verseau et l’ILEE.

Ce groupement constitué à l’arraché à l’ombre de la puissance tutélaire régionale, réalise le rêve des administrateurs de l’association Verseau pour créer un de ces fameux « pôles de compétitivité» promus par M. Dominique de Villepin, et qui serait localement spécialisé sur l’eau. Ce qui tombe bien. Ce projet de pôle est pour l’instant toujours recalé par l’Etat, seul à décider en la matière. Ce qui n’empêche pas le « Water Cluster » de faire du lobbying, congrès mondial IWRA à l’appui, pour y donner une caution scientifique internationale peu regardante. L’ancien président de l’IWRA, M. Aly Shady, ne disait-il pas avec subtilité, « faire des grands barrages ou mourir de faim. », ignorant les controverses autour de ceux-ci surtout dans le Tiers-Monde et aux USA. De quoi valider aussi le projet d’une chaire universitaire privée sur l’eau que financerait Veolia, qui gère l’eau de Montpellier, annoncée au détour d’un repas lors du congrès par Messieurs Frêche et Proglio[7].

Pour une cause pareille, il fallait bien convoquer les « Sept Plaies de Septimanie », au nombre desquelles les inondations, les sécheresses, le rehaussement du niveau de la mer et l’érosion littorale, la croissance démographique, le réchauffement climatique et… la fonte des glaciers, car le maître de séance n’est autre qu’un éminent glaciologue tropicaliste, M. Bernard Pouyaud, directeur de recherches en hydrologie à l’IRD[8] par ailleurs président de l’association Verseau, militant RPR villepiniste et secrétaire exécutif de la toute nouvelle « Agence de moyens », AIRD, de cet imposant institut, futur sésame financier de tout programme de recherche. Autant en avoir les clés.

Et le congrès mondial fut sauvé de justesse.

Etonnante résurrection que celle de l’association Verseau dont le président est un homme de ressources, et pas seulement aquatiques. Au bord de la faillite en 2006, mais miraculeusement rétablie en 2008, après une année 2007 pour le moins agitée. Grâce à quelque 130 000 euros de subventions indirectes ingénieusement obtenues et à de nombreux artifices comptables qui bouleversent les règles de l’art.

Qu’est-ce que l’association Verseau ?

Créée il y a plus de 20 ans pour rapprocher les chercheurs des entreprises et des collectivités locales pour œuvrer dans le domaine de l’eau (transfert de technologies, études et expertise, développement institutionnel, lobbying…), Verseau est une association qui regroupe le Conseil général de l’Hérault, une grosse partie des instituts des sciences de l’eau de Montpellier, la compagnie BRL, Swelia, etc…

C’est aussi un sous-traitant de bureaux d’études commerciaux extérieurs. Sur une question au coeur des rapports de force régionaux, elle fut toujours secouée par des crises financières aggravées par une gestion d’amateur et une absence de fonds propres. Régulièrement remise à flot grâce à des subsides publics, elle replonge immanquablement. Sans jamais réussir sa mission originelle… amorcer une gestion locale de l’eau sereine. Mais la période a changé avec les grands projets d’aménagement régionaux… Il faut des cautions scientifiques d’où l’utilité d’une association-passerelle.

Donnée pour défaillante par sa banque, le Crédit (peu) Coopératif, qui lui coupait sa ligne de trésorerie en 2007, l’association Verseau a pourtant su mettre à profit les financements des autres, à commencer les instituts publics de recherche ou universités, voire agences administratives diverses, comme l’ADEME ou l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée-Corse.

« Avec une perte nette (après impôt) de 20 245 €, pour un chiffre d’affaires global de 518 581€ l’année 2006 marque un recul dans la stabilisation financière de l’Association amorcée depuis 4 ans », prévient le rapport moral annuel. L’année 2007 marque une tension extrême : rupture de trésorerie dès l’été et absence de rentrées en vue (il faut trouver 40% du chiffre d’affaires en 4 mois) malgré le Congrès mondial de l’eau et quelques contrats captifs avec le Conseil Général de l’Hérault, justifiant force prestations de services pour la coopération décentralisée avec le Maroc ou la Tunisie.

Il faut parer vite au redressement et c’est là qu’un urgent fléchage de fonds de la recherche scientifique publique s’organise à plusieurs niveaux : il faut sauver le soldat « Congrès mondial de l’eau », événement majeur pour l’association et la fin de carrière du président Pouyaud mais aussi vitrine des grands projets régionaux.

Préparé dès 2006, cet événement bénéficiait déjà de personnel rémunéré à temps plein par une subvention européenne gérée par Agropolis, avec Verseau comme sous-traitant, en particulier pour la construction du site web du Congrès, sans que le premier en soit informé. Ceci n’empêcha pas Verseau de le refacturer à l’Université Montpellier 2 (UM2), dont chacun sait qu’elle roule sur l’or.

Rebelote en 2007. Soit 16500 euros au moins de rentrées grâce à ce qui s’appellerait une double facturation, facilitée par le fait que le président Pouyaud est aussi IRD et Maison des Sciences de l’Eau/UM2 tout en étant Verseau, comme son associé scientifique Chevallier, co-administrateur de Verseau, et chercheur IRD à la MSE. Pas sûr que la Commission européenne apprécie.

L’expert-comptable de Verseau, M. Didier Colin, n’y a vu que du feu, pourtant il est aussi… commissaire aux comptes du-dit projet euro-méditerranéen géré par Agropolis et sous-traité à Verseau, sans que l’administration d’Agropolis ne réagisse. Juge et partie, certes mais conception tolérante de la notion de conflit d’intérêts. Pendant ce temps-là, le vrai commissaire aux comptes de Verseau, Michel Comte, s’arrache les cheveux : ces travaux ont-ils été faits ? Et facturés quand et à qui ? Comment certifier la sincérité des comptes ? Question de détail car Verseau est aussi membre du Conseil d’administration d’Agropolis, ce qui a permis de débloquer un petit supplément de 20 000 Euros en 2007 toujours sur le même projet euro-méditerranéen.

Il faut dire que Colin est un expert en la matière : le Midi Libre révélait en mars 2007 que le juge et le fisc avaient perquisitionné son cabinet et scanné son ordinateur retrouvant des contrats anti-datés octroyant d’exorbitantes indemnités de rupture de contrat à verser par la Région au couple qui exploitait la Maison du Languedoc à Barcelone pour le compte de Prodexport, une émanation de la Région Languedoc-Roussillon, dont le staff adoubé par le président d’alors Jacques Blanc a été viré (Affaire Pouzilhac) lors de l’arrivée du nouveau président, Georges Frêche, en 2004. Poursuites pénales en cours pour gestion indélicate. Manque de chance, Colin mange à tous les rateliers, y compris à celui du Conseil général… socialiste, grand protecteur de Verseau. Et comme c’est la guerre de leadership sur l’Hérault entre son président, Vézinhet, et Frêche, par ailleurs président de l’Agglo de Montpellier, on craint les règlements de comptes après les sénatoriales avec leurs deux listes PS concurrentes qui vont faire un tabac.

Autre ficelle utilisée par le président de Verseau pour soulager la trésorerie à défaut du budget : mettre une partie du personnel en congés sans solde pendant un an et… le faire embaucher en CDD par son institut IRD sur son propre programme de recherche en glaciologie en Asie Centrale, nommé Jayhun, en prétextant l’utilité extrême de traduire du Russe des bases de données chiffrées (?) alors que l’on touche à la fin du programme. Sans doute pour utiliser des reliquats. Gageons que les partenaires allemands ou anglais n’auront point été avisés. Quant aux Tadjiks, Ouzbeks et autres Kirghizes, ils ont d’autres chats à fouetter. Heureusement que la recherche publique est riche… et financée sur un programme INCO par l’Europe, laquelle doit se féliciter de sauver de la faillite de si indispensables institutions.

Rebelote sur un autre programme, le Basin Focal Project Volta, logé à la Maison des Sciences de l’Eau à l’Université Montpellier 2, mais financé par l’IRD en contrepartie française dans le cadre d’un « challenge programme international », et qui financera Verseau pour des travaux de réécriture et de synthèse de… travaux d’étudiants un peu hasardeux sur « l’eau, la pauvreté, l’agriculture pluviale,… » en se demandant pourquoi les paysans sahéliens n’arrivaient pas à utiliser correctement l’eau. La recherche de pointe, en somme. Nul doute que Mme Valérie Pécresse sera convaincue et ne manquera pas d’attribuer le label « Pôle de compétitivité Eau » à notre glorieuse équipe des sciences de l’eau montpelliéraine.

Pourquoi ne pas profiter non plus des relations politiques locales pour gratter quelque subside public complémentaire? En utilisant les règles de marché en gré à gré, c’est tout à fait possible grâce à la procédure allégée de commandes d’études de l’ADEME Languedoc-Roussillon, plafonnée à 4000 euros pièce, organisme dont les deux directeurs sont engagés en politique locale avec des résultats plus ou moins heureux aux municipales de Villeneuve les Maguelonne ou Pérols. Mais 4000 euros, c’est peu. Alors trois notes de synthèse sur les énergies renouvelables en Mer Noire ont permis de dégager le triple. A quand une note de synthèse des notes de synthèse ?

Grâce à ce genre d’artifices, le président de Verseau a pu démontrer que le Crédit Coopératif faisait vraiment preuve de mauvaise volonté. Gageons que demain il fera de même avec l’agence de moyens AIRD qui, logée à l’IRD, est sensée co-financer les programmes de recherche internationaux des divers instituts (INRA, INSERM, IRD, CNRS, IFREMER…).

Combien a coûté le Congrès mondial de l’eau ? Et qui a payé ?

Le budget total avoisinerait les 800 000 euros. Avec des tarifs européens à 500 euros et 200 pour les participants du Sud, on peut estimer les recettes pour 700 participants, dont 300 du Sud, à 260 000 Euros, plus quelques recettes diverses (espaces publicitaires).

Des subventions ont été votées ou octroyées : collectivités locales et régionales, 200 000 ; agence de l’eau, 50 000 ; instituts publics de recherche, 86 000 ; entreprises privées, 70 000. Total recettes : 666 000 Euros. Déficit : environ 143 000 Euros.

Alors qui a payé ? L’IRD et l’ADEME mais avec des bouts de ficelle sous couvert d’études ou expertises pour ne pas dire qu’ils subventionnaient encore plus le Congrès ou bien Verseau.

Pour un montant équivalant grosso-modo au trou de 2007, soit environ 140 000 Euros.

On attend la publication des vrais chiffres.

Quand on sait que les subventions d’événements sont plafonnées dans les instituts scientifiques à 12 000 Euros, il y a justement de quoi sauter… au plafond.

Et le coût de la com ?

Heureusement que la communication de la Région et du Conseil général ont matraqué pendant deux mois que « notre corps était composé à 65% d’eau…et qu’ils y pourvoyaient », la science seule n’aurait jamais pu nous convaincre.

En plus, grâce à cette assommante campagne de presse, les Languedociens ont appris la menace réelle de « l’eau calcaire » (sic ![9]) et de « la salinisation des nappes côtières » provoquée par les surpompages des campings, golfs et hôtels du littoral dans un contexte où l’Etat a abandonné toute prérogative de contrôle avec la mirifique promesse de l’eau du Bas-Rhône qui va régler tous les problèmes mais empêche les acteurs de l’eau de s’auto-organiser, démoralisant chaque jour un peu plus les petits élus locaux[10]. Mais de çà, point de bruit.

Des précédents fâcheux.

Ainsi, un audit interne d’Agropolis International[11], réalisé par les experts Jacques Solié (ENSAM) et Jean-François Renard (CIRAD) en 2006, sur la gestion d’un projet euro-méditerranéen de gestion de l’eau financé par la Commission européenne mettait en évidence après trois ans de négligence de son directeur général le fait que « l’association Verseau s’était servi sur le projet » dont profitait sans délégation de signature son chargé de mission Eau, ancien directeur international de Verseau, Michel Soulié, ingénieur de recherche de 2ème classe de l’université Montpellier 2. Il en profita entre autres pour y embaucher son épouse sous son nom de jeune fille alors qu’elle était employée par… Verseau et pour y flécher facturation de services et d’expertises, sans en référer à sa hiérarchie. L’affaire se termina presque mal pour Agropolis qui perdit près de 700 000 euros, mais sans aucune sanction pour le responsable des dégâts, bien protégé par ses mentors régionaux socialistes. A moins qu’il ne détienne quelque dossier brûlant.

Déjà, un rapport confidentiel du Ministère des Affaires Etrangères dénonçait sur plus de 7 pages détaillées en juillet 2004, à la suite d’un colloque à Agropolis, « l’absence de valeur ajoutée de ses subventions (plus de 130 000 euros) pour une étude de faisabilité d’un projet d’observatoire de l’irrigation en Méditerranée » réalisée par l’IME, Institut Méditerranéen de l’Eau basé à Marseille, et administré entre autres par le même ancien directeur international de Verseau, Michel Soulié, aux côtés de Loïc Fauchon, le PDG de la SEM, Société des Eaux de Marseille, filiale à parts égales de Veolia et Lyonnaise des Eaux. Sans suites.

Une habitude de la maison ?

Cette association très institutionnelle qu’est Verseau a longtemps été dirigée par le Directeur de l’Eau et de l’Environnement du Conseil Général de l’Hérault, Serge Miquel, aujourd’hui vice-président de Verseau et alors secrétaire général jusqu’en 2000. A ce titre il a ainsi embauché l’épouse de l’Inspecteur Général Honoraire des Ponts et Chaussées et membre de l’Inspection Générale de l’Environnement, Claude Lefrou, ancien directeur du BRGM[12] et d’agence de l’eau, mais inamovible trésorier de Verseau. La dame Lefrou a eu ainsi l’honneur d’être l’aide documentaliste à temps partiel la mieux payée de France, avec statut cadre, pendant 4 ans de 1997 à 2001, histoire de compléter ses points-retraite. Malheureusement licenciée par son trésorier de mari pour cause de banqueroute en 2002. Cela a-t-il permis l’absence d’enquête de la part de l’Inspection Générale de l’Environnement lors de la destruction de la Source des Cent Fonts par le même Miquel ? Lequel assurait ses grands dieux avoir trouvé un gisement d’eau inépuisable, mal conseillé qu’il était par une certaine intelligentsia montpelliéraine de l’eau bien connue de Verseau, puisqu’elle en fait partie. L’aubaine aquatique s’est révélé « pipi de moineau » malgré la production de données pseudo-scientifiques fort opportunes pour contrarier les écolos récalcitrants. Personne ne fut convaincu.

Un précédent familial :

Le rejeton Pouyaud, lui aussi chercheur à l’IRD, en ichtyologie a été au cœur d’un petit scandale scientifique international en 1999-2000. Afin d’apposer son nom de « découvreur » d’une nouvelle espèce de Coelacanthe en Indonésie, ce poisson préhistorique très rare, il n’a pas hésité à … utiliser la photo du Coelacanthe d’un chercheur américain qui a eu la surprise de la découvrir dans une prestigieuse revue scientifique américaine. Vérification faite au scanner, il s’agissait bien du même. Carton rouge, chez les ichtyologues, spécialistes des poissons. Mais l’avis de découverte est toujours sur le site web de l’IRD.


[1] International Water Resources Association.

[2] Midi Libre, 3 Sept. 2008.

[3] Il s’agit de la troisième tentative de canal du Languedoc, les deux dernières étant aussi prétextées par la prétendue menace de pénurie d’eau structurelle de Barcelone, dont les Espagnols et Catalans n’ont finalement pas voulu.

[4] Institut Languedocien de l’Eau et de l’Environnement, Institut Fédératif de Recherche.

[5] Créée il y a 20 ans pour rapprocher les universités techniques des entreprises du secteur Eau et des collectivités locales afin de valoriser les résultats de la recherche.

[6] Sur un site que l’ancêtre de Veolia, la Compagnie Générale des Eaux, avait abandonné en 1992, faute d’un débit suffisant.

[7] Midi Libre, 4 sept. 2008.

[8] Institut de Recherche sur le Développement, ancien ORSTOM.

[9] Midi Libre, 1er Sept. 2008.

[10] Comme le président du Syndicat Mixte de la nappe de l’Astien, vers Agde.

[11] Qui regroupe une quarantaine d’établissements publics de recherche, d’enseignement, des collectivités et des organisations socio-professionnelles.

[12] Bureau de Recherches géologiques et Minières.

21:50 Publié dans Pôle compétitivité Eau, Région | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

06/07/2008

Compte Administratif

Conseil Municipal de juin 2008.

 Ouf ! J'arrive en retard, mais je me fais une joie d'assiter en ce début de mandature à une séance où enfin vont être abordées des questions importantes pour la ville.

Les premiers échanges ont commencés mais la séance de travail du conseil municipal n'a pas encore débuté. Je m'aperçois que quelques personnes tiennent en main un ordre du jour. S'il en restait, Dieu seul sait où j'aurais pu les trouver !

J'entends François COMMEINHES parler de madame DEBOISVIEUX. Il ne fait pas l'éloge de son nouveau roman mais de vieux articles de presse faisant état de permis de construire abusifs...
Je comprends grosso modo qu'un vieux tabellion n'aurait pas fait son boulot correctement, et qu'on le traîne en justice. Notre Maire en bon chirurgien se lave les mains de cette histoire, et entend continuer d'opérer son petit business de distribution de permis de construire, comme si de rien n'était.

Avant le début de séance, François LIBERTI ou quelqu'un des siens, demande que la parole soit donnée à un groupe de parents d'élèves d'une maternelle sur laquelle, le Maire a donné son accord pour installer des antennes relais de téléphones mobiles. Ces parents  ont interpellé le Maire par écrit mais ce dernier n'a pas daigner leur répondre...

La suite de cette note aurait du nous faire passer un bon moment en dissertant sur l'art de la lecture du compte administratif de la ville par Monsieur Antoine de RINALDO.

Ce n'est que partie remise, par manque de temps.

 

02:33 Publié dans Municipalité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : administration, commune | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

04/07/2008

Activité législative - Aménagement du territoire - Loi n°2008-660 du 4 juillet 2008 portant réforme portuaire

Le Sénat a adopté, mercredi 21 mai, en première lecture, le projet de loi portant réforme portuaire, rapporté par le sénateur UMP Charles Revet (Seine-Maritime). Cette réforme de fond doit permettre aux ports autonomes de gagner en compétitivité et de ne pas continuer à se laisser devancer par leurs concurrents européens. En effet, entre 1989 et 2006, la part de marché des ports français est passée de 17,8% à 13,9%.

Les activités des 7 ports autonomes maritimes français vont être recentrées sur leurs missions régaliennes d’aménageur et de gestionnaires de domaine.
Ils vont être rebaptisés « grands ports maritimes » ; ils devront élaborer un « projet stratégique » qui pourra faire l’objet de contrats d’investissements avec les collectivités locales ; leur gouvernance sera modernisée avec la constitution d’une direction avec un conseil de surveillance et un directoire.

La disposition phare est le transfert à des entreprises privées des outillages et des personnels d’exploitation et de manutention (grutiers, portiqueurs et autres) actuellement employés par les ports. Les grutiers et portiqueurs changeront donc de statut comme cela a été le cas pour les dockers en 1992.

Cette réforme est un vaste plan de relance dont la réalisation est progressive et négociée. Son aboutissement devrait permettre la création de plusieurs milliers d’emplois, notamment dans les activités de transport et de logistique. Elle s’inscrit dans les perspectives du Grenelle de l’environnement en promouvant une politique de transport multimodal.

Principaux amendements adoptés par la commission des Affaires économiques du Sénat :

 

 

  • transformer la dénomination « grands ports maritimes » en « grands ports autonomes » ;
  • supprimer la référence à la tutelle de l’Etat sur ces ports ;
  • imposer aux ports le respect des enjeux de développement durable dans le respect des règles de concurrence ;
  • assouplir le contrôle financier de l’Etat sur les investissements du port auxquels il ne participe pas ;
  • renforcer les pouvoirs du conseil de surveillance, obliger les comptes annuels du port à être certifiés par un commissaire aux comptes, et subordonner la validité des délibérations du conseil de surveillance à la présence de la moitié de ses membres ;
  • remplacer le nom de « président du directoire » par celui de « directeur général », le faire nommer par décret après avis conforme du conseil de surveillance ; lui imposer un mandat minimum de cinq ans, et donner la possibilité au conseil de surveillance de demander au ministère de tutelle sa révocation après un vote à bulletins secrets ;
  • supprimer la possibilité, pour le conseil de développement, d’être consulté sur la politique tarifaire du grand port et supprimer la référence à un décret en Conseil d’Etat ;
  • prévoir que le décret instituant un conseil de coordination interportuaire fixe également sa composition, les modes de désignation de ses membres, ses règles de fonctionnement et les conditions d’élaboration du document de coordination ;
  • imposer que le projet stratégique aborde le thème de l’intéressement des salariés du port, rendre compatible ce projet avec les orientations nationales en matière de dessertes intermodales, supprimer la référence à un décret en Conseil d’Etat, imposer la conclusion d’un contrat entre le grand port autonome, l’Etat et le cas échéant les collectivités territoriales, afin de mettre en œuvre ce projet et de traiter la politique de dividendes versés à l’Etat ;
  • supprimer la restriction selon laquelle les ports ne peuvent avoir des participations minoritaires que dans les entreprises établies dans un Etat membre de l’Union européenne ou partie à l’Espace économique européen ;
  • permettre aux collectivités territoriales, ou à leurs groupements, qui gèrent un port maritime, de s’associer aux travaux d’un conseil de coordination portuaire ;
  • réserver la priorité d’achat des outillages publics aux opérateurs qui ont déjà réalisé un investissement sur un terminal ou aux utilisateurs réguliers de ces outillages qui ont traité un trafic significatif ; et obliger les contrats de cession d’outillages à prévoir des dispositions spécifiques sur le sort de ces derniers en cas de résiliation imputable à l’opérateur ;
  • permettre la poursuite du contrat de travail d’un salarié avec le grand port autonome, en cas de changement dans les conditions essentielles de son contrat de travail, à condition que cette demande intervienne au plus tard trois ans après le transfert du salarié dans l’entreprise, et après avis d’une commission spéciale et consultation des institutions représentatives du personnel de l’entreprise.

Par ailleurs, la commission propose d’enrichir le texte par un article additionnel tendant à ce que les versements effectués avant le 31 décembre 2008 à la Caisse de retraite des personnels des chambres de commerce maritimes et des ports autonomes soient exonérés de charges sociales et fiscales.

Consulter le dossier législatif : cliquer ici

Decor
Loi n°2008-660 du 4 juillet 2008 portant réforme portuaire

Decor
Loi n° 2007-1773 du 7 décembre 2007 relative au parc naturel de Camargue

17:23 Publié dans Port Sud de FRANCE, Projets | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : port autonome | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

19/03/2008

Usine Nouvelle 19/03/2008 – DIESTER à SÈTE

Energie

DIESTER INDUSTRIE INAUGURE A SÈTE UNE UNITÉ DE DIESTER

19/03/2008

http://www.usinenouvelle.com/article/diester-industrie-in...

Investissement

Diester Industrie inaugure a Sète une unité de diesterLe ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Michel BARNER, s'est déplacé mardi après-midi sur la zone portuaire de Sète (Hérault) pour inaugurer aux côtés du président de DIESTER Industrie et de SAIPOL, Philippe TILLOUS-BORDE, l'usine de fabrication de diester en service depuis 2006.

L'unité d'estérification a créé sur le site sétois, déjà occupé par une usine de trituration d'oléagineux et de raffinage d'huiles végétales, 23 emplois directs, ainsi qu'une trentaine d'emplois indirects.

Sa production a démarré à 160 000 tonnes de diester et atteint aujourd'hui les 200 000 tonnes annuels. 


Le diester est obtenu à partir de graines d'oléagineux, à 70 % de colza et 30 % de tournesol, et la production part toutes les semaines en bateau vers les raffineries de l'étang de Berre, à 6 heures de mer.

L'usine de Sète représente le dixième de la production totale de Diester Industrie, qui possède 8 sites industriels en France.

Cet investissement de 30 millions d'euros a été financé par SOFIPROTEOL, l'établissement financier de PROLEA, la filière française des huiles et protéines végétales.

« Ce site agroindustriel a aussi consolidé 1 250 emplois, en grande partie dans le milieu rural », affirme le président de SOFIPROTEOL, Xavier BEULIN, présent à Sète mardi. Il représente le mariage intelligent des intérêts agricoles et industriels. La répartition de la valeur ajoutée se fait entre tous les maillons de la chaîne ».

Cependant, tout comme le président de DIESTER Industrie , Xavier BEULIN a interpellé le ministre de l'Agriculture sur la nécessité d'un « contrat de confiance durable ». « Je sais que l'on peut compter sur vous pour continuer sur un cadre stable, notamment au niveau de la fiscalité » a-t-il déclaré. Il a aussi signalé que l'augmentation du coût des matières premières alimentaires peut menacer l'équilibre de la filière des biocarburants.

En Languedoc-Roussillon, Sylvie Brouillet

@ Rédaction L'Usine Nouvelle

12:52 Publié dans Biocarburants, Port Sud de FRANCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : biocarburants, diester, saipol | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook